Radicalement Protestant
  QUELQUES COMMENTAIRES SUR R. VI.
 
 QUELQUES COMMENTAIRES SUR R. VI.
 
 
     L’apôtre Pierre en parlant des écrits de Paul dit : « il parle de ces choses parmi lesquelles il y en a de difficiles à comprendre, que les ignorants et les mal affermis tordent » (2 P. III : 16). Parmi ces choses difficiles à comprendre nous pouvons sans aucun doute citer le chapitre VI de l’épitre aux Romains. Et nous avons le devoir aussi d’essayer de le comprendre car il traite d’’un thème qui est essentiel pour notre cheminement spirituel.
      La sotériologie protestante dans son ensemble a rétabli la base de l’Evangile de Christ qui est essentiellement le principe de justification par la foi basée sur la substitution légale que Jésus-Christ a effectuée en mourant, et en ressuscitant pour les pécheurs. Le principe de base est simple et un enfant peut le comprendre car c’est :  soit tu payes pour tes transgressions de la loi, et donc il t’attend une éternité de malheur car le prix à payer dépasse infiniment tes moyens, soit tu trouves un substitut qui paye à ta place, et ce substitut est uniquement et exclusivement Jésus-Christ, et il t’attend dès lors une éternité de bonheur car ses mérites sont infiniment élevés. Comme dit l’Ecriture : « Le juste pour des injustes afin de nous amener à Dieu » (1 P. III : 18). Ça c’est l’aspect juridique de la question, et rappelons le lecteur que l’Evangile est d’abord une question juridique, car dit la Bible : « la justice et le jugement sont la demeure de ton trône ». Mais résolu l’aspect juridique de la question du péché, l’Evangile nous introduit dans une vie nouvelle qui commence ici-bas dans les cœurs des croyants, c’est pourquoi 1 Co. I : 30 nous dit que Christ a été fait pour nous justification, puis sanctification, après vient la glorification.  Paul nous parle de cela dans cette même épitre aux Romains. Certains chapitres de cette épitre tissent la relation entre la vie nouvelle et la justification légale du croyant, et cela est une chose difficile à démêler, surtout si l’on interprète le baptême qui est cité au chapitre 6 comme un baptême d’eau. C’est ce qu’on fait tous les grands théologiens que ce soit Luther, Calvin, et leurs descendants spirituels. Penchons-nous donc sur les premiers versets de ce chapitre 6 et voyons si en interprétant le baptême mentionné comme baptême de l’Esprit, nous n’aurons pas une vision plus claire. Que l’Esprit nous éclaire !
R. VI : 3, 4 : « Ne savez-vous pas que nous tous qui avons été baptisés est en Jésus-Christ, nous avons été baptisés dans sa mort. Car nous avons été ensevelis avec lui par le baptême en (par) sa mort,
afin que comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie ».
