Radicalement Protestant
  METTONS LA COGNEE A LA RACINE !
 

   METTONS LA COGNEE A LA RACINE !  

      Le protestantisme a de nos jours 2 ennemis qui se distinguent par leur envergure. Le plus dangereux est, et a toujours été, le catholicisme romain, mais depuis une cinquantaine d’années a surgi un nouvel ennemi qui en réalité est a la solde du Vatican, c’est le néo-pentecôtisme, (que nous appelons aussi couramment : pentecôtisme ). Il y a beaucoup d’autres ennemis, mais le pentecôtisme est l’allié principal du papisme pour absorber ce qui reste du protestantisme formel.

     On a beaucoup débattu sur le (néo) pentecôtisme, et en général bien que les calvinistes ont rejeté ce mouvement avec de solides arguments bibliques, néanmoins il reste des doutes dans l’esprit de nombreux protestants sur  des affirmations dogmatiques qui ne peuvent rejeter catégoriquement toute manifestation surnaturelle divine, dont le pentecôtisme se fait le héraut officiel. Nier que Dieu se manifeste parfois de façon surnaturelle, selon le témoignage de certains chrétiens digne de foi, c’est vouloir limiter le Tout Puissant. D’une part donc, l’étudiant sérieux des Ecritures se rend compte que les prodiges , les miracles, les signes, la glossalgie qui accompagnèrent au début la parole de l’Evangile pour la confirmer , selon ce que déclare Mt.XVI ; 20, cessèrent , car la Bible est la seule et unique façon de croitre dans la connaissance du Seigneur, et d’autre part il doit admettre qu’il est plus que risqué d’interdire à Dieu d’intervenir dans le domaine des lois naturelles, car Lui-même n’est soumis à aucune loi sinon qu’Il opère toute chose selon son bon plaisir, et Il n’a pas décrété qu’après que la Bible soit complétée Il n’opèrerait plus jamais aucun miracle ! Ce que nous nions catégoriquement ce sont les ministères de miracles (ce qui inclue la glossalgie) et les ministères de prophéties nouvelles (ce qui inclue l’interprétation des langues angéliques). Toute la science, toutes les prophéties, toute la sagesse dont nous avons besoin durant notre pèlerinage terrestre sont contenues dans la Bible, et même si notre vie avait une durée de 1000 ans, nous n’aurions pas épuisé cette source d’information et de vie. « Nous marchons par la foi et non par la vue », puisque si quelqu’un ressuscitait des morts ; cela ne changerait pas la donne, car ceux qui doivent croire croiront, et ceux qui sont destinés à  la condamnation ne croiront pas même devant les plus grands miracles ; c’est une question d’élection éternelle, non de circonstances temporelles C’est pourquoi je suis ennemi farouche des doctrines du néo-pentecôtisme, tout autant que des doctrines catholiques. Je hais ces mensonges  qui sont plus dangereux que les antéchrists unitariens et musulmans qui nient que Jésus est Dieu, car justement les catholiques, et les pentecôtistes en général, maintiennent le dogme de la Trinité. Nier que notre Seigneur Jésus est Dieu fait homme,  rend les unitariens et les musulmans complètement inoffensifs  pour  ce qui concerne la foi de ceux qui sont nés de la Parole et de l’Esprit, tandis que soutenir le dogme essentiel de la Très Sainte Trinité, comme le font les catholiques et les pentecôtiste trinitaires, fait que nombreux sont les élus qui échappant des griffes de la Rome papale, tombent dans le filet de la Babylone pentecôtiste. Ils sortent du marché de la tradition pour entrer dans le supermarché de l’émotion !

     Le pentecôtisme a un pouvoir d’attraction certain pour qui n’a pas de solides bases bibliques, car justement ces loups viennent a vous avec une Bible dans la main, et toutes leurs prétentions se basent sur des versets de l’Ecriture, chose que ne peut faire le catholicisme romain quant à sa mariolatrie abominable et son absurde infaillibilité papale ! L’élu qui sort de la caverne de l’Antéchrist romain, sort car il a soif de la Parole de Dieu, et juste à la sortie l’attendent les marchands de la Parole : les ministres pentecôtistes. Certains de ces ministres de l’évangile de la prospérité sont en contact direct avec le papisme, comme Benny Hin le fameux télé-évangéliste américain, qui  est venu une fois offrir ses services à la bibliothèque du Vatican avec  une partie des offrandes de ses disciples  déposée aux pieds de Bénédicte XVI, selon un article paru dans le réseau internet. Ces gens citent les Ecritures, sans analyser le contexte, quand ils affirment posséder les mêmes pouvoirs surnaturels que les apôtres et la première génération de chrétiens. S’appuyant sur les miracles que Dieu exceptionnellement œuvre de nos jours, ils font de l’exception la règle, et soutiennent que l’ère des miracles telle qu’au temps de Moise ou des apôtres est toujours en vigueur. Leur politique a eu un succès fou et maintenant ils sont considérés comme évangéliques-pentecôtistes par la grande majorité des protestants traditionnels. Ils sont même devenus la majorité ! Mais la vérité est qu’ils ne sont pas protestants, car ils ont une autre autorité à côté de la Bible, comme les catholiques qui ont le magister, la tradition, le pape et la vierge. En effet ils ont leurs prophètes et leur parler en langues suivi de l’interprétation de celles-ci qui ajoutent des prophéties nouvelles au livre de la prophétie, qui exclue sous peine de malédictions toute nouvelle prophétie depuis quasiment 19 siècles : Ap.XXII ; 18. Bien évidemment pour cacher cette réalité épouvantable, ils soutiennent  que la Bible contient des prophéties générales, tandis que leurs prophètes n’ont que des prophéties particulières ou restreintes à certaines personnes ou congrégations. Argument qui n’a pas de poids, puisque la Bible est remplie de prophéties qui s’adressent à des personnes en particulier ou à des communautés restreintes. Tous ceux qui par la grâce de Dieu ont assimilé correctement ce que la Bible enseigne sur les dons de prophéties et de miracles, savent que depuis des siècles ce qui est parfait est venu : la Bible, et que ce qui est partiel a disparu : 1 Cor. XIII ; 9 et 10. Maintenant affirmer dogmatiquement que Dieu ne peut jamais parler  d’une façon audible à une personne, ou qu’Il ne fera jamais un miracle dans le domaine physique, est une dangereuse erreur que justement utilise l’ennemi pour attraper les croyants dans le filet néo-pentecôtiste. Nous affirmons catégoriquement que les ministères de nouvelles prophéties et de miracles n’existent plus, mais que Dieu puisse exceptionnellement parler à une personne ou faire un miracle ; cela est une réalité indéniable, qui néanmoins n’est pas une base pour établir l’hérésie pentecôtiste, laquelle a égaré ses disciples afin qu’ils ne croissent pas par le lait spirituel de la Parole écrite de Dieu, et qu’ils errent dans  le labyrinthe des illusions et des désirs charnels. J’affirme cela non seulement basé sur le témoignage de l’Ecriture qui est hélas souvent sujet à des interprétations diverses et opposées, mais aussi basé sur une expérience surnaturelle personnelle.

     Beaucoup de frères calvinistes ont  réfuté avec autorité les arrogantes prétentions des faux apôtres du pentecôtisme. Ils l’ont fait d’une façon magistrale ayant recours à l’épée de l’Esprit qu’est la Bible. Je ne serais pas capable d’en faire autant et pour cela je vous conseille vivement la lecture d’œuvres telles que « Les signes des apôtres » de Chantry, ou « Laissez que l’Ecriture parle des langues ». (Je ne sais si ces livre existent en français ; ils sont de toutes manières écrits en anglais originalement, et traduits au moins en espagnol). Cependant je possède un témoignage qui peut miner le fondement même du pentecôtisme, et je me propose donc par cela de mettre la cognée a la racine de cet arbre qui a peu de feuilles et dont le fruit est vénéneux ! De fait le pentecôtisme se base sur les expériences surnaturelles de ses disciples, qui affirment que vivre une vie chrétienne dans sa plénitude revient à vivre dans une dimension surnaturelle à tous les niveaux. Ces gens-là considèrent que la nouvelle naissance, c’est le moment de la conversion, mais  cela n’est qu’un premier pas, il faut ensuite chercher le baptême de l’Esprit qui consiste à parler en langues angéliques, à prophétiser, à tomber en transe, à opérer de miracles et des guérisons miraculeuses, à renverser des ingénus qui se laissent appliquer la main de ces faux prophètes sur le front, et toutes autres sortes de choses extravagantes et diaboliques. Pour ma part je ne crois pas à leur baptême de l’Esprit, car je sais par expérience qu’ils sont tombés dans le piège du diable.

