Radicalement Protestant
  EH OUI, ELLES PARLENT EN LANGUES !
 
 EH OUI, ELLES PARLENT EN LANGUES !
 
     Il est nécessaire de répéter sans cesse que le salut est par la foi en Jésus-Christ, pas par nos bonnes œuvres. Tout ce qui est essentiel à notre salut et notre connaissance de Dieu doit être sans cesse répéter. Par contre à quoi bon répéter sans cesse ce qui a été affirmé sur des choses qui ne sont pas essentielles ? En effet nous avons souvent dans ce site attaqué le néo pentecôtisme, et l’avons dénoncé comme une stratégie diabolique pour éloigner les croyants de l’autorité suprême de l’Ecriture, en leur faisant admettre que Dieu a de nouvelles prophéties pour son Eglise militante, et ainsi les rapprocher peu à peu de Rome en les connectant avec le mouvement charismatique catholique. Etant cessationniste modéré et ne niant pas les miracles et les manifestations surnaturelles de Dieu, mais niant les ministères de miracles et de prophéties, je conseille même à mes lecteurs la lecture des sermons de David Wilkerson qui fut un instrument approuvé de Dieu. Donc je ne vais pas reparler maintenant contre le pentecôtisme par accès de rage tel un inquisiteur cherchant à bruler des hérétiques, mais simplement pour aider les frères qui sont attrapés dans cette double hérésie, car rappelons-le : le pentecôtisme est automatiquement arminien. Mon désir est de les aider à voir leur erreur avec 2 nouveaux arguments que le Saint-Esprit a rajouté pour notre défense de l’Ecriture comme unique source de la connaissance de Dieu, de ses oracles, et de sa volonté pour nous.
        Nous n’allons pas ici traiter de toutes les erreurs du néo pentecôtisme sinon nous limiter à un pilier qui soutient la plus grande partie de ce système. En effet si le lecteur reçoit nos arguments et admet que le don de langues tel qu’il est pratiqué dans ce secteur évangélique n’est pas selon la volonté de Dieu, il remettra aussi en cause le don de la prophétie. Or si leur ministère prophétique s’effondre dans la pensée du lecteur, que restera-t-il sinon le ministère des miracles des guérisons ? Mais voilà, les miracles et les signes ont pour but d’affirmer la parole prophétique selon que Mc XVI : 20 nous dit : « Le Seigneur coopérant avec eux, et confirmait la Parole par les signes qui l’accompagnaient ». Bien sûr, étant cessationnistes modérés, nous croyons que Dieu œuvre parfois des miracles de guérisons pour soulager et encourager ses saints dans l’exercice de leur foi, mais nous nions le ministère de miracles qui justement soutient le ministère de la prophétie, lequel aujourd’hui contredit ouvertement Ap. XXII : 18 qui dit : « Moi, je rends témoignage à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce Livre, que si quelqu’un y ajoute à ces choses, Dieu lui ajoutera les plaies écrites dans ce Livre ».  De plus si on croit que Dieu a de nouvelles prophéties pour ses églises, on annule automatiquement la suprématie et l’exclusivité de l’Ecriture, ou comme disent les théologiens : le Sola Scriptura de la Réforme protestante.  Les pentecôtistes ont beau dire qu’ils analysent leurs nouvelles prophéties à la lumière du Livre de la prophétie, cela n’empêche pas que le nouveau prophète en exercice ait autant d’autorité de la Bible pour eux, comme la tradition et le magistère l’ont pour les catholiques ! Qu’exceptionnellement le Seigneur Jésus parle directement et de façon audible et interne à un croyant ; je ne le crois pas mais je le sais, car au jour de ma naissance spirituelle il m’a adressé 3 mots qui se trouvent d’ailleurs dans Ac. IX : 5 : « Je suis Jésus ». Ce ne fut pas une pensée, mais 3 mots qui résonnèrent dans ma cage thoracique comme si on m’avait implanté un petit hautparleur, et la voix était calme et c’était une voix d’homme. Que l’on puisse être rempli du Saint-Esprit de façon extraordinaire, je ne le crois pas mais je le sais, puisque que je le fus à partir du moment où j’entendis Sa voix, et cela dura 3 jours sans aucune perte de contrôle de ma part, comme cela se produit dans les expériences néo pentecôtistes… Ce ne fut pas une perte de contrôle mais au contraire un calme et une paix qui dépassent tout entendement, avec une joie ineffable et un désir de communiquer la Vérité de façon cohérente. Donc que Dieu parle directement à une personne dans une situation extrême de conversion, ou simplement de danger imminent, est pour nous les cessationnistes modérés quelque chose que nous affirmons, et que certains ont expérimenté. Maintenant que Dieu ait rétabli le ministère de la prophétie pour son Eglise militante et donc parallèlement le ministère des langues et de traduction des langues ; cela, nous le nions et affirmons que c’est un piège du diable qui sait apparaitre comme un ange de lumière (2 Co. XI : 14).  Voyons donc maintenant nos 2 nouveaux arguments.
 