L’immense majorité des théologiens voit ici un baptême d’eau. Mais voilà, la vérité n’est pas déterminée par une certaine majorité d’érudits ou d’anciens, mais elle est révélée par l’Esprit de la vérité qui la révèle aux enfants, comme l’affirme notre Seigneur Jésus (Lc. X : 21). Si on accepte l’interprétation traditionnelle on tombe automatiquement dans une forme de régénération baptismale si chère aux catholiques et à une foule d’anglicans et luthériens dégénérés. En effet cela implique que la vie nouvelle en sainteté commence après le baptême d’eau puisque le verset nous dit que nous sommes baptisés afin de commencer cette nouveauté de vie. Evidemment on peut limiter la portée de cette affirmation en disant que c’est simplement un engagement formel ; que c’est l’engagement d’une bonne conscience que cite P. III : 21, (passage qui non plus ne parle pas d’un baptême cérémonial mais du baptême de l’Esprit…). Quoiqu’il en soit, cette interprétation traditionnelle fait du baptême d’eau un élément indispensable pour commencer la vie nouvelle. Or l’Ecriture dit : « Par grâce vous êtes sauvés au moyen de la foi et cela ne provient pas de vous, c’est un don de Dieu, pas par les œuvres afin que nul ne se glorifie. Car nous sommes sa création créée en Christ Jésus pour de bonnes œuvres… » (Eph. II : 8 à 10). Il est donc évident que tout comme l’arbre produit ses fruits, de même la vie nouvelle qui est greffée dans le cœur du croyant au moment de sa régénération par le Saint-Esprit, produit ses œuvres, et rappelons que le baptême d’eau est une œuvre exécutée par l’homme. La cérémonie de baptême d’eau n’est pas le commencement des bonnes œuvres, elle n’est qu’une œuvre parmi d’autres ; œuvre qui de fait n’aurait dû concerner que les juifs et pas les gentils, mais nous n’allons pas traiter cela dans ces brefs commentaires…Soulignons quand même que Jésus-Christ est venu pour nous baptiser avec le Saint-Esprit, non comme Jean avec de l‘eau, et rajoutons que notre apôtre Paul, l’apôtre des gentils, déclare ouvertement que Christ ne l’a pas envoyé baptiser avec de l’eau mais prêcher l’Evangile (1 Co. I : 17), et communiquer le Saint-Esprit par imposition des mains (Ac. XIX : 6) ; ce qui, dit en passant, était un pouvoir qu’avaient reçu uniquement les apôtres (Ac. VIII : 14 à 18). Tout cela a été expliqué dans un autre article intitulé « Eau ou Esprit » et donc nous n’allons pas y revenir présentement… Ayant donc établi que la vie nouvelle commence dès la réception de celle-ci dans le cœur du croyant, puisque c’est elle qui produit les œuvres qui lui sont propres c’est-à-dire agréables devant Dieu, voyons maintenant ce que signifie être ensevelis avec lui par le baptême en (par) sa mort.
Ici commence ce que nous indiquions plus haut en parlant d’une sorte de tissage ou connexion directe entre la sanctification et la justification. C’est d’ailleurs une caractéristique des épitres de Paul puisque par exemple dans 1 Co. V : 7 nous lisons : « Faites disparaitre le vieux levain, afin que vous soyez une pâte nouvelle, puisque vous êtes sans levain, car Christ notre Pâque a été immolée ». En effet le vieux levain c’est le péché, mais d’une part il nous dit que nous devons faire disparaitre le péché de façon à être une créature nouvelle, et d’autre part il nous dit que nous sommes sans péché a cause du sacrifice effectué par Christ sur la croix. Cela semble paradoxal si on ne discerne pas la justification de la sanctification. Faire disparaitre le vieux levain et devenir une pâte nouvelle concerne la sanctification expérimentale, c’est-à-dire l’œuvre du Saint-Esprit dans notre vie, mais être sans levain (sans péché) se réfère à notre justification devant Dieu, à notre position légale devant lui par la substitution.
