Radicalement Protestant
  UNE MEME PENSEE
 

UNE MEME PENSEE

      Notre Seigneur nous parle de son retour en gloire dans Luc XVIII ; 8, et il se demande s’il trouvera de la foi à ce moment-là. Le fait de poser la question suggère évidemment qu’il y aura peu de foi à son retour. Cela se confirme par les exemples qu’il donne pour typifier la situation dans laquelle se trouvera le monde a sa venue, puisqu’il la compare aux jours de Noé quand seulement 8 personnes furent sauvées dans le monde entier, et aux jours de Lot ou 3 seulement survécurent dans la région de Sodome et Gomorrhe. Nous sommes néanmoins persuadés que quelques millions de personnes seront sauvées à son retour, mais je ne pense pas que cela dépassera  2 ou 3 % de la population mondiale en âge de raison. Nous sommes donc peu de de croyants né de nouveau, car ce ne sont pas ceux qui disent  « Jésus, Jésus » qui sont élus et saints mais ceux qui aiment toute la Bible et pratiquent ses commandements. De plus nous sommes éparpillés et même divisés, et ces divisions doivent hélas être maintenues afin que ceux qui sont approuvés soient reconnus comme tel, (1 Cor. XI ; 19). La vérité doit être maintenue aux dépens de l’unité. La vérité a différents aspects, mais elle s’incarne en une seule personne : Jésus-Christ. Nous devons être unis chacun de nous personnellement à cette Personne par le Saint-Esprit, et collectivement autour de cette Personne.  Le problème c’est l’union collective autour de notre Seigneur Jésus. La communion des saints a plusieurs niveaux. Il y a la communion automatique qui commence le jour de notre régénération spirituelle, et c’est une communion invisible et indivisible dans les lieux célestes en Christ. Il y a aussi la communion sur terre qui elle est visible et divisée, laquelle doit être personnellement recherchée et entretenue par le croyant. Jusqu’à ce jour cette communion s’est manifestée principalement dans le cadre des églises locales protestantes. Cependant nous sommes arrivés à la fin des derniers jours, et l’Apostasie qui doit précéder la Parousie est bien là. Il est donc devenu dangereux dans la plupart des cas de se réunir dans ce cadre, car le courant de la pensée séculaire l’a envahi, même si dans le hall d’entrée est affiché un crédo très orthodoxe. Il peut rester encore des exceptions, mais généralement le plus sûr c’est de se réunir en petits groupes à la maison, dans une communion sincère, basée sur la saine doctrine calviniste, car là où 2 ou 3 sont réunis en Son nom ; le Seigneur est présent, que de se réunir avec 200 personnes qui en réalité ne savent même pas si  leur salut dépend de la prédestination divine ou du libre arbitre humain. En effet plus rien ne gêne le mouvement œcuménique de l’Antichrist romain car les églises arminiennes  ne nient pas la prédestination mais la confondent habilement avec la prescience divine, quant aux églises calvinistes elles évitent de traiter cette doctrine en public. Je crois qu’en ce temps d’Apostasie, il ne faut cesser pas de se réunir comme certains le font, mais que la solution est de se réunir à la maison dans un petit cercle résolument calviniste et définitivement millénariste, car comme dit Jer. XI ; 15 : « Que ferait mon bien-aimé dans ma maison ? Il s’y commet une foule de crimes ». A cela quelqu’un pourrait objecter qu’il doit rester quand même des églises calvinistes qui ne rougissent pas des « 5 points ». Certainement, mais le problème c’est qu’au sein de ce résidu la majorité est amillénariste, ce qui veut dire qu’ils ont une sotériologie correcte, c’est-à-dire qu’ils comprennent l’œuvre de Christ sur la croix, mais qu’ils vivent dans un monde imaginaire où l’Etat d’Israël  n’a rien à voir avec le plan de Dieu pour l’humanité. Ils ont effacé Israël de leurs