Radicalement Protestant
  LA DIETE DU GUERRIER
 

     Il y a peu de temps je lisais le livre des Juges, et je fus frappé par ce qui se passe au chapitre VII quand 300 guerriers seulement sont choisis pour la bataille contre les madianites. Au début du chapitre nous voyons que l’armée israélienne compte 32 000 soldats, desquels seuls 300 seront utilisés pour la victoire. Or 1 Co. X: 11 nous dit: « toutes ces choses leur arrivèrent comme type, et elles ont été écrites pour nous servir d’avertissement à nous que les fins des siècles ont atteints » (version Darby), c’est pourquoi il y a certainement une leçon et un avertissement à tirer de cet évènement historique extraordinaire. Beaucoup diront avec raison que cela a été rapporté pour nous enseigner à marcher par la foi et pas par la vue ; à ne pas se fixer sur  les circonstances qui souvent sont adverses et parfois terrifiantes, mais plutôt à fixer nos regards sur le Dieu Tout Puissant qui est avec nous et en nous. Je pense cependant qu’il y a aussi un autre avertissement clair dans cette histoire et ceci se détache de la façon dont Jéhovah choisit les soldats pour donner à Gédéon la victoire sur les madianites.

     En effet au début du chapitre VII nous voyons que 22 000 soldats sont renvoyés à leurs pénates à cause de leur peur qui les rendaient incapables d’affronter l’armée innombrable de Madian (v.3). Ces soldats représentent aujourd’hui les hypocrites qui remplissent les églises protestantes, et comme aux jours de Gédéon ; ils sont la grande majorité, assurément plus des 2/3 ! Ces gens-là n’ont jamais gouté la bonne Parole de Dieu, ni la puissance qui l’accompagne rénovant l’homme intérieur ; ils n’ont jamais bu l’eau de vie comme les autres 10 000 soldats de Gédéon burent l’eau de la rivière (v. 4). A côté de cette masse de faux croyants, il y a cependant un reste typifié par les 10 000, qui eux ont bu de l’eau de vie, mais de ce reste seule une infime partie est apte pour le combat ; seulement 3% si on s’en tient au pourcentage de cette allégorie, et je crois que cela a pratiquement toujours été ainsi dans l’Eglise militante, bien que je sois sûr que le pourcentage de guerriers aptes au bon combat de la foi est plus haut en ces jours d’Apostasie, car la science du Très Haut a augmentée énormément en ces derniers jours grâce à l’internet, comme le prophétisa Dn. XII : 4… Maintenant posons-nous la question : qu’est-ce qui différencie les 9700 des 300 ?

     Le texte nous dit clairement que c’est leur façon de boire qui les différencie. L’eau bien sûr  représente la Parole de Dieu dans cette allégorie, et ces 9700 sont le type d’évangélique sincère qui a gouté la Parole de Dieu, qui a été touché par le Saint-Esprit, mais qui n’est pas capable de lutter contre l’union des 3 ennemis mortels du chrétien : la chair, le monde et le diable, c’est pourquoi comme les 22 000, comme la masse d’hypocrites qui remplissent les bancs des églises, ces 9700 sont de même renvoyés à la maison (v.7). Dans ce groupe d’évangéliques typifié par les 9700, il y a ceux qui ne sont pas nés de nouveau mais qui ont été touché par le Saint-Esprit à un moment de leur vie et ont eu un repentir superficiel, ce qui fait qu’ils s’imaginent être nés de nouveau à cause de la forme de piété qu’ils ont adoptée, mais qui hélas n’a aucun pouvoir réel contre Satan et ses alliés naturels (le monde et la chair), et surnaturels (ses armées de démons) ! Néanmoins ce ne sont pas des hypocrites sinon des croyants formels qui sont trompés par leurs impressions, et dans la majorité des cas exploités par les prêcheurs des faux évangiles qui hélas aujourd’hui abondent. Cependant il y a aussi entre ces 9700 des chrétiens qui sont nés de nouveau mais qui n’ont pas crû dans la foi et sont donc restés comme des bébés ; ce sont des croyants qui souffrent d’un rachitisme spirituel chronique et sévère et sont donc inaptes au combat. Les 300 par contre se différencient dans le texte par leur façon de boire. Ceux-là burent l’eau en la portant à la bouche avec la main (v.6). Prends note lecteur que les 9700 comme les 300 burent la même eau au même endroit, et que l’unique différence résida dans la manière de boire. Je me suis posé la question pendant un moment pour savoir quel était le sens spirituel  de cette différence et je priai donc le Seigneur de me le révéler. Il ne le fit que lorsque je fis le geste que firent les 300 guerriers ; je portai mes mains à ma bouche comme si j’allais boire de l’eau, et le Saint-Esprit me révéla à l’instant même la signification ! En effet je me rendis compte que ce geste fait dans le vide (sans eau dans les mains), donnait la même position que quelqu’un qui est en train de lire un livre ! Essaie donc lecteur, et tu verras par toi-même… (Essaie avec les 2 mains car c’est plus flagrant avec les 2 mains qu’avec 1 main, tout comme c’est plus facile de boire de l’eau dans la paume des 2 mains unies que dans la paume d’une seule main). Donc la différence est dans la lecture ! L’allégorie du passage va néanmoins plus loin, car nous voyons plus tard que ces 300 vainquent l’ennemi en brisant leurs cruches et en sonnant de la trompette (v.19), ce qui signifie tout simplement que le chrétien véritable doit marcher en esprit et proclamer l’Evangile de la grâce de Dieu. En effet l’image est parfaite puisque marcher en esprit signifie briser la volonté de la chair qui s’oppose continuellement a la volonté de l’esprit, pour pouvoir ainsi proclamer la Bonne Nouvelle dans la communion et la puissance du Saint-Esprit. Je ne veux pas toutefois dépasser les limites de cet article dont le thème central est comment un soldat de Jésus-Christ doit s’alimenter de la Parole de Dieu pour être prêt au combat. Notre thème est donc la diète du guerrier!