 Beaucoup errent en lisant les Ecritures errent grandement car ils ne comprennent pas que souvent le contexte détermine le sens du passage ou le sens d’un mot, et donc ils ne discernent pas si le Saint-Esprit parle de péché au niveau légal ou au niveau expérimental, de même quand ils voient écrit « salut » ils ne discernent pas s’il s’agit de salut éternel ou temporel, et s’ils voient écrit « baptême » ils ne voient que la cérémonie, et il ne leur vient pas à l’idée de se demander si ce n’est pas la régénération par le Saint-Esprit qui est en vue. Quand ils voient écrit « tous » en connexion avec le salut des âmes, ils ne se demandent pas si c’est cela concerne tous les hommes sans exception ou tous les hommes dans une certaine catégorie, comme par exemple celle des juifs ou des gentils… Cela engendre beaucoup de confusion dans les esprits et c’est dû en grande partie à un endoctrinement sectaire traditionnel. Nous avons tous tendance à lire les Ecritures d’une façon sectaire et donc certaines doctrines sont établies par une certaine tradition qui provient d’une certaine dénomination. Cela ne veut pas dire bien sûr que l’interprétation traditionnelle est fausse, car bien souvent elle est vraie, mais seulement en partie... La seule façon d’avoir une compréhension véritable des Ecritures c’est en demandant à Dieu un esprit de révélation dans sa connaissance (Eph. I : 17). La doctrine vraie doit être pour le lecteur une doctrine qui lui a été révélée personnellement. Une fois que la doctrine a été révélée, il n’a plus besoin de revenir sur la question. Maintenant cette révélation peut lui être donnée directement par le Saint-Esprit, ou être donnée à un frère qui la lui transmet. Mais il doit alors demander au Saint-Esprit de lui révéler si cette doctrine transmise par ce frère est vraie, et cela s’effectue en prière et en analysant l’Ecriture à la lumière de l’Ecriture. Le fait est que si l’interprétation est juste, l’analogie de la foi doit être respectée et le Fis de Dieu doit être glorifié ; nous voulons dire par là que toute doctrine vraie exalte le Fils de Dieu et humilie l’homme…
 Donc dans ce passage quand nous lisons que nous avons été ensevelis avec lui par le baptême en (par) sa mort, nous devons comprendre par-là que par sa mort notre Seigneur Jésus obtient légalement la rémission de nos péchés devant Dieu, et par sa vie sans tache qui aussi nous est imputée, nous sommes non seulement innocents mais justes devant Dieu. Cependant être ensevelis avec lui par le baptême ne parle pas seulement de la justification mais aussi de la sanctification, en d’autres termes ; avec Jésus qui par sa mort (et sa résurrection) a pu envoyer le Saint-Esprit dans nos cœurs, nous sommes convaincus de péché et la vie ancienne qui se délectait dans le péché a reçu un coup fatal ; le passé est enterré et nous commençons une vie nouvelle en suivant les pas de notre Seigneur, par l’action du Saint-Esprit qui nous guide à la lumière des Ecritures. Précisons aussi pour certains de nos lecteurs, que le chrétien né de nouveau n’est pas une sorte de docteur Jekyll et Mr Hyde. Nous n’avons pas 2 personnalités différentes. Le vieil homme et le nouvel homme qui sont en nous, ne sont pas 2 entités séparées sinon 2 principes différents qui dirigent notre vie. Soit, nous suivons le principe terrestre, charnel, c’est-à-dire egocentrique, et alors nous marchons comme le vieil homme que nous étions autrefois, soit, nous suivons le nouveau principe céleste, c’est-à-dire Christocentrique, et nous marchons comme le nouvel homme qui en nous se forme progressivement à l’image de Jésus-Christ notre grand frère.
 
 
Verset 5 : « En effet si nous avons été plantés conjointement avec lui dans la similitude de sa mort, nous le serons aussi dans la similitude de sa résurrection ».
     Notre Seigneur est mort comme notre représentant, notre Substitut légal devant la justice divine, et c’est que veut dire être conjointement planté avec lui. Néanmoins l’être dans la similitude de sa mort traite d’un autre aspect que l’aspect légal de la question. Cela traite de notre attitude. Tout comme Christ s’est donné volontairement pour nous sur la croix du Calvaire, nous de même déposons les armes de notre inimitié contre Dieu ; nous enterrons la hache de guerre et nous nous rendons sans condition au verdict de Dieu et à sa volonté. Ayant enterré la vieille vie dirigée par notre égo, nous nous trouvons dans une nouvelle situation, ou plutôt une nouvelle dimension. Une situation bénie, car nous voilà habités par le Saint-Esprit et pouvons donc marcher dans une vie nouvelle au service de Dieu et de son peuple, et non au service de nos intérêts purement terrestres comme nous le faisions automatiquement autrefois. La similitude est aussi dans la puissance qui a été manifestée dans la résurrection corporelle de notre Seigneur et qui est celle qui se manifeste dans notre résurrection spirituelle, puisque c’est la même Personne, c’est le Saint-Esprit qui effectue ces miracles.