pensées, et quand ils lisent les multiples prophéties concernant la nation israélienne, ils s’imaginent que cela concerne l’Eglise. (On appelle cela la théologie du remplacement). Le monde entier et le prince de la puissance des airs s’inquiètent constamment en voyant le développement surprenant, merveilleux, de ce petit pays au milieu de nations arabes qui n’ont aucune possibilité d’échapper à des régimes dictatoriaux, et par conséquent de se développer, car l’Islam comme le catholicisme romain quand il règne, est un ennemi farouche des libertés individuelles. Ils ne font d’ailleurs pas que s’inquiéter sinon qu’ils trament sans cesse contre ce petit pays, qui depuis le 14 mai 1948 ne cesse de faire la Une des journaux. En dépit de cela nos frères presbytériens, luthériens, méthodistes etc., ne voient rien d’extraordinaire ; pour eux le moment où Dieu terminera de faire entrer les païens au bercail, et s’occupera de nouveau de faire rentrer les juifs, pour eux un tel moment n’existe pas, et je ne sais quelle jonglerie allégorique ils arrivent à composer pour afin d’annuler ce que dit clairement Ro. XI ; 25 et 26 ! Ils jonglent tellement avec les prophéties, qu’avec leur théologie du remplacement d’Israël par l’Eglise, ils en arrivent à demander qu’un Etat palestinien soit créé et que les juifs cèdent Jérusalem aux musulmans, oubliant que celui qui touche Israël touche la prunelle de l’œil de Jéhovah, oubliant que Christ vint premièrement montrer la vérité de Dieu, deuxièmement confirmer les promesses faites aux  juifs, et troisièmement faire que les païens glorifient Dieu pour sa miséricorde ( Ro. XV ; 8 et 9)! Il est vrai qu’avec ces frères nous partageons le même évangile qui est défini par les 5 points du calvinisme, mais à peine tournons-nous le regard sur l’Histoire, sur l’actualité et sur les évènements qui sont sur le point de se produire, que notre vision est complétement opposée ; il semblerait que nous vivions sur des planètes différentes. Nous autres millénaristes ne pouvons lire les 2/3 de la Bible en compagnie de nos frères amillénaristes ou postmillénaristes, puisque nous voyons des prophéties s’accomplir au pied de la lettre, tandis qu’eux ne voient que des allégories nébuleuses concernant l’Eglise. Nous avons un sentiment totalement différent envers les juifs dû a notre compréhension des Ecritures, et cela nous sépare, car pour nous bien que les juifs soient encore sous la colère de Dieu à cause de leur incrédulité, (le plus gros de cette colère est encore à venir durant la grande Tribulation), ils restent néanmoins aimés de Dieu en tant que nation et donc préservés miraculeusement pour un avenir glorieux, à cause des promesses et du pacte que Dieu a juré à Abraham Isaac et Jacob  et David. Nous ne mettons pas pour autant les juifs sur un piédestal, « puisqu’ il n’y a  aucune différence car tous ont péché et sont destitués de la gloire de Dieu », nous ne judaïsons pas et appelons en français notre Sauveur : « Jésus » et pas « Yeshua » !   Nous ne tombons pas dans l’autre extrême dans lequel tombent les sectes messianiques, car nous savons que Dieu ne les pas choisis parce qu’ils étaient supérieurs aux autres nations, puisqu’en fait ils étaient les plus insignifiants (Deut. VII ; 7) : l’élection que ce soit au niveau des  personnes ou au niveau des nations n’a rien à voir avec les mérites ou les qualités intrinsèques des vases de miséricorde. La miséricorde ne s’applique qu’aux indigents pas aux puissants! Les juifs ne sont pas le salut, et durant 2000 ans ils ont été le peuple le plus fermé à l’Evangile. Néanmoins comme le salut vient des juifs dans la personne bénie de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, il est déraisonnable de les considérer comme n’importe quel