L’ ANTECHRIST
Il y a quelques années j’entendis à la radio le pape Bénédicte XVI dire que les chrétiens qui à la lumière des Ecritures soutenaient que la nation d’Israël avait droit à toute la terre de Palestine étaient dangereux. Il y a quelques semaines François 1er le dernier pape en fonction , a pour sa part déclaré que les croyants qui étaient attachés à leur idéologie n’avaient pas compris ce qu’est l’amour chrétien, et qu’ils étaient vraisemblablement des malades mentaux. C’est normal que les papes se répètent car il y a en fait 2 groupes dangereux pour l’avancement de leur agenda : les juifs qui sont un témoignage vivant de la véracité historique des Ecritures, et les protestants radicaux qui croient au Dieu historique de la Bible.
L’Ecriture nous relate l’histoire de l’humanité depuis sa création au 6eme jour jusqu’à son entrée dans l’éternité future. Notre Dieu est un Dieu historique et non pas un dieu théorique ! En dépit de l’éloquence et de l’érudition des Origène et des Jérôme qui ont mis sur pied dès le 4 eme siècle l’art de l’interprétation allégorique pour nous éloigner de la réalité historique, et nous plonger dans leurs brumes allégoriques et leurs rêves anagogiques, nous les chrétiens bibliques recevons la Parole de Dieu de prime abord de façon littérale. C’est pourquoi dit Jésus : « Je Te loue Père, créateur du ciel et de la terre de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents et de ce que tu les as révélées aux enfants », (Mt. XI ; 25, 26). Néanmoins nous ne nions pas que derrière une réalité historique puisse se cacher une allégorie, comme dans le cas de Sarah et d’Agar, ou qu’il puisse y avoir plusieurs niveaux d’interprétation ; historique, morale, spirituelle, dispensationaliste, mais quiconque veut reléguer au second plan, ou même nier la primauté de l’interprétation historico-grammaticale devrait plutôt se consacrer à la psychanalyse qu’à l’étude de la Bible ! Il est vrai que la psychanalyse est une discipline aussi édifiante que l’astrologie mais au moins il ne s’occupera que des rêves d’enfance et d’adolescence en vue de stabiliser les pulsions d’éros et de thanatos, et il ne pénétra pas dans le champ sacré des Ecritures pour les transformer en mythes d’origine égypto-babylonienne, comme le fait couramment le papisme quand il interprète la Genèse. En effet ce que le papisme craint le plus c’est l’Histoire, car elle est un témoin gênant et irréfutable de sa nature diabolique. Je ne vais ici faire la liste des victimes de l’Inquisition, ni détailler les tortures et complots qui ont causé des croisades, des massacres, des guerres ; en somme des millions de victimes brutalement exterminées. Rappelons seulement que durant la Réforme, les papes firent massacrer plus de chrétiens que leurs prédécesseurs de l’empire romain : les césars. Le pape Jean-Paul II demanda pardon pour ces atrocités commises au nom de Jésus-Christ (et de Marie, leur idole favorite après l’hostie). Mais demander pardon et maintenir le dogme de l’infaillibilité papale, c’est comme dire : « Nous faisons des erreurs mais nous sommes infaillibles » ! Le papisme a non seulement de sérieux problèmes avec ce que racontent les livres d’Histoire, car il a été l’agent direct de l’extermination de millions de personnes, mais aussi avec ce que déclare la Bible de ses pratiques idolâtres et de son futur ténébreux. Ratzinger a raison quand il dit que les protestants fondamentalistes sont dangereux, car le millénarisme dénonce généralement ses plans diaboliques. Je dis généralement car tous les millénaristes en dépit d’utiliser le même principe historico-grammatical d’interprétation n’arrivent pas tous aux mêmes conclusions. Il y a en effet plusieurs écoles d’interprétation au sein du millénarisme, comme le courant dispensationaliste, lui-même divisé en 3 groupes et le courant de la théologie du pacte. Pour ma part j’adhère plutôt à la théologie du pacte, tout en ayant une interprétation différente de la majorité des groupes de ce courant, (voir : « Mon dispensationalisme »). En eschatologie je ne m’enferme dans aucune école d’interprétation particulière car comme dit 2 P.I ; 20 ; «aucune prophétie de l’Ecriture ne peut être un objet d’interprétation particulière ». En effet beaucoup de prémillénialistes aujourd’hui ne voient pas clairement le papisme dans la Bible.
