LA DIME ET L’OFFRANDE
En ces jours de grande apostasie on entend beaucoup parler de dimes dans les églises. Nous savons bien que pour les marchands du temple tout prêche concernant les finances est du plus haut intérêt, car c’est le but le moyen d’arriver au but principal de leur ministère : se remplir les poches. C’est pourquoi on entend sans arrêt dans les églises les longs discours et les belles allégories sur la dime et les offrandes. Il est de notre devoir d’avoir une saine compréhension du thème des finances consacrées au Seigneur pour ne pas être un mauvais administrateur des richesses qui passent entre nos mains. Il est donc important de contrecarrer cet esprit de lucre chez les pasteurs salariés en quête d’augmentation de dividendes, sans toutefois favoriser un esprit d’avarice chez les fidèles.
Dans le cas de ceux qui se laissent emporter par un esprit de lucre, c’est-à-dire dans le cas des prêcheurs de l’évangile de la prospérité, la chose principale dans la vie du croyant c’est de payer sa dime et de donner ses offrandes afin de pouvoir vivre la vie d’un fils du roi Salomon, puisque selon leur doctrine la prospérité matérielle est garantie par cela et est le témoignage d’une vie consacrée à Dieu. Voilà l’essentiel de leur prêche et comme dit Es. IX ; 5 : « ceux qui conduisent ce peuple l’égarent, et ceux qui se laissent conduire se perdent » ! Nous savons néanmoins par l’Ecriture que la sainteté et l’amour sont les thèmes centraux de l’évangile ; « Soyez saints, car Je suis saint » dit le Seigneur. Cependant l’utilisation que nous faisons de notre argent est en relation directe avec la sainteté et l’amour, et il nous faut donc être clair sur ce thème, et donc ; que dit le NT sur la dime et l’offrande ?
En fait le NT dit peu de choses sur ce thème, mais suffisamment pour que nous sachions comment administrer les richesses injustes. 2 Cor.IX ; 7 nous informe : « Que chacun donne comme il l’a résolu en son cœur, sans tristesse ni contrainte ; car Dieu aime celui qui donne avec joie ». Je crois que c’est le passage le plus clair sur ce thème car il nous montre l’esprit qui doit nous animer, et détruit ainsi l’idée de règlement imposé à la communauté des croyants. Dans les épitres apostoliques il n’y est fait aucune mention de la dime, et les pasteurs salariés qui cherchent à assurer leurs revenus doivent obligatoirement chercher leurs arguments majeurs dans l’AT. Leur passage favori est Mal. II ; 10. Mais ceux qui comprennent les Ecritures savent que Hb. VII ; 12 déclare : « Car, le sacerdoce étant changé, il y a nécessairement aussi un changement de loi », ce qui signifie que le sacerdoce lévitique a été abrogé et que maintenant c’est le sacerdoce universel selon l’ordre de Melchisédech qui est en vigueur et cela pour l’éternité. Durant le sacerdoce lévitique la loi imposait la dime à tous les juifs ; c’était le temps de la loi des commandements en ordonnances qui a été abolie sur la croix, (Eph. II ; 15,16, version Darby). Aujourd’hui nous sommes entrés dans la dispensation de la grâce et la loi qui nous régit est la loi de la liberté, soumise à la loi de l’amour. Le grand commandement c’est de croire en Jésus-Christ et ensuite de nous aimer les uns les autres comme il nous a aimés. Si nous sommes de véritables protestants, notre autorité suprême c’est la Bible, et dans le NT il n’est jamais ordonné aux chrétiens de payer la dime ; je répète : jamais ! Pourtant le NT parle avec détails de l’institution des ministères (Eph. IV ; 11) et nous dit que le ministre de la Parole a le droit de vivre de l’évangile, (1 Cor. IX ; 11, 12, 18), mais Paul ne parle d’offrande qu’à l’occasion d’une aide exceptionnelle pour les frères juifs à Jérusalem qui souffraient à cause d’une famine, (Ro. XV ; 26, 1 Cor. XVI; 1, Ac. XI ; 28, 29, 30). Il n’y a pas dans le NT un seul passage qui explique de façon systématique le soutien financier des ministres de la Parole. A part l’aide exceptionnelle pour les pauvres de Jérusalem, Paul fait référence une fois à une offrande qu’il reçut des frères, mais le thème des finances n’est pas traité en profondeur sinon que quelques indications nous sont données laconiquement. Au contraire dans l’AT, le thème des dimes et des offrandes est traité en détail, et la dime était obligatoire pour la simple raison que la grande majorité des juifs n’était pas des croyants sincères, et si le soutien financier du culte couteux qui s’effectuait au temple de Jérusalem devait être laissé aux résolutions de leur cœur, cela n’aurait pas suffi. Nous sommes maintenant dans la dispensation de la grâce révélée en Jésus-Christ, et il n’y a pas besoin de forcer les croyants à payer la dime pour le soutien du culte, car la foi œuvre par amour, et l’amour se manifeste dans l’offrande volontaire, c’est pourquoi l’ordre est que chacun donne selon son cœur. De plus nous savons que dans le cœur du croyant l’amour a été déversé par le Saint-Esprit, et qu’Il produit en nous le vouloir comme le faire selon Sa bonne volonté, c’est pourquoi la loi sur la dime a été abrogée en même temps que le sacerdoce lévitique.
