IEHOVAH EST SON NOM.
J’ai reçu récemment quelques observations de la part d’un frère qui était perplexe du fait que j’utilise le nom de Jéhovah dans mes articles. Je lui ai répondu bien sûr, mais comme je suis persuadé que d’autres aussi se trouvent incommodés par l’utilisation de ce Nom, je me suis donc décidé à écrire un petit article pour donner les raisons précises de cette utilisation inusuelle en francophonie. Je sais que le malaise vient principalement de ce que ce nom est utilisé par la secte unitarienne, et donc antichrist, des russellistes dont les membres se font appeler témoins de Jéhovah. Mais pourtant on utilise bien le terme Trinité qui est une invention catholique !
Le propre des sectaires c’est justement de s’enfermer dans leur petit monde et rejeter tout ce qui ne provient pas de leurs gourous. Grâce à Dieu le Saint-Esprit, nous examinons tout, nous retenons ce qui est bon, et rejetons ce qui est mauvais (1 Ts. V : 21). Or le terme Trinité est bon même s’il provient catholicisme, et quant au nom de Jéhovah il est excellent, même s’il est utilisé exclusivement par la plus grande secte unitarienne actuelle. J’ai deux bonnes raisons de dire que le nom de Jéhovah est excellent et qu’il le plus adéquate.
Première raison.
Elle provient de l’autorité suprême en la matière, c’est-à-dire les juifs. Si nous, les protestants, avons adopté le canon des juifs concernant l’AT, pour la bonne raison que la Parole de Dieu leur a été confiée (Ro. III : 2), comment pourrions-nous refuser d’adopter le nom de Dieu qui leur a été aussi révélé de nouveau par Moise (Ex. III : 15, 16) ? Ce nom était connu autrefois car « Seth eut aussi un fils, et il l’appela du nom d’Enosch. C’est lors que les hommes commencèrent à invoquer le nom de Jéhovah » (Gn. IV : 26). Mais ce sacrosaint nom tomba dans l’oubli et fut révélé de nouveau à Moïse (Ex. III : 15). Néanmoins depuis des siècles, le nom de Jéhovah n’est pas utilisé par les juifs couramment, il est même interdit de l’utiliser en public à cause d’une superstition rabbinique qui hélas contamina aussi Jean Calvin et les réformateurs français ! Les juifs donc ont adopté en remplacement du nom sacré, le terme Seigneur, c’est-à-dire en hébreu : Adonaï, et les francophones ont pour leur part adopté le terme : Eternel. Mais tout cela n’est pas biblique car le nom de Jéhovah est invoqué sans cesse dans l’AT. Maintenant certains diront que Yahvé est aussi le nom de Dieu et donc pourquoi Jéhovah ? eh bien je répète mon argument ; c’est à cause des juifs qui tous, contrairement aux francophones, connaissent le nom véritable de Dieu, mais ne l’utilisent pas par superstition. Il leur est transmis oralement de génération en génération par un rabbin, à un moment précis dans leur éducation religieuse. J’ai appris cela de la bouche d’Israéliens ; d’Israelites mêmes, puisqu’ils étaient juifs, mais athées comme beaucoup de jeunes le sont dans ce pays.
En effet à une époque je possédais un camping où je recevais chaque année des centaines d’israéliens en voyage ; des routards, ou plutôt des fêtards, à part quelques rares religieux qui mangeaient kasher... Je pus donc me renseigner à la source sans aucune difficulté. En effet je leur demandais au moins en 2 occasions différentes, avec des groupes différents : « Comment prononcez-vous le Nom de l’Eternel dans votre langue ». Ils me répondaient : « Normalement c’est interdit que je le prononce, (et encore moins devant un Gentil), mais comme je ne crois pas en Dieu, je te le dis. Nous prononçons son nom de cette manière : Iéhovah ». Pour moi donc l’affaire était dès lors classée ; le nom de Dieu que l’on ne trouve pas dans nos bibles protestantes, et qui a été remplacé par le terme Eternel, est en vérité : Iéhovah. Que vienne un érudit protestant ou catholique me dire que Yahvé est en fait le nom le plus proche de la réalité ne convainc absolument pas. En effet dans ma petite tête, si je veux connaitre la prononciation d’un mot dans une langue étrangère, je m’adresse aux gens du pays, pas à un érudit de ma nation. Si des anglais me disent que poisson se dit : fish, et des espagnols me disent que c’est : pez, et des israéliens me disent que c’est : dag, peu m’importe que des érudits russes ou chinois les contredisent ! Ainsi donc les russellistes ont raison sur ce point : le nom de Dieu dans les Ecritures est Jéhovah dans la prononciation française courante, ou Iéhovah dans la prononciation hébreu. Maintenant les érudits juifs, ou les rabbins, nous enseignent que la prononciation originale a été perdue, et cela certainement à cause d’un commandement d’hommes, qui interdit à un moment dans leur histoire de prononcer le nom sacré.
