ON PERD LA TETE SANS ETIQUETTE
“Vous connaitrez la vérité et la vérité vous affranchira” (Jn. VIII : 32).
Nous avons tous entendu parler de la persécution des chrétiens dans les pays musulmans et communistes. Aujourd’hui les récits abondent sur l’oppression que subissaient nos frères et sœurs dans l’ancienne URSS. Nous restons bien sûr émerveillés devant tant de foi, de courage, et de persévérance héroïque. Leur soif du Dieu vivant les poussait à tous les risques pour obtenir ne serait-ce qu’un évangile, et avoir une Bible toute entière était toujours le désir ardent qui les consumait tous de la même manière. C’est toujours dans les pays dictatoriaux que l’on trouve de vraies églises qui bien que souterraines vivent la vie de foi que le Seigneur nous commande. Bien évidemment possédant si peu de Bibles, la connaissance ne peut dépasser le niveau de base, et il n’y a donc pas de controverses calviniste et arminienne dans de telles conditions ! L’unité se fait sur la foi authentique du Christ crucifié pour nos péchés et ressuscité pour notre justification. Quelle soif ils partagent tous de recevoir le lait spirituel ! Et combien sont-ils désireux d’arriver à une certaine maturité afin de pouvoir manger de la viande spirituelle, c’est-à-dire de passer d’une connaissance de base à une connaissance approfondie ! Mais sans la Bible à la portée de la main c’est impossible. Cependant ils ont tous une conscience éveillée ; un esprit sensible qui hait la mondanité et désire la sainteté.
Récemment je lisais à propos de pasteurs russes et ukrainiens qui fustigeaient rudement des pasteurs et des missionnaires américains pour avoir essayé d’introduire dans leurs églises la musique rock. Ils leur disaient en gros de ne pas venir contaminer la jeunesse de leurs congrégations avec une musique satanique. En effet il n’est pas besoin d’être érudit ou théologien pour savoir que la musique rock et la « pasteurette » ne sont pas des instruments de Dieu pour l’édification des églises, mais du diable pour leur destruction interne ! Nos frères qui vivent dans des pays musulmans ou communistes ont soif de sainteté et de connaissance, et bien que pour la connaissance ils soient limités, leur vie de foi est une leçon pour les chrétiens de l’Occident. Et c’est à ceux-ci, à mes frères occidentaux, que je veux m’adresser maintenant ; que Dieu le Saint-Esprit me donne d’exprimer des paroles de vérité et de droiture pour l’exhortation et l’édification des saints qui vivent dans cette grande Babylone !
Beaucoup de saints en Occident entendent parler des tribulations et de la foi vivante des saints en Orient et en tirent des conclusions pernicieuses. Ils en arrivent en effet à penser que l’important c’est d’être unis dans une foi de base et dans un amour fraternel sincère qui sont la portion caractéristique des frères opprimés dans les pays musulmans et communistes. Bien évidemment nous ne nions pas que ce qui importe au-dessus de tout c’est la foi qui sauve, celle que l’on reçoit à la nouvelle naissance, et que l’amour est l’accomplissement de la loi divine. Néanmoins plus il nous est donné plus il nous est requis. Dieu ne demande pas à un frère qui n’a que 2 pages d’un évangile en sa possession durant des années de comprendre toutes les facettes de ce même évangile, comme il nous le demande à nous qui avons le privilège de vivre dans des pays libres, où la Bible est diffusée massivement. Dieu ordonne à tous ses enfants de croître dans la connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ, et de sa volonté pour nous. Cela bien sûr dépend de notre accès à la Parole de Dieu, accès qui pour nous les occidentaux est complétement ouvert. Hélas la majorité de mes frères ne prennent pas en considération ce commandement universel, et se complaisent dans une connaissance de base qui certes est acceptable aux yeux de l’Eternel pour ceux qui vivent sous des régimes d’oppression, mais pas pour nous les occidentaux qui jouissons de tant de richesses et de liberté.
La connaissance quand elle s’accroit se spécialise. En médecine par exemple, vous avez la médecine générale par laquelle passent tous les docteurs, puis la médecine spécialisée pour ceux qui veulent faire une carrière plus poussée. De même dans l’éducation scolaire, après l’école primaire, où un seul instituteur traite toutes les matières de façon élémentaire, vient le lycée où il y a un professeur spécialisé dans chaque matière. Ensuite vient l’université ou les grandes écoles, et là non seulement il y a un professeur par discipline, mais moins de matières à étudier afin de pousser davantage la spécialisation.
