Radicalement Protestant
  LES 2 SORTIES DE BABYLONE
 

 LES 2 SORTIES DE BABYLONE.

 

          Voilà bien plus d’une dizaine d’années que dans ce site nous sonnons l’alarme sur la situation catastrophique des églises évangéliques du XXIème siècle, et recommandons à nos frères d’abandonner le système des églises, car nous sommes entrés dans l’Apostasie finale qui doit précéder la manifestation de l’Antéchrist eschatologique qui prendra les commandes de l’UE… Cela fait aussi plus de 30 ans que le Seigneur m’a révélé que Babylone est la 2eme bête du chapitre XIII de l’Apocalypse, et qu’elle est la nation américaine, laquelle spirituellement est devenue la grande prostituée qu’est le protestantisme apostat des derniers jours. Le catholicisme romain est le côté spirituel de la 1ere bête d’Ap. XIII, et cette bête est l’empire romain dans sa dernière version. On l’appelle aujourd’hui UE. Tout cela est expliqué dans le 1er article de ce site, intitulé « Les 2 bêtes », et notre but aujourd’hui n’est pas de revenir sur le thème des 2 bêtes, mais plutôt de considérer la sortie des croyants du système des églises protestantes (ou évangéliques). En effet il y a 2 façons de sortir de Babylone : la bonne et la mauvaise. Nous considérerons en premier lieu la mauvaise façon de sortir. Et ensuite la bonne !

    

     La mauvaise sortie.

     Celle-ci consiste à abandonner dans un mauvais esprit et pour des motifs impurs ou injustifiables la congrégation dans laquelle le croyant avait l’habitude de se réunir. Ce sont généralement des croyants à l’esprit rebelle qui entraient dans une congrégation puis sortaient, pour entrer dans une autre congrégation d’où ils sortaient de nouveau pour entrer dans une autre, et suivre ce cycle au cours des ans. Un jour ils lisent un livre, ou ils entrent dans un site internet, ou ils rencontrent quelqu’un qui leur explique que le temps des églises est terminé car l’Apostasie a commencé, et ils font leur sortie finale. Soit encore, ils boivent l’enseignement d’un hérétique à la mode qui leur enseigne que depuis le deuxième ou cinquième siècle le système des églises est complètement anti biblique, et qu’il faut retourner à la pureté de l’Eglise du livre des Actes des Apôtres quand les ministères extraordinaires de prophétie, de langues, d’interprétation de langues, de miracles étaient en cours, et donc tous pouvaient avoir un message à donner à la congrégation. Mais derrière les justifications valables qu’ils peuvent donner, et que nous exposerons dans le chapitre suivant, il y a un esprit de rébellion contre l’autorité pastorale instituée par Dieu dans les églises.

      En effet dans les églises cessationnistes la partie principale du culte est le sermon. Hélas ceci est en train de changer de nos jours à cause de l’Apostasie, mais cela a été le trait principal des églises depuis la Réforme. En effet au temps des apôtres le culte était plus surprenant et même plus émotionnant qu’aujourd’hui. 1 Co. XIV : 26 dit : « Qu’est-ce donc frères, quand vous vous réunissez, chacun de vous a un psaume, a un enseignement, a une langue, a une révélation, a une interprétation ; que tout se fasse pour l’édification » (Version Darby).  Il y avait alors l’exercice des dons surnaturels comme la prophétie. Néanmoins tout devait se faire dans l’ordre et le, ou les pasteurs, devait veiller à maintenir l’ordre, puisqu’en grec le mot évêque (pasteur) signifie aussi surveillant. Mais depuis qu’ont cessé les signes, les miracles, les langues, les prophéties, le culte s’est réduit en quelque sorte aux psaumes, c’est-à-dire à la liturgie, à la prière, et à l’enseignement doctrinal (le sermon). La vie naturelle est en fait une typification de la vie spirituelle, c’est pourquoi l’apôtre Paul dit : « Quand j’étais enfant je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je parlais comme un enfant, je jugeais comme un enfant ; quand je suis devenu homme, j’en ai fini avec ce qui était de l’enfant (1 Co. XIII : 11). L’Eglise dans son enfance était exubérante, et avait besoin en plus de l’AT, des dons surnaturels comme les langues, l’interprétations des langues, et la prophétie, et ce pour avoir la connaissance de Dieu, de Sa volonté, de Son plan, puisqu’elle ne possédait pas encore le NT dans sa totalité. Mais lorsque vient ce qui est parfait, c’est-à-dire la Bible complète, alors ce qui est partiel disparait dit le verset 10 !Tout comme un enfant qui après l´école maternelle a appris à lire et trouve dans les livres de classe et les cahiers l’enseignement dont il a besoin pour avancer, de même, voilà des siècles que l’Eglise militante trouve dans les Ecritures la connaissance, la volonté, et le plan de Dieu. L’Eglise n’est plus à l’école maternelle et donc depuis des siècles le sermon est devenu la partie principale du culte, car Dieu nous sanctifie par sa Parole puisque « l’exposition de tes paroles illumine, donnant de l’intelligence aux simples » (Ps, CXIX ; 130). Or voilà, exposer les paroles de l’Eternel, lesquelles sont contenues dans les Ecritures, et ce dans le cadre d’une assemblée solennelle, n’est pas une tâche à la portée de tous ! Un sermon n’est pas un article, ou un essai, ou une pièce de littérature, ou un traité philosophique, ou un discours rhétorique etc. Un sermon doit être une nourriture pour une assemblée réunie, un message pratique de Dieu, donné par son ambassadeur, et basé sur l’Ecriture. C’est quelque chose qui doit toucher les cœurs, fortifier les âmes, instruire les ignorants, découvrir les transgressions, et les vices de certains.