Au contraire durant les jours de la Réforme tous nos grands théologiens comprenaient que quand la Bible parle de l’homme du péché, du fils de perdition, de l’Antéchrist, du faux prophète, elle parle du pape. Nous sommes peu aujourd’hui à dire comme Jean Knox : « Le pape est l’antéchrist en personne », ou comme Luther : « Je sais finalement que le pape est l’Antéchrist et que son trône est celui de Satan », ou comme Calvin qui disait : « Nous nommons le pape : Antéchrist ». Il y a dans le Nouveau Testament quelques versets qui sont clairs à ce sujet. Analysons-les brièvement.
Ils se trouvent dans la seconde épitre aux Thessaloniciens II ; 3 à 10. C’est une description étonnante et mystérieuse de cet homme du péché, car par les mêmes paroles elle nous le présente sous 2 aspects différents. Nous le voyons ici comme l’antéchrist de tour dans la fonction papale, et aussi comme l’Antéchrist eschatologique, le futur dictateur et dernier césar du nouvel empire romain connu présentement comme l’Union Européenne. C’est chose courante dans la Bible que de décrire 2 évènements différents dans un même passage. Evènements qui ont bien sûr des caractéristiques communes, mais des acteurs différents. Gog et Magog, Babylone, Rome ont des prophéties qui se répètent et leurs noms changent dans la répétition, Magog étant considérée comme la Russie ou la Chine, Babylone que j’identifie comme les Etats Unis d’Amérique, et Rome comme l’Union Européenne… Cette prophétie peut être interprétée de différentes manières. L’une d’elle est celle de Luther.
Pour le père de la Réforme, le pape est le fils de perdition, l’homme du péché, (v.3). Mais cela n’est pas un pape en particulier ce sont tous les papes qui sont antéchrists. Tous s’opposent à Dieu et exigent qu’on les considère comme les vicaires du Christ, c’est-à-dire comme Dieu puisque lorsqu’ils font une déclaration ex-cathedra ils sont soi-disant infaillibles. C’est pourquoi ils se font tous appeler : Saint Père, titre que l’on trouve une seule fois dans la Bible, sur les lèvres de Jésus quand il s’adresse à son Père céleste. Ce furent les réformateurs qui découvrirent que la somme des lettres du titre officiel du pape correspond au nombre de la bête : VICARIVS FILII DEI est son titre en latin et V+I+C+IV+I+L+II+D+I nous donne 666 ! (Jusqu’au XVIIIème le U s’écrivait V). Cette interprétation du verset 4 est correcte, et dans ce même verset nous voyons que les papes s’assoient dans le temple de Dieu qui pour Luther est l’Eglise. Au verset 6 Paul rappelle aux disciples que quelque chose empêche son apparition. Il n’ose pas le citer, car cela pourrait aggraver les persécutions. Ce quelque chose c’est en fait l’empereur. En effet tant que l’empire romain se maintenait dans sa forme actuelle, il ne pouvait tolérer que s’élève une autre autorité qui demande adoration et soumission comme celle qu’exigeait césar a son égard. Le verset 7 nous informe que Satan était déjà en train de fomenter l’apparition du papisme qui ultérieurement s’imposerait à travers du cérémonialisme et des concepts sacramentaires. 