Le thème des finances n’est rien de mystérieux ; dans l’AT la dime est obligatoire et les offrandes sont définies, tandis que dans le NT il n’y a aucune imposition et seulement des offrandes volontaires. De plus il n’y a plus de culte couteux avec sacrifices d’animaux tous les jours, et l’entretien d’un temple, car la congrégation est petite elle se réunit à la maison d’un croyant, ou même dans une grange ou sous un arbre. Le ministre protestant devrait donner l’exemple et ne pas exiger un gros salaire, sinon se contenter du pain quotidien et d’un logis humble pour sa famille, et surtout viser à enrichir sa connaissance plutôt que son compte en banque. Notre religion protestante est celle où on adore en esprit et en vérité, et cet esprit est animé par le Saint-Esprit et cette vérité se trouve dans nos Bibles, c’est pourquoi la question financière ne fait pas l’objet de la moitié d’une épitre, ni même d’un chapitre dans le NT. Ce n’est pas le cas dans le pentecôtisme où la question des finances est le thème le plus rabâché. Le catholicisme romain a toujours été le champion pour exploiter les fidèles et leur soutirer le maximum d’argent possible au moyen de messes, d’indulgences, de jubilés, de mariages, d’enterrements, de baptêmes etc. Mais aujourd’hui le néo pentecôtisme est en train de donner des leçons au papisme sur la manière de soutirer de l’argent de l’émotion et de l’illusion avec des pactes de pacotille, des concerts à 30 euros, des veillées à 50 euros des retraites spirituelles à 500 euros !
Les épitres parlent peu de la question financière parce que notre Seigneur nous a commandé de nous faire des trésors dans les cieux et pas sur la terre, et nous a avertis que ce n’est pas possible de servir Mammon et Dieu en même temps. Cela donc ne servait à rien d’insister lourdement sur l’administration de nos finances dans les épitres puisque si nous croyons que Jésus-Christ est mort pour nous, nous croyons qu’il est mort pour que nous vivions pour lui et par lui : 2 Cor. V ; 14, 15. Nous ne servons pas Dieu par crainte servile, mais par gratitude, et la gratitude ça ne se légifère pas, ça jaillit d’un cœur sincère et repenti, et celui qui n’a pas ce cœur de chair, n’est pas né de nouveau ; il a encore un cœur de pierre qui ne comprend que les menaces de la loi de Dieu, mais n’en voit pas la grandeur. Exiger la dime est donc une fausse doctrine dans la dispensation de la grâce. Dieu exige que nous lui donnions notre cœur, et lui consacrions notre vie toute entière, car Il nous a achetés au prix de la vie de son Fils unique, et nous sommes donc ses propriétés spéciales et tout ce que nous avons lui appartient sans exception, que ce soit notre temps, notre force, notre argent, notre famille. En conséquence exiger la dime aux croyants est une doctrine de pharisiens, car nous qui sommes nés de nouveau avons un objectif bien plus élevé ; « car je vous dis que, si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux » (Mt. V ; 20). Dieu veut tout ; il ne se contentera pas de la dixième partie de tes revenus, ni même de tous tes revenus ; il veut tout ton argent, toute ta vie dans tous ses aspects ; « Jéhovah dont le nom est Jaloux, est un Dieu jaloux », (Ex. XXXIV ; 14).Les pasteurs qui prêchent la dime prêchent la loi pas la grâce, et ils prêchent même une loi tordue car la dime selon l’AT ne devait pas être donnée entièrement au sacrificateur, sinon qu’elle devait être consommée sur place en compagnie des lévites à Jérusalem. Bien sûr que le prêtre avait droit à la meilleur part, (en qualité pas en quantité), mais tous mangeaient de l’animal sacrifié, que ce soit le juif qui offrait l’animal ou le sacrificateur qui l’égorgeait : Dt. XIV ; 22 au 29. La dime n’était pas une somme d’argent en liquide, sinon que c’était un animal choisi du troupeau de l’adorateur, ou acheté a Jérusalem si le chemin était trop long, et toute la famille qui était présente mangeait de la viande sacrifiée. Aujourd’hui tous les pasteurs pentecôtistes prêchent une dime qui doit être en argent cash, à laquelle doivent suivre les offrandes, et le tout doit disparaitre intégralement dans les caisses de l’église pour réapparaitre plus tard en propriétés privées, voitures et train de vie luxueux du pasteur. Quant à nous nous prêchons la grâce, et celle-ci n’exige aucune dime, aucun barème ; elle nous convainc simplement et efficacement à donner par gratitude.