     L’apôtre Paul parfois utilisa dans sa défense de l’Evangile sa conversion extraordinaire, ou même son expérience surnaturelle qui l’éleva au 3eme ciel : 2 Cor.XII ; 1 à 12. C’est instructif de voir qu’il utilisa cette expérience pour faire taire les corinthiens qui s’enorgueillissaient des dons surnaturels que Dieu concédait à cette époque pour confirmer la véracité de l’Evangile. J’ai toujours été discret sur l’expérience de ma conversion, et plus j’ai crû par la grâce de Dieu dans  la connaissance de mon Seigneur, moins j’en ai parlé. Pourquoi parler d’expériences surnaturelles, quand c’est justement le thème de prédilection des pentecôtistes par lequel ils attirent leurs victimes ? Apparemment cela n’est pas bien sage, néanmoins j’ai lu récemment un sermon de C.H.Spurgeon intitulé : « Va-t-en à la maison » qu’il prêcha le 21/12/1856, dans lequel il  exhortait son auditoire régénéré à raconter l’histoire de leur conversion. De plus, je me suis souvent demandé pourquoi le Seigneur m’engendra à la vie nouvelle d’une façon si particulière. Je n’ai pas encore toutes les réponses à cette question, mais j’en ai une au moins, et c’est que j’ai ainsi un argument de poids considérable pour réfuter le pentecôtisme sur son propre terrain.

 

     « Je suis Jésus » : Actes IX ; 5.

     Il y a 29 ans je naquis de nouveau dans un petit village à 30 km de la cité de J. Calvin : Genève. Je ne me rappelle pas si c’était Bursin ou Vinzel, mais j’y étais pour participer aux vendanges début octobre. J’avais 24 ans et j’étais athée ; mort dans mes péchés et mes délits, et tard dans la nuit d’un samedi, après avoir fait la fête comme la font en général les jeunes incroyants à cet âge-là, je commençai à sentir le poids de mes péchés ; l’Esprit Saint était en train de m’ouvrir les yeux sur mon état interne de corruption morale avancée. A ce moment-là je vis non seulement que j’étais rongé par la corruption morale, mais je sus aussi que j’étais en route vers l’enfer que je pressentis comme une dégradation morale totale et inéluctable. Mais pour mettre le comble à cet état misérable et angoissant dans lequel je me trouvai, je sentis sur moi la présence d’une force maléfique qui cherchait à me posséder. C’était comme être totalement seul dans l’obscurité et sentir sur ta nuque le souffle d’un lion qui d’un instant à l’autre va te mettre en pièce et te dévorer. En fait un démon allait me posséder, et je n’allais pas descendre en enfer comme la grande majorité y descend, c'est-à-dire tout doucement et pavant la voie avec des bonnes œuvres de charité, allant à la ruine éternelle d’une façon inconsciente en douceur et en profondeur. C’est ainsi que les masses se dirigent vers leur condamnation éternelle, s’imaginant que au cas où existe un Dieu, leurs bonnes œuvres compenseront leurs mauvaises, et que  comme Dieu est seulement amour selon leur pensée enténébrée par le prince de ce monde tout donc finira bien…Non ! Dans mon cas, je sus à ce moment que ma descente en enfer serait comme un possédé, comme un agent actif et conscient du mal, comme un sbire de Satan ! Tout concept faux et vaniteux de ma misérable petite personne s’était évanoui en une seconde ; j’étais perdu, sans défense, et un démon était sur le point  de me posséder et de s’installer à son aise dans mon petit monde intérieur, prenant le control de ma pensée et de ma vie. Ce fut le pire instant de ma vie ; ce fut un moment d’angoisse terrifiante. Il n’y avait ni voix, ni bruits, ni formes, tout était tranquille et silencieux dans la pièce où je me trouvai, mais intérieurement je passai par une tempête épouvantable, et la réalité était exposée toute crue devant moi : j’étais sur le point d’être emporté irrésistiblement vers des abimes de corruption morale par un phénomène de possession démoniaque. Par la grâce de Dieu je vis  qu’il n’y avait aucune échappatoire humainement possible, je n’allais pas m’en tirer avec un raisonnement philosophique sur la réalité du monde ou de l’être humain dans ce monde, ou en m’appuyant sur l’existentialisme de Sartre ! J’étais là, seul, désemparé, contemplant  mon vide intérieur écœurant,  ne voyant en moi absolument rien de bon, et sachant qu’une force maléfique était sur le point de remplir ce vide écœurant ! Au comble de cette angoisse, du fond de mon âme jaillirent 2 paroles  à voix basse sur mes lèvres : « Oh Dieu ! ». Et à cette seconde même je naquis de nouveau ! Le Saint-Esprit  entra en moi et me parla. Il me parla d’une façon audible, clairement, avec une voix d’homme, mais c’était la voix du Seigneur. La voix, je l’entendis clairement à  l’intérieur de ma personne, comme au niveau de ma poitrine. C’était comme si on m’avait greffé un petit haut parleur dans le thorax. Au-dedans de moi résonna cette voix tranquille, claire et apaisante. Une Personne était donc entrée en moi ! Cette Personne me dit 3 paroles : « Je suis Jésus ». En français, pas en hébreux ou en araméen ! Immédiatement après qu’elle eut prononcé ces 3 paroles une paix qui surpasse toute compréhension m’inonda, et me remplit d’une façon ineffable.  Je passai de la porte de l’enfer à la porte du paradis. Seuls ceux qui une fois ont été remplis du Saint Esprit peuvent savoir ce que mes pauvres paroles essaient d’exprimer. A ce moment précis le fait n’était pas que je croyais en Dieu, mais plutôt que Dieu était entré en moi d’une façon tangible, et que j’étais habité par son Saint Esprit, comme dit Paul : « Je ne vis plus, c’est Christ qui vit en moi…Christ en vous l’espérance de gloire ». Ces paroles de l’apôtre des gentils sont souvent mal interprétées par l’utilisation d’allégories et de métaphores, mais l’interprétation véritable est littérale ; Christ en nous c’est la Personne du Saint-Esprit résidant en notre esprit. Je tiens à préciser cependant qu’au moment où  Dieu entra en moi je ne perdis pas ma personnalité, mes faculté mentales, comme cela se passe dans les cas de possessions démoniaques. Dieu était en moi d’une façon perceptible, comme une autre personne ; je veux dire par là qu’il n’y a eu aucune fusion entre sa Personne et la mienne. Je restais le même Gilbert avec ses mêmes caractéristiques et limitations humaines, seulement que j’étais plein de paix de joie par la présence perceptible de Christ Jésus dans mon cœur dans la personne tangible du Saint-Esprit. J’étais rempli du Saint-Esprit, cela se passa comme le relate Ez.III ; 24 : «L’Esprit entra en moi, et me fit tenir sur mes pieds. Et Jéhovah parla et me dit… ». Il me dit : « Je suis Jésus », ni plus ni moins. Après cette nuit de gloire,  bien que je n’entendis plus la voix  me communiquant un nouveau message, (et depuis lors je ne l’ai plus jamais entendu), je passai 2 jours rempli du Saint-Esprit, proclamant à tout venant que Dieu existe, qu’Il est réel. J’eus en fait le privilège de goûter le don céleste, les puissances du siècle à venir, d’avoir part au Saint-Esprit d’une façon pleine, j’ai expérimenté durant 2 heures la présence de Jésus-Christ dans mon cœur d’une façon extraordinaire, de la façon en fait dont nous allons jouir de cette présence durant l’éternité avec certainement encore plus d’intensité puisque nos corps seront alors adaptés. Je fus rempli de la plénitude de Dieu, saturé de l’Esprit-Saint, d’une façon totalement consciente et ineffable à la fois. Ainsi donc après avoir été transporté des ténèbres à Sa lumière admirable, il s’en suivit 2 jours rempli de l’Esprit-Saint, mais pas avec l’intensité de ces 2 heures de gloire qui suivirent ma nouvelle naissance. Cependant le ciel était présent sur la terre durant ces 2 jours. Ensuite je revins à un état normal, mais j’étais désormais une nouvelle créature en Christ Jésus ; je savais que Dieu est la réalité au-delà des apparences  que c’est en Lui que nous vivons, que nous bougeons et que nous sommes,(Actes XVII ; 28), et qu’Il se révèle en Jésus-Christ par le moyen du Saint-Esprit qui fait sa demeure dans notre esprit. Le changement était irréversible, j’avais reçu les arrhes du Saint-Esprit, et « Celui qui a commencé la bonne œuvre la terminera au jour de Jésus-Christ ». Rien, ni personne, ni le diable, ni moi-même ne pourrait dorénavant expulser Jésus- Christ de mon cœur où Il avait fait sa demeure au prix de son sang versé sur la croix du Calvaire. J’avais changé de propriétaire ; auparavant j’étais le jouet inconscient de Satan, désormais j’étais devenu le disciple conscient de Jésus-Christ mon Seigneur et mon Sauveur.