Iehovah provient du tétragramme YHWH ou YHVH ou encore JHVH et il se trouve presque 7000 fois dans l’AT. Il provient du verbe « hawah » qui signifie : devenir, et le sens qu’il donne au nom de l’Eternel est : « Lui cause que cela devienne », c’est-à-dire qu’il est celui qui est de lui-même et qui donne l’existence aux créatures. Comme dit clairement l’Ecriture ; « Car en Lui nous vivons nous bougeons et nous sommes » et encore : « Arrive-t-il quelque chose de mal dans la ville sans que Jéhovah en soit la cause ? ». Iehovah possède aussi son diminutif qui est Iah (ou Jah) et celui-ci est utilisé même dans le NT. Chaque fois qu’il y est écrit Alléluia cela signifie louange à Iah. La prononciation originale apparemment s’est perdue, et les voyelles qui ont été adoptées sont celles d’AdOnAi afin que de rappeler au lecteur juif qu’il ne fallait pas prononcer le nom sacrosaint de Dieu sinon celui de Seigneur (Adonaï), ce qui donne Iahovah ou Iehovah ou Jéhovah chez nous les Gentils. Ainsi donc personne ne connait la prononciation originale, et Yahvé, ou Yahwéh, ou Iahvé ou même Iéhvéh ne sont que des suppositions. Notons que les catholiques ont adopté la formule Yahvé dans l’AT... Personnellement je ne vois pas d’inconvenances à utiliser ces suppositions, mais je préfère utiliser ce qui est d’usage traditionnel chez les juifs et chez les protestants non francophones depuis de nombreux siècles. Si Dieu considérait que la prononciation de son Nom fut vitale, celle-ci nous aurait été transmise, mais vu qu’Il a laissé la prononciation du tétragramme devienne Iéhovah chez les juifs, c’est qu’elle est donc acceptable.
Seconde raison.
Celle-ci provient de la Réforme protestante laquelle doit être considéré par tout protestant véritable comme la renaissance du christianisme biblique c’est-à-dire la seule et unique véritable religion. Dieu a agi puissamment à cette époque et a de nouveau fait briller l’Evangile de la grâce sur toute les nations, utilisant la Bible traduite en langues vernaculaires dans toute la civilisation occidentale. Il n’y a aucun doute que les meilleures et inégalables traductions furent celles effectués durant la Réforme au XVIème siècle, car Dieu était à l’œuvre fournissant les meilleures copies dans les langues originales (hébreu et grec), et les meilleurs traducteurs, complètement consacrés à Sa cause, lesquels risquaient le bucher ou qui finirent dessus comme Tyndale ! Je ne dis pas par cela que les traductions de l’époque de la Réforme furent parfaites, mais simplement j’affirme qu’elles furent les meilleures, non seulement par la foi dans le Dieu qui contrôle l’Histoire mais aussi par la lecture comparative des diverses versions et révisions. Sans être un érudit tout chrétien né de nouveau sentira une grâce spéciale dans les traductions protestantes classiques de l’époque de la Réforme. En effet le Saint-Esprit inspirait plus les traducteurs de la Bibles errants et poursuivis par l’Inquisition, que nos traducteurs modernes dans le confort de leur bureau. De toutes les façons, même les copies en langues originales ne peuvent être parfaites, car ce sont des copies de copies de copie de copies etc. Et personne ne possède les originaux, ni même en fragments. Mais voilà, Dieu est celui qui dirige l’Histoire, et les hommes qui la font. Durant la Réforme, Jehovah le Saint-Esprit nous a donné les meilleurs Bibles en langues vernaculaires, ce qui explique par ailleurs la contre-offensive actuelle, maintenant que nous sommes entrés dans l’Apostasie qui précède le Rapt. Cette contre-offensive du diable se caractérise par l’apparition d’une multitude de nouvelles traductions basées sur des copies qui souvent ne sont même pas le Textus Receptus pour le NT, ou le massorétique pour l’AT. Et je dois dire même que la Louis Second laisse bien souvent à désirer, quand on la compare avec les Bibles réformées de l’époque de Calvin… (La version J.N. Darby est nettement plus fidèle en dépit de ses lourdeurs…) Mais je ne veux pas dériver sur un autre sujet, et revenons donc à notre thème qui est l’emploi du sacrosaint nom de Jéhovah.