Cette gratitude jaillit d’un cœur régénéré qui ne craint pas la loi mais l’aime car elle l’instruit sur le caractère de notre Dieu et sur des questions pratiques qui concernent notre vie quotidienne. Le chrétien n’a rien à voir avec la loi quant a la justification, comme dit notre apôtre Paul : «Moi quant à la loi je suis mort pour la loi, avec Christ je suis crucifié conjointement et maintenant je ne vis plus moi-même, mais c’est Christ qui vit en moi , et ce que je vis dans la chair, je le vis dans la foi du Fils de Dieu … » Le croyant n’a donc plus aucun compte à rendre à la loi, car Christ a rendu compte pour lui sur la croix. Il n’est plus sous inculpation judiciaire, la loi ne le condamne plus. Cependant le fait que la loi ne le menace plus, ne signifie pas pour autant que la loi soit quelque chose de désuet ; la loi est sainte juste et bonne et elle nous informe de ce qui est saint juste et bon. Il y a donc une relation préventive et informative entre la loi et le croyant qui doit être maintenue car le vieil homme a été crucifié légalement, mais il reste actif expérimentalement, et la connaissance de la loi me permet de détecter ses activités qui se manifestent dès que je cesse de marcher en esprit. Tout croyant né de la Parole (de l’eau dit métaphoriquement notre Seigneur) et de l’Esprit vit un conflit interne perpétuel entre sa vieille nature qui n’a pas été éradiquée et sa nouvelle nature qui lui a été greffée. Cette lutte entre la nature charnelle et vendue au péché et la nature spirituelle tournée vers Dieu se poursuit jusqu’au dernier souffle ou jusqu’au Ravissement de l’Eglise. Chacune des 2 natures poursuit sa croissance et lutte contre la nature opposée ; le vieil homme devient de plus en plus astucieux et subtil, quant au nouvel homme il croît en foi, sainteté et connaissance. C’est pourquoi bien que je ne sois pas obligé par la loi à payer une dime, la dime peut me servir pour contrecarrer les plans subtils du vieil homme, comme dit 1 Tim. I ; 8 : « nous n’ignorons pas que la loi est bonne, pourvu qu’on en fasse un usage légitime ».