peuple. Supposons que ton meilleur ami était un homme important qui sacrifia sa vie pour toi au cours d’un évènement tragique et te légua en plus toute sa fortune, et tu finis par occuper son poste. Te voilà maintenant juge  dans la capitale et se présentent devant toi 5 cas qui méritent sans aucun doute la peine de mort. Or parmi ces 5 assassins se trouve le fils unique de ton ami qui l’a déshérité et dont tu as hérité la fortune ; par gratitude pour ton ami ne commuteras-tu pas la peine de mort en prison à perpétuité ? Ne feras-tu pas comme David fit avec Mephiboscheth par amour pour Jonathan son ami ? Jésus n’a-t-il pas pleuré sur Jérusalem sachant qu’elle allait être détruite pour son incrédulité ? Hélas la majorité des amillénaristes et postmillénaristes n’ont aucune considération pour le peuple juif que Dieu a pourtant préservé miraculeusement durant 4000 ans, et a récemment rétabli comme nation souveraine en 1948. Ils vont même jusqu’à s’unir avec les ennemis d’Israël en demandant que les juifs rendent une partie de la terre qui leur appartient par droit divin. Ils sont si « spirituels » que l’Histoire contemporaine n’a rien à voir avec les prophéties bibliques. Mais notre Dieu est un Dieu qui fait l’Histoire, et même si Sarah et Agar sont des allégories des 2 pactes, (Gal. IV; 24), elles n’en demeurent pas moins des personnes réelles, ainsi que leur descendance qui font la Une des nouvelles internationales. L’Histoire de l’humanité tourne autour de Jérusalem, mais nos frères amillénaristes ne vivent que dans les lieux célestes là où il n’y a ni juifs ni grecs, ni hommes ni femmes… Il y a aujourd’hui une accélération de l’Histoire, et cette expression ne provient pas des instituts bibliques !  Dieu est derrière cette globalisation et ce développement technologique est dû à ce  qu’il veut que sa Parole coure et qu’elle soit donnée en témoignage à toutes les nations et ainsi viendra la fin. Nous sommes dans les temps du 4eme royaume qu’a vu Daniel dans ses visions, et l’empire romain s’appelle aujourd’hui l’UE. Israël est revenu sur sa terre promise, et tous les acteurs se préparent pour la semaine 70 qui aura lieu après le Rapt de l’Eglise. Au milieu d’un contexte aussi apocalyptique, notre vision et nos sentiments diffèrent grandement de ceux de nos frères amillénaristes et postmillénaristes. Nos prières aussi sont différentes, surtout quand nous prions pour les gouvernements, car nous savons que les pays qui veulent jouir d’une certaine prospérité et stabilité doivent avoir des relations diplomatiques harmonieuses avec l’Etat hébreu. Prenez par exemple des pays comme le Burkina Faso, l’Ethiopie, le Mali, le Niger, le Nigeria, le Tchad, le Sénégal ; ils ont tous 2 points  en commun: 1 ils souffrent tous d’une désertification et de famine causées par l’expansion  du Sahara, 2 ils ont rompu leurs relations diplomatiques avec Israël. Le Venezuela est aussi en proie à de graves problèmes sociaux, économiques et politiques car il est franchement anti Israël et allié de l’Iran. Quant aux Etats Unis d’Obama ils sont sur la mauvaise pente, car cet antéchrist trouve qu’il n’y a pas de de plus beau son sur terre que l’appel à la prière qui s’élève depuis les mosquées ! C’est pourquoi en dépit de partager le même évangile que ces frères amillénaristes, du fait de nos différences eschatologiques fondamentales, notre pensée et nos espérances pour le présent et les 1000 ans qui viennent, sont complètement différentes. Nous ne pouvons donc avoir une communion parfaite avec ces frères. Pour eux Israël selon la chair est une relique du passé qui n’a aucune importance pour l’Eglise et pour l’Histoire de l’humanité, tandis que pour nous c’est l’horloge de l’Histoire de l’humanité qui marque le dessein des nations et des élus.