La connaissance du Très Haut ne diffère pas en cela des connaissances acquises dans le système scolaire et universitaire. Nous voulons dire par là que celui qui sort de l’enseignement primaire des doctrines de base, doit alors passer à un enseignement supérieur, où les matières seront divisées en sotériologie, eschatologie, ecclésiologie etc. Cela ne veut pas dire que nous sommes tous appelés à devenir des théologiens, mais simplement que nous ne pouvons rester à l’école primaire si nous avons l’âge d’aller au lycée ou à l’université ! Nos frères opprimés en Orient sont ceux qui sont inscrits à l’école primaire, et c’est pourquoi ils ont difficilement accès à une Bible pour 10 ou pour 100 croyants. Cependant leur amour et leur foi dans le Seigneur font des exploits qui nous remplissent d’admiration, et nous font rougir de honte nous les tièdes occidentaux. Mais ce n’est pas une raison pour dire : l’important c’est l’amour, pas la connaissance, car il est écrit : « Mon peuple fut détruit par manque de connaissance » ! Nos frères opprimés progressent en dépit du manque de connaissance doctrinale, tandis que nous nous sommes détruits par ce manque de connaissance. En effet en Occident on peut dire en quelque sorte que le chrétien est inscrit d’office au lycée ou à l’université de la foi, et il n’a donc pas à rester à l’école primaire dans l’espérance illusoire de produire les mêmes fruits que nos frères d’Orient. Cela n’aura pas lieu car à qui il est donné davantage le Seigneur lui requière davantage. Nous qui avons libre accès (par l’Internet entre autres), à la connaissance du Très Haut sous tous ses angles, au point de vue doctrinal, nous ne pouvons nous enfermer dans une connaissance primaire de la doctrine chrétienne, c’est-à-dire protestante. En démocratie comme en dictature, le chrétien biblique a toujours un combat à soutenir contre le monde. Cependant la nature de ce combat est différente suivant le monde, suivant la société dans laquelle il vit. Celui qui vit sous l’oppression musulmane ou communiste a un combat bien diffèrent du nôtre, même si les ennemis restent identiques, puisqu’ils sont toujours le monde la chair et le diable.
Ici en Occident dire : « Je crois en Jésus-Christ » ne nous amène ni à la prison ni à la torture ni au martyr ! Ni le diable, ni le monde ne s’inquiètent de la confession de foi du chrétien qui reste planté devant son téléviseur toute la semaine, et se réunit sans faute le dimanche matin dans son club religieux. En effet les églises en général, et surtout les dénominations, ont cessé en Occident d’être des forteresses de la Vérité et des phares qui diffusent la lumière de l’Evangile de la grâce de Dieu. Le monde a pénétré les églises d’Occident, et au lieu d’y entendre la doctrine qui est conforme à la piété, on y entend des doctrines diverses et étranges qui alimentent la mondanité et l’œcuménisme. En fait la plupart des églises évangéliques sont des pièges pour quiconque cherche à croître dans le Seigneur. En effet l’immense majorité des chrétiens qui s’y réunissent stagnent durant des années répétant les mêmes enseignements qui bien souvent sont faux. L’important c’est l’unité dans la mondanité, et surtout pas la vérité dans la sainteté ! Certains élus bien sûr se rendent compte de cela, et ils sortent de leur congrégation, et essaient une nouvelle congrégation où se répète souvent la même histoire… Ça peut durer des années ; des années perdues à tourner en rond comme dans une cage. Or nous sommes sous la loi de la liberté et Dieu lui-même nous a appelés à la liberté glorieuse des enfants de Dieu.
Que cherche en fait le pécheur angoissé au jour de sa conversion sinon être libéré du poids du péché, de sa domination ? Notre gratitude découle en fait de la libération que le Seigneur Jésus a opéré pour nous sur la croix, et en nous par le Saint-Esprit qu’il a envoyé depuis la Pentecôte. Le jour de notre conversion le péché a perdu son pouvoir sur nous ; nous avons été libérés de son emprise, mais pas de sa présence. Son règne a cessé mais pas son activité, et nous avons donc besoin d’une libération quotidienne. Il y a une lutte continue et acharnée à mener, et pour arriver à vaincre non seulement le péché en nous, mais aussi le monde qui nous entoure, et le diable qui rode à l’affût, il nous faut comprendre ce qu’est le péché en nous, comment le monde veut nous absorber, et quels sont les stratagèmes de Satan. Cette compréhension ne s’acquiert que par une assimilation de la saine doctrine.