Il y a essentiellement 2 sortes de lois : la loi morale et la loi cérémoniale. Beaucoup rajoutent la loi judiciaire qui concerne les châtiments imposés par la loi durant le gouvernement théocratique de l’Israël de l’AT, mais pour ma part je la considère plutôt comme une application des sanctions de la loi morale… Le chrétien acquiesce avec joie à la loi morale, se complait à admirer l’œuvre et la Personne de notre Rédempteur dans les types que nous propose la loi cérémoniale et approuve la loi judicaire. Cependant seule la loi morale est en vigueur aujourd’hui, et la dime ne fait pas partie pour lui de la loi morale. Elle faisait partie de la loi morale pour les patriarches et pour les israélites qui sortirent d’Egypte, mais maintenant notre morale est nettement plus élevée ! En effet nous voyons qu’Abraham le père de la foi donna la dime du butin à Melchisédech et son petit-fils Isaac fit de même lorsqu’il fuit la présence d’Esaü et se dirigea chez son oncle Laban. Ceci est un indice que la dime se pratiquait avant que Moise l’institua, tout comme nous voyons qu’il existait déjà un système de sacrifices d’animaux établi par Dieu depuis Abel jusqu’à Balaam en passant par Job. Nous voyons en effet que Dieu commande à Job d’offrir 7 taureaux et 7 béliers en holocauste (Job XLI ; , et de même Balaam « celui qui connait les desseins du Très Haut » avait l’habitude d’offrir en holocauste 7 taureaux et 7 béliers (Nb. XXIII ; 1, 2, 3, 14, 29 et 30) ! Cependant comme je l’ai déjà dit ; dans la dispensation de la grâce la loi morale est d’un niveau supérieur et la polygamie et le divorce ont été abolis, (seul le divorce en cas de fornication pré matrimonial commis et caché à son fiancé par la femme est autorisé ; voir l’article : « Divorce »), de même la dime n’est plus obligatoire et elle a été absorbée dans l’offrande volontaire. Il n’y a plus de loi qui impose la dime au chrétien comme elle l’imposait au juif, seule l’offrande volontaire régit les finances du chrétien, et l’offrande volontaire répond à la loi de l’amour et de la liberté ! Hélas beaucoup s’imaginent que la grâce est une licence pour pécher et sont antinomiens. La grâce est personnifiée par Dieu le Fils qui assume les exigences de la loi en notre faveur, c’est aussi Dieu le Saint-Esprit qui accomplit la loi en nous durant notre pèlerinage terrestre. La grâce n’est un accomplissement parfait de la loi qui ne pouvait s’exécuter dans l’ancienne dispensation lévitique où seule la loi cérémoniale s’accomplissait vraiment, tandis que la loi morale à cause de la chair n’était comprise que par très peu de saints, la majorité s’imaginant qu’une exécution des commandements suivant la lettre était suffisante. Aujourd’hui dans l’ère de la grâce, le croyant est équipé par le Saint-Esprit et la Parole de Dieu pour présenter sa vie au Seigneur comme une offrande consacrée et agréable à Ses yeux. Rétablir la loi de la dime c’est offenser l’Esprit de Dieu qui nous a libérés de suivre la loi à la lettre et nous permet de la suivre en esprit, ne satisfaisant pas les désirs de la chair. Le christianisme biblique n’est pas un règlement qu’il faut suivre à la lettre ; c’est une vie qu’il faut mener en esprit, car notre esprit est la demeure du Saint-Esprit qui le vivifie constamment. Néanmoins on peut contrister le Saint-Esprit et réduire son activité par les activités du vieil homme qui profite de toute mégarde pour nous égarer dans les convoitises charnelles qui font la guerre a l’âme, (1 P. II ; 11). Nous avons tous bien souvent tendance à nous endormir et à nous imaginer que tout va bien et que nous marchons en esprit. Il est donc très utile que nous fassions un usage légitime de la loi, c’est-à-dire que nous nous tournons vers la loi non pas pour marcher en esprit, car cela se fait par le Saint-Esprit, mais pour vérifier que nous ne marchons pas selon la chair puisque la loi justement condamne avec précision les activités de la chair. Pour ce qui du thème des finances la loi sur la dime peut nous éclairer sur notre façon de les administrer. Je crois d’ailleurs qu’elle est plus utile pour les frères de revenus modestes que pour ceux qui sont riches. En effet le chrétien riche n’a pas à se préoccuper au sujet de pourcentages exactes puisque même s’il donne les 3 quarts de ses revenus pour la Cause du Seigneur, le quart restant lui suffit amplement pour pourvoir à ses besoins et ceux de sa famille. (Je parle bien sûr de frères riches qui marchent fermement en esprit). Mais pour nous les pauvres et ceux qui ont des recours limités, il est beaucoup plus sûr de mettre le frein de la loi à la chair et réserver d’office une dime de nos revenus afin d’être sûrs de ne pas nous retrouver honteusement au-dessous du niveau des esclaves de la loi au jour où nous comparaitrons devant le tribunal de Christ. Je ne réserve pas une dime sur mes revenus parce que la loi l’exige, car je ne suis pas sous la loi, mais je le fais parce que je n’ai pas confiance en mon « bon cœur » et en ma gratitude, et ayant des recours illimités puisque en dépit des apparences tout m’appartient par la foi ; que ce soit le monde , le présent, l’avenir, la vie, la mort, et Dieu même est à moi et je suis à Lui (1 Cor. III ; 21, 22, 23), ce serait vraiment honteux que je me rende compte un jour que je n’ai même pas été au niveau de l’esclave de la loi ! Celui qui aime Dieu doit lui dédier sa vie, mais dans la majorité des cas les croyants ne sont pas riches et ne peuvent consacrer directement la moitié de leurs finances à la propagation de l’Evangile, en conséquence la dime les aide à ne pas tomber plus bas que l’esclave de la loi, par mégarde à l’avarice du vieil homme qui est en nous et qui est constamment à l’affut. S’il est possible de consacrer une offrande qui surpasse les 10 % tant mieux, mais si ce n’est pas possible tant pis.