     Il y a aussi une autre espèce de frères qui sont calvinistes et millénaristes, avec lesquels la communion est aussi limitée. Je me réfère aux dispensationalistes (orthodoxes, ultra ou progressifs). Bien que certains comme Mac Arthur disent avoir une sotériologie calviniste, nous sentons quand même une gêne sérieuse dans notre communion avec eux. En effet pour eux le Sermon de la montagne n’a aucun rapport avec nous ; c’est destiné à être pratiqué durant  le Millénium. Les saints de l’AT ne font pas partie de l’Eglise, ce qui exhale des relents d’antisémitisme, moins forts cependant que ceux de l’amillénarisme ou du postmillénarisme mais intolérables. Imaginez donc qu’Abraham qui attendait la cité dont Dieu est l’architecte et le constructeur en est exclu par les dispensationalistes (Hb. XI ; 9 et 10)! De plus ils nous quittent le pain de la bouche quand ils affirment que nous ne pouvons espérer hériter les promesses de l’AT. Evidemment il y a des promesses particulières qui sont restreintes à certaines personnes certains lieux et certains  temps, mais beaucoup de promesses sont applicables à notre situation présente. Pensez aux promesses concernant la santé, et voyez combien d’arguments précieux nous sont dérobés ; arguments efficaces pour plaider notre cause devant le trône de la grâce et ainsi recevoir par foi notre guérison. Le dispensationalisme n’est pas simplement une eschatologie spécifique mais une théologie différente. Le fait qu’ils fixent entre 7 ou 14 dispensations le plan de Dieu pour l’humanité n’est pas réellement le problème, car on peut voir ce plan sous différents aspects et le diviser logiquement en dispensations diverses. Pour ma part je le vois en 6 dispensations qui tournent autour du développement progressif des 2 pactes, celui des œuvres et celui de la grâce, mais on peut le concevoir d’une autre manière… Le problème principal du dispensationalisme c’est qu’il mutile le corps du Christ en retranchant tous les saints de l’AT, qu’il nous dérobe certaines promesses que nous pouvons utiliser aujourd’hui, et qu’il abaisse el niveau éthique du christianisme en niant que le sermon de la montagne nous concerne. Le dispensationalisme est de fait une pierre d’achoppement dans le chemin de la haute vocation à laquelle nous sommes appelés.

     Pour en revenir à nos frères amillénaristes, nous devons admettre qu’en dépit de ce que la base fondamentale de la communion repose sur une compréhension correcte de l’œuvre de Christ sur la croix, c’est-à-dire sur les 5 points du calvinisme, nous ne pouvons nier que si notre vision des choses qui sont sur le point d’arriver est complétement différente ; partager les mêmes sentiments et être unis dans la même expectative est chose impossible. Il y a en effet une grande expectative dans le camp millénariste, laquelle n’est pas partagée chez les autres croyants. Il y a un enthousiasme qu’ils ne possèdent pas car ils ne voient pas l’accomplissement des prophéties dans l’actualité. Pour eux nous sommes dans le Millenium depuis 2000 ans, Christ règne dans son Eglise et le diable est enfermé dans l’abime ! Le fait est que soit nous sommes aveugles, soit ils sont aveugles. Cependant depuis le 14 mai 1948, le figuier a reverdit et l’été s’approche… Mais comme l’amillénarisme et le postmillénarisme souffrent d’antisémitisme chronique, non seulement ils ne comprennent pas les temps, mais pire encore certaines églises presbytériennes ont demandé au Congrès des Etats-Unis de suspendre toute aide à Israël aussi longtemps que les juifs ne cèdent pas une partie de Jérusalem aux arabes, et ne divisent pas leur pays en 2 nations indépendantes par la création d’un Etat palestinien. Quand on en arrive à de tels extrêmes, la seule conclusion logique est qu’il est peu probable que le Saint-Esprit demeure en eux… Il est notoire aussi que l’antéchrist romain aujourd’hui aime tout le monde sauf les millénaristes qui sont considérés comme de dangereux fondamentalistes, des chrétiens-sionistes qui mettent en danger la paix universelle dont il rêve pour régner en s’autoproclamant le prince de la paix. De toute façon quoique disent l’antéchrist romain et les églises amillénaristes, pour nous l’Ecriture ne peut être anéantie, et la terre que Dieu a promise à Abraham, Isaac et Jacob leur appartient de droit divin.  L’Eglise a un royaume dans les cieux qui lui appartient, tout comme Israël a une portion sur cette terre qui lui appartient. Laissons l’ONU accomplir la prophétie de Zac.XII ; 3 ; Jéhovah est en train de réunir les nations contre Israël pour déverser sa colère sur un monde impie. Quant à nous n’entrons pas dans cette conspiration, dénonçons-la plutôt et prions sans cesse pour le retour en gloire de notre Seigneur qui verra la conversion des juifs au milieu de la grande tribulation finale.