 
     1er argument.
     Il est de taille car c’est le témoignage d’un frère qui a parlé en langues durant des années. Vous le trouvez sur le site « Le bon combat ». Voici donc l’article écrit par Matt Massicotte :
 
 
PRIER EN LANGUES ; EST-CE REELLEMENT EDIFIANT ?
 
Je suis né dans les milieux pentecôtistes. J’ai parlé en langues régulièrement, instinctivement, et activement pendant plus d’une décennie après avoir reçu l’imposition des mains d’une prophétesse Anglo-Canadienne alors que j’avais entre 10 et 12 ans. C’était quelques temps avant mon baptême.
 
Depuis maintenant plus de 15 ans, à la lumière d’une étude attentive des écritures, j’en suis venu à la conclusion que mon expérience, aussi réelle fusse-t-elle, n’était pas compatible avec le don des langues tel que présenté dans le livre des Actes, ni même avec une interprétation correcte de la deuxième lettre aux Corinthiens. J’ai donc décidé d’arrêter la pratique. Je vous explique plus en détails dans les paragraphes qui suivent.
 
Compréhension globale du don des langues.
 
Nombre d’études existent sur les passages clés des Écritures touchant le sujet du parler en langues. Je ne veux pas en faire une exposition systématique ici. Mais je peux simplement affirmer que je crois que quand l’apôtre Paul parle des langues, il montre que les langues sont une prophétie pour ceux qui la comprennent (les nations / les croyants, 1 Cor 14 :22), tandis qu’un signe de jugement pour/sur ceux qui ne la comprennent pas (les Hébreux / les incroyants, 1 Cor 14 :22). Cette interprétation est totalement compatible avec ce qui s’est passé en Actes 2. C’est comme si par cet événement Dieu disait aux Hébreux incroyants : « Je ne vous parle plus, je parle maintenant aux nations ». Dans le contexte de transition de l’Ancienne à la Nouvelle Alliance au premier siècle de notre ère, les langues étrangères sont donc un signe de jugement sur Israël incrédule.
 
« Il est écrit dans la loi : C’est par des hommes d’une autre langue Et par des lèvres d’étrangers Que je parlerai à ce peuple, Et ils ne m’écouteront pas même ainsi, dit le Seigneur. »
1 Cor 14 :21 / Ésaïe 28 :11
 
« Or je vous le déclare, plusieurs viendront de l’Orient et de l’Occident, et se mettront à table avec Abraham, Isaac et Jacob, dans le royaume des cieux. Mais les fils du royaume seront jetés dans les ténèbres du dehors, où il y aura des pleurs et des grincements de dents. »
Matthieu 8 : 11 – 12
 
« C’est pourquoi, je vous le dis, le royaume de Dieu vous sera enlevé et sera donné à une nation qui en produira les fruits. Quiconque tombera sur cette pierre s’y brisera, et celui sur qui elle tombera, elle l’écrasera. »
Matthieu 21 : 43 – 44
 
 
Outre la destruction de Jérusalem et du temple en 70 après JC, la preuve la plus apparente de ce jugement encore aujourd’hui est le simple fait que le NT ait été écrit, non pas dans la langue Hébraïque, mais dans la langue des nations.
 
Ainsi, prophétiser via des langues incompréhensibles ne fait aucun sens dans la perspective de l’édification de l’église, surtout en tenant compte du fait que cela a mené à la destruction de l’ancien système religieux. Au mieux, cela ne fait qu’édifier celui qui parle (1 Cor 14 :4). Au pire, ça ne le fait peut-être même pas si Paul est ironique quand il dit cela — et personnellement, je perçois une certaine ironie dans son discours.
 
Mon expérience moderne de la prière en langues
 
De par mon expérience personnelle, je crois qu’il existe un danger à la prière pratiquée par le parler en langues : la paresse intellectuelle. En effet, j’ai constaté qu’il est beaucoup plus facile de prier en langues que de prier avec l’intelligence. L’utilisation des langues dans la prière peut être un moyen de persévérer dans une atmosphère de prière en remplissant les vides entres les phrases intelligibles. Un peu comme les « heuuuu » s’insérant quasi-automatiquement dans le discours d’une personne hésitante. Cela tend à éviter le malaise des temps morts.
 