Beaucoup nous trouve trop dogmatiques car nous répétons sans cesse que la vraie doctrine chrétienne est non seulement protestante mais aussi calviniste, millénariste, trichotomiste, et même supralapsarienne et pré tribulationniste ! Mais le but d’affirmer constamment ces prises de position n’est pas de se couvrir d’étiquettes savantes pour jouer les docteurs en théologie et impressionner les néophytes. Non, le but c’est essentiellement de jouir personnellement de la liberté glorieuse des enfants de Dieu, et d’en communiquer la façon d’en jouir au moyen de ces étiquettes ! Cette liberté doit être gagnée, et c’est un combat spirituel contre des esprits malins dans des choses célestes, (selon la traduction d’Eph. VI : 12 du puritain W. Gurnall), pas dans des lieux célestes, car dans les lieux célestes nous y sommes assis légalement avec Christ (Eph. II : 6), et le diable et son armée de démons ne peut nous approcher, ni même nous toucher !
Il y a 2 grandes libérations dans la vie d’un élu : la première s’effectue à sa conversion quand il est libéré de l’emprise du péché, et la deuxième s’effectue à la résurrection des saints quand il est libéré de la présence même du péché dans ses membres (Ro. VII : 17, 21). A la résurrection spirituelle il n’est plus obligé de pécher, mais il est obligé de lutter contre le péché. A la résurrection corporelle, il atteint la perfection et donc n’est plus obligé de lutter contre le péché car il a été complétement détruit en lui. Mais entre les 2 résurrections la lutte est acharnée, et en Occident le diable n’utilise pas l’oppression physique pour se débarrasser du témoignage chrétien mais la confusion doctrinale. La base même du mouvement œcuménique que dirigent les jésuites et le pape de service, est le rejet de tout dogmatisme afin d’unir tous les humanistes et écologistes, et les préparer à bientôt adorer devant la télé l’Antichrist eschatologique qui prendra le pouvoir de l’UE et du monde après le Rapt de l’Eglise. Maintenant voilà, pour échapper à tous ces pièges que le diable tend aux croyants, pour échapper au désespoir que la persistance du péché en nous entraine, pour échapper aux séductions de cette société de consommation, il est indispensable d’avoir une connaissance doctrinale bien établie. Celui qui a une saine eschatologie millénariste sait que ce qui nous attend ce n’est pas un grand réveil spirituel mais l’Apostasie finale (2 Ts. II : 3), celui qui connait le 1er point du calvinisme (dépravation totale de l’homme naturel) et le cinquième point (persévérance finale des élus) ne se découragera pas quand il le verra se manifester d’un moment à l’autre, mais s’efforcera de le maintenir crucifié car il sait que « Celui qui a commencé la bonne œuvre en nous la terminera jusqu’au jour de Jésus-Christ ». Celui qui sait que Dieu a choisi les pauvres de ce monde pour qu’ils soient riches en la foi et héritiers du royaume qu’il a promis à ceux qui l’aiment ne se laissera pas embobiner par les prêcheurs pentecôtistes du faux évangile de la prospérité. Nous sommes entourés de dangers, de tentations, de faux frères, et faux maîtres. Des pièges se trouvent placés sur notre chemin et même si on connait la saine doctrine et si on marche en esprit, on tombe parfois, que sera-ce alors de celui qui ne s’alimente que de lait frelaté et refuse toute nourriture solide ? Eh bien il sera emporté par tout vent de doctrine, apprenant toujours mais ne pouvant jamais arriver à la connaissance de la vérité. Il y a plusieurs raisons qui sont invoquées pour justifier ou excuser une telle attitude irresponsable.
Beaucoup se maintiennent en effet dans un flou doctrinal volontaire car cela évite les conflits avec les autres frères. Ils pensent que du moment que l’on confesse que Jésus-Christ est le Seigneur, peu importe le reste de la doctrine chrétienne. Évidemment dans un pays musulman ou communiste cela peut être suffisant pour se retrouver du bon côté ; du côté du Seigneur, mais pas dans notre Occident décadent, ou l’Apostasie fait rage, et Satan a pris le contrôle de la plupart des églises et des séminaires, qui rappelons-le reçoivent tous des femmes dans leurs classes, car le féminisme et l’appât du gain les ont corrompus complètement. La Bible dit : « il y a parmi vous des divisions, et je le crois en partie, car il faut qu’il y ait aussi des sectes parmi vous, afin que ceux qui sont approuvés soient reconnus comme tels au milieu de vous » (1 Co. XI : 18).