Le fait est que Calvin (Oliviétan étant le traducteur de la Bible réformée), s’est laissé influencer par la superstition juive, et eut donc des scrupules qui lui firent utiliser des épithètes tel qu’Eternel ou Seigneur, tandis les autres réformateurs étrangers furent plus sages. Luther bien qu’il remplaça « Iehovah » par « Herr » (Seigneur) connaissait le nom officiel dans l’AT, et en 1526 dans un sermon sur Jérémie XXIII : 1 à 8, il dit : « Ce nom Jéhovah le Seigneur, appartient exclusivement au Dieu véritable » En 1543 il écrit en toute franchise : « Le fait qu’ils (les juifs) affirment maintenant que le nom de Jéhovah ne peut être prononcé c’est qu’ils ne savent pas de quoi ils parlent… Si on peut l’écrire avec la plume et l’encre, ¿pourquoi ne devrions-nous pas le dire, ce qui qui est beaucoup mieux que l’écrire avec la plume et l’encre ? Pourquoi ne disent-ils pas aussi que l’on ne peut l’écrire, ou qu’il est illisible, ou impensable ? Si on considère bien la question, on voit qu’il y a quelque chose qui cloche ». En 1530 le réformateur anglais William Tyndale utilisa le nom de « Iehouah » dans sa traduction anglaise du Pentateuque. Dans une note pour cette édition il dit : « Iehovah est le nom de Dieu… de plus chaque fois que vous voyez SEIGNEUR en majuscule (sauf erreur d’impression) ceci est, en hébreu, Iehovah ». Depuis Tyndale jusqu’à la version autorisée du roi Jacques en 1611, et ses révisions ultérieures, seulement 4 fois apparait le nom de Iéhovah sous la forme anglaise de Jehovah dans Ex. VI : 3, Ps. LXXXIII : 18, Es. XII : 2 et XXVI : 4. Il apparait aussi en nom composé qui désigne des lieux ou des occasions comme Jehovah-jireh (Gn. XXII : 14), Jehovah- nisi (Ex. XVII : 15), Jéhovah-shalom (Jgs. VI : 24). L’abréviation Jah apparait aussi dans le Ps. LXVIII : 4. Mais l’avantage dans la KJV (la version anglaise autorisée de 1611) c’est que lorsque la parole « Seigneur » ou « Dieu » correspond à Jéhovah dans le texte hébreu, elle est écrite en caractères gras.