 
 
Versets 6 et 7 : « sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché soit détruit, pour que nous ne servions plus le péché ; car celui qui est mort est libre du péché. »
Ici encore apparait ce tissage entre les 2 aspects (légal et expérimental) qui se mêlent harmonieusement dans ce chapitre et dans tout le livre. En effet le vieil homme a été crucifié, par la personne interposée de Jésus-Christ, c’est donc une chose du passé, c’est un fait qui a été exécuté une fois pour toutes ; comme dit l’Ecriture : « par un seul sacrifice il a rendu parfaits pour toujours ceux qui sont sanctifiés ». Christ par sa mort a réglé le problème du péché ; il a porté nos péchés en son corps sur le bois, il est devenu péché pour nous, c’est pourquoi il s’est écrié : « Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m’as-tu abandonné ? » En effet tous nos péchés lui furent imputés à ce moment, si bien qu’il disparut littéralement de la vue de Dieu. Dieu ne vit qu’une montagne de péchés qui devaient recevoir leur juste rétribution c’est-à-dire la mort et la malédiction, car il est écrit : « Maudit celui qui est pendu au bois ». Le vieil homme qui est le principe du mal en nous, a été condamné devant Dieu et exécuté afin que le corps du péché soit détruit.
      Mais que signifie le corps du péché ? Beaucoup de théologiens disent que c’est le corps de chair. Nous ne pensons pas que cela soit ainsi. En effet même si souvent on pèche par le corps dans des péchés comme la gourmandise, la fornication, le meurtre etc. On pèche aussi par la pensée, ou par paroles ou par omission. Le péché demeure dans notre corps car notre âme et notre esprit ont pour demeure notre corps. Mais le péché demeure en réalité dans notre cœur, « car du cœur viennent les mauvaises pensée, les meurtres, les adultères, les fornications les vols, les faux témoignages, les injures ; ce sont ces choses qui souillent l’homme » dit notre Seigneur Jésus (Mt. XV : 19, 20). Et le cœur est notre véritable personnalité c’est là où se connectent la raison et la conscience, c’est là où se forme l’esprit de notre pensée. Le corps du péché qui doit être détruit n’est donc pas notre corps physique puisque nous croyons à la résurrection de notre corps, et rappelons-nous qu’au moment du rapt les saints verront leur corps se transformer en un clin d’œil, mais pas être détruits ou disparaitre. On pourrait dire que nos corps seront « christallisés » ! Nos corps garderont leurs caractéristiques propres mais ils seront sans défaut et acquerront des propriétés merveilleuses. Le corps du péché dans ce verset est donc autre chose que le corps de chair ; c’est en fait la réalité du péché, sa puissance en nous qui est détruite. En effet le corps a le sens de la réalité ici, comme par exemple dans Col. II : 17 où nous lisons : « c’était l’ombre des choses à venir mais le corps (la réalité) est en Christ ». Ce qui veut dire dans ce verset 17 que les préceptes de la loi cérémoniale ne faisaient que représenter symboliquement ce que Christ est en réalité pour nous les croyants.
     Il est important aussi de noter l’usage du présent dans ce verset 6. En effet le vieil homme a été condamné définitivement sur la croix du Calvaire il y a presque 2000 ans, et c’est donc un temps passé, mais cela est arrivé afin que la réalité du péché dans la vie des saints soit détruite jour après jour. C’est une destruction progressive de la réalité du péché en nous, c’est une autre façon de parler de la sanctification expérimentale qui est une libération progressive de la puissance du péché en nous. Cette puissance continue d’exercer son influence sur nous, mais elle a été brisée car vu que légalement nous sommes morts en Christ au moment ou il est mort pour nous sur la croix, nous avons donc reçu le Saint-Esprit qui nous délivre de la puissance souveraine du péché, au moment ou il a greffé en nous une nouvelle nature qui marche selon de nouveaux principes spirituels, et non terrestres et diaboliques. Légalement nous sommes morts en ce qui concerne le péché puisque Jésus est mort pour nous, et expérimentalement nous sommes morts au péché qui est en nous lorsque nous marchons en esprit, c’est-à-dire suivant le nouveau principe de vie qui nous a été greffé dans la conscience par le Saint-Esprit. Au niveau légal l’affaire du péché est donc une affaire définitivement classée, au niveau expérimental la libération du péché est conditionnelle, mais bien réelle tant que nous maintenons notre vue fixée sur Christ l’auteur et le consommateur de notre foi. C’est pourquoi le verset suivant nous dit :
 
 
Verset 8 : « Or si nous sommes morts avec Christ, nous croyons aussi que nous vivrons avec lui ».