        Il y a fondamentalement 2 sortes de sermons : les sermons d’évangélisation pour ceux qui ne sont pas nés de nouveau, et les sermons d’édification pour les croyants régénérés. Dans tous les cas le Saint-Esprit doit appliquer l’enseignement aux personnes, et donc il doit y avoir une spontanéité dans un sermon ; une spontanéité, une liberté, qu’il n’y a pas dans un traité ou un article publié qui ne peut être modifié une fois imprimé. C’est pourquoi les bons et les meilleurs prédicateurs n’écrivent pas leurs sermons avant de monter en chaire ; ils en font un brouillon, un schéma, et « tissent » dessus. C’est ce que faisait par exemple C.H. Spurgeon... Mais cet art du sermon pour qu’il soit efficace, pour que le Saint-Esprit l’utilise, doit être prêché par une personne appelée à cela, cela doit une personne qui a reçu la vocation pour le pastorat, ou pour la prédication dans le cas des évangélistes. Le fait est que c’est réservé seulement aux pasteurs, et éventuellement à certains anciens, mais cela n’est pas pour les membres de la congrégation qui eux ne doivent pas seulement écouter le sermon, mais y répondre dans leur esprit, car il s’adresse à eux en particulier. Nous n’allons pas ici entrer dans l’explication de ce que c’est véritablement un sermon et un prêcheur, et pour cela nous pouvons conseiller à nos lecteur le livre de L. Jones intitulé « Du prêche et des prêcheurs ».

          Le fait est que depuis qu’ont cessé les ministères temporaires et extraordinaires, la parole est réservée aux pasteurs, parfois aux anciens, mais elle n’est pas pour ceux qui sont sur les bancs, et cela est insupportable pour certains qui rêvent d’avoir la parole, mais qui n’ont jamais été appelés au ministère de la Parole ! Ce sont ces croyants-là qui font la mauvaise sortie de Babylone. Ils ne supportent pas de devoir se soumettre à l’autorité pastorale, à moins qu’ils ne deviennent pasteurs… Evidemment ils ne sortent pas en disant que l’autorité pastorale les gêne, non, ils sortent en alléguant souvent de très bonnes raisons doctrinales, et parfois en ayant recours à des enseignements hérétiques plus élaborés que les discours enflammés des illuminés de Münster !