     Une diète comporte toujours 2 aspects ; l’un concerne ce qu’il faut éviter de consommer, et l’autre ce qu’il faut consommer. Voyons donc premièrement ce que ne doit pas consommer un soldat de Jésus-Christ pour aller au front. Tout simplement ce qui n’a rien à voir avec l’enseignement de la Bible, et évidemment tout ce qui s’y oppose. Bien sûr nous parlons du temps libre, car durant ses heures de travail au bureau ou à l’usine ou au champ même si le croyant peut fixer sa pensée sur Christ, il n’est pas payé pour sonder les Ecritures ! C’est pourquoi il ne faut pas gaspiller le temps libre qu’il nous reste, et plutôt l’utiliser pour faire avancer le Royaume de Dieu en nous et autour de nous, fixant notre cœur et nos pensées en Christ, ce qui bien évidemment signifie en premier lieu jeter à la poubelle la télévision qui est une antenne consulaire de Satan à  la maison. J’ai suffisamment parlé auparavant de l’image de la bête (la TV) ; cet instrument de propagande contrôlé par le prince de la puissance des airs et donc je ne reviendrai pas dessus pour l’instant…

     La question est une question de temps, et vu que le temps qui nous reste est court, nous ne pouvons nous permettre le luxe de le gaspiller en lectures et passe-temps frivoles, car les temps sont durs et cela  va devenir de plus en plus dur, et celui qui n’est pas prêt pour vaincre le monde l’ego et le diable, tombera misérablement devant eux et rendra une fois de plus le nom de chrétien une farce devant les masses dont le cerveau a été complètement lavé par l’évolution, l’humanisme, l’œcuménisme, le féminisme et toute la propagande télévisée. Ceux qui font le plus de mal au christianisme ce ne sont pas les catholiques ou les athées, mais les évangéliques du dimanche matin ! C’est pourquoi le chrétien biblique doit s’alimenter correctement pour pouvoir avoir la force suffisante pour livrer le combat quotidien contre nos 3 ennemis qui de nos jours sont déchainés puisque nous vivons dans les jours de Lot. «La force appartient à Jéhovah » et Il nous la communique par son Esprit qui nous anime par sa Parole. La diète du guerrier de Jéhovah est basée sur la Parole de Dieu. Cependant cette diète a 2 aspects : le 1er c’est la Bible, le 2 eme  c’est un dérivé de la Bible.

     « La Parole de Dieu c’est Dieu » disait M. Luther, et nous « par la foi nous comprenons que l’univers a été créé par la Parole de Dieu de sorte que les choses qui se voient ne furent pas faites à partir de choses qui paraissent » (Hb. XI : 3). Cependant les choses matérielles ne sont pas les seules créations de la Parole (ex nihilo) car la vie même qui animent les corps provient de la Parole et la vie spirituelle est engendrée par la Parole puisqu’il est écrit que « selon Sa volonté Il nous a engendrés de nouveau par la Parole de vérité ». Quant à la croissance spirituelle, elle s’effectue aussi par la Parole selon ce qui déclare 1 P. II : 2 : «désirez ardemment comme des enfants nouveau-nés le lait non frelaté de la Parole de Dieu afin que vous croissiez par elle ». Pour nous, Protestants  nés de la Parole et de l’Esprit, nous savons que notre vie commence et se développe par la Parole de Dieu qui est contenue uniquement dans les 66 livres de nos Bibles. Nous devons donc nous alimenter constamment par la Bible.

     La Bible il faut d’abord la lire ; ça c’est une règle générale pour bébés comme pour anciens. Bien sûr il y a plusieurs façons de l’étudier ; cela peut se faire de façon exégétique, ou par thèmes ou par époques, ou par dispensations etc. Il y a aussi la méditation de la Parole qui doit être une pratique constante (Ps. I : 2), laquelle implique une mémorisation systématique de certains versets choisis. Un grand pasteur et théologien américain du XIXème siècle (R.L. Dabney me semble-t-il), disait qu’un pasteur avant de pouvoir commencer son ministère devait savoir par cœur au minimum 1000 versets de la Bible. Aujourd’hui il y a une terrible négligence par rapport à la mémorisation de la Parole de Dieu !