Ou encore, les langues peuvent prendre la place de toutes les phrases intelligibles. Cela vous surprendra peut-être, mais ce genre de prière n’est pas nécessairement considéré incomplet par la personne qui prie en langues. Dans sa perspective, elle a accompli ce qui était difficile : prier avec l’aide de l’Esprit … Comment cela pourrait-il être incomplet ? Cette pensée peut facilement laisser croire à la personne qu’elle a réellement et pleinement prié. Cependant, ceci ne correspond en rien aux modèles de prières que nous trouvons dans les Écritures.
 
Ceux qui n’ont jamais parlé en langues ont généralement une incompréhension totale de ce mode d’expression. Une analogie pourrait peut-être les aider. Je crois que le parler en langues tel que nous le retrouvons dans certains cercles évangéliques aujourd’hui est semblable aux discours que font les bébés avant de même savoir parler. Ils veulent communiquer, ils ressentent beaucoup d’émotions, mais ils ne savent ni quoi dire, ni comment le dire. Alors ils font toutes sortes de sons pour exprimer leurs émotions et leurs désirs avant même de savoir véritablement parler. La prière en langues ressemble beaucoup à ce phénomène. Face à la grandeur de Christ est de son amour, nous ne savons quoi dire. Alors nous nous exprimons tout de même. Cependant, je ne conçois pas que le Seigneur nous appelle à demeurer au stade « d’enfant » dans la prière, mais à grandir dans celle-ci au même titre que croissons dans notre foi.
 
Le point tournant
 
Quand j’ai commencé à avoir des doutes sur la véracité du don des langues tel que pratiqué dans mon milieu, j’ai eu l’idée de mettre le mien à l’épreuve. Je vous épargne les détails de cette méthode pas vraiment scientifique. J’ai alors réalisé que mes langues n’avaient rien de commun avec les langues structurées telles que celles dont les nations de la terre usent. De plus, si c’était des langues inspirées de l’Esprit, comment se fait-il que je pouvais les modifier à volonté ? Comment se fait-il que j’avais un contrôle sur leur manifestation ?  J’en suis venu à la conclusion que les langues telles que les Écritures nous les présentent ne sont pas les langues inintelligibles et sans structure, à la différence de celles pratiquées dans les milieux pentecôtistes/charismatiques. Ma compréhension de la Parole a eu le dessus sur mon expérience : si mon expérience n’était pas commandée par les Écritures, pourquoi continuer à la pratiquer ?
 
Le sevrage.
 
Comme pour toute habitude bien ancrée, un processus de sevrage personnel a été nécessaire. Par sevrage, j’entends qu’il m’a été difficile d’abandonner le réflexe que j’avais de prier en langues en toutes circonstances, surtout lorsque mes émotions atteignaient un point culminant : deuil, excitation, peine, etc. J’ai dû combattre ces réflexes pendant plusieurs mois. J’ai dû apprendre à transformer mes mots inintelligibles en mots intelligibles. De plus en plus, les périodes de « rechute » s’espaçaient, jusqu’au jour où j’ai été surpris de me rendre compte que je n’avais plus eu le réflexe de prier en langues depuis plusieurs mois. Soyez en certains : quelqu’un ne pourra arrêter de parler en langues aussi facilement qu’il change de paires de chaussures …
 
Le vide laissé.
 
Par la suite, mon sevrage du parler en langues a laissé un vide dans mes prières, et cela a duré longtemps. Comme cette pratique était considérée comme le moyen par excellence pour prier –prier par l’Esprit disait-on — je n’avais pas appris à prier comme le roi David. Je n’en avais même jamais ressenti le besoin. Je priais par l’Esprit après tout ! Ou d’un autre point de vue, « l’Esprit lui-même [intercédait] par des soupirs inexprimables » (Rom 8 :26). David nous a laissé le manuel de prières que l’Éternel à bien voulu donner dans Sa Parole pour les chrétiens de toutes générations (les Psaumes). Ce « manuel » enseigne à prier non pas en langues inintelligibles, mais avec toute son intelligence. Christ chantait les Psaumes et les méditait juste avant son arrestation à Gethsémané. L’Eglise en a fait un usage important dans le cadre de l’adoration tout au long de son histoire. La réforme protestante, l’un des plus grands réveils évangéliques, les a élevés comme le plus important recueil de chants et de prières inspirés. Qui oserait le remplacer par quoique-ce soit d’autre ?
 