     Cette expérience divine surpasse de loin tout miracle dans le monde physique, et même Lazare quand il ressuscita des morts, ne goûta  pas le don céleste de cette façon : J.XI ; 38 à 44. Il avait devant ses yeux au sortir de la tombe, Jésus non glorifié, qui lui parlait à ses oreilles mais non intérieurement le remplissant de la plénitude du Saint-Esprit. Etre rempli du Saint-Esprit est une expérience qui surpasse amplement le fait de marcher sur l’eau ou de voir une montagne jetée dans la mer ou quelque autre miracle dans le domaine physique, qui bien qu’il fasse que l’on se prosterne devant Dieu en admiration et crainte révérencielle, ne change pas la condition interne de  l’homme l’amenant à une communion vraiment intime avec Dieu. L’Eternel faisant demeure dans ton cœur d’une façon pleinement perceptible est une extase divine qui est le prélude de l’éternité. Le plus extraordinaire de cette expérience c’est que cela n’altère pas tes capacités mentales, et ne te met pas dans un état de transe qui supprime ta volonté. Au contraire ; c’est une paix indescriptible qui inonde ton être intérieur et augmente exponentiellement ta lucidité mentale. Etre rempli de la plénitude de la divinité c’est le paradis sur terre, c’est la manifestation interne du Royaume de Dieu, c’est une gloire et une félicité indescriptibles et incomparables à tout ce que peut t’offrir ce monde en plaisirs et honneurs. Dans l’AT l’Esprit de Dieu venait sur les prophètes, entrait en eux, les remplissait, puis s’en allait. Depuis la Pentecôte qui suivit la résurrection de notre Seigneur Jésus, le Saint-Esprit une fois qu’Il est entré dans l’élu, ne le quitte plus jamais. Bien sûr qu’après la première génération de chrétiens, la venue du Saint-Esprit a cessé d’être aussi manifeste dans la majorité des cas. Le phénomène des langues cessa, les langues de feu n’apparurent plus sur la tête de quiconque, son entrée dans la conscience du croyant s’est effectuée dès lors d’une façon plus discrète mais tout autant puissant et transformatrice.  Il y a des exceptions pour confirmer la règle,  mon cas la confirme, et c’est pour cela que j’en parle.

     Néanmoins, après avoir goûté le Seigneur d’une façon si merveilleuse ; quels furent les fruits de cette expérience ? Le résultat essentiel fut que je naquis de nouveau, et que Christ est en moi pour l’éternité par la présence permanente du Saint-Esprit dans mon esprit. Comme dit Jacques I ; 18 : « Il nous a engendré selon sa volonté, par la Parole de vérité, afin que nous soyons en quelque sorte les prémices de ses créatures ». Aucune cérémonie, aucun baptême d’eau, aucun prêcheur, aucune préparation, rien ne prépara cette nouvelle naissance ; tout fut soudain, divin, parfait, merveilleux. L’Esprit descendit, me convint de péché, et me remplit au Nom du Seigneur Jésus, me concédant au même moment la vie éternelle. Il n’y a aucun risque de perdre cet héritage et ce privilège car Jésus dit : « Mes brebis entendent ma voix, et je les connais, et elles me suivent, et je leur donne la vie éternelle et elles ne périront jamais, ni personne ne les arrachera de ma main. Mon Père qui me les a données, est supérieur à tous, et personne ne peut les arracher de la main de mon Père ». Cependant cette nouvelle naissance qui s’opéra d’une façon si extraordinaire puisque j’entendis Sa voix  d’une façon audible, n’est pas différente en substance de celle qui s’effectue au moyen d’un agent humain, comme lorsque qu’un sermon est prêché par un pasteur et que le Saint-Esprit agit sur la conscience de l’auditoire d’une façon irrésistible. Quelque soit la façon de naitre de nouveau le résultat est le même pour tous sans exception. Maintenant doctrinalement, qu’avais-je appris ? Pas grand-chose en fait, sinon l’essentiel : Christ en moi l’espérance gloire, par le moyen du Saint-Esprit. Cette expérience me confirma ce que mon éducation catholique m’avait enseigné, que Dieu est Père, Fils et Saint-Esprit. La 2eme chose que le Saint-Esprit me révéla fut que la Bible est la Parole infaillible de Dieu. Ma connaissance donc se limitait à ces 2 fondements : Dieu est la Très Sainte Trinité, et la Bible est la Parole infaillible de Dieu. C’est essentiel mais une foule d’incroyants et de démons le savent aussi, et cela ne les empêche pas d’être étrangers au Pacte de la promesse et ennemis de Dieu et de son peuple ! Evidemment je possédais la vie éternelle et Celui qui a commencé la bonne œuvre la terminera au Jour de Jésus-Christ, mais ca je ne le savais pas encore ! C’est pourquoi lorsque je cessai d’être rempli de l’Esprit-Saint au bout de 2 jours, bien qu’ un nouveau principe eut été greffé en moi qui me faisait voir la vie d’une façon diamétralement opposée a la vieille manière athée et matérialiste, le vieil homme, cet égo qui se prend pour le centre du monde, était toujours présent et irrité par la présence de cet intrus qui lui avait quitté le control, et établi le cap de ma vie sur une nouvelle direction qui le condamnait à mort irrémissiblement. En dépits d’être une nouvelle créature en Christ-Jésus, j’avais besoin de la connaissance de la volonté de mon Dieu et de la connaissance de la dépravation totale de l’homme charnel qui gisait en moi, blessé mortellement mais toujours haletant et cherchant  l’occasion de nuire au nouvel homme qui croissait maintenant en mon fors intérieur. Je ne pus imposer à la vieille nature que quelques limites  de morale judéo-chrétienne héritée de mes parents. Je savais que la Bible est la Parole infaillible de Dieu, mais faute de la lire je ne savais pas que 1 P.II ; 2 dit : « …désirez ardemment comme des enfants nouveau-nés le lait non frelaté, la Parole de Dieu, afin que vous croissiez par lui à salut, si toutefois vous avez goûté que le Seigneur est bon ». En effet je lisais très peu la Bible, me concentrant sur le plus inadéquate pour mon état de bébé spirituel, c’est-à –dire l’Apocalypse. Mes prières consistaient  à réciter tous les soirs un Pater Noster. Comme dit l’Ecriture : « Mon peuple fut détruit car il lui manquait la connaissance », et c’est ce qui m’arriva durant 10 ans : une destruction complète de mon témoignage comme chrétien et une croissance spirituelle bloquée totalement. Mais Dieu le permit ainsi, car ayant le Saint-Esprit demeurant en moi j’étais en fait équipé pour recevoir la doctrine du salut par la foi sans les œuvres, c’est-à-dire que j’avais des yeux pour voir ce que signifie l’Evangile de la grâce. Hélas durant ces 10 ans mes yeux ne se posèrent pas sur cette doctrine, sinon que je restais prisonnier de l’esprit du catholicisme romain qui modela ma culture depuis l’enfance quant à ma conception du christianisme et qui est l’antithèse de la grâce divine. Durant ces 10 ans de rachitisme spirituel chronique, le Seigneur ne m’envoya aucun évangéliste ou frère connaissant la doctrine afin de m’expliquer le Chemin dans lequel je me trouvais présent mais paralysé par les désirs de la chair que je satisfaisais dans les limites d’une certaine morale chrétienne. Mon esprit était dévié par les désirs de la chair, car il n’était pas éclairé par la Parole de Dieu : la Bible. Maintenant je sais le pourquoi de cette situation déplorable : l’Apostasie. Et je rends grâce à Dieu pour être passé par ce désert, car si j’avais connu tout de suite l’évangile de la façon classique c’est-à-dire par le biais d’une église évangélique, j’aurais peut-être perdu plus de temps à longue échéance, et  serais en train de perdre mon temps aujourd’hui assis sur le banc d’une église à m’alimenter de lait frelaté et à supporter les balivernes des « pasteurettes » de Satan… Mais laissons de coté les hypothèses, Dieu a tout prédestiné depuis l’éternité, et rien n’arrive par hasard et ce n’est pas le soi disant libre arbitre de l’homme qui façonne le destin, car comme dit J. Wycliffe : « Le libre arbitre est un terme vide de sens…et tout ce qui advient relève de la pure nécessité ». J’étais né d’une façon extraordinaire, et j’allais connaitre la doctrine pure de l’Evangile d’une façon peu ordinaire !

 

 

     « J’ai recueilli tes paroles et je les ai dévorées ; tes paroles ont fait la joie et l’allégresse de mon cœur ; car ton Nom est invoqué sur moi, Jéhovah, Dieu des armées… C’est pourquoi ainsi parle Jéhovah : si tu te rattaches à moi, je te répondrai, et tu te tiendras devant moi ; si tu sépares ce qui est précieux de ce qui est vil, tu seras comme ma bouche. C’est à eux de revenir à toi, mais ce n’est pas à toi de retourner vers eux. »  Jérémie XV ; 16 et 19

 