     Pour ma part la mémorisation constitue la moitié du temps que je dédie exclusivement à la Bible. J’avoue que mon étude personnelle des Ecritures est bien rudimentaire puisque généralement je lis la Bible livre après livre. Mais que notre étude soit élémentaire ou exégétique, l’important c’est que « la Parole demeure en nous en abondance, nous enseignant les uns aux autres et nous exhortant les uns et les autres en toute sagesse ». Mais où va demeurer cette Parole en abondance ? Dans la mémoire en premier lieu ! Bien sûr  ce n’est pas le tout de mémoriser la Bible, car vous pouvez trouver des moines et même des évangéliques qui peuvent vous réciter un ou plusieurs livres de la Bible, et en dépit de cela ils sont morts spirituellement car le Saint-Esprit ne les a pas régénérés. C’est pourquoi ils peuvent répéter des versets, des crédos et des doctrines, mais cela n’a aucun effet dans leur vie car la Parole n’a pas été greffée en eux, car ils  n’ont pas reçu une nouvelle nature. Dieu de sa propre initiative peut nous engendrer à la vie nouvelle par une seule parole et celle-ci est Jésus ; Il n’attend pas que nous soyons des érudits ! Cependant cela n’est que le début du voyage, et il nous faut croitre dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ.  C’est pourquoi il nous faut nous remplir de la Parole de Dieu, c’est-à-dire en premier lieu la mémoriser, car notre nature pècheresse retient facilement toutes sortes d’immondices, mais dès qu’il s’agit de choses saintes elle y est réfractaire. Cela donc implique un effort de notre côté pour la maintenir présente dans notre esprit, mais ça vaut la peine car même si elle demeure uniquement dans notre mémoire sans même affecter notre esprit il est cependant fort probable qu’un beau jour le Saint-Esprit qui demeure en nous constamment utilise cette Parole mémorisée, et nous en révèle le sens et l’application pratique, puisque dit l’Ecriture : « Dans Ta lumière nous verrons la lumière » et « Ta Parole est une lampe à mes pieds et une lumière sur mon sentier » (Ps. CXIX : 105).

     Mémoriser la Bible c’est un peu comme faire le plein d’essence de ta voiture. Cette essence passe du réservoir au carburateur, lequel l’injecte dans la chambre de combustion où l’étincelle électrique produit l’explosion ; laquelle te permet d’avancer sur la route. Le carburateur c’est bien sûr dans cette métaphore, l’intellect qui reçoit, analyse, médite la Parole de Dieu, puis la transmet à ton esprit (conscience, intuition, disposition) que symbolise la chambre de combustion, et où le Saint-Esprit demeure, car Dieu est Esprit et Il ne se communique directement qu’à l’esprit humain,  et là Il produit l’étincelle qui fait que la Parole illumine et active l’esprit de l’homme et le fasse avancer dans la connaissance de Dieu et de Sa volonté. Tous les chrétiens nés de nouveau ont le Saint-Esprit qui demeure en eux perpétuellement, mais beaucoup oublient de remplir leur réservoir et tombent en panne en route… S’ils affrontent un problème, souvent ils n’ont pas la réponse en eux et ils savent donc qu’ils doivent chercher la réponse  dans la Bible. Mais parfois le temps presse et il faut la réponse tout de suite, spécialement quand on se trouve dans une discussion animée où  l’opposant ne va pas attendre que l’on aille chercher dans une concordance la réponse qui peut le laisser coi.

     Nous sommes en fait revenus dans des jours de controverses incessantes car les ténèbres ont tellement augmenté que ce qu’il y a un siècle tombait sous le sens est aujourd’hui devenu une aberration pour le commun des mortels. Parlez d’Adam et d’Eve dans le jardin d’Eden comme un fait historique et voyez la réaction du grand public. Ou dites-leur que la femme fut créée pour l’homme et non l’homme pour la femme, et que la tache de celle-ci n’est pas une carrière professionnelle à la suite d’une formation universitaire, mais plutôt de s’occuper de sa maison, d’éduquer ses enfants et de se soumettre à son mari, et vous affronterez aussitôt une vague d’indignation générale, et non seulement de la part des incroyants mais aussi de la majorité des évangéliques modernes. Quand nous nous adressons à des gens qui ne se déclarent pas athées comme le commun des occidentaux, nous nous retrouvons parfois revenus aux jours du paganisme, du panthéisme, de l’épicurisme, du gnosticisme. La confusion règne… Bien sûr qu’il y a eu une augmentation spectaculaire de la science dans les 100 dernières années, et même la science du Très-Haut s’est divulguée et a augmenté de façon merveilleuse via internet ! Hélas cette dernière n’intéresse qu’une minorité au sein du christianisme biblique ; la plupart préfère aux sites calvinistes, les plateformes de l’égo comme Facebook ou Twitter.