     Penchons-nous maintenant sur l’autre côté de la question ; est-il possible d’avoir une communion plus sincère avec les frères arminiens qui soutiennent la même eschatologie que la nôtre, qu’avec les frères calvinistes amillénaristes et postmillénaristes ? C’est hélas impossible car le problème est plus grave puisqu’ il ne s’agit de notre relation avec les juifs sinon de notre relation avec le Seigneur Jésus-Christ et son Evangile de grâce. Plusieurs fois j’ai essayé de me mettre en contact avec des frères millénaristes arminiens qui m’ont enseigné des choses intéressantes sur divers sites comme par exemple www.raptureready.com . Hélas à peine faisais-je connaitre mes convictions concernant la prédestination, que la communication était automatiquement coupée. Je ne juge pas ces frères, Dieu seul est le juge, mais quant à leur doctrine l’Esprit Saint nous exhorte à la combattre (Jude 3). Je ne peux déclarer s’ils sont régénérés mais je peux affirmer qu’ils n’ont pas assimilé correctement la grâce de Dieu. Comme disait Luther : « la meilleure et l’infaillible préparation à la grâce, et l’unique disposition à cette grâce, résident dans l’élection et la prédestination éternelle de Dieu ». Ces frères sont ignorants quant à l’origine du salut qui  dépend du décret de Dieu. Ils ont installé le libre arbitre de l’homme qui décide de sa destinée, et ils refusent de croire que le Souverain Créateur décide à l’avance qui se sauvera et qui périra dans ses péchés. Ils ne croient pas en la prédestination, mais quiconque a lu Ro. IX n’a plus aucune excuse car cela ne dépend pas de celui qui veut ni de celui qui court sinon de Dieu qui fait miséricorde (v. 16). Pour marcher ensemble il faut être d’accord, et malheureusement le désaccord entre calvinistes et arminiens est profond et irréconciliable. Un des 2 doit céder car il n’existe pas de position intermédiaire. Soit l’élection divine a décidé d’avance le destin de chaque homme, soit chaque homme décide au cours de sa vie son destin. Le résultat c’est que si l’homme décide de son salut, (comme disent les arminiens), le Seigneur Jésus-Christ est un Sauveur qui ne contemplera pas avec satisfaction son œuvre de rédemption, car la majorité des hommes qu’il voulait sauver se perdent. Si au contraire, l’expiation est limitée au nombre des élus, Jésus sera satisfait car aucun de ceux que le Père lui a donnés avant la fondation du monde ne se perdra (J. XVII ; 9 et Eph. I ; 4). Nous ne pouvons qu’occasionnellement et  difficilement (ou délicatement) prier et prêcher ensemble. Une communion constante avec ces frères qui n’ont pas compris la dépravation totale de l’homme, dépravation qui affecte sa volonté, laquelle est vendue au péché, est impossible car il y a une querelle latente concernant des points sensibles de la doctrine chrétienne. Notre Christ est victorieux et aucune de ses brebis ne se perdra, leur Christ a versé son sang pour des millions d’âmes qui sont aujourd’hui en enfer ! 