C’est récemment que j’ai redécouvert la pertinence du Psautier (les Psaumes mis en vers français) et de son utilité pour combler le vide de ma prière, mes méditations, et pour faire véritablement grandir ma foi en Dieu et ma connaissance de Sa Parole. Et ce n’est pas moi seul, mais aussi la famille que Dieu m’a accordé de conduire spirituellement. Je n’ai jamais eu autant de discussion sur la foi, sur le péché, sur la repentance, sur le pardon, et sur la piété chrétienne que depuis que je chante les Psaumes de David avec mes enfants. Nous apprenons à prier, non pas comme des enfants, mais comme des adultes. En priant les Psaumes, c’est véritablement les paroles de Christ qui sont mises dans notre bouche. Le Saint Esprit scelle la Parole de Christ dans nos cœurs afin que nous apprenions à prier comme Christ. Tout à coup, il est possible de prier par l’Esprit et avec l’intelligence ! (1 Cor 14:15)
 
Conclusion.
 
Ce parler en langues, moderne et populaire, incompréhensible par qui que ce soit sur la terre, est-il le parler en langues biblique ? Je ne peux plus croire cela. Davantage, alors que j’ai longtemps pensé que cette pratique était inoffensive, je me rends compte aujourd’hui qu’une chose vaine prend toujours la place d’une chose importante, et qu’elle invite toujours d’autres vanités qui lui sont jointes. Pour ma part, une fois sevré, j’ai constaté le vide que ce parler en langues a laissé. Merci Seigneur de le combler par une nourriture bien plus satisfaisante : Sa véritable Parole !
 
 « Seigneur, enseigne-nous à prier. » Luc 11:1. (Fin de l’article).
    