      Au vu de la situation il y a donc grand besoin de bataillons d’apologistes dans les rues et dans les forums ; protestants bien entrainés dans l’usage de la Parole de Dieu, et capables de répondre du tac au tac, et de renverser tout raisonnement et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu, et amener toute pensée captive à l’obéissance de Christ. La destruction de ces forteresses de l’ennemi s’effectue par l’épée de l’Esprit qui est la Parole de Dieu, mais cela se fait de façon immédiate au milieu de la discussion, et c’est pourquoi il est vital d’avoir fait le plein de versets choisis ; consciencieusement mémorisés. De plus souviens-toi frère que nous ne livrons pas une bataille contre le sang et la chair, car en fait l’ennemi est spirituel ; ce sont des esprits au service de Satan qui dirigent les gouverneurs de ce monde, et les institutions académiques et universitaires ! Nous subissons donc tous un bombardement mental de ces esprits démoniaques qui transforment la culture, et la pensée contemporaine qui aujourd’hui suit ouvertement le prince de la puissance des airs. Idées saugrenues, pensées subtilement mauvaises ou carrément immondes et abominables, voilà ce qu’émettent constamment les principautés et les puissances de ténèbres, et ce bombardement mental est capté, et bien souvent reçu par notre vieil homme qui demeure en nous en dépit de notre régénération. Heureusement que nous avons la promesse de Dieu qui nous dit : « Résistez au diable et il fuira devant vous ». Cependant pour lui résister nous devons imiter notre Seigneur Jésus-Christ qui au désert lui répondit 3 fois en citant l’Ecriture. Mais si nous n’avons pas la Parole de Dieu demeurant en nous en abondance ; comment lui répondrons-nous ? Si nous n’avons pas en réserve dans notre mémoire quelque verset pour résister au Malin au moment où il attaque en nous tirant ses traits enflammés, nous risquons fort de tomber en tentation ou dans une dépression. En ce monde nous vivons sur un champ de bataille, et notre carquois doit être rempli de flèches ardentes ; de nos lèvres doivent jaillir des paroles de vie qui peuvent nous sauver du danger, ou même sauver ceux qui nous écoutent. En effet « l’homme croit en son cœur pour la justification et confesse par sa bouche pour le salut ». N’oublions pas non plus que la Parole de Dieu a aussi un effet de lavement interne des pollutions mentales de ce monde, car il n’y a pas que les pensées infernales qui nous barrent la route ; il y a aussi les pensées naturelles et légitimes (au moment adéquat) qui deviennent des pierres d’achoppement quand elles dépassent leurs limites. Il est bon de penser à s’alimenter sainement et faire un peu d’exercice physique, mais quand cela devient une préoccupation qui nous prend un temps précieux qui doit être dédié premièrement aux choses d’en haut, alors là elles perdent leur légitimité. Il nous faut donc alimenter notre pensée par la Parole Dieu, il nous faut la saturer de Bible, afin qu’elle dynamise notre esprit, c’est pourquoi Paul nous dit : « Renouvelez-vous dans la pensée de votre esprit ». Cette rénovation s’effectue par la mémorisation et la méditation constante de la Parole de Dieu, puis par son application pratique. Pour laver la pensée il n’y a que la Bible, et c’est ce que notre Seigneur Jésus nous enseigna quand il lava les pieds des apôtres, puisqu’en fait l’eau représente la Parole de Dieu, (Eph. V : 26), qui nous régénère, (Jc. I : 18),  puis nous sanctifie quotidiennement (Jn. XVII : 17).

     Maintenant bien sûr beaucoup ne nierons ce que je viens d’exposer, mais diront que cela ne leur sert pas à grand-chose car ils possèdent une mauvaise mémoire. Ils sont nombreux en ce cas et moi-même j’en fais partie. Cependant il faut bien avoir à l’esprit que la mémoire c’est comme un muscle ; si tu le fais travailler il se développera jusqu’à un certain point et il s’y maintiendra aussi longtemps que tu maintiens l’effort quotidien. C’est tout simple : si tu cesses de le faire travailler il s’atrophie, et si tu le fais travailler il se développe. Ma mémoire est mauvaise et donc elle retient à la longue 1 quart ou 1 cinquième de ce que je m’efforce de mémoriser. C’est la capacité qui m’est accordée et elle est faible dois-je dire puisque il me reste seulement 1 verset frais dans la mémoire des 4 ou 5 que j’avais mémorisé antan. Mais cette déficience n’est pas un problème en fait car elle est compensée facilement par l’effort systématique de mémoriser de plus en plus de versets au cours des ans. En effet si ta mémoire est aussi mauvaise que la mienne et que tu t’efforces chaque année d’y emmagasiner 300 versets, au bout de l’année tu es sûr d’en avoir gravés dans la tête au moins 60. En 10 ans cela te donne 600 versets gravés dans la mémoire et en 20 ans cela te donne au minimum 1200 versets ; ce qui signifie que tu peux avoir dans ton carquois 1200 flèches bien affilées prêtes à être tirées sur l’ennemi quand il se pointe avec ses arguments fallacieux et astucieux. Ce dont tu as besoin frère, ce n’est pas une mémoire d’éléphant mais tout simplement de  volonté, de temps, et de discipline ; alors ton carquois se remplira petit à petit et te permettra d’affronter avec assurance l’adversaire. David n’a eu besoin que d’une seule pierre pour abattre Goliath même s’il en avait pris 5 dans le torrent (1 S. XVII : 40). De même si tu ne retiens qu’un verset sur 5 ; 1 seul souvent suffit pour abattre la forteresse de l’ennemi ! Par conséquent chers frères ; lisons la Bible, méditons-la, mémorisons-la, prêchons son message en tout temps et en tout lieu. Nous venons de voir le premier et essentiel élément de la diète du guerrier ; voyons donc maintenant le suivant : le dérivé de la Parole de Dieu.