1 Cor.I ; 11 et 12 nous apprend qu’un esprit sectaire était apparu au sein de la congrégation ; certains se disaient de Paul, d’autres d’Apollos, d’autres de Pierre, et d’autres qui se croyaient encore plus spirituels que les autres se disaient de Christ. Les adeptes du catholicisme romain sont tous des fidèles du pape, lequel se proclame l’héritier de Pierre comme si Pierre fut le 1er pape ! Chose fantastique quand on sait que Pierre était l’apôtre des juifs tandis que Paul était l’apôtre des gentils. De plus il y a rien de moins sûr que Pierre ne soit jamais allé à Rome puisque dans son épitre aux Romains Paul ne le cite pas dans les salutations finales. Sans compter que Actes XVII ; 2 nous informe que l’empereur Claude avait décrété l’expulsion des juifs de Rome. Peut-être que dans les archives secrets du Vatican ont-ils un permis spécial de l’empereur Claude pour Pierre le pécheur juif de Galilée, afin qu’il prépare le trône papal discrètement à l’ombre du trône impérial… L’arnaque la plus logique eut été de faire croire que Paul était le pape Numéro 1, car lui était l’apôtre des gentils, il était de nationalité romaine et voyagea plus d’une fois à Rome. Mais le papisme est un mystère non seulement d’iniquité sinon de mensonges fantastiques qui défient la raison et mettent à découvert que la dépravation de l’homme est totale, c’est-à-dire que son intelligence est véritablement obscurcie par le péché et manipulée par le prince de la puissance des ténèbres. Les affirmations du catholicisme dès qu’elles dépassent le champ du crédo des apôtres sont un ramassis de légendes et de fariboles qui défient la saine raison. C’est véritablement une chose qui dépasse la raison que des érudits, des présidents, des rois, des docteurs arrivent à gober que Jésus-Christ est une gaufrette ronde, ou qu’une organisation criminelle couverte du sang de milliers de martyres et frappant ses propres euros avec l’effigie du pape JP II soit l’Eglise de Dieu. Il n’y a pas besoin d’ouvrir la Bible pour savoir que Rome est la synagogue de Satan, il suffit d’ouvrir un livre d’Histoire. Mais comme le papisme est précisément le mystère de l’iniquité et que le monde se complait dans l’injustice (2 Thes. II ; 12), cette grande arnaque a prospérée merveilleusement depuis la chute de l’empire romain, et malgré le coup presque fatal que lui a asséné la Réforme au XVIème siècle, elle aura son apogée durant les 7 dernières années qui précèdent le Millénium ; la semaine 70 de Daniel : 2 Thes. II ; 8 et 9. Ainsi donc cette interprétation classique du siècle de la Reforme voit l’antéchrist comme la fonction papale ; tout pape est un antéchrist. Je suis cette interprétation, mais soutiens en même temps l’autre interprétation ; celle de l’Antéchrist eschatologique. (Il est aussi intéressant de remarquer que cette interprétation permet la présence du Saint Esprit sur terre durant la grande tribulation, chose exclue par l’interprétation moderne classique où celui qui doit disparaitre pour qu’apparaisse l’Antéchrist eschatologique doit être le Saint-Esprit qui habite l’Eglise laquelle est ravie au ciel… Je ne vois pas comment il peut y avoir une foule de martyres pour Jésus durant la grande tribulation sans le ministère du Saint-Esprit, et que dire des 144 000 juifs, élite des élus entre les juifs convertis ?)
