Radicalement Protestant
  A COUPS DE LANCES
 
A COUPS DE LANCES
 
 « Mais moi je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu’un te frappe sur la joue droite présente-lui aussi l’autre ». (Mt. V : 39).
 
     Ce monde est plein de violence, et nous autres chrétiens bibliques nous devons être prêts à y faire face à n’importe quel moment. Selon ce que dit clairement notre Seigneur Jésus dans Mt. V : 39 nous ne devons pas résister au méchant. Néanmoins de grands théologiens comme Martin Luther interprètent ce principe de non-violence de façon relative et non pas absolue ; relative à la position qu’occupe le chrétien dans le monde et au moment précis où se produit le choc avec l’adversaire violent. Luther dit dans ses commentaires sur le Sermon sur la montagne : « Ce texte a provoqué beaucoup de questions et d’erreurs parmi presque tous les théologiens qui n’ont pas été capables de distinguer clairement entre le spirituel et le séculaire, entre le royaume de Christ, et le monde. Une fois qu’on confond les 2 et qu’on ne les sépare pas clairement ; on ne peut jamais arriver à une compréhension correcte du christianisme». Selon l’enseignement de Martin Luther, le chrétien en tant que chrétien  s’oppose à la violence par la non-violence, néanmoins en tant que mari, ou père de famille, ou négociant, ou soldat ou policier, ou juge, il doit appliquer la loi et utiliser la force quand elle est requise. Beaucoup refusent cette interprétation mais elle est confirmée par le Seigneur Jésus qui dit à un autre moment : « que celui qui n’a pas d’épée vende son manteau et en achète une ». Tout dépend en fait avec quelle main nous agissons : la droite ou la gauche, comme ambassadeurs de Christ ou comme citoyen de ce monde, c’est pourquoi Il dit aussi : « Que ta main gauche ne sache pas ce que fait ta main droite ».
     Tout chrétien né de l’Esprit hait la violence physique et sait qu’elle n’est pas de mise dans notre lutte puisque « nous ne combattons pas contre la chair et le sang, sinon contre les principautés, les puissances, contre les gouverneurs des ténèbres sur les choses célestes ». Nous sommes évidemment en pleine guerre mais « les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles ; mais elles sont puissantes par la vertu de Dieu, pour renverser des forteresses. Nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée captive à l’obéissance de Christ » (2 Co. X : 4 et 5). Il est donc clair comme de l’eau de roche que l’Evangile se propage et se défend avec une seule arme : l’épée de l’Esprit qu’est la Parole de Dieu, c’est-à-dire la Bible (Eph. VI : 17). Celui qui règne par l’épée périra par l’épée et ce fut le cas du grand réformateur Zwingli qui participa à une bataille et périt aux mains des armées catholiques.
     En mon âme je me sens comme un Quaker au sujet de la violence et des « sacrements » : je hais l’un et je ne vois plus l’utilité de l’autre. Je me vois mal dans un champ de bataille taillant en pièces mes ennemis et coupant des têtes ! La violence physique me répugne, et même si j’avais pu peut-être devenir tireur d’élite dans l’armée,  ma vocation est sur un autre champ de bataille… Cependant je suis tout à fait en faveur de l’application de la peine de mort, et pour le maintien des forces armées et de la police sans lesquelles règneraient l’anarchie, le crime et l’insécurité. C’est pourquoi je rends grâce à Dieu tous les jours pour les autorités supérieures qu’il a lui-même instituées (Ro. XIII : 1 à 7). En tant que citoyen temporaire de ce monde je suis décidé à faire appel à la force publique pour défendre ma sécurité et celle de mes proches, même si je préfère la conciliation et le pardon quand ils ne sont pas une occasion pour que le mal se propage davantage. Je suis donc en faveur de l’utilisation de la force quand elle est règlementée par la loi et la justice, aussi longtemps que cette loi et justice humaines ne contredisent pas la loi morale que Dieu a établie dans sa Parole. Personnellement je hais la violence et je m’y oppose généralement par la non-violence. J’apprécie ce dicton de Gandhi relatif à sa lutte non violente pour l’indépendance de son pays : « Je veux la sympathie du monde dans cette lutte du droit contre le pouvoir ». En ce cas précis il avait tout à fait raison et put ainsi vaincre l’empire britannique. Mais cela est dû à ce que l’empire britannique était à l’époque fortement imbu des préceptes et de la morale protestante. S’il avait dû avec sa politique de non-violence affronter l’Allemagne nazie, le résultat eut été opposé ! Les partisans de Gandhi auraient été exterminés rapidement et systématiquement par les SS à tête de mort.