      J’appelle dérivé de la Parole de Dieu tout enseignement qui provient des frères que Dieu a institués Lui-même comme évangélistes, pasteurs et docteurs pour le perfectionnement des saints en vue de l’œuvre du ministère et de l’édification du Corps de Christ  (Eph. IV : 11 et 12). Cependant je ne limite pas le « dérivé » aux enseignements des ministres de la Parole et des théologiens, car souvent le témoignage autobiographique d’une sœur peut nous enseigner de grandes choses sur la persévérance, nous exhorter, nous encourager dans la voie de la sainteté, et nous montrer la puissance de Dieu qui se manifeste dans la faiblesse de ses enfants, car quand je suis faible je  suis fort disait l’apôtre Paul. Il y a même des livres écrits par des athées ou des hérétiques qui peuvent aussi contenir quelque enseignement utile, si l’on sait retenir ce qui est bon et rejeter ce qui est mauvais. Prenez par exemple le livre de George Orwell : « 1984 ». Là nous découvrons un cadre eschatologique du royaume de l’Antichrist qui démasque le contrôle que le fils de perdition exercera sur les habitants du monde au moyen de la télévision, laquelle est en fait pour qui veut (ou peut) le recevoir l’image de la bête d’Ap. XIII : 14, 15. Le cadre que nous donne Orwell concernant l’image de la bête est bien plus biblique que les fantaisies de nos théologiens quand ils dissertent sur ce thème !

     Bien sûr le dérivé de la Bible n’est pas aussi indispensable que la Bible elle-même, mais il est néanmoins nécessaire pour la grande majorité des protestants qui réellement veulent croitre dans la connaissance des grandes doctrines de l’Ecriture. C’est un fait que Dieu ne donne, ni ne veut donner toute la révélation de l’interprétation correcte des Ecritures à un seul membre ou à une seule section de l’Eglise. De plus il ne donne pas ces révélations en une seule époque, sinon en différentes périodes suivant les controverses que l’ennemi soulève. Il y a eu en effet une évolution du dogme au cours des siècles, et cela s’effectua de façon systématique, c’est-à-dire qu’il y a eu tout au début un temps pour l’apologie, puis un autre pour la théologie trinitaire, un autre pour la sotériologie (à la Réforme), un autre maintenant pour l’eschatologie. Néanmoins cela ne veut pas dire que l’accroissement de la connaissance est strictement limité à une seule aire de la théologie durant chaque époque. Hélas la majorité de nos frères ignorent cette réalité, et s’imaginent qu’ayant le Saint-Esprit et la Bible, ils n’ont besoin d’écouter personne. Certains citent avec arrogance 1 J. II: 27 qui dit : « Pour vous l’onction que vous avez reçue de Lui demeure en vous, et vous n’avez pas besoin qu’on vous enseigne ; mais comme Son onction vous enseigne toute chose », et du coup ils oublient que le sujet est au pluriel et non au singulier dans ce verset ! En effet l’apôtre s’adresse à l’église locale et pas à un particulier. Cela donc signifie tout simplement qu’aucune église locale n’a d’autorité supérieure au-dessus d’elle à part le Saint-Esprit. Aucune église locale ne doit se soumettre à une église mère ou à un consistoire ou un organe extérieur. Tout doit rester dans la limite de la congrégation qui a son pasteur et ses anciens pour enseigner sous l’onction du Saint-Esprit. (C’est le principe des églises baptistes). Maintenant les pasteurs et les maitres doivent être instruits pour pouvoir enseigner leurs frères, et cela requière qu’ils aient acquis un minimum de la connaissance théologique que toutes les églises protestantes ont hérité au cours des siècles. Par conséquent seul un ignorant peut dire : « Moi je n’ai besoin de personne », car nous formons tous partie du Corps de Christ et sommes des membres qui ensemble doivent s’articuler pour permettre l’édification et la croissance de ce Corps. Nous devons donc tous apprendre les uns des autres, d’une façon ou d’une autre, car la majorité n’est pas appelée au ministère de la Parole, (les femmes, les prosélytes, les divorcés etc.) Néanmoins il y a souvent beaucoup plus à apprendre d’une attitude silencieuse et soumise que d’un long discours fleuri d’érudition, comme disait A. Toplady : « Dans tous les domaines, mais spécialement dans les affaires spirituelles, l’expérience est l’essence de la connaissance ». Il y a bien sûr eu des exceptions qui confirment la règle, et certains bons théologiens n’ont pas eu recours aux ouvrages écrits d’autres maitres. En effet l’internet c’est récent, et autrefois pour un pauvre acheter un livre ou aller à une bonne bibliothèque n’était pas chose aisée, surtout là où régnait la tyrannie papale ou islamique… Néanmoins en règle générale tous les grand maitres ont lu d’autres théologiens qui les ont aidé à atteindre leur niveau, et si les grands ont eu recours à la lecture d’autres auteurs, comment nous les petits allons-nous ignorer ce moyen de croitre dans la connaissance ? Faire cette erreur est le plus sûr moyen pour rester dans l’ignorance car comme dit Prov. XIII : 20 : «  Celui qui fréquente les sages devient sage, mais celui qui se plait avec les insensés s’en trouve mal » ! L’apôtre Paul ne dit-il pas à son disciple Timothée : « jusqu’à ce que je vienne applique-toi à la lecture…Quand tu viendras apporte… les livres, surtout les parchemins » (1 et 2 Ti. IV : 13) ? Cela indique que Paul ne lisait pas seulement la Thora, et qu’il exhortait ses disciples à faire de même. Si Paul, notre apôtre pour nous les gentils, instruisait ainsi ses disciples, comment nous-mêmes rejetterions nous un tel enseignement sans aucun préjudice à notre propre égard ?