La vie chrétienne est une course ou un combat. Il nous faut en effet combattre le bon combat de la foi, et cela implique des divisions entre chrétiens ; divisions qui sont nécessaires afin que la vérité continue de briller. Aujourd’hui les sectes forment la majorité de ceux qui se disent chrétiens. Il y a évidemment la secte des catholiques, mais pour qui a un reste de bon sens celles-ci étalent si ouvertement leurs idolâtries que seuls les faux frères peuvent se laisser berner par eux. En revanche dans le protestantisme il semblerait que, nous les radicaux, soyons les sectaires, et que les membres des églises conventionnelles soient les vrais évangéliques ; ceux qui sont approuvés. Mais approuvés par qui ? Par leurs traditions et par la foule qui les composent, mais certainement pas par leurs fondateurs. C’est nous qui sommes approuvés de Dieu, car approuvés par le témoignage, par la doctrine des hommes de foi que Dieu a utilisés pour raviver son Eglise au cours des siècles. Wycliffe, Luther, Calvin, Bunyan, Edwards, Whitfield, Spurgeon et tous les champions de la foi évangélique maintenaient une doctrine déterministe, et disaient tous dans l’esprit de Luther que : « la meilleure et infaillible préparation à la grâce, et l’unique disposition à cette grâce résident dans l’élection et la prédestination éternelle de Dieu ». De même ils affirmaient tous avec vigueur et du haut de leur chaire que le pape est l’Antichrist No 1, et que son trône est le trône de Satan sur terre. Certes on n’est pas sauvé parce que l’on nie le libre arbitre et que l’on affirme que le pape est un antichrist ou l’Antichrist eschatologique, mais on s’évite beaucoup d’embuches que l’ennemi nous sème sur le chemin qui mène à Sion. Beaucoup croient au libre arbitre et s’imaginent que le pape est un brave homme et pourtant possèdent la vie éternelle, mais la question ici n’est pas comment Dieu concède le salut, sinon comment nous occuper dans ce salut ? Comment croître dans la connaissance de ce salut, comment se libérer des entraves de l’ennemi, comment aider nos frères à marcher dans la liberté des enfants de Dieu, comment proclamer les vertus de notre Libérateur ? Si nous restons flous dans la doctrine afin de ne pas choquer les frères, nous allons tous ensemble nous laisser emporter par le courant de ce monde, et notre témoignage n’aura aucun impact ni dans la famille, ni dans le monde, ni dans l’église.
J’ai un frère par exemple avec je suis en contact depuis plus de 20 ans. A l’époque il était intéressé par les discussions théologiques, et nous passions de bons moments à analyser certaines doctrines et certains versets dans son magasin où il travaillait toute la semaine. Puis nous déménageâmes, et lui resta dans cette ville. Souvent je lui avais parlé de l’image de la bête (la TV), et je fus choqué de voir quelques années plus tard au cours d’une visite, cet instrument du diable trôner sur le comptoir. II n’avait plus grand intérêt pour discuter les merveilles de l’Evangile, et menait sa petite vie de commerçant, se rendant de temps en temps à l’église du coin. Sa femme commença à porter le pantalon et ses 2 filles croissaient dans une ambiance de plus en plus mondaine. Aujourd’hui il n’est même plus perplexe alors que sa plus jeune fille vient de partir avec un homme pour vivre en concubinage. L’ainée était déjà partie pour étudier à l’université et son cas est certainement pire que la plus jeune. Il ne fut jamais bien défini quant à sa doctrine ; il retint simplement que le pape est un antichrist et arriva à une sorte de déterminisme antinomien de façon à pouvoir s’imaginer que ses filles sont nées de nouveau ! Son cas est la preuve vivante qu’une doctrine floue entraine aussi une morale floue ; la doctrine et la morale sont liées comme l’esprit et l’âme. Il n’y a pas que les mauvaises compagnies qui corrompent les bonnes mœurs, il y a aussi l’indifférence doctrinale.