     Il y a une autre sorte de frères avec qui surgissent des problèmes de communion qui ne sont pas dû à des différences doctrinales, sinon a une attitude sectaire qui se targue justement de ne pas être sectaire ! Ce sont ceux qui se disent de Christ uniquement et donc refusent de s’accoler  l’étiquette « calviniste ». Chez les corinthiens Paul fut confronté à l’apparition de mouvements sectaires, et certains se disaient de Pierre, d’autres de Paul, d’autres d’Apollos et d’autres de Christ, mais ils étaient tous égarés par un esprit sectaire (1 Cor. I ; 12). Ceux qui se disaient de Christ se croyaient plus spirituels, mais en fait ils furent classifiés par l’apôtre Paul comme tout aussi sectaires que les autres ! Aujourd’hui beaucoup par orgueil ou par ignorance tombent dans la secte des spirituels, qui selon leurs dires n’ont rien à voir avec les réformateurs du XVI siècle, et ne supportent pas la façon de parler qui est commune aux mortels. Ces frères croient aux 5 points du calvinisme mais refusent tout étiquetage ; ils sont purement chrétiens, ni catholiques, ni protestants, ni arminiens, ni calvinistes ! Le problème c’est qu’ils oublient que la Bible qu’ils utilisent provient de la Réforme protestante. Ils oublient que si Martin Luther ne s’était pas levé tout seul contre le pape et son église apostât, il ne circulerait pas aujourd’hui de Bibles dans toutes les langues et aux 4 coins du globe. Ils ne savent pas que le pape Innocent III (1198-1216) qui créa l’Inquisition, interdit la lecture de la Bible dans les langues vernaculaires. La Bible à la portée de tous et toutes n’est pas quelque chose de naturel, sinon le résultat d’un affrontement entre notre David allemand et l’antéchrist de Rome. Bien sûr que Saul a tué ses 1000, et l’armée d’Israël ses 100 000, mais cela est dû à ce que David tua au préalable Goliath. Si David n’avait pas affronté et tué le géant philistin, Israël n’aurait jamais gagné la bataille. De même si Luther n’avait pas affronté tout seul la machine infernale du catholicisme romain, nous serions tous aujourd’hui encore plongés dans les ténèbres de l‘humanisme ou de la scholastique ! On est protestant ou on est catholique, on est israélite ou on est philistin… On est le résultat de l’Histoire que le Seigneur dirige. Se dire chrétien au temps de Paul signifiait quelque chose de précis. Aujourd’hui c’est une étiquette qui ne signifie pas grand-chose. Beaucoup de faux christs sont apparus sur le marché de la religion et il est indispensable d’utiliser une autre étiquette si l’on veut signifier clairement le Christ que nous adorons. Hélas nos frères hautement spirituels sont comme les israélites qui disaient : « Quelle part avons-nous avec David ? Nous n’avons point héritage avec le fils d’Isaï ! A tes tentes Israël! », (1 Rois XII; 16), seulement qu’eux maintenant  disent: “Quelle part avons-nous avec Calvin ? Nous n’avons pas d’héritage avec le fils spirituel de Luther ! A vos Bibles chrétiens! »  Par cela ils font preuve d’ignorance ou d’orgueil puisque la Bible est l’héritage que nous a transmis le père de la Réforme protestante ; « Sola Scriptura »  fut le fondement que de nouveau posa Luther, fondement qui avait été remplacé par la tradition et le Magister. Quand l’origine d’une telle attitude est due à l’ignorance ; un bref cours d’Histoire résoudra le problème, mais si c’est dû  à l’orgueil, et à l’orgueil le plus dangereux car il s’agit d’orgueil spirituel, seul le Saint-Esprit peut leur montrer ce péché et les amener au repentir, afin qu’ils puissent marcher devant Dieu dans l’humilité, reconnaissant qu’ils sont comme leurs frères des héritiers de la Réforme, et pas des génies en théologie qui ont découvert par leurs propres moyens ce que le protestantisme original prêche depuis plus de 4 siècles. L’orgueil spirituel est une barrière qui doit être abattue pour que la communion entre frères s’établisse, car « l’orgueil précède la chute et l’arrogance précède la ruine », c’est pourquoi il nous est conseillé par le Saint-Esprit de nous associer aux humbles (Ro. XII ; 16), et les humbles savent qu’ils ne sortent pas de la cuisse de Jupiter, sinon qu’ils reconnaissent, si on leur montre leur arbre généalogique spirituel, qu’ils sont les fils de la Réforme.