      J’ai moi-même passé 10 ans à lire la Bible sporadiquement sans ne jamais lire aucune littérature protestante à côté, et le résultat fut une croissance nulle, un rachitisme spirituel chronique, et donc un témoignage chrétien désastreux en dépit de mes bonnes intentions, car je tournais en rond prisonnier de mon ignorance, expérimentant continuellement ce que dit Es. V : 13 : « mon peuple est allé en captivité car il n’a pas de connaissance » (version Darby) ! Par la grâce de Dieu un beau jour j’entrai dans une bibliothèque municipale et commençai à lire les œuvres de Martin Luther, et découvris par ses commentaires sur l’épitre aux Romains ce qu’est la justification par la foi ; ce qu’est l’évangile de la grâce ! Une fois que je commençai à m’instruire par les maitres protestants que Dieu a institués au cours de l’histoire, mon rachitisme chronique fut guéri, et je pus commencer à croitre dans la connaissance de la grâce et de mon Seigneur Jésus-Christ échappant ainsi à la captivité babylonienne ! En fait 90 % de ce que j’ai pu apprendre doctrinalement provient de ma lecture des théologiens protestants, et 10% de ce que le Saint-Esprit me révèle directement dans la lecture de Sa parole.

      Même les frères érudits qui savent le grec Koinè ne sont pas exempts de ce besoin d’apprendre d’autres frères qui peuvent être moins érudits. Voici 2 exemples qui illustrent ce que je viens de dire : Nous lisons dans Jn. XX : 17 : «Jésus lui dit (à M. de Magdala) : Ne me touche pas, car je ne suis pas encore monté vers mon Père ». Dans toutes les traductions que j’ai pu vérifier, c’est le verbe « toucher » qui revient automatiquement et cela donne un sens assez nébuleux à la phrase. Heureusement en lisant les commentaires de A. W. Pink je pus découvrir que toucher peut aussi être traduit parfois par saisir, et là tout devient clair ; Jésus en somme voulait dire à Marie : « ne me saisis pas ainsi, ne t’accroche pas à moi ; je ne m’en vais pas tout de suite au ciel, je vais rester sur terre encore un certain temps, on va se revoir sous peu… » De la même manière tous les traducteurs érudits ont terminé la fin d’  Ef.VI: 12 par : « lieux célestes ». Ce qui rend tout aussi nébuleux le sens de la phrase. En effet nous nous sommes sur terre et je ne vois pas trop comment nous allons combattre les démons dans les airs… Mais en lisant le pasteur puritain anglais du XVIIème siècle W. Gurnall, je découvris que la parole « lieux » en grec  peut parfois signifier « choses », et là encore le sens devient clair comme de l’eau de roche ; nous avons à combattre les esprits de mensonges qui sont au service de Satan le père de tous les mensonges, dans les choses célestes, c’est-à-dire dans les questions doctrinales, pas dans les airs ou dans le cosmos ou au troisième ciel ! Voilà donc 2 preuves, et on pourrait en trouver d’autres, qui nous montrent que savoir le grec et l’hébreu et ne lire que la Bible ne garantit pas une connaissance suffisante des Ecritures pour pouvoir se passer des maitres que Dieu a donnés à l’Eglise durant son histoire mouvementée.

     Ceux qui s’imaginent être des exceptions, et donc ne se donnent jamais la peine d’ouvrir un bon livre à part la Bible, bien qu’ils puissent passer tous les jours des heures à genoux en prière, ne croitront jamais dans une connaissance approfondie des richesses qui se cachent dans l’Ecriture, et que Dieu révèle à ses maitres institués selon son plan éternel, pour qu’ils les divulguent au peuple élu.   Ces croyants négligents se laissent souvent entrainer par tout vent de doctrine qui aujourd’hui souffle dans les églises de l’ère laodicéenne, et deviennent par conséquent des victimes inexcusables des marchands du temple qui s’engraissent sur leur compte, en profitant de leur ignorance doctrinale. Avancer sur le Chemin signifie 2 choses inséparables : avancer en connaissance et avancer en sainteté. (Nous nous limiterons dans cet article à parler seulement de la connaissance).

      Le croyant nouveau-né qui après 1 an ne sait pas que le plan du salut des âmes est basé sur la prédestination et pas sur le libre-arbitre peut déjà être considéré comme un disciple médiocre au niveau doctrinal. Mais si 10 ans plus tard  il ne sait toujours  pas s’il est arminien ou calviniste, alors là c’est un évangélique moderne, un chrétien conforme au courant de ce monde qui va les emporter tous vers Rome, à baiser les pieds du pape dans un élan d’amour œcuménique… C’est hélas le cadre que donne le protestantisme d’aujourd’hui : 9700 ineptes pour le champ de bataille, lesquels sont renvoyés à la maison, et seulement 300 prêts à affronter les madianites et à les vaincre à plate couture par la grâce et la puissance de Parole de Dieu !