Ce passage de 2 Thes. admet ces 2 interprétations, celle de Luther et celle de l’Antichrist eschatologique. Dans ce second cas le verset 3 ne concerne pas l’apostasie de l’église catholique romaine, mais elle concerne la grande apostasie finale des églises protestantes qui a commencé par le mouvement œcuménique. Si je ne me trompe l’Antéchrist eschatologique devrait être le pape Numéro 6 ; celui qui succèdera a François 1er . En effet Ap. XVII ; 10 dit : « Ce sont aussi 7 rois ; 5 sont tombés, 1 est (l’Antéchrist), l’autre n’est pas encore venu… » . Si l’on commence avec le1er pape œcuménique qui fut après la seconde guerre mondiale : Jean XXIII, les 4 suivants furent : Paul VI, JP II, Bénédicte XVI et François 1er. Je ne veux pas cependant traiter ce thème ici, car je l’ai déjà fait dans 2 autres articles : « les 2 bêtes » et « Chronologie de la seconde venue de JC ». Revenons donc au verset 4 où le temple doit être compris littéralement comme le temple juif qui sera bientôt reconstruit, et qui après 3 ans et demi de rétablissement du culte lévitique sera profané par le pape #6, lequel établira un culte télévisé obligatoire dans le lieu très saint durant 3 ans et demi, c’est-à-dire jusqu’à la fin de la semaine 70 prophétisée par Dn.X ; 27. Le verset 7 de 2 Thes. nous parle de l’origine diabolique du ministère papal qui déjà se profilait à l’horizon durant les jours de Paul avec les dissensions et le cérémonialisme juif qui bientôt se transformerait en cérémonialisme catholique romain et oriental, et quant au verset 8, il nous décrit la fin du papisme en tant que système et du pape eschatologique en tant que personne, lors du retour en gloire de Christ. Rien sinon le pape # 6 en tant qu’homme et chef politique de l’Union Européenne, (le dernier césar de l’empire romain « ressuscité »), et le papisme en tant que système ne peut cadrer dans ce passage de 2 Thes ! Le papisme a son origine à Rome, la ville bâtie sur les 7 collines qui sont les 7 têtes de la bête et ses 7 derniers rois ou papes : Ap. XVII ; 9 et 10, mais son principe de base est l’exaltation d’un super apôtre qui devient pape et à la fin s’autoproclame Dieu. Seul le papisme peut être le mystère qui était déjà à l’œuvre au temps de Paul et être en même temps une personne en particulier pour les temps du retour en gloire de notre Seigneur Jésus. Il y a 400 ans tous les protestants comprenaient cela, hélas aujourd’hui peu sont ceux qui l’admettent. La façade arrogante du catholicisme a disparue avec Pie XII et depuis Jean XXIII, 5 papes sont tombés si bas qu’ils nous appellent nous les protestants : leurs « frères séparés » ! Attention avec le Numéro 6 ca va changer, et l’Inquisition espagnole redeviendra le modèle à suivre ! Pour l’instant l’effet soporifique d l’œcuménisme et le manque de pouvoir politique et militaire du pape font croire aux masses que le papisme a changé ses vues, et que son but n’est en définitive que soulager les consciences de ceux qui croient en leurs cérémonies, promouvoir la paix et pallier aux déficiences de la sécurité sociale… Illusion grotesque car le but reste toujours le même : le pouvoir absolu sur toute l’humanité.
Nous sommes aujourd’hui au bord d’un effondrement du système financier, il se peut que le Vatican ait suffisamment d’or dans ses caves pour sauver l’UE de la banqueroute si un poste de président est négociable pour le pape #6, et les jésuites sont d’excellents négociateurs… Le temps dira bientôt si cette interprétation est totalement, partiellement ou nullement exacte. Ce qui est en tout cas utile à savoir c’est que plusieurs interprétations de type eschatologique peuvent se chevaucher sans se contredire. Beaucoup sont rigides dans leurs interprétations eschatologiques, au lieu de l’être dans le champ sotériologique. Une chose est sure néanmoins en eschatologie, c’est que le pape est toujours un antéchrist et que probablement il est l’Antéchrist eschatologique et même le faux prophète. Il y a depuis 50 ans un dérapage sérieux dans le camp protestant qui fait que l’on n’oublie que le papisme est l’ennemi Numéro 1 de l’Evangile de grâce. Comme disait Spurgeon : « Pour la sauvegarde de la vérité, notre protestantisme doit protester perpétuellement : Pas de paix avec Rome ! »