     Ainsi donc après 10 ans dans le désert Iéhovah aviva son œuvre en moi d’une façon surprenante. Ce ne fut pas aussi sublime et merveilleux que lors de ma nouvelle naissance, mais cela ne fut pas ordinaire non plus ! Cela commença par un abattement progressif dans l’esprit. Je savais que Jésus-Christ était mon Seigneur et mon Dieu, mais j’errais littéralement et spirituellement, ayant perdu le cap faute de consulter correctement la boussole qu’est la Bible, et je perdais mon temps en voyageant avec mon sac à dos sur 3 continents. J’avais un concept catholique du salut puisque que je ne savais pas qu’il est écrit dans Eph. II ; 8 : « Par grâce vous êtes sauvés au moyen de la foi, et cela ne vient pas de vous, c’est un don de Dieu, non pas par œuvres afin que nul ne se glorifie ». Je m’imaginais que l’on était sauvé en croyant en Dieu, ce qui pour moi signifiait Jésus-Christ exclusivement, mais pour les autres cela pouvait être Allah, Krishna, Vishnou ou Bouddha, et qu’à cela il fallait y ajouter les bonnes œuvres prescrite suivant la religion suivie. Comme je n’étais pas catholique de conviction, je m’étais inventé mes bonnes œuvres qui étaient un mélange de gandhisme, catholicisme, avec une liturgie rastafarienne ! En bref je nageai dans la plus totale confusion, essayant de me justifier devant Dieu en me revêtant de bonnes œuvres qui n’étaient en fait que des vêtements souillés. Le Saint-Esprit me montra enfin mon état misérable et ma confusion en utilisant mon propre frère, qui après m’avoir suivi dans mes délires qui nous emmenaient sous les tropiques, était devenu un fervent catholique plongé dans la mariolatrie la plus fervente, après qu’une statue de la vierge se mit a briller  d’une façon surnaturelle en Martinique à Basse Rivière, et que plus tard il vit une autre statue pleurer ! Sans compter la littérature catholique qu’il dévora par la  suite comme les « œuvres » d’Alfonse-Marie de  Ligorio,( 1696-1787), un théologien catholique qui eut la vision de 2 échelles menant au ciel ; au sommet de la première était un homme  apparemment  de très mauvaise humeur pour nos péchés : notre Seigneur Jésus, et en haut de la seconde une femme souriante comme une mère attendrie sur ses petits enfants. : Marie, l’épouse de Joseph le charpentier. Peu importe ce que dit le 2eme commandement du Décalogue ou les nombreux passages de l’Ecriture où l’Eternel affirme : « Moi Iéhovah, tel est mon Nom, et à un autre je ne donnerai ma gloire, ni ma louange à des statues », une fois que Satan apparait comme un ange de lumière et qu’il est accepté sans être passé par le crible des Ecritures, l’homme le plus instruit et éduqué peut devenir aussi  superstitieux que le cannibale qui se prosterne devant un totem ! Néanmoins  Dieu utilisa mon frère ainsi qu’un autre ami qui tomba dans une mariolatrie moins orthodoxe, pour me montrer que le christianisme que je pratiquais était plus que douteux, car  à  moins que je ne fusse le dernier des chrétiens sur la terre, j’aurai dû  trouver une église qui pratiquât ma religion. L’hypothèse d’être le dernier des crétins plutôt que le dernier des chrétiens me semblant plus probable, mon désarroi s’accrut grandement ! Eux, ils avaient leur « sainte mère l’église de Rome », et moi j’étais seul, avec une connaissance élémentaire de Dieu qu’eux aussi partageaient. Néanmoins le catholicisme avec son idolâtrie flagrante et son histoire sanglante, m’avait toujours répugné. Mon esprit était rebelle à  l’idée même de s’agenouiller devant une image ou une statue  Pour ma part Jésus-Christ était mon tout, et ni vierge, ni saints, ni curés, ni cérémonies pompeuses ne pouvaient me détourner du Christ vivant qui s’était révélé en moi durant cette nuit de gloire et de paix suprême dans le canton de Vaux en Suisse...Mais au moment de la confrontation lorsque je me vis dénué d’arguments à opposer au catholicisme, l’impératif était de savoir quelle était la volonté du Seigneur afin de pouvoir à nouveau rencontrer la paix dans mon esprit. Par conséquent je m’écartai dans un lieu solitaire afin de prier autre chose qu’un Pater Noster, suppliant Dieu de me montrer sa volonté quelle qu’elle soit, même si cela impliquait que je me fisse moine ou curé ; j’étais prêt à tout pour être en communion stable avec mon Dieu. A cette époque je voyageais en bicyclette, et donc après avoir  fait cette supplication à mon Seigneur, je pris mon vélo, ma tente de campagne, et quitta le lieu ou je logeai chez cet ami que mon frère gagna à son culte idolâtrique  à la reine du ciel : Jer.VII et XLIV. A ce moment là l’impératif pour moi était de faire la volonté de mon Dieu quelle qu’elle soit, afin de retrouver la paix dans ma conscience troublée par les arguments valides et sans répliques de mes 2 opposants récemment convertis au catholicisme. Je passai donc plusieurs jours vaguant en bicyclette d’un village à un autre et plantant ma tente dans les champs ou au bord d’un ruisseau, attendant à tout moment une manifestation surnaturelle de Dieu ou une apparition de la Vierge…J’étais en pleine dépression spirituelle, en pleine crise d’identité, et je pensais que Dieu allait se manifester d’une façon surnaturelle comme Il l’avait fait la 1ere fois 10 ans auparavant. Ces événements eurent lieu dans le Sud-est de la France, aux environs de Valence, dans le Vercors, et ce n’est pas par hasard, (lequel d’ailleurs n’existe pas), car en France, il y a seulement 2 régions qui ont été marquées par la Réforme protestante du XVI siècle : le Sud-ouest et le Sud-est. Or il se trouve que dans ces régions à l’entrée de tous les villages il y a un panneau indiquant le nom du village, et en dessous du nom invariablement Il est écrit : Messe le dimanche à 8h et Culte à 10h. Après plusieurs jours de cette errance, et plusieurs nuits sans qu’aucune vierge ne m’apparût, le Saint-Esprit m’illumina l’entendement. Pas de voix audible intérieurement, aucune manifestation surnaturelle sinon qu’Il m’inspira une réflexion lumineuse ! En effet croyant sans aucun doute en la Très Sainte Trinité, ma connaissance du christianisme s’était toujours limitée au catholicisme romain du fait de ma culture, mais maintenant je n’arrêtai pas de voir sur les panneaux d’entrée des villages qu’il y avait une autre option que le catholicisme : le protestantisme. Une question jaillit en mon fors intérieur : Vu que le catholicisme  ne cadre ni dans ma pensée ni dans mon cœur ; Dieu ne m’appellerait –Il pas à une autre église ? Je savais ce qu’est le catholicisme, car ma famille est de tradition catholique et ma mère m’envoya au catéchisme jusqu’à  la première communion et ensuite la confirmation, mais du protestantisme je ne savais rien, sinon ce que durant les cours d’Histoire au lycée on nous enseigna sur les guerres de religion au XVIème siècle, c’est-à-dire le massacre de la saint Barthélémy, et la révocation de l’Edit de Nantes ! Je décidai donc  d’étudier la question et pour cela je ne poussai pas la porte d’un temple protestant, sinon que je poussai la porte d’une bibliothèque municipale !  Je commençai ainsi à étudier dans les livres d’une bibliothèque de la région, l’origine et les fondements du protestantisme et la lumière fut ! Le « Sola Scriptura  »de Martin Luther était quelque chose qu’intuitivement j’avais reçu lors de ma conversion, mais qui maintenant m’était manifesté comme une vérité fondamentale et que je recevais avec joie et pleine conviction. Si donc être protestant signifie avoir la Bible comme suprême autorité au-dessus  de l’Eglise et des traditions, alors sans aucun doute j’étais protestant !

      Dans les mois qui suivirent, je commençai à assister au culte des églises protestantes le dimanche, mais cela ne me fit ni bien ni mal. La source de connaissance jaillissait des bibliothèques municipales, (pas d’internet à cette époque), et je dévorais les œuvres de M. Luther, l’une après l’autre. Luther et nul autre fut mon père spirituel qui m’engendra dans l’Evangile. Grâce à son enseignement  je reçus avec autant de joie son « Sola Fide » que j’avais reçu au premier instant son « Sola Scriptura ». Avec la Bible comme mon autorité suprême régissant ma conscience, et la joie du salut par la foi sans aucune œuvre à rajouter pour la défigurer, je commençais à me récupérer solidement des 10 ans de rachitisme spirituel chronique qui m’avaient entrainé dans des aberrations telles que j’en étais même arrivé à croire  durant un passage de 3 mois  aux iles  Canaries, que faire les poubelles pour y trouver ma pitance était une belle œuvre de sanctification ! (J’en passe et des meilleures, comme une série de vœux  monastiques ! Heureusement que je lus peu apres « Les vœux monastiques » de Luther, sinon je serais devenu un vieux  célibataire endurci…) Désormais basé sur tous les fondements de la Réforme que je découvrais peu à peu, je commençai à marcher selon la vocation à laquelle je fus appelé. De la façon dont je commençai dans la voie du christianisme biblique, de la même façon j’ai continué jusqu’à ce jour et je continuerai jusqu'à la fin par la grâce de Dieu : « Sola Gratia » ! Ainsi la Parole de Dieu qui était au début de ce renouveau spirituel mon lait spirituel par lequel je pus croitre, jusqu’à sortir de l’enfance spirituelle, est devenue aujourd’hui une nourriture solide, par l’action du Saint-Esprit qui continue d’utiliser les grands théologiens, et prêcheurs de l’Evangile de grâce comme Calvin, Owen, Pink, Spurgeon, Lloyd Jones etc. lesquels sont présent dans les meilleures bibliothèques et surtout dans l’internet. En effet Dieu les a institués pour le perfectionnement des saints : Eph.IV ; 11, et le Saint-Esprit  bien que parfois Il nous donne directement une interprétation d’un verset, en général utilise les maitres en théologie pour les questions difficiles de comprendre.