     La Bible contient tout ce dont nous avons besoin de savoir pour avancer dans notre pèlerinage vers la Jérusalem céleste, mais il faut pouvoir la comprendre, et pour cela être capable de l’interpréter et aussi de mettre en application pratique ce que nous avons réussi à en tirer. C’est pour cela que Dieu a institué des évangélistes, des pasteurs et des maitres qui nous servirons si seulement nous reconnaissons leur utilité, et confessons notre incapacité. Personne ne nait protestant, on le devient disait un pasteur français. De même généralement on ne nait pas en Christ avec un doctorat en théologie... Bien sûr que nous recevons tous le Paraclet à la nouvelle naissance et sommes donc tous aptes à comprendre les richesses de l’Evangile de la gloire de Christ, mais ces richesses dans l’Ecriture sont souvent cachées derrière des allégories, des métaphores, des analogies, des paroles qui ont un double, voire un triple sens ! Il y a même des paroles dont le sens se révèle non pas dans la langue originale, sinon dans une traduction en langue étrangère ! Il faut par exemple avoir l’Apocalypse traduite dans une langue qui utilise des  caractères latins pour pouvoir trouver le nom de l’homme qui correspond au nombre de la bête (Hitler= 666). En effet je ne sais pas si en grec c’est possible, mais en caractère latins c’est enfantin... (Pour plus d’information sur ce thème ; voir l’article « Les 2 bêtes »). Nous avons donc tous besoin des maitres que Dieu dans sa sagesse a institués pour notre édification commune. Le gamin qui ne veut pas aller à l’école pour apprendre à lire et à écrire restera toute sa vie un âne. De même l’évangélique qui ne se donne pas la peine d’écouter ne serait-ce qu’un seul bon  théologien, restera toute sa vie un ignorant et donc une proie facile pour les loups vêtus de toges de révérends, ou de costumes blanc comme Benny Hinn… Il ne faut pas non plus s’imaginer que l’échec sera seulement spirituel, car la doctrine que l’on suit détermine aussi la morale que l’on adopte. Celui qui trouve ennuyant de lire un commentaire de Luther, ou un sermon de Spurgeon, ou un traité de Pink, ou une biographie d’un grand missionnaire, c’est généralement celui qui est prêt à suivre les enseignements d’une Jézabel le dimanche matin dans une église de Laodicée. Beaucoup disent qu’ils n’ont pas le temps en plus de lire la Bible, de lire une autre littérature adjointe et complémentaire. Mais c’est faux car ils ont toujours le temps pour se relaxer devant la télé en s’alimentant des immondices qu’elle déverse profusément dans la pensée, ou bien ils ont le temps d’aller jouer au football ou à n’importe quel jeu physique ou mental, ou d’aller au concert, ou de faire du lèche-vitrine, ou d’exposer leur merveilleuse personnalité sur les plateformes de l’ego que sont les réseaux sociaux (Facebook, Twitter etc.)  Celui qui veut lutter la bonne bataille de la foi doit suivre une diète sérieuse durant des temps précis. Cela demande de la discipline et un esprit résolu. Celui qui ne veut pas livrer cette bataille mais désire simplement aller au ciel en toute commodité, sans s’efforcer de lire la Bible, la méditer constamment et  la mémoriser, et qui de plus trouve ennuyant d’écouter des sermons, de recevoir des instructions et des exhortations en lisant de bons ouvrages, ou de bonnes biographies ; celui-ci devrait commencer par analyser sérieusement sa conversion, car elle est plus que douteuse. Il ne faut pas oublier que Dieu vomira les tièdes de sa bouche… Celui qui trouve ennuyant de se concentrer sur la doctrine et de parler en premier lieu des grandeurs de la loi de l’Eternel n’est pas digne de la vocation à laquelle il prétend. En fait ce qui leur manque à beaucoup ce n’est du temps mais de l’amour pour leur Seigneur, pour sa Parole. Quand on aime une personne on cherche à la connaitre plus intiment, et au contraire quand on n’aime pas une personne ; on l’ignore, sa vie et ses pensées ne nous intéressent guère. Notre Seigneur Jésus-Christ s’est incarné pour que nous connaissions Dieu le Père, et l’aimions à travers lui par le don du Saint-Esprit qui verse l’amour dans nos cœurs. Comme Dieu s’est fait homme pour que nous le connaissions et l’aimions, je crois qu’une allégorie peut nous aider à comprendre cet amour que nous Lui devons.