      La non-violence est un précepte chrétien par excellence, et Gandhi s’en est inspiré car il conservait toujours le Sermon sur la montagne sur sa table de chevet. Mais ce n’est pas un règlement qu’il faut appliquer aveuglément, c’est une caractéristique de l‘esprit chrétien qui se manifeste dès que cela est possible. Il faut savoir quand cela est possible, c’est pourquoi la Parole de Dieu nous dit de marcher en esprit car ainsi nous discernerons la réponse adéquate à nos adversaires. Aujourd’hui face à la montée de l’islam dans une Europe humaniste et complètement soumise aux dogmes évolutionnistes, le véritable remède qu’est l’Evangile à cette religion de terreur et de conquête par le sabre et le fusil, ne pourra fonctionner à cause du manque effrayant de prêcheurs fidèles et audacieux. Le seul recours face à cette montée de violence islamique serait l’établissement d’une nouvelle législation qui sape l’expansion de ce fléau totalitariste dans nos démocraties. (Je vous conseille vivement au passage, de lire cette information sur le  « link » qui suit, surtout  si vous doutez du mantra officiel qui est récité partout et affirme en substance que l’islam est une religion de paix, et que les extrémistes ne sont pas de bons musulmans : http://www.chick.com/reading/comics/0334/0334_allinone.asp  )
Par conséquent tendre l’autre joue à un musulman fervent ou à un nazi convaincu c’est leur faciliter leur travail d’extermination des infidèles au Führer ou au dieu lune. Je vous rajouterai aussi 2 anecdotes personnelles sur l’efficacité de la non-violence dans un 1er cas  et son inutilité dans le second.
1er cas.
     J’eus une fois un à affronter directement une personne riche, grossière et violente. Cet homme avait commis une injustice flagrante à mon égard, et je vins donc lui faire remarquer qu’il n’avait agi ni selon la loi ni selon la raison. Je pus lui parler avec respect, patience et logique. Hélas sa réponse fut un flot d’injures, de gros mots, et de menaces. Finalement il devint si furieux qu’il se précipita sur moi le poing levé pour me frapper. Néanmoins à ce moment-là la seule chose que je savais c’est que j’avais tout mon droit et que la Bible dit : « Résistez au diable et il fuira loin de vous » (Jac. IV : 7). Cependant d’une part je n’avais bien sûr pas le temps d’appeler la police, et d’autre part je sentis que je ne devais pas répondre à cet instant à la violence par la violence ; j’optai donc pour la non-violence.  Je me maintins donc droit devant lui sans faire un pas en arrière, car le droit et la justice m’appuyaient ; je savais donc que Dieu était de mon côté et que « la crainte de l’homme tend un piège mais celui qui se confie en Jéhovah est protégé » (Pro. XXIX: 25). Ce pauvre endiablé se jeta donc sur moi, mais à l’ instant où allait m’assener un coup de poing  sur la face il tomba net  à mes pieds et roula a un mètre sur le côté. Il se leva avec un air épouvanté,  complètement ahuri et s’éloigna sans mot dire comme un chien avec la queue entre les pattes. J’étais moi-même surpris, et je m’en allai de mon côté rendant grâce à Dieu qui est mon bouclier et mon Sauveur, et qui plus d’une fois a envoyé son ange me délivrer de l’homme violent. Il m’arriva littéralement ce jour-là ce que dit le Ps. XXVII; 2: «Quand des méchants s’avancent contre moi pour dévorer ma chair, ce sont mes persécuteurs et mes ennemis qui chancellent et tombent ». Alléluia !