Je me rappelle quand nous avions avec mon épouse un négoce dans le tourisme qui marchait bien, et je décidai alors de consacrer une dime sur tous les revenus bruts. Le résultat fut que nous travaillions beaucoup et gagnions peu. Au bout d’un certain temps, je me sentis découragé de ne pas prospérer proportionnellement au moins comme mes employés, et je réduisis la dime aux revenus nets. Le résultat ne se fit pas attendre et le Seigneur nous prospéra grandement, ce qui nous permit par la suite de consacrer plus d’argent à la propagation de la Parole. Le fait est que donnant 20% au départ, notre activité ne rendait pas beaucoup de fruits et le négoce ne pouvait croitre, tandis qu’en donnant 10%, nos bénéfices augmentèrent significativement, et nous pûmes investir davantage, ce qui fit croitre le négoce et le résultat fut qu’il y eut beaucoup plus d’argent pour la Cause du Seigneur que si nous avions stagné avec une offrande de 20% correspondant au 10% sur le revenu brut. C’est pourquoi marcher en esprit quant aux finances consacrées au Seigneur ne signifie pas payer une dime, ou avoir un barème fixe sur les offrandes. Ce n’est pas donner 10, 20, 30, ou 90 % de nos entrées, c’est plutôt voir comment prospérer pour pouvoir donner efficacement, sachant qu’il y a un minimum décent pour qui a atteint un certain niveau de connaissance scripturaire, niveau qui correspond à la dime. La loi ne nous impose rien, et nous ne lui devons rien, mais elle nous signale quand nous marchons dans la chair et non dans l’esprit.
Dieu n’a pas besoin de notre argent pour faire prospérer son œuvre dans les cœurs des élus. Il nous fait l’honneur et nous concède le privilège de travailler dans sa vigne, et ce qui l’intéresse c’est notre cœur, pas notre portefeuille. Il préfère que tu lui donnes 1 euro par amour, qu’une dime de 10 000 euros parce que le pasteur cite Mal. III ; 10. Le mieux évidemment c’est d’avoir un cœur sensible et éclairé qui sait que « le cœur est tortueux par-dessus tout, et il est pervers » (Jer. XVII ; 9), et qui donc ne se fie pas à ses impulsions et s’assure que ses offrandes ne soient pas en dessous du niveau de l’esclave de la loi. Mais tant que le cœur ne sent pas le besoin de donner au moins ce que donne le légaliste ; il vaut mieux ne rien donner que donner avec tristesse ou par contrainte ; car Dieu aime celui qui donne avec joie, (2 Cor. IX ; 7). Oui, mieux vaut ne rien donner jusqu’à ce que le cœur ayant reçu davantage de lumière par la raison ou l’Ecriture, soit motivé et donne avec joie. Le commandement pour le chrétien c’est que chacun donne selon ce qu’il a résolu en son cœur et non que chacun paye sa dime comme prêchent à tue-tête les nouveaux marchands du temple pentecôtiste ! On ne se sauve pas et on ne se rend pas agréable à Dieu en payant des dimes et en achetant des indulgences ! On est sauvé et rendu agréable à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur et Rédempteur, afin de nous donner nous-mêmes au Seigneur avec joie et lui consacrer nos biens et nos œuvres d’une façon zélée et intelligente. Celui qui ne donne jamais rien c’est parce qu’il n’a jamais reçu la grâce de Dieu en son cœur, et n’a donc aucune gratitude qui puisse le pousser à servir le Seigneur allègrement et dignement. La dime pour le croyant n’est pas une loi mais seulement un instrument qui lui permet de vérifier qu’il n’est pas, quant à la consécration de ses biens, au-dessous du niveau de l’esclave de la loi. La dime n’est pas obligatoire, c’est simplement une option pour moduler nos offrandes quand nos recours sont plutôt maigres ou modestes. Pour terminer voyons maintenant brièvement comment investir nos offrandes pour la Cause de Jésus-Christ. Il y a 2 sortes d’investissements : les offrandes pour la propagation de la Parole de Dieu, et les offrandes charitables.