     Etre morts avec Christ est principalement une question légale, qui est réglée officiellement au jour de notre nouvelle naissance, car le Saint-Esprit prend possession de nous au nom de Jésus-Christ ce qui fait que nous mourrons au péché, puisque la puissance souveraine du péché est détruite, et une nouvelle nature, un nouvel esprit nous est octroyé. Mais vivre avec lui est en ce monde une question de foi, comme dit R. I : 17 : « Le juste vivra par la foi ».
 
 
Versets 9 à 11 : « sachant que Christ ayant ressuscité des morts ne meurt plus ; la mort ne domine plus sur lui. Car en ce qu’il est mort il est mort une fois pour toutes quant au péché ; mais en ce qu’il vit il vit pour Dieu. Ainsi vous-mêmes regardez-vous comme morts au péché et comme vivants pour Dieu en Jésus-Christ notre Seigneur ».
L‘apôtre reprend la même idée et la développe ; c’est une question de foi non seulement en la mort et résurrection de notre Seigneur mais surtout de foi dans le principe de substitution qui est le nerf central de tout l’Evangile que l’ennemi attaque sans treve spécialement de nos jours qui sont les jours del’aposrtasie. Eneffet l’évangile que se prêche de nos jours est souvent une sorte d’évangile social dont le nerf est le service du prochain. Le principe de substitution qui est l’essence même de l’Evangile, est mise au rancart avec la réalité de l’enfer et du lac de feu pour tous ceux qui n’ont pas ce Substitut au moment de leur mort… Nous devons sans cesse considérer que cette mort du Juste pour nous les injustes a réglé définitivement le problème du péché devant Dieu. Le salaire du péché c’est la mort, or Christ a payé en une seule fois le prix de tous nos péchés par sa mort, et maintenant il vit éternellement devant la présence du Père intercédant pour nous et vivant en nous par la présence du Saint-Esprit dans nos cœurs. Ainsi donc le péché bien qu’il demeure encore en nous, a perdu son effet léthal quant à l’éternité, car Christ a payé le salaire du péché sur la croix, et il a perdu sa puissance dominatrice car maintenant le Saint-Esprit nous habite et nous permet de vivre pour Dieu, en suivant et glorifiant Jésus-Christ. Néanmoins pour ce qui est de la domination du péché il est indispensable de considérer constamment cette réalité en Christ, car même si le salut éternel ne peut se perdre, le péché peut reprendre le dessus si nous ne marchons pas dans cette foi.
 Si nous regardons sans cesse le péché en nous, nous serons découragés et vaincus, mais si nous nous regardons comme des créatures rachetées du péché, et habités par le Saint-Esprit qui terminera la bonne œuvre qu’il a commencée en nous comme il l’a promis, nous serons vainqueurs sur cette puissance maléfique. Il ne faut donc pas tomber dans 2 attitudes extrêmes ; l’une étant d’ignorer le péché en nous et tomber dans une forme d’antinomianisme, et l’autre de se tourmenter outre mesure sur cette puissance qui a perdu le contrôle de notre vie au jour de notre conversion. La bataille est spirituelle mais elle requière une méditation constante de la promesse de la vie qui est en Jésus-Christ. 
    
 
Verset 12, 13 : « Que le péché donc ne règne point dans votre corps mortel, pour que vous obéissiez aux convoitises de celui-ci. Ne livrez vos membres aux péchés comme des instruments d’iniquité ; mais donnez-vous vous-mêmes à Dieu comme étant vivants de morts que vous étiez, et offrez à Dieu vos membres comme de instruments de justice ».