2eme cas
     L’autre expérience repose sur l’utilisation de la dissuasion par la force. En effet une fois un petit revendeur de drogues me menaça de loin avec un bâton  me faisant comprendre que dès que l’occasion se présenterait il me tomberait dessus. Il me menaça car je ne l’avais pas laissé entrer dans mon camping pour vendre sa marchandise aux touristes. Quelques jours plus tard l’apercevant, je vins à lui et lui dis : « Je ne vais pas me battre avec toi à coups de bâton ou de pierres, je vais plutôt utiliser le revolver ou la mitraillette, car je vais appeler la police qui a la licence pour les utiliser ». En effet prêcher l’Evangile à ce moment à ce pauvre homme eut été jeter des perles à un cochon. L’homme s’effraya et cessa de me menacer car c’est lui qui se sentit dès lors menacé. Mais l’histoire, Dieu merci, n’en resta pas là! En effet quelques mois plus tard je le rencontrai en ville dans la rue, malade et sans personne qui ne s’inquiétât de l’état purulent de ses plaies. Ce fut alors le moment de pratiquer l’amour chrétien pour nos ennemis. Je l’emmenai donc à la pharmacie, lui achetai les antibiotiques nécessaires, et le Seigneur le guérit par la suite, ce qui me permit en outre de lui offrir quelques tracts évangéliques qu’il reçut de bon gré.
      Je rends donc grâce à Dieu que depuis que la Parole de Dieu affermit mes pas je n’ai pas eu à utiliser directement la violence pour me défendre. La Parole de Dieu est fidèle et ce qu’elle promet s’accomplit : « Affermis mes pas dans ta Parole…délivre-moi de l’oppression des hommes » (Ps. CXIX : 133, 134). Cependant il est important de préciser que la non-violence n’est pas pour le chrétien biblique une politique à suivre systématiquement comme le faisait Gandhi ou comme le font certains frères. La non-violence est une attitude intrinsèquement chrétienne qui doit être cultivée par tous les croyants, mais qui n’a pas à être une politique dans le domaine publique ou ce qui doit régner c’est la loi pas la grâce, car nous savons que le monde entier git sous l’emprise du Malin. Le chrétien doit s’efforcer de pratiquer la non-violence, mais il n’est pas lié par ce principe, car le principe qui le lie au-dessus de tout c’est la gloire de Dieu, et parfois la défense de la veuve et de l’orphelin requière une action violente contre leurs oppresseurs. La non-violence peut en effet être un allié pour les violents et pour le diable qui est en particulier le père de la violence et a été homicide depuis le commencement (J.VIII; 44).
     Satan est un être rusé qui sait que la non-violence peut servir à ses fins dans certains cas et spécialement dans son désir de détruire la nation qui fut le bastion du protestantisme durant 3 siècles : les Etats-Unis d’Amérique. La Rome papale a toujours voulu détruire toute nation protestante, car la prospérité, la liberté et le progrès  qui accompagnent la Bible là où elle est honorée, est un affront à ce système d’oppression qui durant des siècles persécuta ceux qui osaient lire la Bible sans contrôle de l’Inquisition. En effet là où règnent le catholicisme et l’islam règnent l’oppression et l’ignorance pour le petit peuple. N’ayant donc pu détruire les Etats-Unis par la guerre de Sécession, (lire « 50 ans dans Rome » de Chiniquy, et se rappeler que seul le Vatican reconnut officiellement les Etats Confédérés), les jésuites s’efforcent maintenant de les détruire en leur prônant la politique de non-violence.
     En effet au XXème  siècle ils ont attaqué le fondement spirituel des EU au nom de l’homme que le Vatican déteste le plus : Martin Luther, et par la politique de la non-violence. Non, ils n’ont pas ressuscité leur adversaire le plus acharné sinon qu’ils ont profité du discours œcuménique du pasteur américain Martin Luther King Jr ! Nous connaissons tous ce pasteur noir qui lutta courageusement contre la ségrégation raciale en utilisant les méthodes de Gandhi l’apôtre de la non-violence. Le problème avec Luther King Jr c’est que derrière la juste cause de l’égalité des races, se cachait le venin mortel de l’œcuménisme papal. Son discours le plus fameux s’intitule : « J’ai eu un rêve ». Hélas son rêve est en fait un cauchemar pour tout véritable protestant. Nous savons tous que Dieu ne fait pas acception de personne, et que devant Lui il n’y a ni