       Nous ne nions pas qu’il y a eu souvent des abus de pouvoir et des tendances à l’autoritarisme de la part de beaucoup de pasteurs, et même des plus grands. Luther disait que le pape le plus dangereux est celui que nous avons tous au-dedans de nous-mêmes. C’est un peu comme l’histoire classique qui est en fait la racine même du communisme ; histoire qui fait croire aux pauvres que les riches sont mauvais, et qu’eux sont bons. Or Ro. III : 23 dit qu’il n’y a aucune différence entre les hommes car tous ont péché et sont destitués de la gloire de Dieu. Or le plus frappant c’est que les pires riches sont ceux qui au départ étaient pauvres ! La thèse qui est soutenue par ces croyants rebelles à l’autorité des ministres de la Parole, à l’autorité déléguée par Dieu, et donc rebelles à Dieu, a recours au même subterfuge que Marx, c’est-à-dire qu’’ils abandonnent la vision classique de l’histoire qui s’appuie sur des faits incontestables, et la reprennent depuis le début sous un angle nouveau, qui bien sûr pose le fondement leur théorie. Cet angle nouveau c’est que les églises véritables sont celles qui n’ont jamais fait histoire, et que les églises classiques qui ont fait histoire, (avec le modèle classique du pasteur s’adressant a à la congrégation), est un pur produit du papisme. A cela nous avons 2 réponses à donner.

     La première étant que ce qui nous sanctifie c’est la Parole de Dieu uniquement, mais elle doit être assimilée correctement, et c’est pourquoi Dieu a institué des pasteurs et des docteurs (des enseignants) ; des hommes éprouvés, des ouvriers sanctifiés qui dispensent droitement la Parole de la vérité (2 Ti. II :15). Nous le répétons ; cela n’est pas donné à tout le monde, cela est réservé à ceux que Dieu a appelés à ce ministère, et non pas automatiquement à ceux qui sortent d’un séminaire, puisque le prince des prédicateurs, C.H. Spurgeon n’est jamais entré dans un séminaire ! De nos jours on peut même assumer sans risque de beaucoup se tromper, que ceux qui sortent des séminaires sortent déformés pour le ministère et non équipés… Quoiqu’il en soit un bon pasteur est plus qu’un bon théologien, plus qu’un bon enseignant ; c’est un bon prêcheur. Un pasteur puritain disait que la prédication, c’est de la théologie en feu. C’est-à-dire que comme un feu se propage, sa théologie se propage dans les cœurs de l’assemblée laquelle il se dirige, et les illumine. Cela ne veut pas dire que c’est de la haute théologie qui sonde les mystères de l’élection supralapsarienne ou infralapsarienne ou encore sublalapsarienne… Cela veut dire que le message de Dieu passe, et que l’Evangile est clairement exposé pour tous, petits et grands, et assimilé quand l’Esprit souffle… Et pour cela Dieu a institué des pasteurs, et c’est donc eux qui doivent avoir la parole durant l’assemblée. Car si nous nous réunissons uniquement pour chanter, prier, et lire la Parole, nous n’avons pas besoin d’aller à une église locale. On peut rester à la maison et faire cela en famille ! On se réunit donc en église locale pour recevoir l’instruction et la prédication de la Parole par un homme qui a la vocation pour cela, et donc ce ne peut être un néophyte, « un nouveau converti, de peur qu’enflé d’orgueil il ne tombe sous le jugement du diable » (1 Ti. III6). Cela doit être donné par un vrai pasteur. Si nous nous réunissons comme église locale à un jour et à une heure qui conviennent à tous, croyez-vous que beaucoup vont faire le voyage pour venir écouter les témoignages de foi, de Simon le bucheron, ou d’Hilaire le haut fonctionnaire, ou de Lucien le technicien, ou de Richard le pêcheur de chinchards ? Ces frères ont certes un témoignage personnel à donner qui doit être intéressant, n’en doutons pas, mais cela ne couvrira pas les besoins spirituels de toute une assemblée réunie pour un court laps de temps. Bien sûr nos rebelles nous parlent du temps où les croyants se réunissaient à Jérusalem et restaient ensemble toute la journée, et avaient leurs biens en commun (Ac. II : 44 à 46) … Mais ces gens vivent dans le passé, ils vivent dans un rêve qui devient parfois le cauchemar d’une secte quand ils le mettent à exécution ! Le carrosse du passé ne mène nulle part, et maintenant notre réalité, au niveau des circonstances et des manifestations du Saint-Esprit, n’est pas celle du temps des apôtres ! Et maintenant que nous parlons de réalité passons à la deuxième réponse.