      Maintenant que dire des églises évangéliques par rapport à mon processus de croissance spirituelle ? La seule chose vraiment positive que je puisse dire c’est que j’ai trouvé mon épouse dans une petite congrégation d’une dénomination de tendance calviniste. Ana est une véritable fille de Sarah née de la Parole et de l’Esprit ; elle est l’aide idéale que  Yahvé avait prédestinée pour moi. Pour le reste les églises évangéliques de notre époque n’avaient pas grand-chose à m’offrir spirituellement, ni moi-même à leur communiquer puisque la sotériologie calviniste les met mal à l’aise, et quant à moi il était hors de question de supporter une femme en chaire, ou dirigeant les prières ou parlant durant un culte. Je découvris au bout de quelques années que la Bible n’était plus leur autorité suprême, et mon concept du protestantisme, c'est-à-dire du christianisme authentique, n’est pas sujet à variation, si la Bible dit que la femme doit être soumise à l’homme dans l’église comme dans le foyer, la culture télévisée du XXème  et du XXIème siècle ne vont pas me faire changer d’avis. De même si la Bible dit que nous descendons tous d’Adam et d’Eve, je ne vais pas gober la fable Darwinienne et monter une théorie évolutionniste théiste comme l’ont fait le Vatican et les églises protestantes traditionnelles, pour faire plaisir au monde qui est à ses aises sur les bancs des églises, et au diable qui l’a introduit par le biais  de la TV dans les foyers. Les exemples de contradictions flagrante entre la Bible interprétée d’une façon historico-grammaticale et les églises protestantes d’aujourd’hui sont nombreux et l’Apostasie c’est maintenant ce n’est pas pour dans 100 ans ! Toutes les églises évangéliques peuvent bien s’effondrer, (et elles vont toutes s’effondrer), et se prosterner aux pieds du pape, pour ma part par la grâce de Dieu je reste protestant de conviction, pas de tradition ; la Parole de Dieu demeure à toujours, et c’est à elle que je m’accroche de tout mon cœur, de toutes mes forces et de toute mon âme. Qu’ils se convertissent à mon évangile, car je ne me convertirai pas au leur, ni j’admettrai qu’une femme parle ou enseigne aux hommes dans une congrégation !

     Aujourd’hui avec le recul des années, je comprends pourquoi le Seigneur ne m’envoya pas durant ces 10 ans d’égarement,  un frère qui connût la doctrine de la grâce. En effet si cela eut été le cas, j’aurais commencé à me réunir dans le sein d’une église locale et les pasteurs m’auraient formé peu à peu dans le moule  dans lequel ils forment leurs ouailles, c’est-à-dire leur répétant sans cesse les rudiments de notre religion réformée sans arriver jamais à approfondir de peur d’effrayer  la clientèle mondaine avec des thèmes tels que la prédestination, la souveraineté de Dieu, la dépravation totale de l’homme, l’expiation limitée, l ‘élection inconditionnelle, la grâce irrésistible, la persévérance des saints, le créationnisme, le papisme et sa politique œcuménique etc. Ecouter Luther dans ses sermons et ses œuvres c’est l’antithèse du discours d’une lesbienne qui sert d’évêque dans une église luthérienne du XXIème siècle ! Comme dit Jér.XXIII ; 1 et 2 : «Malheur aux pasteurs qui  détruisent et dispersent le troupeau de mon pâturage ! dit Yahvé. C’est pourquoi ainsi parle Yahvé, le Dieu d’Israël, sur les pasteurs qui paissent mon troupeau : vous avez dispersé mes brebis, vous les avez chassées, vous n’en n’avez pas pris soin », et c’est pourquoi l’Eternel me moula par l’enseignement des réformateurs et des théologiens sérieux du passé que l’on trouve dans les bibliothèques, dans l’internet et non de leurs successeurs contemporains qui utilisent leurs noms à  des fins lucratives. Ayant été formé aux pieds de Luther qui ne mâchait pas ses mots avec les ennemis de l’Evangile, son « Sola Fide » et son « Sola Scriptura » devinrent mon délice et mon chemin. Etant rempli de reconnaissance pour cette révélation de la doctrine de l’Evangile de grâce, je ne tardai pas à déchanter lorsque je commençai à assister aux cultes des églises soi-disant protestantes. Ma première expérience fut avec l’Eglise Réformée de France à Pau, où mon enthousiasme tomba net quand le pasteur commença à attaquer le créationnisme. (Avec le temps ce pasteur, maintenant à la retraite, est devenu œcuménique, reniant un bon sermon violent qu’il fit à l’époque sur les indulgences papales). En dépits  de mes maigres connaissances à cette époque, j’avais bien assimilé le « Sola Scriptura » de la Réforme et l’évolutionnisme est une négation diabolique car subtile comme le serpent, de la véracité de l’Ecriture. Je n’ai jamais été un fidèle pointilleux qui remet en question l’autorité des anciens pour des questions eschatologiques ou de baptême d’eau ; aussi longtemps que la justification  par la foi sans les œuvres était prêchée, je chantais de tout cœur au sein de la congrégation.  Mais qu’une femme joue la « pasteurette », ou qu’un pasteur traite la Genèse comme un mythe égypto-babylonien ; cela revenait pour moi à piétiner la Parole de Dieu. Après ce passage dans cette église qui fut dans les siècles passés « réformée », je commençai à me rendre compte de l’esprit qui règne dans les églises protestantes contemporaines ; l’esprit du monde que la télévision introduite dans les foyers chrétiens a propagé dans toutes les congrégations. La télévision est réellement un instrument qui sert à cautériser les consciences, et les chrétiens n’y échappent pas… L’honnêteté et la sincérité font que si quelqu’un a décidé d’être soumis totalement à une autorité, il ne peut l’être en même temps à une autorité contraire. C’est hélas ce que pratiquent toutes les églises auxquelles j’ai assisté, car si elles ne niaient pas la doctrine de la grâce, elles niaient la hiérarchie instituée par Dieu. En somme, si l’arminianisme ne régnait pas c’était le féminisme, et comme je n’étais pas arrivé à la connaissance de la pure doctrine par les églises sinon par les bibliothèques municipales, une insatisfaction  et une irritation croissante s’empara de moi quand je vis que l’enseignement des pères des églises protestantes, c’est-à-dire Luther et Calvin, était bafoué par leurs soi-disant successeurs contemporains ! Je n’avais pas été infecté par le virus de la tradition et je découvris après 10 ans d’assistance aux églises évangéliques que l’Apostasie est bien avancée et que Dieu, à quelques exceptions près, n’utilise plus les églises protestantes. Mon épouse et moi-même sortîmes donc d’un commun accord du système religieux babylonien. Avec l’apparition de l’internet la prophétie de Daniel s’accomplit dans notre vie car la connaissance croit à un rythme supérieur à auparavant. En effet trouver les œuvres complètes de Pink, d’Owen, de Bunyan, de Baxter, de Spurgeon, de Toplady, de Lloyds Jones dans les bibliothèques municipales de France est une mission impossible, tandis que par l’internet cela ne requière que quelques « clics » à  un prix plus que modique. Par ce moyen qui nous permet de recevoir des meilleurs théologiens le nec plus ultra de la doctrine, le Saint-Esprit a perfectionné ma foi d’une telle façon que je peux dire avec  l’apôtre Paul : « J’ai cru et pour cela j’ai parlé »,  et de même : «Je sais en qui j’ai cru ». Ma foi aujourd’hui est donc par la grâce de Dieu, celle d’un calviniste convaincu, supralapsarien, millénariste, pré-tribulationniste et tricotomiste ; conclusions auxquelles je ne serais jamais arrivé si je m’étais contenté du lait frelaté que les pasteurs et pasteurettes d’aujourd’hui administrent à leurs auditoires qui passent plus de temps devant leurs téléviseurs qu’à lire la Bible !  Evidemment rien ne peut remplacer la communion des saints réunis en assemblée solennelle, mais  si le culte s’offre à Jéhovah et à Baal en même temps, et c’est le cas aujourd’hui, il vaut mieux se contenter de simples réunions à la maison, car là où 2 ou 3 sont réunis en son Nom, le Seigneur est au milieu d’eux.