     Supposons que tu as trouvé un ami il y a 3 mois dans des circonstances dramatiques. Ce fut au cours d’un grave accident sur la route, tu étais resté bloqué dans ton véhicule accidenté, et celui-ci commençait à prendre feu. Le réservoir était plein d’essence et tout allait exploser à un certain moment ; tu étais perdu ! Mais arriva cet inconnu qui exposa sa vie pour te sortir de cette situation critique. Non seulement il te sauva mais en plus il paya l’ambulance et les frais d’hôpital car tu devais subir une opération et tu n’avais pas un sou ! Voilà donc un nouvel ami digne de confiance, n’est-ce pas ? Maintenant il est parti en voyage d’affaires et ne reviendra que dans 1 an, mais il t’a promis qu’à son retour il t’emmènera en vacances avec sa famille dans son bungalow au bord de la mer en Polynésie. De plus récemment tu as appris par quelques personnes dignes de confiance qui vivent dans ton quartier, que ce nouvel ami qui t’a sauvé la vie est une personne très influente qui se dédie à promouvoir de grands projets pour le bien de la communauté où tu vis. Ces personnes t’ont invité plusieurs fois avec insistance pour que tu participes un peu dans un de ces projets de ton bienfaiteur. Mais toi tu ne veux rien savoir de tout cela, la seule chose qui t’intéresse c’est ton petit cercle familial et ton club de tennis. N’auras-tu point honte quand cet ami reviendra, et te demandera pourquoi tu n’as même pas voulu  participer à un repas offert par sa société philanthropique dans le but d’exposer un projet qui touchait ton quartier ? Que lui répondras-tu ce jour-là ? Ne te considèrera-t-il pas comme une personne ingrate et méprisable ? Eh bien voilà ce que font des milliers, et peut-être des millions de croyants avec leur Seigneur et Sauveur ! Ils n’ont aucun intérêt pour ce qui concerne leur croissance dans la connaissance du Seigneur, ou dans l’évangélisation des masses perdues. Ce qui les intéresse, c’est de vivre leur petite vie mondaine, de jouir un maximum des plaisirs charnels de ce monde, et ensuite de ne pas aller en enfer ! Ces croyants ont pourtant à leur portée des milliers de témoignages et d’enseignements profonds de frères fameux qui ont eu une communion spéciale avec Dieu, et ont acquis par cela une connaissance véritable de la grâce qui est en Christ. Certains ont même changé le cours de l’Histoire, et tous ont apporté quelque chose de valeur au trésor de l’Eglise par leur expérience et leurs écrits qui aujourd’hui sont gratuitement accessibles par internet. Néanmoins tout cela n’intéresse pas les chrétiens de Laodicée. Ils ont un programme très limité quant à la connaissance du Très haut ; un petit de prière en cas d’urgence, un culte le dimanche matin de temps en temps, une petite lecture sporadique de la Bible quand il n’y a rien d’intéressant à la télé, et avec cela ils sont satisfaits ! Bien sûr ils sont prêts à chambouler leur horaire et leurs habitudes si vous leur proposez une affaire juteuse, ou des tickets d’entrée gratuite pour les matchs de la coupe du monde de football ! Voilà la réalité chez les 9700 ; un peu de Bible de temps à autre pour cacher leur paresse et leur tiédeur, et pas besoin de lire autre chose sur le thème de la religion ; ça c’est pour les professionnels qui vont au séminaire… Ils vivent donc au niveau spirituel une vie misérable ; centrée sur les désirs de la chair. Mais s’ils sont élus Dieu ne les laissera pas tranquilles dans leur confort charnel, au bout d’un certain temps, (comme Dieu est patient cela peut prendre des décennies dans certains cas), Jéhovah les châtiera et les fera passer par le four de l’affliction, car qui aime bien châtie bien. Comme dit l’Ecriture : « Celui qui sème pour sa chair, de la chair récoltera la corruption » ; chose que Dieu ne peut tolérer chez ses enfants…

     Frères nous avons devant nous une course qu’il nous faut courir à tout prix, et donc une diète qu’il nous maintenir pour pouvoir maintenir le rythme. Ceux qui sèment pour l’esprit, de l’Esprit récolteront vie éternelle, et vie en abondance ici même. Ceux qui suivent la diète du guerrier feront partie des 300 qui affronteront des milliers de madianites, et le Seigneur livrera l’armée ennemie entre leurs mains, et ils reviendront de la bataille avec un grand butin et une couronne de gloire qu’ils jetteront aux pieds de leur Seigneur Jéhovah des armées. Ceux-ci auront une entrée ample dans la Jérusalem céleste. Les autres qui à cause de leur ignorance maintenue par pure paresse, par les désirs de la chair et une vaine présomption n’auront pas voulu se soumettre à la diète du guerrier, ceux-là souffriront donc de graves pertes qui incluent pour la majorité la perdition éternelle dans le lac de feu (22000 sont des hypocrites et 9700 des fainéants…) « C’est pourquoi nous aussi, ayant une si grande nuée de témoins qui nous entoure,(entre les modernes nommons entre autres : Wycliffe, Luther, Calvin, Spurgeon, Pink, Lloyd Jones), rejetant tout fardeau et le péché qui nous enveloppe si aisément (surtout quand on a la télé à la maison), courons avec patience la course qui est devant nous, fixant les yeux sur Jésus, le Chef et le Consommateur de notre foi » (Hb. XII: 1 y 2).Chers frères le sacrifice est limité, la diète est délicieuse, la récompense est inimaginable ; qu’allez-vous faire ? Boirez-vous l’eau avec les mains comme le font les soldats du Christ, ou boirez-vous comme un animal sans intelligence une eau pataugée par l’œcuménisme papal ? Que le Seigneur nous prenne par la main droite, nous instruise par sa Parole et après nous reçoive en gloire (Ps. LXXIII : 23, 24) !  

 
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