L’autre raison pour ne pas se définir doctrinalement est apparemment plus spirituelle. On entend alors parler du danger de l’étiquetage, du sectarisme dogmatique. Il y a apparemment comme un esprit de liberté qui refuse de porter un uniforme, qui refuse de s’affilier à une école d’interprétation. Mais comme nous l’affirmions au début : la connaissance théologique quand elle passe le stade primaire du renoncement aux œuvres mortes, de la foi à la très sainte Trinité, des baptêmes, de la résurrection des morts, du jugement éternel, alors on est obligé d’utiliser un vocabulaire précis. On est soit protestant soit catholique. Si on est protestant ; on est soit calviniste soit arminien, soit millénariste soit post millénariste ou amillénariste, on est soit trichotomiste soit dichotomiste, on est soit cessationniste soit pentecôtiste etc. La théologie est la reine des sciences et elle a donc son vocabulaire spécialisé, elle a son étiquetage qui permet de nous identifier et d’avancer dans la connaissance de la Vérité sous ses multiples aspects. Pour avancer dans quelque connaissance que ce soit, on est toujours obligé d’avancer pas à pas. On ne peut pas toujours revenir à la base si on veut aller plus loin et plus haut. Comme dit Paul : il y a un seul fondement et sur celui-ci chacun doit édifier. Or il y a une logique dans toute science, et si Dieu choisit avant de nous créer qui va croire et qui ne va pas croire, il est évident que le libre arbitre n’existe pas comme nous l’explique de façon diaphane Ro. IX ! Pour nous il est clair que celui qui édifie sa doctrine sotériologique sur le libre arbitre édifie avec du bois ou du chaume… Dans les siècles passés, à part le nom de Wesley qui était associé au début au calviniste Whitfield, on n’entend aucun autre nom d’arminien qui ait marqué positivement l’histoire de l’Eglise militante. Les descendants de Pélage et d’Arminius n’ont rien produit de bon au cours de l‘histoire de l’Eglise militante, et sont automatiquement la base sotériologique du pentecôtisme, qui naturellement se connectera très bientôt au charismatisme catholique, pour que tous terminent au pied du satanissime pape, comme disait Luther !
L’étiquetage doctrinal ne nous enchaine pas ; au contraire il nous libère des associations infructueuses et nous permet de trouver notre place aux côtés de ceux qui sont approuvés ; aux côtés des Luther et des Spurgeon, et donc de croitre dans la connaissance, et d’être affranchi de l’erreur. Comme dit notre Seigneur Jésus : « “Vous connaitrez la vérité et la vérité vous affranchira” (Jn. VIII : 32) ! Combien de frères ne cessent d’avoir des déceptions et des querelles avec d’autres frères justement à cause de ce manque d’étiquetage doctrinal. Ils passent des années à nouer des relations fraternelles étroites puis à couper les liens, ou les desserrer ! Si dès le départ tu te définis comme arminien par exemple, et tu me demandes de me définir, eh bien notre relation pourra rester amicale, fraternelle, mais elle aura certaines limites qui éviteront justement les déceptions et les conflits inutiles. En effet ma position calviniste et millénariste n’est pas négociable, elle est le résultat de ma croissance dans la connaissance de la Vérité telle que le Saint-Esprit me l’a révélée dans les Ecritures. L’arminien ou le pentecôtiste qui veulent connaitre notre position sont les bienvenus, et nous sommes ouverts à la discussion, mais ce que me dit l’Esprit c’est : « qu’ils se convertissent à toi, et toi ne te convertis pas à eux » (Jer. XV : 19, version espagnole réformée RVA). Pour ma part : « Je sais en qui j’ai cru », et « comme dit l’Ecriture : j’ai cru et j’ai donc parlé. Nous aussi nous avons cru et c’est pourquoi aussi nous parlons » (2 Co. IV :13), et parlons bien évidemment comme des calvinistes millénaristes ! Néanmoins je ne doute pas que beaucoup d’arminiens et de pentecôtistes ont des choses précieuses à m’enseigner, mais il y a 5 points essentiels de la doctrine chrétienne qu’ils n’ont pas compris, et il est hors de question que nous nous mettions à boiter pour leur faire plaisir, ou que nous nous arrachions un œil pour avoir la même vision qu’eux !