blanc, ni noir, ni jaune, ni juif, ni gentil  « car TOUS ont péché et sont destitués de la gloire de Dieu, étant justifiés gratuitement par sa grâce au moyen de la rédemption qui est en Christ Jésus ». Le racisme est donc une injustice et pour l’appuyer il faut être soit un imbécile soit un méchant, soit les 2 à la fois ! Le problème de Luther King Jr fut que pour filtrer le moustique du racisme il a avalé le chameau de l’œcuménisme papal, puisque dans son discours il rêvait de voir les catholiques et les protestants marcher main dans la main. Or marcher main dans la main avec un catholique revient à s’acheminer de nouveau vers Rome. Qu’est-ce qu’a à voir le système idolâtrique de l’antichrist romain avec l’Eglise du Dieu vivant ? Qu’est-ce qu’ont à voir les ténèbres et la lumière, la justice et l’injustice, Christ et Belial ? En fait derrière ce pasteur qui s’était égaré dans une espèce de théologie de la libération, se profilait l’ombre de la Rome papale et son agenda œcuménique. Je me rappelle très bien étant gamin et allant au catéchisme, (on ne nait pas protestant on le devient), que le curé à l’époque était célébré pour son attitude libérale, et durant quelques semaines il nous enseigna les merveilles du nouveau protestantisme américain incarnées par Martin Luther King Jr ! Quel éloge de ce pasteur soi-disant protestant fit-il ; le curé nous donna une véritable leçon d’œcuménisme ! Maintenant même les EU ont appris la leçon et dans les années 80 ils ont décrété un jour de fête nationale en honneur à Luther King Jr… Trente-cinq ans après avec Obama à la maison Blanche, l’œcuménisme papal a fait de grand progrès puisque maintenant dans la cathédrale où se réunissent les congressistes à Washington quand il y a un évènement solennel, les musulmans peuvent y dérouler de temps en temps leurs tapis pour prier Allah, avant d’y déposer un jour une bombe…
     L’œcuménisme est la dernière arme mortelle que Rome a élaborée depuis le concile de Vatican 2 pour détruire le protestantisme. Son principe de base est la non-violence transposée sur le plan spirituel. Or justement c’est sur le plan spirituel que la bataille se déroule et là il n’y a pas de trêve, sinon que nous devons suivre ce que dit Jude 3 nous exhortant à combattre pour la foi. Rome après voir durant des siècles persécuté, torturé, brulé vifs, massacrés des centaines de milliers de croyants au moyen de sa « sainte Inquisition » ou de ses croisades, ne pouvant dans les derniers siècles extirper le protestantisme, et arrêter la diffusion massive des Ecritures en langues vernaculaires a brusquement changé sa tactique, juste après la chute de son pion Adolphe Hitler, et maintenant ils nous appellent les « frères séparés ». Néanmoins pour qui est protestant par révélation et pas par tradition, il n’existe aucune fraternité entre un idolâtre qui se fait un dieu d’une gaufrette, (le dieu hostie), et le Dieu de la Bible qui s’adore en esprit et en vérité. C’est pourquoi en ce qui concerne la défense de la doctrine il ne peut y avoir de non-violence, sinon qu’il est important de saisir constamment l’épée à double tranchant de l’Esprit (la Bible), pour tailler en pièce tous les arguments et les mensonges de l’ennemi de la vérité.
     Bien sûr que pour ce qui est de la violence physique nous réitérons notre réticence à l’utiliser, sans pour autant l’exclure et y avoir recours principalement au moyen des autorités supérieures que Dieu a établies (magistrats, police etc.), et uniquement quand cela concerne la sphère  de notre vie sociale. Pour ce qui est de la défense de l’Evangile nos armes sont purement spirituelles, et nous ne visons qu’à détruire des raisonnements, des concepts, et des autorités mensongères. Cette sainte violence qui utilise la Parole de Dieu est nécessaire et bien souvent elle ne concerne pas que des ennemis de la foi protestante, mais en premier lieu l’ennemi interne, l’homme charnel, l’ego  qui bien que subjugué par le nouvel homme en Christ ne cesse de chercher à reprendre le contrôle qu’il a perdu lors de la nouvelle naissance. Notre Seigneur parle précisément de cela dans Mt. XI : 12 quand il dit : « mais depuis les jours de Jean le Baptiste jusqu’à maintenant, le royaume des cieux est pris par la violence et les violents le ravissent », mais beaucoup ne comprennent