     Ceux qui connaissent un peu l’histoire de l’Eglise militante, et croient que « comme la répartition des eaux, ainsi est le cœur du roi dans la main de Jéhovah ; il l’incline dans la direction qu’Il veut », ceux-ci savent que toute l’’histoire de la création tourne autour de l’Eglise universelle de Christ. Ceux-ci ne gobent pas les prétentions des sectes qui prétendent être la vraie Eglise de Dieu sur la terre ; sectes qui apparaissent et disparaissent sans laisser de marque dans l’histoire de l’humanité, mais qui toutefois servent de temps en temps à produire une grande controverse dans la véritable Eglise de Dieu, permettant à celle-ci d’approfondir un aspect de la doctrine chrétienne qui n’avait pas encore été assimilé clairement. C’est ce que le docteur Orr appelait le progrès du dogme…

          La vraie Eglise de Dieu est bien évidemment l’Eglise apostolique qui est née au jour de la Pentecôte, 7 semaines après la crucifixion et résurrection de notre Seigneur Jésus. C’est celle qui en 1 siècle a fait tomber les idoles des peuples, et fait connaitre le Dieu véritable (Ac. XIX : 24 à 35)… Elle est devenue par la suite l’Eglise catholique (occidentale et orientale) qui a défendu le dogme de la Trinité. Car n’oublions pas que le catholicisme au départ ne signifiait pas papisme, mais signifiait foi trinitaire, et ce, en opposition aux diverses hérésies unitariennes…Cette Eglise catholique après être tombée rapidement et définitivement dans l’idolâtrie au VIIème siècle, devint en Occident la bête romaine aux 7 têtes (Ap. XIII : 1). Mais comme des ténèbres nait la lumière (2 Co. IV : 6), ainsi surgit au XVIème siècle du sein de cette Eglise prostituée et vendue au diable, l’Eglise protestante, car en son sein Dieu avait préservé les Ecritures et le dogme trinitaire… Quant à l’Eglise protestante, elle est la dernière manifestation temporelle de l’Eglise militante ; celle qui a défendu le dogme du salut par la foi et celui de la suprématie de l’autorité de la Bible sur les églises et la tradition (Sola Fide, Sola Scriptura).  C’est bien sûr la façon la plus sommaire de décrire l’histoire de l’Eglise militante. On pourrait utiliser une façon plus prophétique, en divisant l’histoire de l’Eglise en 7 dispensations qui correspondent aux 7 églises d’Ap. II et III. Mais comme notre but ici n’est pas d’étudier l’histoire de l’Eglise militante, (cela demanderait des tomes et des tomes), sinon de montrer dans le cadre d’un bref article que son histoire n’est pas une histoire secrète révélée à certains illuminés, mais une histoire qui a fait Histoire, et a modelé d’abord la civilisation occidentale, puis a amené le monde à cet état actuel, ou plutôt à l’accomplissement de ce qui était prophétisé dans les Ecritures ! Dieu fait l’Histoire, et ce à travers son Eglise militante qui dans le protestantisme est fractionnée, ce qui est logique car toute église locale doit être indépendante des autres églises, comme l’affirme le mouvement des églises baptistes… En effet « le royaume de Dieu ne consiste pas en paroles mais en pouvoir », et même si nous savons que le Royaume ne viendra pas par l’Eglise protestante, comme s’imaginent les post millénaristes, mais par le retour en gloire de notre Seigneur Jésus-Christ, nous savons aussi que son Eglise militante avait toutefois une influence notoire sur le monde, influence qui freinait la corruption et l’injustice. La culture et la morale judéo-chrétienne sont le résultat direct de cette influence au cours des siècles, et là où le protestantisme a gagné le plus de terrain, là, les bénédictions temporelles de Jéhovah se sont déversées abondamment sur les pays concernés.