Le temps qui nous reste est court et les jours sont mauvais, car ce sont les jours de la grande Apostasie finale. Nous définir précisément devant les autres croyants évangéliques nous permet justement d’un côté de ne pas perdre de temps avec ceux qui sont établis et à l’aise dans leurs erreurs, et d’un autre d’attirer ceux qui cherchent à sortir de leurs erreurs et n’ont jamais entendu parler de notre doctrine. Comme dit 1 Co. XIV : 8, 9 : « si la trompette rend un son confus, qui se préparera au combat ? De même vous, si par la langue vous ne donnez pas une parole distincte, comment saura-t-on ce que vous dites ? Car vous parlerez en l’air ». Dire je suis chrétien et je crois que Jésus-Christ est Dieu fait homme et qu’il est mort pour mes péchés et ressuscité pour ma justification est une belle confession dans un pays d’oppression contre les chrétiens, et elle est utile et suffisante devant les athées qui nous entourent, mais quant à la masse de croyants qui se disent chrétiens dans notre Occident décadent, cette confession ne sera pas suffisante pour les aider à sortir du mouvement de l’Apostasie qui a pénétré toutes les églises conventionnelles, et les enchaine peu à peu dans la mondanité, l’immoralité, la confusion, et l’œcuménisme papal. « Vous connaitrez la vérité et la vérité vous affranchira » dit le Seigneur mais comment la connaitront-ils si nous ne l’exposons pas clairement, et ne dénonçons pas les hérésies qui se parent du manteau de la vérité par une confession orthodoxe du credo de Nicée ? (Maintenant ne vous imaginez pas que je vous recommande de mémoriser la confession de foi de Westminster pour blinder le crédo contre toute hérésie… Je ne l’ai même pas lu moi-même !)
La Bible dit : « Instruis l’enfant dans son chemin et quand il sera vieux il ne s’en écartera pas ». Si on fait une application spirituelle de ce verset cela signifie que notre prédication clairement calviniste-millénariste pourra éviter aux néophytes qui nous prêtent l’oreille de tomber dans beaucoup de pièges. Et si l’on y ajoute un rejet total de la télé à la maison et du féminisme sous toutes ses formes, nous formerons une armée de vrais protestants qui ne plieront jamais le genou devant le christ œcuménique que prêchent les « pasteurettes » de Babylone et le pape jésuite de Rome.
L’œcuménisme en effet pour réussir, doit en premier lieu exalter l’unité aux dépens de la vérité. C’est pourquoi selon les révélations d’Alberto Rivera, un ex jésuite converti au protestantisme fondamentaliste, tous les instituts et séminaires protestants ont été infiltrés par les jésuites, et forment ainsi des pasteurs et des « pasteurettes » qui même s’ils ont une bonne formation académique, et c’est d’ailleurs tout ce qu’ils ont dans la plupart des cas, ils ont complètement renié l’esprit protestant. Ils sont protestants de tradition, mais comme tout le monde ils s’imaginent que le pape est un brave homme, et que son idée d’oublier nos différences doctrinales et de nous unir pour lutter contre le danger de l’extrémisme et du réchauffement climatique n’est pas si mauvaise. La seule façon de ne pas se laisser attraper par cette propagande œcuménique c’est dès le départ de mettre la doctrine protestante véritable comme la base de l’unité, et pas l’unité des croyants comme la base d’une doctrine qui prépare l’arrivée au pouvoir de l’Antichrist eschatologique. « Connaissons la vérité, cherchons à connaitre la vérité ; sa venue est aussi certaine que celle de l’aurore ». Or la Vérité c’est la personne de Jésus-Christ, et lui-même nous a dit que celui qui garde ses commandements et ses paroles, c’est-à-dire sa doctrine, celui-ci est son disciple, et celui-ci sera libre. Sa doctrine est la même depuis le départ, ce qui est différent c’est la compréhension qu’en a le peuple de Dieu. Cette compréhension a grandement augmenté comme l’avait prophétisé Daniel le prophète en disant : « La science augmentera » (Dn. XII : 4), et celui qui vit en Occident et s’imagine pouvoir s’en passer, ne finira pas au goulag ou décapité par le sabre d’un bon musulman ; il finira plutôt dans les affres de la grande Tribulation qui suivra le Rapt. Là il n’aura pas à se poser la question s’il est calviniste ou arminien ; il n’y aura plus d’étiquettes compliquées, il restera seulement une question toute simple, comme celle qui fut posée à Schadrac, Méschac, et Abed-Nego (Dn. III : 14, 15). Cette question sera : « vas-tu adorer le fils de perdition quand il passe à la télévision ou préfères-tu la guillotine (Ap. XIII : 15) ? On n’en est pas encore là, mais on n’en est pas très loin… Dans les 2 cas on perd la tête sans étiquette !
Maranatha.