     C’est la première fois que j’ai lu un témoignage de ce genre, car généralement ce sont des pentecôtistes qui parlent des merveilles de ce don, ou ce sont des cessationnistes qui s’efforcent de démontrer par les Ecritures que ce don n’existe plus. Or les 2 partis sont dans l’erreur ! En effet ce don de langues inconnues n’a rien de merveilleux quant à l’édification des saints, et ce don existe bel et bien aujourd’hui, et a toujours existé, et existera jusqu’à la fin des temps.
     Les pentecôtistes affirment généralement que le don de langues étranges, (angéliques disent-ils), reste de nos jours le signe caractéristique du baptême de l’Esprit, mais laissez-moi vous raconter une anecdote révélatrice sur la nocivité d’une telle fable. J’ai lu récemment qu’une église pentecôtiste avait un problème sérieux avec son pasteur, car les fidèles s’étaient rendus compte que le ministre était un sodomite. Le conseil des anciens convoqua le pasteur, et lui présentèrent l’accusation lui demandant ensuite de renoncer à son ministère parmi eux. Le pasteur en question ne nia pas les faits et reconnut qu’il était sodomite. Néanmoins il leur rappela qu’il parlait en langues, et donc qu’il avait reçu le baptême de l’Esprit. Ceci signifiait que Dieu l’avait accepté tel qu’il était, et donc comment pouvaient-ils eux le destituer, si Dieu donnait constamment preuve de sa présence en lui par le parler en langues ? Aucun des anciens ne put répondre à son argumentation, et la session prit fin dans le silence !
Rappelons à nos lecteurs, que nous les protestants classiques, affirmons que le baptême du Saint-Esprit c’est justement la conversion à Christ, lorsqu’Il nous appelle par le Paraclet, de nos ténèbres à son admirable lumière. En fait la régénération s’effectue par le baptême de l’Esprit, et elle n’est généralement pas accompagnée par une manifestation audible, mais reste une action secrète et mystérieuse qui révèle à l’élu sa corruption interne puis la Personne divine de Jésus-Christ. Comme dit Eph. IV : 5 nous croyons à 1 seul baptême; celui de notre régénération. Ce baptême ne se répète pas car une fois que l’Eprit est entré dans le croyant, il n’en sort plus. Alléluia ! Maintenant qu’il se manifeste plus ou moins par la suite cela n’a rien à voir avec son entrée définitive (le baptême), mais avec son activité en nous, avec la plénitude de l’Esprit à laquelle nous devons tous aspirer, et cela par la connaissance de l’amour de Christ qui surpasse toute connaissance (Eph. III : 19) ! Donc vu que celui qui est né de nouveau est né par le baptême de l’Esprit ; le parler en langues n’a donc rien de merveilleux ; ce n’est pas le sceau du baptême de l’Esprit puisqu’il n’y correspond pas, car en général ceux qui se mettent à parler en langues dans les milieux pentecôtistes sont des personnes qui se disent déjà chrétiennes… Quant aux cessationnistes qui disent que ce don n’existe plus, ils se trompent, pas complètement, mais dans un certain sens ! En effet je suis d’accord avec eux (et cet article me le confirme), que les langues que parlent les pentecôtistes aujourd’hui ne sont pas un don du Saint-Esprit mais ont une origine satanique. Beaucoup s’imaginent que ce parler en langues étranges est le propre du néo pentecôtisme, mais cela est faux car ce phénomène se produit chez les soufis ( les mystiques musulmans), chez les sorciers, dans les anciennes religions d’Egypte et de Babylone, chez les hindous, dans le yoga de la Kundalini, chez les jésuites puisque le fondateur Ignace de Loyola parlait en langues et pratiquait la méditation transcendantale, et même chez les mormons au début, puisque le septième article de foi des mormons décrète : « Nous croyons au don des langues, de la prophétie, de la vision, de la guérison, et de l’interprétation des langues ». Joseph Smith leur fondateur les entrainait à parler en langues et il utilisait la même méthode que les pentecôtistes d’aujourd’hui. Il leur disait : « levez-vous, émettez des sons de quelque sorte que ce soit, et le Seigneur en fera une langue ou un langage ». Or beaucoup de nos jours dans les cercles charismatiques ou pentecôtistes apprennent à parler en langues étranges par mimétisme ; ils commencent à imiter les mêmes mots que les autres puis ils arrivent eux-mêmes à fabriquer de nouveaux mots, et si la consonance diffère ils affirment parler une autre langue, étrange n’est-ce pas ?