pas ce dont il s’agit en réalité. Les interprétations classiques de ce verset ne m’ont jamais satisfait ! Par exemple Martin Luther le réformateur du XVIème  siècle pensait que cela faisait référence aux gens qui voulaient faire de Jésus le roi d’Israël par la force, par une insurrection (J. VI : 15). Cette interprétation est un peu forcée car le royaume des cieux ne peut être pris par l’emploi de moyens physiques, puisqu’il est essentiellement spirituel, par contre les royaumes de ce monde seront détruits physiquement et spirituellement par la toute-puissance du Christ glorieux, et le resplendissement de sa seconde venue. En fait ce verset parle d’une toute autre violence que la violence physique ; il parle d’une violence interne faite à la pensée charnelle, au raisonnement terrestre,  à la logique traditionnelle, en somme au vieil homme. En effet jusqu’aux jours de Jean, le peuple juif ne concevait la justification devant Dieu que par les œuvres de la loi, et cela bien que la loi cérémonielle enseignait de façon allégorique la justification par substitution. Hélas très peu comprenaient la signification du service rituel, tout comme aujourd’hui très peu de chrétiens comprennent la justification par la foi sans aucune œuvre, et s’imaginent devoir ajouter au moins  leurs 2 « sacrements » pour sceller leur salut.  Quand Jean le Baptiste arriva en disant de Jésus: « Voici l’Agneau qui quitte le péché du monde » il provoqua une brèche dans la pensée religieuse commune, car croire que désormais la justification était par la foi uniquement était faire violence à l’enseignement traditionnel  reçu de façon erronée depuis des générations, et c’était non seulement faire violence à l’enseignement traditionnel mais aussi à la logique, puisque seul  le sang versé de la victime propitiatoire pouvait quitter le péché (Heb.IX; 22) ; et c’est ce que faisait symboliquement le service rituel dans le temple. Or au moment où Jean prêche et Jésus enseigne, l’Agneau n’a pas été sacrifié, et donc il n’y a pas de sang versé pour quitter le péché, et donc comment croire à la justification par la foi seulement ? Rappelez-vous que jusqu’à la fin même, les apôtres ne comprenaient pas que Jésus devait mourir sur la croix pour effacer nos péchés par son sang. Après sa mort et résurrection, accepter le salut par la foi sans les œuvres de la loi est quelque chose qui ne violente pas la raison, puisque nous comprenons que le sang de l’Agneau de Dieu a été versé, et donc que le substitut a payé pour nous. Il est facile maintenant de comprendre logiquement que le sacrifice de Jésus sur la croix satisfasse les exigences de la loi divine. (Le croire c’est une autre histoire qui demande un miracle interne…) Avant sa résurrection les disciples devaient faire violence à leur pensée moulée par la loi cérémoniale, et devaient donc forcer les portes du Royaume par la foi, car ils savaient que ces portes sont fermées au pécheur qui n’est pas couvert par le sang de la victime propitiatoire. Mais allant à l’encontre de la raison qui demande une victime expiatoire pour se présenter devant le trône de la grâce, ils crurent en Jésus pas encore sacrifié, et s’emparèrent violemment du Royaume des cieux.
      Il me semble qu’aujourd’hui nous vivons une époque similaire. Les signes des temps montrent que notre Seigneur Jésus doit revenir très bientôt. L’Apostasie nous pousse à sortir du système des églises conventionnelles, mais la tradition et l’enseignement même de l’Ecriture pour qui n’a pas réalisé que nous sommes dans les jours de la grande Apostasie finale qui précède la Parousie (2 Ts. II : 3), offre une résistance sérieuse à notre devoir de quitter Babylone. Il nous faut nous faire violence pour résister à la tentation de rester dans le confort de la tradition des églises évangéliques d’aujourd’hui, qui pour la grande majorité ont sombré dans l’Apostasie par le biais du féminisme, de l’arminianisme, du pentecôtisme, de l’évolutionnisme, de l’œcuménisme, et tant d’autres « ismes » qui les amèneront inéluctablement à s’incliner aux pieds du pape ! Il nous faut donc violenter notre façon traditionnelle de comprendre les choses, et admettre qu’après 2000 ans l’ère des églises conventionnelles est terminée, l’ère de Laodicée a commencé et l’Eglise de Christ est de retour au désert.