Il y a une autre traduction aussi bonne que la version anglaise KJV, et c’est la traduction espagnole de Casiodoro de Reina de 1569 (terminée à Genève durant l’époque de Calvin), révisée par Cipriano de Valera en 1602. C’est extraordinaire si vous comparez la version anglaise KJV, et la version espagnole Reina-Valera de voir comment le Saint-Esprit a œuvré à l’époque, car ces 2 bibles réformées se suivent mot à mot ! La version réformée espagnole a totalement suivi pour sa part le texte hébreu, et a utilisé le nom de « Iehovah » ou « Iehova », dans sa révision 1602, nom qui est devenu plus tard dans les révisions ultérieures : « Jehová ». Dans son introduction qui est une exhortation au lecteur, Cipriano de Valera nous donne une autre raison pour l’utilisation du nom de Iéhovah, il nous dit :
La seconde raison c’est Dt. VI : 13 et X : 20 qui dit : « Tu craindras Iéhovah ton Dieu, tu le serviras, et TU JURERAS PAR SON NOM ». La forme du serment et ses conditions sont dans Jer. IV : 2. Il dit : « Et tu jureras : Iéhovah est vivant, avec vérité, avec jugement, et avec justice ». C’est pourquoi bien loin de pécher sont ceux qui utilisent le nom de Iéhovah selon les conditions que dit Jérémie, au contraire ils rendent service, et font chose agréable à Dieu, comme dit Ps. LXIII : 12 : « Quiconque jure par Lui s’en glorifiera ». Inversement, celui qui jure par un autre que Iéhovah est vitupéré, c’est pourquoi Ex. XXIII : 7 dit : « Vous ne mentionnerez pas le nom d’autres dieux… » Ainsi que quand ce n’est pas en vain sinon avec vérité, jugement et justice qu’on utilise le nom de Iéhovah, on ne pèche pas, sinon que cela fait partie du culte que Dieu nous demande. Donc les Juifs se trompent quand non seulement ils ne jurent pas par le sacrosaint nom de Iéhovah, sinon qu’ils ne le prononcent même pas. Mais les saints patriarches et les prophètes tirant grande consolation de ce nom, l’écrivirent, le prononcèrent, et jurèrent par lui. Lisez leurs écrits, combien de fois ils dirent : Iéhovah est vivant ! Le Psaume 69 a 13 versets, et en eux le nom de Iéhovah est cité 11 fois. Le Psaume 29 a 12 versets, dans lesquels David nomme Iéhovah 18 fois. Je m’émerveille de cette chose ; que les Juifs aient tant de scrupules pour écrire ou prononcer le nom de Iéhovah, (écrivant et prononçant à sa place Adonaï), et que sans aucun scrupule ils écrivent et prononcent Iah, qui est un nom tout aussi propre à l’Essence divine, et tout aussi incommunicable aux créatures que (le nom de) Iéhovah. Il n’y a aucune différence entre ces 2 sacrosaints noms sinon celle-ci : que Iehovah s’écrit avec 4 consonnes, et Iah comme abréviation de Iéhovah, s’écrit avec 2...
Ainsi donc ce sont les réformateurs français qui tristement sont ceux qui ont évité le plus le sacrosaint nom de Iéhovah qui était dans les copies massorétiques, et l’on remplacé strictement par Eternel. Les protestants hispanophones le connaissent tous et beaucoup l’utilisent couramment. Quant aux anglophones, ils le connaissent aussi et l’utilisent aussi, spécialement tous les grands prêcheurs comme Spurgeon par exemple, qui souvent invoquait le nom de Jéhovah-Jésus dans ses sermons. Au XXème siècle aussi A. W : Pink l’utilisait dans ses commentaires des Ecritures et dans ses sermons.
Maintenant je ne dis pas qu’il faut utiliser le nom de Jéhovah ; nous sommes libres en Christ, et nous pouvons utiliser le nom de l’Eternel ou de Yahvé, mais que la tradition française impose le terme Eternel chez les protestants, cela n’est pas correct, cela n’est pas biblique car le nom de Dieu est scripturairement YHWH ou YHVH ou encore JHVH, et donc Iéhovah ou même Yahvé est bien plus près de la réalité que le nom « Eternel » qui n’a rien à voir avec le Tétragramme. Evidemment beaucoup évitent le nom de Iéhovah à cause de la secte des russellistes, car ils ne veulent pas qu’on les confonde avec ces antichrists. Mais va-t-on le laisser le privilège d’utiliser une forme verbale juive du Tétragramme comme si exclusivement une secte unitarienne en avait les droits d’usage ? Que ce ne soit jamais le cas ! J’aime le nom de Jéhovah, et la tradition une fois de plus choque avec la vérité ; c’est pourquoi sans en faire mon cheval de bataille, à l’exemple de Spurgeon, je proclame souvent que Jéhovah-Jésus est mon Seigneur, mon Dieu et mon Sauveur, ce qui fait fuir merveilleusement les faux témoins de Jéhovah qui frappent à ma porte !
Viens Seigneur Jéhovah-Jésus !