  Maintenant cela ne veut pas dire que ceux qui reçoivent « ce don » sont possédés par un démon, mais je pense que c’est en fait un esprit impur qui actionne un mécanisme psychique dans le sujet affecté. Une possession, comme le terme le désigne, enlève au malade le contrôle de sa personne, et ce n’est pas ce qui se passe avec ce phénomène qui selon ce témoignage apparait plutôt comme une dégression spirituelle, c’est-à-dire qu’au lieu de prier Dieu avec des paroles intelligibles qui expriment une pensée cohérente, le sujet émet des paroles incompréhensibles, une espèce de charabia qui n’a aucune syntaxe comme le confirme l’article de Matt. C’est, dit-il, comme le bébé qui ne sait pas parler, mais exprime sa joie ou sa peine ou son désir, par des gémissements ou des pleurs ou des balbutiements. On ne peut pas dire qu’il est inadéquat pour un bébé de baragouiner, de balbutier, d’émettre des « reuh…beuh… rah…blabla », c’est parfait pour un bébé tout comme c’était parfait pour les corinthiens, qui justement étaient bébés dans la foi et se vantaient de leurs dons spirituels qui devaient disparaitre lorsque viendrait ce qui est parfait ; ce qui contient traduites dans toutes les langues, toutes les prophéties et toute la connaissance, c’est-à-dire les 66 livres de la Bible (1 Co. XIII : 8 à 11). La différence, et elle est de taille, c’est que les corinthiens recevaient ce don des langues de Dieu, et s’il y avait des interprètes cela correspondait à une prophétie. Sinon ils pouvaient l’utiliser pour s’édifier dans la prière rendant grâce de façon parfaite comme le fait un bébé dans la foi. Un bébé qui balbutie est en fait en train d’exprimer son désir de parler, et c’est très bien, c’est très bon signe. Je crois donc que pour les croyants au début, quand l’Eglise était en enfance, dans ses tous premiers jours, la prière en langues était une façon de rendre grâce à Dieu et de prier quand la parole humaine ne pouvait exprimer la plénitude de l’Esprit qui se manifestait en eux. Car n’oublions pas qu’en ces jours l’Esprit se manifestait puissamment alors que la connaissance était encore élémentaire, et le vocabulaire était déficient pour exprimer certaines vérités du christianisme, puisque le mot Trinité n’avait même pas encore été créé ! Pour vous donner une analogie ; il m’arrive parfois dans une conversation de ne pas trouver le mot en français qui correspond à ce que je veux exprimer, et alors si mon interlocuteur parle espagnol ou anglais et que ce mot me vient à l’esprit dans une de ces langues, eh bien je l’intercale au milieu de la conversation en français ! Ne serait-ce pas cela l’intercession du Saint Esprit par des soupirs inexprimables mais compréhensibles pour le Seigneur qui sonde nos cœurs et connait la pensée de l’Esprit (Ro. VIII : 27) ?
      Il y a aussi un autre phénomène important lié au don des langues étranges que pratiquent le pentecôtiste Ce phénomène n’est pas surnaturel mais simplement immoral, et c’est le féminisme. Le féminisme a fait sa première percée dans le protestantisme dans le milieu du pentecôtisme naissant.  Le pentecôtisme moderne est né en 1906 à Los Angeles dans la rue d’Azousa par le ministère de William Seymour (1870-1922), or la première personne à parler en langue dans cette ville fut Jennie Moore qui par ailleurs se sépara de son mari juste après son expérience pentecôtiste… La première personne à parler en langue fut une femme nommée Agnès Ozman. Cela arriva le 1er de l’an 1901 sous le ministère de Parham qui lui imposa les mains. Elle fut la seule à parler en langues sur les115 disciples présents à cette réunion.  Sur le moment ils croyaient tous qu’elle parlait chinois, et comme elle espérait devenir missionnaire, elle nourrit le grand espoir d’être envoyée en Chine. Ajoutons que durant 3 jours elle perdit le contrôle de son anglais, et ne put que parler son charabia qui n’était pas du chinois… La première revue pentecôtiste fut éditée par une femme du nom de Clara E. Lum, laquelle vola à Seymour la liste de ses contacts pour établir une organisation séparée avec Crawford (une autre associée) en Oregon ! Il est notoire hélas que beaucoup de femmes prennent autorité sur les hommes dans le pentecôtisme, et nombreuses sont celles qui sortent d’une église ou d’un mouvement pour fonder leurs nouvelles églises et missions. Il y a eu Rachel Sizelove, Ivey Campbell, Florence Crawford. De plus rappelons que la moitié du comité des anciens dans la première congrégation pentecôtiste moderne de la rue d’Azusa était des femmes. Dès le début des femmes ont été ordonnées ministres de la Parole. La dénomination Eglise de Dieu avait 23% de femmes pasteurs en 1913, quant aux Assemblées de Dieu en 1936, ils avaient déjà 25 % de femmes en chaire ! Il y a eu beaucoup de « pasteurettes » célèbres dès le départ, et beaucoup étaient des divorcées remariées… Je vous en citerai une seule et la plus connue : Kathryn Kuhlman, qui se sépara de son mari, lequel avait auparavant divorcé de sa femme pour l’épouser ! Et si l’on remonte aux origines du néo pentecôtisme, on voit que les successeurs de Montano furent ses 2 prophétesses qui l’accompagnaient : Prisca et Maximilla. Il y a eu plus tard Hildegarde et Anne chez les « Shakers » (les trembleurs), de même les prophètes français dans les Cévennes qui parlaient en langues, étaient en majorité des femmes. Le premier associé à Irving qui parla en langue fut Mary Campbell en 1830, et la première à prophétiser fut mademoiselle Dardale en 1831. (Toutes ces informations proviennent du livre « Origins of Pentecostalism and the Charismatic Movement » de Paul Fahy que l’on peut trouver sur internet. Si vous ne le trouvez pas, et pouvez lire l’anglais, contactez-moi, et je peux vous l’envoyer gratuitement par courrier électronique).
 