Les plus urgentes aujourd’hui sont celles qui aident à propager le vrai évangile car il y a beaucoup de faux prophètes, de faux évangiles et de mauvaises traductions de la Bible partout. L’important c’est que la Parole de Dieu soit propagée dans les versions protestantes classiques pas dans les dernières traductions œcuméniques ! On peut donc acheter des Bibles, des NT, des évangiles et les distribuer autour de nous, ou envoyer de l’argent aux Gédéons qui se chargent de distribuer des NT gratuitement dans toutes les langues et dans les meilleurs traductions protestantes. On peut aussi distribuer des tracts et je conseille toujours les publications Chick (www.chick.com ) qui sont de petites BD que tout le monde lit avec curiosité et qui contiennent l’essentiel du message en dépit de leur arminianisme... On peut encore aider un ministère radial ou par internet, ou financer la campagne d’un évangéliste sérieux c’est-à-dire anti œcuménique. Le but étant que la Parole de Dieu soit annoncée, et que la doctrine soit déclarée sans ambiguïté. A quelques exceptions près le Saint-Esprit n’utilise plus les églises pour la diffusion de l’évangile de la grâce de Dieu, mais plutôt des particuliers et les moyens modernes de communication tels que la radio, l’internet, les librairies où on peut trouver des Bibles complètes version L. Segond à 1 euro. La prophétie de Dn XII ; 4 s’est accomplie et la connaissance a augmentée de façon exponentielle car il suffit d’un clic sur la souris pour lire les meilleurs théologiens de toute l’histoire de l’Eglise. Pourquoi donc continuer d’alimenter un système religieux qui ressemble plus à un club social qu’a une assemblée de saints qui sont haïs par le monde. (Saviez-vous qu’en 1994 nos dirigeants évangéliques signèrent une sorte de traité intitulé : « Evangéliques et catholiques ensemble » ? Quant aux instituts qui forment nos pasteurs cela fait belle lurette qu’ils sont infiltrés par les jésuites de 2eme classe, les adjoints temporels, et qu’ils autorisent les femmes à s’y inscrire démontrant leur mépris le plus flagrant pour l’autorité des Ecritures). Le temps presse, tout le monde sait lire et il vaut mieux distribuer des sermons de Spurgeon que l’on trouve gratuitement sur l’internet qu’inviter les gens à l’église, où ils peuvent passer 20 ans sur les bancs et n’être pas encore arrivés à savoir si Jésus est mort pour le pape ou seulement pour les élus, car c’est une question délicate qui met en danger l’esprit œcuménique !
Pour ce qui est des œuvres de charité, l’important c’est de s’assurer que l’offrande arrive intégralement aux mains de ceux à qui elle est destinée. La Bible nous dit de commencer à aider ceux qui sont de la famille de la foi avant de s’occuper des incroyants. Il me semble que le plus sage c’est d’éviter les ONG qui ne sont qu’une mafia qui gère le négoce de la charité.
En conclusion nous devrions investir nos offrandes dans l’annonce du Royaume de Dieu, et comme disait un grand missionnaire américain : « la Bible est le meilleur missionnaire ». Soyons aussi méthodiques, et nous qui ne sommes pas millionnaires utilisons l’offrande décimale qui est une bonne méthode pour contrôler les dérapages du vieil homme en nous qui veut toujours nous faire croire que nous avons donné suffisamment. Notre passage ici-bas est bref ; celui qui investit dans le ciel ses dividendes obtiendra une récompense infiniment plus précieuse que tout ce que l’or et les diamants de ce monde pourraient acheter sur les Champs Elysées. Combien de frères sortent du système apostat des églises, et vu qu’il n’y a plus un pasteur qui leur exige tous les mois la dime et les offrandes, ils oublient que l’argent qu’ils reçoivent n’est pas pour assouvir les convoitises charnelles mais qu’il doit être administré pour faire avancer le Royaume de Dieu parmi les hommes ! N’est-ce pas une honte que durant des années on donne à des arnaqueurs qui utilisent le nom de Dieu pour se remplir les poches, et que dès que l’arnaqueur est découvert et qu’il n’y a plus de pression directe on n’oublie de donner pour la Cause. Mais c’est un oubli stupide et honteux car « celui qui sème généreusement, récoltera généreusement ». Celui qui sème pour la chair, de la chair récoltera corruption, et celui qui sème pour l’esprit, de l’Esprit récoltera des fruits impérissables. Que Dieu nous prospère afin que sa Parole courre et soit glorifiée.
Amen.