 

     Je tiens maintenant à vous rassurer chers lecteurs, que je ne vous ai pas fait part de cette brève autobiographie de ma vie spirituelle pour exalter ma petite personne qui est toujours en problèmes  avec ce vieil homme dépravé qui me collera à la peau, jusqu’à la fin de ce pèlerinage terrestre…Non ! Le but, je le répète est de mettre la cognée à la racine de l’arbre du néo-pentecôtisme. La conclusion et le principe fondamental que je m’efforce de vous communiquer c’est qu’aucune expérience personnelle surnaturelle et divine, aucun miracle dans le monde physique, n’est d’utilité pour le perfectionnement de la foi. Le don de la foi est toujours un miracle que le Saint-Esprit œuvre dans le cœur du croyant nouveau-né, mais la croissance ne s’effectue pas par des miracles. Bien que ma nouvelle naissance fut extraordinaire et que j’entendis d’une façon audible et interne la voix de Dieu, et que je fus rempli du Saint-Esprit, ce qui peut être décrit comme une ivresse sublime et divine qui n’entraine pas une perte de contrôle de la personnalité ou d’une partie des capacités mentales  de réflexion et d’analyse, sinon au contraire une perception aigue de la présence de Dieu en soi, laquelle remplit de joie et de paix indescriptible, bien que ce fut ainsi, il est essentiel de savoir que tout cela ne modifie pas le processus de croissance qui est le même pour tous les élus. C’est ainsi que je naquis, mais ce n’est pas ainsi que ma croissance spirituelle s’effectua, car comme dit1.PII ; 2 c’est par le lait non frelaté de la Parole que croissent les nouveaux nés et par la nourriture solide des dogmes calvinistes que l’on atteint la maturité en Christ. Je suis persuadé que durant les persécutions des césars de l’empire romain et ultérieurement les persécutions  papales  durant la Réforme, les martyres goûtèrent de cette présence tangible de Christ en eux durant leurs ultimes moments, car pouvoir chanter des Psaumes sur un bûcher pendant que le corps était dévoré par les flammes, cela nul homme ne peut le faire, si ce n’est investi d’un pouvoir surnaturel, et c’est ce que firent des femmes et des enfants ! Les prophètes de l’AT expérimentèrent aussi la présence de Dieu d’une façon surnaturelle, de même la 1ere génération de chrétiens d’une façon encore plus accentuée et générale comme à Corinthe. Mais la question n’est pas de savoir si Dieu peut se manifester  d’une façon miraculeuse ou s’Il peut parler d’une façon audible à une personne, puisque ce sont des faits rapporté par des chrétiens qui ne sont pas pour autant néo- pentecôtistes ! La question est de savoir si la croissance dans la connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ requiert des manifestations surnaturelles et si donc il y a encore aujourd’hui des ministères de miracles et de langues comme l’affirme les pentecôtistes. A cela notre réponse est emphatiquement négative. Le piège que tend le néo-pentecôtisme c’est justement de soutenir ces doctrines hérétiques, présentant les choses à l’envers. En effet ces gens disent qu’il faut d’abord croire en Jésus-Christ et ensuite chercher le baptême du Saint-Esprit qui se manifeste par le parler en langues angéliques et toutes sortes de manifestations miraculeuses, qui les fait vivre presque quotidiennement dans une dimension surnaturelle. Ils viennent donc à vous avec un évangile de base, vicié d’une sotériologie arminienne, et une fois qu’ils ont gagné un disciple, ils le poussent à la recherche de dons surnaturels pour pouvoir atteindre la plénitude de la vie chrétienne. Ils commencent donc avec un évangile à moitié tordu, c’est-à -dire où le libre-arbitre règne, et a le contrôle sur l’efficacité du sang de l’Agneau versé sur la croix, par la simple  répétition d’une prière de confession de péché et de foi, et terminent en pleine démonologie ou sorcellerie qu’ils appellent : Onction de l’Esprit, où ils rentrent en transe , débitent des paroles inintelligibles, se mettent à danser, à sauter, à rire, à se tortiller au sol etc. Le spectacle pourrait être intéressant dans un cirque mais cela n’a rien à voir avec la révérence qui est de mise dans une assemblée chrétienne authentique ! Hélas beaucoup tombent dans le panneau, mais les élus tôt ou tard sortent du cirque et échappent au piège de ces marchands du temple. Le Saint-Esprit ne travaille pas de cette façon ; les miracles et les prodiges sont de nos jours une exception à la règle, qui est que la croissance spirituelle s’effectue uniquement par le moyen des Ecritures. L’apôtre Pierre après son expérience sur le mont de la transfiguration  écrit : « Ce n’est pas , en effet en suivant des fables habilement conçues, que nous vous avons fait connaitre la puissance et l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ, mais c’est comme ayant vu sa majesté de nos propres yeux….Et nous avons entendu cette voix venant du ciel, lorsque nous étions avec Lui sur la montagne sainte. ET NOUS TENONS POUR D’AUTANT PLUS CERTAINE LA PAROLE PROPHETIQUE A LAQUELLE VOUS FAITES BIEN DE PRETER ATTENTION… » Rendez-vous compte ce que dit Pierre : que les Ecritures (la parole prophétique) sont plus certaines que sa propre  vision de Jésus transfiguré  et accompagné de Moise et d’Elie,  et que la voix qu’ils entendirent dans la nuée ! Jéhovah peut engendrer spirituellement, sauver d’un danger imminent, fortifier dans les souffrances d’une mort atroce, tout cela d’une façon miraculeuse et spectaculaire, mais en aucun cas il nous fait croitre spirituellement d’une façon prodigieuse sinon par une alimentation régulière basée sur la lecture, la mémorisation, l’étude et la méditation de la Bible, comme dit le Psaume CXIX ; 104 : « Par tes préceptes je suis devenu intelligent ; c’est pourquoi je hais toute voie de mensonge ». C’est pourquoi je hais  le néo-pentecôtisme qui est une voie de mensonge faisant croitre à ses adeptes que l’on atteint la maturité en cherchant des expériences surnaturelles.

     Je dis souvent que mon Dieu est un Dieu de surprises, et parlant justement de sauver d’un danger imminent d’une façon miraculeuse, j’eus une surprise il y a quelques mois en lisant l’autobiographie de Mosab Hassan Yousef intitulée : « Fils de Hamas » (Son of Hamas). Youssef nous raconte  son extraordinaire histoire depuis son enfance jusqu’à son expatriation au Etats Unis d’Amérique. Il est palestinien, fils ainé d’un des fondateurs du tristement fameux mouvement islamique terroriste : le Hamas. Il devint agent secret du Shin Bet ; un organisme d’intelligence israélien qui infiltre les mouvements terroristes palestiniens. C’est déjà assez surprenant pour le fils d’un haut responsable du Hamas, mais le plus surprenant c’est que peu à peu il abandonna la croyance musulmane et devint chrétien. Je dis peu à peu, car bien que nous sachions que la conversion est instantanée, pour beaucoup cela est précédé par un processus assez long, ce qui fut le cas de Youssef. Ayant été formé dans la croyance musulmane, il n’eut pas de difficulté à recevoir l’enseignement de Jésus, mais il bloqua un moment avant de comprendre que notre Seigneur Jésus-Christ est Dieu. Il arriva donc qu’étant  déjà convaincu qu’Allah n’est pas Dieu, que la religion musulmane est fausse et que l’évangile est  la réponse à ses questions, mais n’ayant pas encore reçu Jésus-Christ comme son Dieu, il se vit dans une situation extrêmement périlleuse. Il était au volant d’une voiture qui était la cible de 2 hélicoptères israéliens. D’un instant à l’autre une roquette allait pulvériser le véhicule  qu’il conduisait, quand soudain il entendit la voix de Dieu lui parler de façon audible et interne et lui disant : « Tourne à gauche entre 2 édifices », puis : «Sors de la voiture et file », (page 199 du livre original en anglais). Ingénument il dit que cela semblera bizarre pour ceux qui  n’ont jamais entendu Dieu leur parler internement. Ingénument, dis-je, car à  part les pentecôtistes qui n’arrêtent pas d’avoir des visions, d’entendre des voix et de recevoir des visites de Jésus-Christ en personne, ou d’anges et bientôt de Marie quand ils auront baisé les pieds du pape, à part donc les pentecôtistes, c’est quelque chose d’exceptionnel chez les croyants véritables ! Quand je lus ce passage, ma première réaction fut de doute à cause de certaines raisons de type doctrinal. En effet pensai-je : comment  est-il possible que le Saint-Esprit lui parle d’une façon audible et intérieurement, et  qu’il ne soit pas encore converti, rempli de Sa présence et convaincu que Jésus-Christ est Dieu ? Car à ce moment Youssef sort de la voiture en courant, mais il n’est pas rempli du Saint-Esprit, il n’a toujours as réalisé que Jésus est Dieu le Fils. Le concept que je maintenais était que si le Saint-Esprit entrait dans une personne de façon tangible, c’était pour sauver cette âme en lui révélant le Fils de Dieu. Néanmoins la Bible dit : « Saul entre les prophètes », et à propos de Balaam il est écrit dans Nm. XXIV ; 15 à 17 : «Balaam fils de Béor, dit, et l’homme qui a l’œil ouvert, dit : Celui qui ENTEND les paroles de Dieu, et qui connait la connaissance du Très-Haut, qui voit la vision du Tout-Puissant, qui tombe et qui a les yeux ouverts, dit : je le verrai… » Or Saul et Balaam ne furent jamais convertis en dépits d’avoir gouté les puissances du siècle à venir, et Hb. VI ; 4 à 8 nous explique  que devenir participants du Saint-Esprit un moment, ne garantit pas la régénération d’un individu. Nous savons que dans l’AT l’Esprit entrait dans la personne et sortait, tandis que dans le NT nous savons qu’Il entre et demeure éternellement. Cependant pour qu’Il demeure éternellement il faut qu’Il entre dans la conscience et amène la personne à voir son état de dépravation totale, et le Sauveur divin qu’est notre Rédempteur Jésus-Christ, et non pas qu’Il l’effleure comme ça arrive dans beaucoup de cas. Nous calvinistes croyons en la grâce irrésistible du Saint-Esprit dans l’œuvre de régénération des élus, mais nous ne nions pas que bien souvent les incroyants résistent à l’Esprit Saint qui effleure leur conscience, laquelle approuvera leur  condamnation au dernier jour. Youssef entendit intérieurement la voix de Dieu ce jour-là mais ne fut pas converti à ce moment là. Nous avons tous la tendance mesquine de tout mesurer selon notre propre expérience, et connaissance et nous  nous permettons de mettre des limites au Tout-Puissant, non pas parce que cela contredirait les Ecritures, sinon simplement parce que cela contredit notre compréhension de la Bible, bien défectueuse dans certains cas ! Bien évidemment tous les vrais protestants savent que Dieu ne va pas rajouter une nouvelle prophétie au Livre de la prophétie : Ap.XXII ; 18. Nous savons en outre que comme dit 2Tim.III; 16: «Toute Ecriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit parfait et accompli pour toute bonne œuvre ». Il est donc évident que le message qu’a reçu Youssef n’est pas une prophétie au sens biblique, car cela n’est d’aucune utilité pour les saints, cela n’a aucune valeur  pour enseigner, convaincre, corriger, instruire dans la justice. Cela n’est même d’aucune utilité pour Youssef une fois que le danger passa.  « Tourne à gauche…Sors de la voiture »; je ne crois pas que cela soit une fausse prophétie que puisse utiliser un pentecôtiste pour monter une nouvelle secte ! Même le plus benêt d’entre les adeptes du pentecôtisme ne se laisserait pas impressionner par ce genre de prophétie. C’est pourquoi après avoir reconsidérer mon dogmatisme étroit ; je crois que Youssef ne ment pas. Sa façon de parler dénote sincérité. Le proverbe qui dit que la vérité sort de la bouche des enfants est applicable à Youssef quand il parle de sa conversion et de son expérience religieuse. En effet il parle comme un petit enfant. Un arnaqueur  ne dirait après avoir affirmé que Dieu lui a parlé directement, qu’il ne sait rien en théologie, qu’il a besoin d’apprendre, de plus il ne raconterait pas ses gaffes, comme quand Youssef nous raconte qu’il se fit discrètement baptiser par une jeune femme sur une plage. Toute sa narration respire l’ingénuité, la simplicité, la sincérité, et l’on voit que c’est un bébé en Christ qui parle, et non un faux prophète qui difficilement pourrait obtenir des disciples avec des prophéties du style : « Tourne à gauche et sors de la voiture » ! De plus la régénération spirituelle de Youssef fut « normale », c’est-à-dire que ce ne fut pas quand il entendit Dieu lui parler intérieurement au milieu du danger, sinon que ce fut par le moyen de la Bible, la  Parole écrite de Dieu, que le Saint-Esprit appliqua à sa conscience lui révélant un beau jour que Jésus-Christ est son Seigneur et son Dieu.  Il termine son livre en disant que si vous le rencontrez dans la rue, ne lui demandez pas des conseils sur la vie chrétienne, car il est juste un petit enfant qui a besoin d’apprendre, et non un théologien charismatique !