     Aujourd’hui il y a une nuée de prophétesses et de « pasteurettes » qui occupent les pupitres des églises pentecôtistes. Vous connaissez tous Joyce Meyer, hélas… Mariée et divorcée 3 fois, qui a le toupet, en plus de se pavaner en chaire, d’écrire des livres pour aider les femmes dans leur vie spirituelle mouvementée ! Et elle a du succès ; un succès international ! Les faits sont que les femmes et les enfants ont toujours été les premiers dans le néo pentecôtisme, à recevoir le don des langues étranges, à entrer en trance, à se contorsionner, à rire, à tomber à la renverse, à être victimes de toutes ces manifestions surnaturelles qui proviennent des forces des ténèbres, car quand l’Esprit Saint agit sur une personne il ne lui ôte pas le contrôle de ses facultés, au contraire ! Et rappelons que dans la Bible ceux qui tombent devant la majesté et la puissance de Dieu, tombent en avant sur leur face, et jamais en arrière (Ez. I : 28, Dn. VIII : 17) !
     L’explication de la prédominance des femmes dans le milieu pentecôtiste est logique et c’est même une logique biblique évidente. En effet le seul ministère de la Parole qui soit autorisé pour une femme est celui de la prophétie. Il y a eu des prophétesses dans l’AT comme dans le NT. Or le don des langues qui généralement étaient des langues terrestres et pas angéliques, lorsqu’il est accompagné du don d’interprétation est équivalent au don de la prophétie. La soi-disant résurgence de ces dons permet donc bibliquement à la femme d’avoir part au ministère de la Parole dans les cercles pentecôtistes. Néanmoins les prophétesses ne pouvaient parler dans l’assemblée selon ce qu’enseigne le Saint-Esprit par la bouche de Paul (1 Co. XIV : 34), sinon que nous pouvons supposer que le mari ou le père ou le pasteur rapportait la prophétie reçue par la sœur aux fidèles lors du culte. Aujourd’hui évidemment c’est la prophétesse qui monte en chaire et même impose ses mains sur les ignorants qui se prêtent à ce jeu du Malin. Nous voyons cela dans le témoignage de Matt qui nous dit qu’une prophétesse imposa ses mains sur un enfant de 10 ans, et celui-ci se mit à parler en langue étrange. Or dans la Bible il n’y a jamais le cas d’une femme imposant les mains ! Voyons maintenant le deuxième argument que j’ai à vous proposer.
 