     Après cette réflexion sur la violence interne que chaque croyant doit exercer sur son vieil homme, je voudrais pour terminer vous inviter à une dernière réflexion sur l’usage de la violence physique par le chrétien biblique. Cette réflexion est basée sur un film que j’ai vu récemment et qui traite de l’histoire réelle d’un groupe de 5 missionnaires américains, qui dans les années 50 se sont fait massacrés par des indiens féroces de la tribu Waduni dans la jungle amazonienne, dans la partie orientale de la république de l’Equateur. Le film s’intitule : « A  coup de lances », et en vérité à la fin du film, dans les années 2000, on ne peut dire qu’il y ait assurément des âmes wa converties à Christ, mais plutôt qu’il y a eu un processus d’assimilation d’une tribu féroce à la civilisation occidentale. Bien sûr que les 5 missionnaires avaient pour mission l’évangélisation de ces indiens, mais la fin fut plutôt sociale que spirituelle. Ce qui me frappa dans ce film ce fut l’attitude des 5 missionnaires au moment où ils furent massacrés à coup de lances. En effet ils étaient arrivés en avion sur une plage au bord d’une rivière, et disposaient d’une carabine à répétition et d’un revolver lors de leur contact avec un groupe réduit de 5 ou 6 hommes et 2 ou 3 femmes. Avant de partir le fils du missionnaire demanda  à son père s’ils allaient utiliser leurs armes en cas d’attaque des indiens, et le père de répondre que non, car ceux-ci n’étant pas convertis n’étaient pas prêts pour mourir affirma le père . Ainsi donc les armes n’étaient que pour faire des tirs de semonce, et c’est ce que fit l’un d’eux avant d’expirer transpercé par une lance. Leur courage, leur abnégation et leur fidélité aux principes qu’ils suivaient fut évidemment admirable, et ils moururent tous les 5 comme martyres pour la cause de Christ. Maintenant qu’aurais-tu fait frère ? Ou plutôt que penses-tu qu’il eut été le plus correct à faire dans une telle situation ?
     Pour ma part j’aurai plutôt abattu ces indiens que les laisser me massacrer avec mes frères. En effet soit on ne prend pas d’armes à feu et on évite tout dilemme, soit on prend des armes à feu pour se protéger, et on les utilise dans le cas d’une attaque visant non pas à voler mais  à tuer comme ce fut le cas.  La racine de cette inconsistance va en fait plus profond qu’il semble au départ ; elle plonge dans un aspect important de la doctrine chrétienne qui nous divise en 2 blocs : les arminiens (ceux qui croient au libre-arbitre), et les calvinistes (ceux qui croient à la prédestination). Le missionnaire disait en effet à son fils que ces indiens n’étaient pas prêts à mourir car ils n’avaient pas entendu encore le message de l’Evangile, et qu’en conséquence les missionnaires ne tireraient pas. Pour lui, Dieu veut sauver ces indiens et donc il faut qu’ils entendent l’Evangile avant de mourir, et qu’ils y répondent positivement. Les tuer même en état de légitime défense c’est se rendre coupable de les envoyer en enfer, alors qu’il les contactait pour leur permettre d’aller au paradis. Ce raisonnement fait que la non-violence devient dans ce cas précis la seule option acceptable spirituellement. Ça c’est la logique arminienne et ses conséquences inéluctables.
      Notre logique calviniste est différente : Dieu a peut-être des élus dans le groupe à contacter et c’est ce qui motive la mission. Mais il est possible aussi qu’il n’y ait pas d’élus dans le petit groupe avec qui le contact s’établit, et donc se faire massacrer ne garantit pas qu’un de ces indiens  finisse au paradis, car le salut ne dépend pas de la foi en l’Evangile mais de la grâce de Dieu qui concède la foi en l’Evangile uniquement aux élus, lesquels furent prédestinés en Christ avant la fondation du monde. La foi est l’instrument du salut, la cause c’est la grâce. Donc se faire massacrer dans ces conditions ne garantit en fin de compte qu’une seule chose : la disparition de missionnaires dévoués et courageux qui font tellement défaut de nos jours… Or je le répète à la fin du film nous ne voyons aucun indien consacré au Seigneur, sinon des indiens civilisés qui peut-être lisent la Bible !

En conclusion la non-violence est une option caractéristique du christianisme qui peut être utilisée de façon efficace et impressionnante pour amener les incroyants à réfléchir sur leur voie, mais elle est la manifestation d’un trait de caractère unique de notre sainte religion ; trait qu’il faut être prêt à manifester au bon moment, mais elle n’est pas une règle monastique comme beaucoup s’imaginent… Que Dieu nous garde prudents comme les serpents et simples comme les colombes (Mt. X : 16) !

 
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