      Maintenant je sais que certains frères encore plus dogmatiques que moi, insisteront que si Dieu parle directement c’est une prophétie même si le sens et la portée de celle-ci sont très restreints, et que donc je soutiens une thèse néo-pentecôtiste. A ceux-là je leur répéterai le dicton : L’exception confirme la règle. De même que Débora jugeait Israël durant un temps de décadence spirituelle, (Juges IV ; 4), et que cela n’abolit pas la règle que la femme ne doit pas avoir autorité sur l’homme sinon qu’elle doit lui être soumise : 1 Tim.II ; 11 à 14, de même le fait que Dieu ait parlé à Youssef des paroles qui ne sont pas dans la Bible, cela n’abolit pas la règle que c’est par l’Ecriture que Dieu nous parle aujourd’hui et non par les faux prophètes du néo-pentecôtisme : Heb.I ;1. La voie de la connaissance de Dieu c’est la Bible et non les miracles et les prodiges. « Ta Parole est une lampe à mes pieds et une lumière sur mon chemin ». La caractéristique des hérésies c’est justement d’établir une règle sur une exception, en la sortant de son contexte et en détruisant l’analogie de la foi pour créer une secte.

     Je terminerai maintenant cet article en m’adressant en premier lieu aux élus qui sont tombés dans le filet pentecôtiste, et ensuite aux élus qui sont arrivés à la connaissance de la pure doctrine, en ce qui concerne la sotériologie, ce que l’on dénomme : calvinisme.

 

      Frères victimes du pentecôtisme.

     Chers frères, vous qui êtes pris dans ce mouvement car vous savez que Dieu peut effectuer de  des miracles si cela lui plait, ou peut-être parce que vous n’avez pas entendu un autre évangile que celui de la prospérité, mais qui sentez au fond de vous un malaise face à tout ce spectacle auquel vous assistez durant ces cultes où soi-disant l’Esprit se manifeste avec force, je vous annoncerai la vérité au nom de Iéhovah, en vous répétant ce que dit Jér.XXIII ; 16, 21 et 25 : «Ainsi dit Jéhovah des armées : N’écoutez pas les paroles des prophètes qui vous prophétisent ; ils vous entrainent à des choses vaines, ils disent la vision de leur cœur, non celle qui sort de la bouche de Jéhovah. Ils disent continuellement à ceux qui me méprisent : Jéhovah dit : Vous aurez la paix. Et à tous ceux qui marchent dans l’obstination de leur cœur ils disent : Il ne viendra point de mal sur vous … Je n’ai pas envoyé ces prophètes et ils ont couru; je ne leur ai pas parlé, et ils ont prophétisé…J’ai entendu ce que les prophètes disent prophétisant le mensonge en mon Nom disant : j’ai eu un songe, j’ai eu un songe ! » Celui que est de Dieu écoute la Parole de Dieu, et sortira de cette caverne de voleurs. Si tu t’y attardes, tu ne perdras pas ton salut comme te l’affirment ces faux prophètes, car Jésus nous sauve éternellement,  pas temporairement suivant la pratique de nos bonnes œuvres. (Le pentecôtisme est marié à l’arminianisme qui est une forme de pélagianisme ; ce qui les renverra tous à Rome). Ce que tu perdras c’est la joie du salut, et ton temps qui est précieux car limité. Tu perdras ton temps car je t’assure Bible en main et par ma propre expérience qui m’a couté 10 années gaspillées dans des élucubrations charnelles et extravagantes, qu’aucune expérience surnaturelle après la conversion ne peut te faire croitre dans la foi et la connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ, car « par foi nous marchons, non par vue ». Aussi longtemps que tu demeures dans ce mouvement tu ne sers ni Dieu ni tes frères ni ton avancement spirituel. Par contre tu deviens rachitique, malade et tu alimentes le système doctrinal qui est la cause même de ton rachitisme et de tes carences spirituelles. Le pentecôtisme t’intoxique avec des surdoses d’émotions soigneusement stimulées par leurs techniques de suggestion et leurs faux miracles qui sont l’œuvre de démons, quand effectivement quelque chose de surnaturel se passe, comme les transes, les gens qui tombent foudroyés au sol, les vomissements de substances vertes, les rires, les danses frénétiques qui relèvent du vaudou et n’ont rien à voir avec l’Esprit de Dieu. En réalité, tu sors de ces cultes vidé de ton argent et sans avoir appris rien d’édifiant sur la vie spirituelle car le fruit de l’Esprit c’est la justice, la paix et la joie et non la chasse aux démons… Peut-être restes-tu dans ces cultes par amour fraternel, mais comme dit l’Ecriture : « en cela on reconnait que nous aimons les fils de Dieu, quand nous aimons Dieu et gardons ses commandements », or le commandement de Dieu c’est entre autres que les femmes se taisent dans la congrégation et qu’elles soient soumises  comme la Loi le dit : 1 Cor.XIV ; 33 à 35. Le pentecôtisme avec ses « pasteurettes » est un défi au commandement de Dieu. Maintenant il est possible que tes frères pentecôtistes supportent tes doutes, tes objections, ton manque d’enthousiasme, ton ignorance en langue angéliques, c'est-à-dire en charabia, mais c’est par intérêt, ce n’est pas par amour ; la foire aux illusions est très rentable pour certains…La plupart  ne voit pas plus loin que le négoce ou l’émotion, mais il y en a quelques uns qui voient plus loin et qui sont diablement astucieux, certains sont des jésuites infiltrés, et le but final est la connexion du néo-pentecôtisme avec le charismatisme catholique afin d’absorber complètement les restes du protestantisme formel. Que l’Eternel te bénisse et te donne la force de rompre ces liens, et ensuite de dénoncer cette grande foire aux illusions qu’est le pentecôtisme. Si tu fais partie des élus, tu ne pourras résister au Saint-Esprit qui te sortira de cette Sodome comme Lot en sortit, car personne ne peut Lui résister : « Tout ce que Yahvé voulut, Il le fit ; dans le ciel, sur la terre, dans la mer, et dans les abimes » !