 
     2 eme  argument.
     Il provient d’une autobiographie que j’ai lu récemment. Il s’agit de la vie de John Gibson Paton, le fameux missionnaire envoyé aux Nouvelles Hébrides au XIXème siècle. Paton était un pasteur presbytérien et il fit une œuvre merveilleuse dans ces iles. La population indigène était cannibale. L’évangélisation fut chose ardue mais le Saint-Esprit montra sa puissance, et ces iles furent converties des ténèbres de l’animisme, de la sorcellerie, du cannibalisme, à la lumière de l’Evangile de la grâce de Dieu. Les 2 premiers missionnaires à arriver sur l’ile furent assassinés à coup de massues à peine mirent-ils le pied sur la plage, et furent découpés en morceaux sur cette même plage, cuisinés dans une marmite, et mangés par ces sauvages à la vue de ceux qui était restés sur le navire au large. Arriva quelques années plus tard Paton et son épouse…
      Cette histoire montre la puissance du Saint-Esprit dans notre dispensation actuelle. En effet il n’y eut aucune manifestation surnaturelle extérieure du Saint-Esprit. Les missionnaires utilisèrent uniquement prédication de la Parole de Dieu qu’ils traduisirent dans le dialecte local. Une prédication qui évidemment était appuyée par un courage, un amour, une espérance et une persévérance surnaturels que seul l’Esprit peut communiquer. Les iles tombèrent en quelques années, les unes après les autres, sous le pouvoir de la grâce de l’Evangile, et les cannibales devinrent des hommes non seulement civilisés, mais surtout des croyants exemplaires. Paton trouva dans la foi et les prières de ses convertis indigènes une pureté et un zèle qu’il ne trouvait pas chez ses meilleurs frères britanniques ! Or voilà mon argument : si le parler en langues par le Saint-Esprit est encore en usage, pourquoi ne s’est-il pas manifesté durant toutes ces années, dans aucune de ces iles, chez ces milliers de sauvages qui se convertirent en chrétiens véritables, donnant les fruits véritables du christianisme que sont la piété, la sainteté, l’amour au prochain et à Jéhovah-Jésus ? Certains me diront qu’ils ont été évangélisés par des presbytériens qui sont de strictes cessationnistes en général. Néanmoins cette réponse n’est pas valable, car le parler en langues par le Saint-Esprit n’a rien à voir avec le prêcheur, puisque Pierre et ses frères juifs étaient étonnés de voir les gentils se mettre à parler en langues (Ac. X : 45, 46). De plus le pentecôtisme affirme que comme dit Mc. XVI : 20, les miracles doivent accompagner le prêche de la Parole là où il y a des conversions véritables. Nul ne peut douter des conversions véritables dans le cas de ces indigènes cannibales, qui pourtant savaient manier le mousquet et faire du commerce avec les trafiquants blancs qui passaient par ces iles. Comment se fait-il que Paton ne relate pas un seul cas de glossalgie chez les convertis dans aucune ile ? La préparation théologique de Paton et des autres missionnaires presbytériens empêchait-elle le Saint-Esprit de se manifester avec des langues étranges, des contorsions, des rires, des danses, des chutes, tandis qu’Il se sentait libre de se manifester dans la rue d’Azusa à cause des lacunes dans la formation théologique de Seymour ? Serait-ce parce Seymour priait la tête fourrée dans une boite de chaussures vide que l’Esprit se manifestait ?
     Les manifestations pentecôtistes modernes ont depuis le début été toujours aussi délirantes, et même si des pentecôtistes modérés comme Wilkerson s’opposaient aux aboiements, ou aux crises de fou rire, ou aux vomissements, comme si cela était un développement ultérieur et inacceptable du pentecôtisme, il était dans l’erreur car cela fait partie intégrante du mouvement depuis son début, et de tous les mouvements qui l’ont précédé. En effet en 1535 à Amsterdam, durant une réunion d’une secte anabaptiste (les proto pentecôtistes de l‘époque), un des membres présents entra en trance et commença à prier et à prêcher durant 4 heures, après quoi il se quitta tous ses vêtements et les jeta au feu. Puis il dit aux autres de faire de même, et aussitôt dit aussitôt fait ! Ensuite il leur dit de le suivre dans la rue, ce qu’ils firent ; certains prêchant et d’autres poussant des hurlements. Bien sûr ils furent arrêtés par les autorités, et quand les magistrats leur donnèrent des vêtements pour comparaitre devant eux, ceux-ci refusèrent de se vêtir décrétant qu’ils étaient « la vérité nue » !  Il y a actuellement en Afrique noire certains pasteurs évangéliques et missionnaires qui justement se plaignent de la percée pentecôtiste, car disent-ils cela ne détruit pas les croyances païennes mais les inclue dans leur système, comme le fait le catholicisme avec ses saints et ses reliques qui remplacent les sorciers et les fétiches. En effet l’évangéliste pentecôtiste qui a « l’onction » est souvent considéré comme le sorcier qui a le pouvoir pour guérir les maux.
      En conclusion je réitère mon rejet total du pentecôtisme, non pas à cause des miracles ou des signes, que Dieu peut parfois opérer mais à cause de ses racines occultes qui produisent les mêmes effets que l’on voit chez les yogis ou chez les sorciers ou chez les Sibylles. Notre Dieu est un Dieu d’ordre et ce n’est pas lui qui provoque des spectacles désordonnés et indécents conduits par des femmes divorcées et remariées maintes fois ! Non lecteur, Dieu est un Dieu 3 fois saint, et cela nous le savons par sa Parole qui ne se contredit pas, et qui agit avec puissance dans ceux qui la reçoivent. Elle transforme des cannibales en fervent protestants, pas en des civilisés qui sous l’onction du nouvel apôtre ou de la prophétesse en tournée se mettent à danser, ou à aboyer, ou à rire, ou à parler un charabia sans syntaxe que les anges assurément ne parlent pas ! De la rue de Azusa en 1906 jusqu’à Toronto récemment, il y a eu toujours les mêmes délires, le même désordre, et le même esprit féministe, œcuméniste et egocentrique appuyé sur la même base sotériologique arminienne. Jésus dit aujourd’hui à tous ces faux prophètes et toutes ces étoiles errantes du pentecôtisme : « Ceux qui me disent Seigneur, Seigneur ! n’entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux ! Plusieurs me diront en ce jour-là : Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé en ton nom ? n’avons-nous pas chassé des démons par ton nom ? et n’avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom ? alors je leur dirai ouvertement : Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité » (Mt. VII : 21 à 23).
       Frère pentecôtiste, la corruption ne peut engendrer que davantage de corruption. Ce mouvement a dès le départ des racines dans l’occultisme et dans l’ignorance des Ecritures. Il a innové le ministère des femmes dans le protestantisme et a tourné l’attention vers le sensationnel afin de détourner l’oreille du message de la croix. Satan y apparait comme un ange de lumière, et les fruits qui résultent de sa présence dans ce mouvement sont apparents, et se sont propagés dans toutes les églises traditionnelles par le mouvement charismatique. Le refuge n’est pas dans une autre église évangélique, car elles ont toutes rejeté la Bible comme l’autorité suprême, et suivent le courant du monde ; un courant œcuménique, féministe et humaniste. Bien sûr il y a toujours quelques exceptions qui confirment la règle, mais la règle c’est qu’elles sont toutes devenues la grande Babylone. C’est pourquoi frère pentecôtiste ; écoute cette voix qui vient du ciel et qui dit : « Sortez du milieu d’elle, mon peuple, afin que vous ne participiez point à ses péchés, et que vous n’ayez point de part a ses fléaux » (Ap. XVIII : 4). L’entends-tu ? voilà ma prophétie pour toi frère, et c’est une prophétie 100% biblique et actuelle, car l’Apostasie est arrivée, et Celui qui doit venir viendra et Il ne tardera pas !
     MARANATHA.  
 
 
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