     Nous avons vu brièvement les 2 points qui unissent les saints dans une même pensées, et il en ressort que nous sommes peu à partager la même doctrine et la même espérance qui sont les fondements d’une communion sincère et efficace pour la cause de Christ (Phil. II; 2, 5, III; 5, IV; 2, et 1 P. III; . Nous savons cependant que « quiconque est de Dieu, écoute la Parole de Dieu », et je ne doute pas que dans le camp des calvinistes amillénaristes et postmillénaristes il y a des élus tout comme dans celui des arminiens millénaristes, mais je doute que ce soit la majorité. Je crois au contraire que chez nous les calvinistes millénaristes, la proportion des élus est nettement plus élevée car nous maintenons 2 positions, en sotériologie et eschatologie, qui sont les positions les plus orthodoxes car les plus conformes à une lecture honnête, simple, littérale des Ecritures, (historico-grammatical disent les théologiens). Note cher lecteur que durant les 3 premiers siècles du christianisme la grande majorité des croyants était millénariste (quiliastes/kiliastes), et que durant le premier siècle du protestantisme la majorité croyait fermement comme Luther, en la prédestination et en l’élection inconditionnelle de Dieu. De plus dans notre camp nous ne souffrons pas d’antisémitisme chronique comme chez les amillénaristes et les postmillénaristes, ou d’humanisme latent comme chez les arminiens. Je vous rappelle aussi que bien que nous soyons la minorité nous avons Spurgeon le prince des prédicateurs dans notre camp, ainsi que Pink et Lloyd Jones pour le XXème siècle. « Beaucoup sont appelés mais peu sont élus ». Nous sommes dans une lutte qui touche bientôt à sa fin, et peu importe le nombre, ce qui importe c’est la vérité ; il vaut mieux être seul avec Dieu, qu’accompagné d’une multitude aveugle, car comme dit la Bible : « Ceux qui conduisent ce peuple l’égarent et ceux qui se laissent conduire se perdent » ! Néanmoins nous ne devons pas nous décourager, au contraire nous devons chercher à nous réunir avec les frères qui partagent la même pensée, la même espérance, les mêmes sentiments, c’est-à-dire avec des frères qui ont reçu ou reçoivent la foi calviniste et millénariste. Au niveau des églises conventionnelles, il est peu probable en ces temps d’apostasie que tu trouves une église fidèle qui prêche ce même Evangile, et partage cette espérance bénie du Ravissement de l’Eglise durant cette génération. Le mouvement œcuménique que Rome dirige hait cette combinaison de calvinisme et millénarisme, c’est l’antithèse du semi pélagianisme et postmillénarisme catholique. En effet les jésuites peuvent séduire les arminiens par leur humanisme et les calvinistes amillénaristes ou postmillénaristes par leur théologie du remplacement, mais ils n’ont aucun argument à leur portée en face du calvinisme millénariste. Soyons donc prudents et réalistes, et abandonnons l’idée de grandes assemblées. Cherchons plutôt à nous réunir en petits groupes de protestants qui aiment la doctrine des réformateurs et attendent le Ravissement de l’Eglise et le Millénium. Là où 2 ou 3 sont réunis en Son nom ; Jésus est présent. Que demander de mieux ? C’est déjà un immense privilège que d’avoir compris ces choses, et comme dit Jéhovah à Baruc : « Tu dis malheur à moi car Jéhovah ajoute le chagrin à ma douleur; je m’épuise en soupirant et je ne trouve point de repos. Dis-lui : Ainsi parle Jéhovah : Voici, ce que j’ai bâti, je le détruirai ; ce que j’ai planté, je l’arracherai, savoir tout ce pays. Et toi, rechercherais-tu de grandes choses ?  