 

     Frères calvinistes.

     Nous sommes calvinistes et c’est un avantage certain que de posséder la doctrine pure, mais il est bon de se rappeler que « la connaissance rend vain, mais l’amour édifie ». Nous savons que l’échafaudage des ministères de miracles, de langues, de guérisons, de prophéties nouvelles a été enlevé depuis que l’Eglise a reçu toutes les paroles de la prophétie contenue dans la Bible.  L’ère de l’enfance est passée depuis que Jean a fini d’écrire le livre de l’Apocalypse, et que « celui qui parle, parle conformément à l’Ecriture ». Nous ne sommes pas calvinistes parce que nous suivons  Jean Calvin comme le pape de la religion réformée, mais simplement parce que nous partageons les 5 points du calvinisme qui se réfère à la sotériologie, (doctrine de l’expiation). Dieu me garde de suivre Jean Calvin dans son eschatologie amillénaristes ou dans  son interprétation du baptême  d’eau ! De toutes façons en sotériologie on est soit calviniste soit arminien, il n’y a pas d’autres option fondamentale. Soit on croit que Dieu a tout programmé d’avance, (sans pour autant nier le  mystère de la responsabilité de l’homme face à la prédestination), et l’on est donc calviniste, soit on croit que l’homme peut décider son destin, et on est arminien. En d’autres termes : Soit on croit au libre-arbitre et l’on est arminien, soit on y croit pas et l’on est calviniste, soit Dieu a le contrôle totale, soit Il a un contrôle partiel !  Avant Calvin on était luthérien, avant Luther on était  « wycliffien », avant Wycliffe on était augustinien, avant Augustin on était paulinien, avant l’apôtre Paul on était les gens du Chemin…Les termes changent avec les époques mais la controverse reste la même du début à la fin. Mais l’infaillibilité n’est ni papale, ni calviniste, et comme dit la Bible : Si quelqu’un  croit savoir quelque chose, il ne sait pas  comme il se doit. Mais si quelqu’un aime Dieu, untel est connu de Dieu »!

    Je crains que mon témoignage personnel de conversion ne concorde pas avec le système doctrinal de certains frères calvinistes, mais je dois avouer que cela fut encore plus surprenant pour moi-même que pour n’importe quel docteur en pneumologie ! Les pensées de Dieu sont bien plus élevées que nos pensées, et bien souvent Il agit d’une façon qui nous confond car elle ne cadre pas avec notre théodicée. Dans la Bible nous lisons parfois des choses qui à première vue contredisent  une doctrine bien établie. Par exemple il est écrit que le salaire du péché c’est la mort et qu’il est donné à l’homme de mourir une seule fois après quoi vient le jugement, et pourtant Enoc et Elie en dépits d’être des hommes comme nous, nés dans le péché et sujets aux même passions, (Jac.V ; 17), échappèrent à la mort et s’en furent corps et âme au ciel, sans même que Christ ait payé effectivement par son sang le prix de leurs péchés, puisqu’Il paya ultérieurement. De plus nous sommes nombreux aujourd’hui à entretenir l’espérance bénie du Rapt  qui nous fera échapper au salaire du péché. (Je crois même que la foi de celui qui n’espère pas cet événement grandiose est douteuse). Que Dieu m’ait régénéré d’une façon si «pentecôtiste» pour détruire l’argument principal des pentecôtistes  qui est qu’il faut rechercher des expériences surnaturelles pour vivre à la hauteur de notre vocation, cela en définitive ne fait que me rappeler que Christ par sa mort a rendu impuissant  celui qui avait le pouvoir de la mort, c’est-à- dire le diable , (Hb.II ;14) ! Le pentecôtisme prêche un faux évangile arminien et montaniste qui s’alimente de miracles et de prodiges. Pour ma part je prêche l’Evangile qui  s’alimente de l’Ecriture, et j’affirme basé sur ma propre expérience  que se contenter d’une expérience surnaturelle est le meilleur moyen de mourir de faim spirituellement, et quant à en rechercher de nouvelles c’est ouvrir la porte à Satan qui apparaitra comme un ange de lumière et ses ministres pentecôtistes comme des ministres de justice dont la fin sera conforme à leur œuvres. Mon espérance par ce témoignage, c’est que mes frères calvinistes se sentent pleinement confirmés pour attaquer avec audace cette forteresse du diable qu’est le (néo-)pentecôtisme. Mais je vous prie de le faire avec discernement car il ya des exceptions qui confirment la règle, et c’est précisément la manipulation des exceptions qui donne aux pentecôtistes des arguments de poids. Nier tout miracle c’est nier Dieu, ce que nous devons nier ce sont les ministères de miracles qui ont cessé voila 19 siècles !

      La situation que nous vivons est délicate, car il est facile de tomber dans les extrêmes et de vouloir systématiser les mouvements du Saint-Esprit, ce qui revient à vouloir attraper le vent avec les mains. Notre Seigneur nous a dit que le vent souffle où il veut, et tu entends son bruit, mais tu ne sais ni d’où il vient, ni où  il va, et qu’il en est de même pour quiconque est né de l’Esprit. C’est pourquoi ne rejetons pas le surnaturel, mais plutôt les professionnels et les amateurs du surnaturel…Soyons circonspects, mais ne soyons pas incrédules !

     La situation est aussi inquiétante, non seulement à cause du phénomène pentecôtiste, mais aussi à cause de l’Apostasie qui est en cours. Le pentecôtisme est un instrument puissant de cette Apostasie finale, mais il semble que la majorité de mes frères réformés dorment sur leurs lauriers, rêvant que leur dénomination presbytérienne, ou leur association baptiste est à l’abri du danger. Néanmoins l’Histoire se répète souvent, et l’AT nous raconte l’apostasie d’Israël, suivie de l’apostasie de Juda. Il semblerait que beaucoup de frères soient imprégnés de l’esprit papiste qui leur fait croire en l’éternité de leur organisation ecclésiastique. Ils confondent l’Eglise, la Jérusalem céleste qui est notre mère à  tous, et les congrégations locales qui sont sujettes à la décadence.

     Quand on voit une femme monter en chaire pour  simplement annoncer le prochain culte ou la prochaine réunion de prière, on sait que cette église va vers l’apostasie. En effet une femme en chaire, c’est une femme qui occupe une position d’autorité sur ceux qui l’écoutent même si elle ne prêche pas.  C’est le premier pas, le pas suivant ce sera de diriger la prière et ensuite elle aura part au ministère de la Parole.  Quand une femme parle dans une congrégation, c’est signe que Satan a déjà mis un pied dans le temple. Croyez-vous que je sois alarmiste ? je ne suis pas alarmiste, je suis réaliste et comme dit l’Ecriture : « Nous n’ignorons pas ses machinations », nous savons que dès  le début c’est la femme que le diable utilisa pour faire tomber la race humaine, et aujourd’hui il continue cette même politique pour faire tomber les églises. J’avoue que je suis atterré par l’aveuglement de mes frères devant un stratagème si vieux et si usé. L’Ecriture est si claire sur le rôle de la femme que cela signifie que la majorité de mes frères ont la conscience cautérisée. Et c’est normal car ils ont tous la machine à cautériser les consciences à la maison depuis des décennies ;  ils ont tous la télévision ! A quoi cela sert-il d’avoir des titres et des diplômes en théologie si vous ne voyez pas cela ?  J’ai l’impression que beaucoup de calvinistes ont une connaissance approfondie de l’Ecriture mais cela reste une connaissance intellectuelle qui ne sert qu’à alimenter la chair et à augmenter la culpabilité devant Dieu. Si la doctrine n’a pas d’effets sur notre façon de vivre, de penser, d’agir, d’être ; c’est du vent. A quoi cela sert-il de connaitre l’hébreu,  le grec, le latin, la sémantique, l’herméneutique, l’exégèse et ne pas être capable de discerner sa main droite de sa main gauche. De nos jours les monuments d’érudition sur 2 jambes sont chose courante, et beaucoup sont des femmes,mais la vie ne découle pas des monuments, sinon de personnes qui ont le Saint-Esprit en eux et qui sont à l’écoute de ce qu’Il a à nous dire par la Parole écrite de Dieu. Ces monuments d’érudition, je préfère les éviter, et plutôt aller aux bibliothèques municipales ! Combien de ces gens-là peuvent passer des heures à défendre le supralapsarianisme contre le subla ou l’infralapsarianisme, et cependant sont capables de se soumettre docilement à une femme pasteur durant des mois et des années ! A quoi ca sert tant d’études s’ils ne savent même pas qu’il est interdit qu’une femme enseigne théologie aux hommes, chose qu’un néophyte sincère sait depuis le départ s’il n’est pas endoctriné par une église mais par la Bible seule ! Pour ma part j’avoue que je ne suis pas capable de filtrer le moustique, mais néanmoins je ne m’avale pas le chameau. Que Dieu fasse que notre doctrine soit conforme à la piété, et dans cette piété immuable, la gloire de Dieu c’est l’homme et la gloire de l’homme c’est la femme !

MARANATHA.

 
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