        Maintenant reconnaitre que l’Eglise véritable de Dieu sur la terre a été durant 5 siècles manifestée dans le corps des diverses églises vraiment protestantes doctrinalement (cf. Sola Fide Sola Scriptura), ne signifie pas que nous nous imaginons que la majorité des membres de ces églises fussent et soient nés de nouveau. Loin de là ! Déjà dans la première moitié du XXème siècle, A.W. Pink disait que 95% de ceux qui se disaient chrétiens bibliques n’étaient pas nés de nouveau. Hélas nous n’avons aucun doute sur son estimation, et aujourd’hui ce serait beaucoup s’aventurer prétendre que 2% des évangéliques soient des croyants régénérés par le Saint-Esprit !  Pink disait que les églises protestantes se maintenaient financièrement par les offrandes de ces 95 % de croyants non régénérés ; ce que confirment les Ecritures qui disent : « (Dieu) donne au pécheur le soin de recueillir et d’amasser, afin de donner à celui qui est agréable à Dieu » (Ecc. II : 26). Le problème aujourd’hui c’est que le pourcentage des pasteurs régénérés par le Saint-Esprit a baissé dramatiquement… Quoique fût le pourcentage des élus au sein des églises protestantes durant les 5 siècles de leur existence, nous affirmons néanmoins que l’ensemble des églises protestantes a été l’Eglise militante qui a nourri et propagé la foi apostolique, en dépit de tous leurs défauts, et des erreurs parfois graves. Qui a envoyé des missionnaires aux 4 coins du globe  du XVIII au XXème siècle ? Qui a financé l’impression et la distribution de millions de Bibles dans le monde entier ? Qui a monté des radios évangéliques qui ont émis durant des décennies la doctrine du salut par la foi ? Ce n’est pas l’église militante secrète qui n’existe en fait que dans l’imagination des rebelles et des orgueilleux, ou qui ne se manifeste dans leurs actions que par l’apparition d’une nouvelle secte a tendance néopentecôtiste !

         Dieu s’est fait connaitre publiquement, internationalement en Israël depuis le temps de Moise jusqu’à la venue du Messie, et ce en dépit des chutes et rechutes de cette nation. Ensuite il s’est fait connaitre publiquement, internationalement, dans l’Eglise militante, depuis que le Christ envoya le Paraclet 10 jours après son ascension, et ce en dépits des chutes et rechutes de cette Eglise. Maintenant nous savons que la chute des églises protestantes est définitive, car l’Apostasie finale qui doit précéder l’apparition de l’Antichrist eschatologique, et le retour en gloire de notre Seigneur Jésus, qui le détruira par le souffle de sa bouche et l’éclat de son avènement (2 Ts. II : , est bien arrivée, en tous cas pour qui a des yeux pour voir, et des oreilles pour entendre… C’est pourquoi il nous faut sortir de Babylone, mais pas comme les rebelles qui sortent car ils ne supportent pas l’autorité pastorale, mais comme les croyants qui sortent parce qu’il n’y a pas d’autre option s’ils veulent rester fidèles aux commandements du Seigneur. Nous passerons donc maintenant la seconde partie de notre thème du jour.

 

     La bonne sortie.

     Ceux qui effectuent la bonne sortie le font dans un bon esprit, c’est-à-dire dans un esprit brisé par l’état dans lequel ils voient l’église protestante locale à laquelle ils assistaient. Ils ne sortent pas parce que le pasteur occupait tout le temps le pupitre, puisque c’est sa fonction principale, mais parce que la doctrine apostolique a été abandonnée, et quand nous parlons de doctrine apostolique nous parlons de doctrine déterministe (sotériologie calviniste) et millénariste… Et aussi parce que l’ordre patriarcal a été bafoué, et que les femmes ont pris la parole, et les jeunes nous oppriment avec leur musique rock’n roll qui a remplacé nos anciens hymnes, comme dit Es. III : 12 : « Mon peuple a pour oppresseurs des enfants, et des femmes dominent sur lui ; mon peuple ceux qui te conduisent t’égarent, et ils corrompent la voie dans laquelle tu marches ». Ceux qui effectuent la bonne sortie, ne le font pas en disant comme ceux que nous avons cités au chapitre antérieur : « J’ai compris ; tout ce système des églises protestantes n’a été qu’un leurre durant des siècles ! Regardez Augustin était un illuminé, Luther un antisémite, Calvin un tyran, et Spurgeon fumait des havanes et buvait du cognac ! » Non ceux qui font la bonne sortie savent bien que ni les églises protestantes du passé, ni leur meilleurs théologiens et prédicateurs étaient parfaits. Toutes et tous avaient des défauts, et parfois bien graves, mais cela ne les empêchait pas d’être l’Eglise de Dieu sur la terre, d’être le sel de la terre, et la lumière dans les ténèbres de ce monde, bien que nous sachions que  la majorité des fidèles ne fussent pas des personnes régénérées par le Saint-Esprit...