Ne les recherche pas ! Car voici, je vais faire venir le malheur sur toute chair, dit Jéhovah ; et je te donnerai ta vie pour butin, dans tous les lieux où tu iras » » Nous sommes comme  dans les jours de Jérémie quand les chaldéens prirent Jérusalem. En effet aujourd’hui le protestantisme officiel est devenu la grande Babylone de l’Apocalypse, et il faut en sortir et ne pas participer à ses péchés. Il ne faut pas rester seul, et il ne faut pas non plus se joindre aux multitudes qui suivent les marchands du temple en direction de Rome. La solution, je le répète, est de former des petits groupes qui partagent le même évangile de grâce, et la même espérance bénie, qui ne recherchent pas la renommée mais uniquement la présence du Seigneur et s’exhorter mutuellement aux bonnes œuvres et à la patience. Pour cela il n’y a pas besoin de temples, de licences, de pasteurs diplômés, mais seulement la guidée du Saint-Esprit. Les jours sont gris, mais ils passent vite ; prêchons donc en tout temps, que celui qui nous écoute vienne à la maison prier avec nous, et instruisons-le dans la doctrine calviniste et millénariste. Notre négoce est de gagner des âmes et de nous édifier mutuellement, pas de gagner un titre de révérend ou un salaire mensuel. Nous sommes dans une guerre spirituelle, et les armées conventionnelles qui jusqu’au XXème siècle étaient composées par les églises protestantes ont perdu la bataille, et il ne reste plus que quelques troupes éparpillées qui doivent changer leur stratégie et mener plutôt une guerre de guérilla de maison en maison, car les forteresses qu’étaient les grandes dénominations sont tombées aux mains des jésuites qui les ont infiltrées par leur doctrine humaniste et œcuménique. Un croyant tout seul ne fait pas grand-chose, un croyant uni à une église traditionnelle dans le meilleur des cas perdra son temps, tandis qu’uni a 1 ou de frères autour de la vérité, ils peuvent ensemble gagner des batailles contre l’ennemi, car la victoire ne dépend pas du nombre, ni des recours mais du Seigneur (Prov. XXI ; 31). Notre Rédempteur peut revenir aujourd’hui ou dans 40 ou 50 ans, ce que nous savons c’est que l’Apostasie qui précède Son retour est là, et que l’ère des églises touche à sa fin. Néanmoins la lutte continue ; rappelons-nous donc de Gédéon qui dérouta les armées de Madian avec seulement 300 hommes (Ju. VII ;3). Or au départ ils étaient 32000, par la suite 22000 qui craignaient furent congédiés, et des 10 000 restants seulement 300 furent sélectionnés. Allégoriquement les 22 000 sont les évangéliques de tradition dont la religion se limite au culte dominical. Les 10 000 sont les évangéliques qui veulent servir Dieu mais qui interprètent les Ecritures d’une façon qui leur permet de les concilier avec la pensée mondaine. Les 300 sont ceux qui boivent la Parole de Dieu sans s’agenouiller devant les idoles de l’humanisme, du féminisme, de l’œcuménisme, de la tradition, que la télévision et la pensée contemporaine érigent. Ce sont des hommes qui même s’ils n’ont pas l’impétuosité de Luther ou l’intelligence de Calvin, ou le talent de Spurgeon, partagent le même esprit et la même pensée, et servent Dieu avec la même sincérité et intégrité. Notre Gédéon divin  revient bientôt et avec Lui sa récompense ; continuons à lutter pour la cause du vieil Evangile ; celui que la Réforme a récupéré, sans oublier de dénoncer le complot des nations unies contre Israël. Madian tombera devant nous par  «l’épée de Jéhovah et de Gédéon » ! 

 
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