  Manger, dormir, copuler sont des fonctions naturelles qui sont nécessaires pour l’existence de la vie de l’homme sur cette terre, et elles sont bonnes en soi et relèvent de l’instinct que possèdent aussi les animaux. Mais avec l’apparition du péché ces fonctions sont devenues désordonnées et hors limite. En effet nous ne sommes pas comme les animaux qui suivent leurs instincts, sinon que l’homme ayant été fait à l’image de Dieu doit suivre sa conscience, laquelle atteint sa norme morale parfaite dans le moule de la pensée judéo-chrétienne, c’est-à-dire par les commandements que Dieu nous donne dans la Bible. Avec le péché ces fonctions naturelles se sont transformées en gourmandise, paresse, fornication, et toutes sortes de vices. Nous sommes dans une situation de tension perpétuelle car soit nous marchons selon la chair et tombons dans le péché, soir nous marchons selon l’esprit et suivons la direction du Saint-Esprit. Il n’y a pas d’alternative yoguiste, il n’y a pas moyen d’échapper à la loi du péché par une méditation transcendantale, par une méthode de vide mental comme les religions orientalistes prônent. Ces méthodes ne font en fait que laver la maison pour que les démons viennent s’y installer (Lc. XI : 24 à 26). Nous sommes donc obligés d’occuper notre pensée positivement en la fixant sur le Christ, que nous révèle l’Ecriture, et la Parole agira puissamment en nous et nous marcherons en esprit.
 
 
Verset 14 : « Car le péché ne dominera pas sur vous, parce que vous n’êtes pas sous la loi mais sous la grâce ».
     Nous sommes des créatures soumises à des lois. Il y a la loi du péché en nous ; loi que nous avons héritée de nos parents, et la loi de la vie nouvelle qui a été greffée en nous par le Saint-Esprit au jour de notre nouvelle naissance. Ce sont 2 lois ou principes internes qui caractérisent les 2 sortes d’hommes qui existent devant Dieu : l’homme naturel cohéritier d’Adam et l’homme spirituel cohéritier de Christ. L’un hérite le salaire du péché qui est la mort et la mort éternelle dans le lac de feu. L’autre hérite la vie et la vie éternelle dans la nouvelle Jérusalem céleste.  L’homme naturel est exclu de la grâce particulière qui confère la vie éternelle et donc ne peut se régir que par la loi quand il cherche à faire le bien. Cette loi ne fait en fait que réveiller, exacerber le péché qui demeure en lui. Elle augmente sa condamnation personnelle devant Dieu, bien qu’elle sauve la société du chaos… L’homme spirituel par contre a 2 principes opposés qui peuvent régir sa vie ; c’est soit la grâce, s’il l’a assimilée correctement, soit la loi, s’il est dans l’ignorance de la doctrine et des privilèges et devoirs de sa nouvelle condition. Si la grâce régit notre vie nous ne cherchons plus à nous racheter du mal que nous commettons par l’accomplissement des bonnes œuvres que dicte la loi de l’Eternel, sinon que nous nous réjouissons de ce que Christ nous a racheté et a payé pour nos transgressions de la loi divine, et donc par gratitude nous nous soumettons à cette loi qui maintenant n’est plus une menace de condamnation éternelle, mais un délice car elle définit les traits, le caractère, la pensée éthique de notre Sauveur. En d’autres termes nous accomplissons la loi par amour dans une crainte révérencielle, et non par crainte servile. Au contraire tous ceux qui croient pouvoir se justifier par leurs bonnes œuvres régissent leur vie par le principe de la loi et n’arrivent jamais à la satisfaire car la loi est spirituelle et nous nous sommes charnels. La loi ne peut s’accomplir que par la foi en Christ, et celui qui vit dans cette foi ne peut pratiquer le péché car il est né de Dieu, il a une nouvelle nature qui hait le péché et aime la loi (1 Jn. II :
 
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