       De plus, ils ne sortent pas du système des églises en faisant un dogme de cette sortie, et s’ils sont dans une église d’exception qui maintient la saine doctrine et l’ordre patriarcal ils ne sortent pas, ils restent ! On ne sort pas d’une église locale, à la première bévue du pasteur parce qu’il est prophétisé que l’Apostasie précède la seconde venue du Christ ! On sort parce qu’on se rend compte que l’apostasie a pénétré l’église locale où on assiste, et si le pasteur et les anciens réagissent et la repoussent, on reste ! Ceux qui sortent dans un bon esprit gardent aussi contact avec les frères qui n’ont pas encore compris la situation, et qui continuent à se réunir en dépits des avertissements. Certains rendent encore un service que Dieu veut qu’ils rendent dans leur ignorance, à l’intérieur de ces églises corrompues. Voyez par exemple Abdias qui était un ministre d’Achab et qui sauva 100 prophètes de Jéhovah à l’insu de Jézabel (1 Rois XVIII : 3 à 5). Comment un homme qui craignait Jéhovah pouvait-il servir un roi aussi mauvais, un roi qui adorait Baal ? Et pourtant il le fit à sa manière en sauvant 100 prophètes de l’Eternel.

         Je connais personnellement un frère qui travaille et dirige une mission destinée à la conversion de tribus indiennes au Panama dans le Darien, au sein d’une organisation mennonite. Il m’a raconté que leur doctrine est arminienne, amillénariste, et souffrant même de néopentecôtisme ! Mais lui il continue de travailler pour eux, d’être payé par eux, et d’enseigner la foi véritable à leur insu ! Dois-je couper les ponts avec lui, dois-je le traiter de traitre à la Cause, ou de vendu au système ? Non, je continue à correspondre avec lui, et à prier pour lui ! Dieu connait son cœur et ses intentions, et c’est à Lui de juger chacun d’entre nous, car juger un frère s’effectuait à l’intérieur d’une église (1 Co. VI : 1 à 5), pas à l’extérieur où nous sommes maintenant éparpillés, et bien souvent solitaires. Juger est le devoir du chrétien, puisque nous jugerons même les anges. Mais pour juger il faut toutes les informations nécessaires, et hors du cadre de l’église locale, cela n’est pas évident du tout !

     Bien sûr nous sommes contents de pouvoir communiquer entre frères par internet, nous exhorter mutuellement à la patience, et prier les uns pour les autres, mais par internet il n’y a pas d’église locale ! L’internet en premier lieu c’est global ce n’est pas local ! De plus une église locale au sens biblique du terme est une assemblée constituée de croyants encadrés par des pasteurs et des anciens qui veillent sur les brebis, les alimentant de la saine doctrine et exerçant une certaine discipline. Rien ne peut remplacer la communion qui s’effectue au sein d’une église locale fidèle. Celui qui sort du système des églises locales, sort au désert, et ce n’est donc pas avec joie, et de façon arrogante, sinon avec tristesse, car il ne veut plus participer aux péchés de Babylone. Et bien qu’il rompe les liens avec l’église locale, il conserve les liens de l’amour fraternel avec certains de ceux qui y sont restés, car ils n’ont pas encore compris que le bateau coule et que rester à bord c’est mettre leur vie (spirituelle) en danger ! Mais il sait que cette Babylone moderne des églises protestantes était autrefois, (lorsqu’il n’y avait pas la télé à la maison), la colonne et la forteresse de la vérité. Il ne sort pas avec cet esprit de rébellion qui caractérise ceux qui font la mauvaise sortie. Il sort justement parce qu’il veut rester soumis à l’autorité déléguée des ministres de la Parole, mais ceux-ci l’empêchent d’exercer cette soumission par leur abandon de la saine doctrine et du modèle patriarcal, car comme dirent les apôtres Pierre et Jean : « Jugez s’il est juste devant Dieu, de vous obéir plutôt qu’à Dieu » (Ac. IV : 19).

     Rappelons-nous que lorsqu’éclata la Réforme, elle éclata au sein de l’église catholique romaine. Elle ne provint pas de l’extérieur. Luther qui fut l’homme choisi par Dieu pour donner naissance au protestantisme, et à toutes ses églises, n’avait nullement l’intention de se rebeller contre le pape et ses évêques. Il s’imaginait simplement que le pape était mal informé, et qu’en lui expliquant les motifs de sa querelle avec Tetzel, celui-ci comprendrait et ferait les rectificatifs nécessaires. Luther fut forcé de sortir à cause de son attachement à la saine doctrine, et il fut excommunié pour cela. Luther était un moine augustin et donc vu qu’Augustin avait été canonisé par Rome, il pensait que le pape et ses acolytes l’écouteraient. Augustin enseignait le salut par la grâce, la prédestination, la dépravation de l’homme naturel, il disait même que le libre arbitre ne sert à rien sinon à pécher ! Et Luther pensait donc avec raison être un fidèle moine augustin ! Mais tout ce qu’avait enseigné Augustin sur la grâce ne concernait plus que quelques moines dans quelques obscurs monastères. De même aujourd’hui les grands dogmes protestants sont encore discutés dans certains cercles, et sur l’internet ! Mais dans les églises évangéliques c’est l’œcuménisme et le féminisme qui règnent !

         Nous sortons donc parce que nous ne pouvons rester là où on nie en pratique ce que l’on soutient en théorie. Nous ne sortons pas parce que nous avons découvert que l’Eglise militante a toujours été une église secrète qui n’a jamais rien eu à voir avec les églises traditionnelles. Nous sortons du système des églises protestantes, forcés de le faire et remplis de gratitude envers Dieu pour le trésor qu’elles nous ont transmis par ses théologiens, et ses prédicateurs au travers des siècles. Nous ne sortons pas en reniant le passé, au contraire nous y voyons la main du Tout-Puissant guidant son Eglise, et la faisant croitre dans la connaissance de la Vérité. Nous sortons à cause de l’Apostasie du présent, et sommes toujours prêts à participer à la vie d’une véritable église protestante fidèle à la doctrine, s’il s’en trouve là où nous vivons… Mais à ce niveau-là nous avons cessé de la chercher, car c’est comme chercher une aiguille dans une botte de foin !

    Conclusion.

    Nous avons exposé brièvement les 2 sorties possibles de Babylone. Lecteur où en es-tu par rapport à tout cela ? Il y a 4 possibilités. La première c’est que tu sois encore membre d’une église locale qui soit encore fidèle à la doctrine qui est conforme à la piété. Mais rappelle-toi que c’est un cas exceptionnel. As-tu récemment analysé la doctrine que prêche ton église ? est-elle pratiquée actuellement ? Sois vigilant, il suffit qu’arrive un nouveau pasteur et tout change!

        La deuxième possibilité c’est que tu sois dans une église babylonienne qui garde un aspect de la vérité mais suit le courant du monde. En ce cas il faut sortir car le courant, œcuménique, humaniste, et féministe ne peut être vaincu s’il n’est dénoncé et combattu de façon vigoureuse par le pasteur et les anciens. Mais il faut sortir en expliquant aimablement aux frères, le pourquoi de cette sortie, dans l’espérance que certains comprendront et échapperont aussi au piège de l’Apostasie.

        La troisième possibilité c’est que tu aies fait une mauvaise sortie. Evidemment il est hors de question de rentrer de nouveau pour sortir de façon correcte ! Ce qui est fait, est fait, mais tu dois maintenant te repentir de l’orgueil qui accompagna cette sortie et peut te faire mourir de soif dans le désert.

      La quatrième possibilité c’est que tu aies fait une bonne sortie, et donc tu trouveras de l’eau dans le désert, et quelques oasis (Is. XLIII : 20) où te réjouir avec d’autres pèlerins, qui comme toi attendent le Rapt. De plus Dieu pourra t’utiliser pour que d’autres croyants sortent de Babylone. Courage, et patience, frère, « Celui qui doit viendra et il ne tardera pas » !

 

        Maranatha.

 
  Contador 61050 visiteurs (128307 hits)  
 
Ce site web a été créé gratuitement avec Ma-page.fr. Tu veux aussi ton propre site web ?
S'inscrire gratuitement