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POURQUOI PRECHER ?
Nous calvinistes sommes souvent accusés par nos adversaires d’être fatalistes et de décourager la piété et l’évangélisation, à cause de ce que J. Wesley appelait : « L’horrible décret », c’est-à-dire à cause de la doctrine de l’élection anticipée, de la prédestination. Ils nous demandent pourquoi prêcher si tout est déjà déterminé d’avance ? Essayons de répondre pertinemment avec l’aide de l’Esprit Saint à cette accusation permanente !
La première chose à dire c’est que notre dogme de la prédestination est la forteresse de notre foi qui a été la plus attaquée. Dans cette forteresse se trouve à l’abri le dogme de souveraineté de Dieu, et le secret de ses desseins concernant toute la race humaine. Oui, nous n’avons pas honte de dire que nous croyons que le salut ne dépend pas de qui veut ou de qui court mais de Dieu qui fait miséricorde, et qui endurcit qui II veut ! C’est que révèle avec grande précision et clarté diaphane le chapitre 9 de l’Epitre aux Romains. (Pour qui aime une exposition complète de cette question, nous pouvons le renvoyer à l’étude que fit J. Owen et qui s’intitule : « La mort de la mort dans la mort de Christ »). La racine de cette controverse est en fait l’opposition perpétuelle et viscérale qui existe entre l’humanisme et le déterminisme qu’on appelle aujourd’hui calvinisme. Les uns soutiennent que l’homme est doué de libre arbitre tandis que les autres nient que la volonté soit libre et affirment qu’elle est enchainée à sa nature ; Luther avait inventé un terme pour décrire cette volonté enchainée ; il parlait de « nolonté » … La réalité derrière cette controverse c’est que nos opposants semi-pélagiens (pour les catholiques), et arminiens (pour les protestants), ne se rendent pas compte de l’ampleur des dégâts causés par le péché original, et au milieu des décombres de notre nature déchue ils sont toujours en train de découvrir dans l’être humain une merveilleuse tendance vers le bien. Mais l’Ecriture dit que le cœur est trompeur par-dessus tout, et pervers (Jer. XVII : 9), et c’est bien pour cela qu’ils s’opposent à la saine doctrine ! Pour ma part j’ai plutôt la triste expérience de découvrir quotidiennement une terrible tendance vers le mal… Je ne suis pas le seul d’ailleurs, puisque J. Knox disait à la fin de ses jours : « Quand j’étais jeune, quand je devins mûr, et maintenant quand je suis vétéran, je ne trouve en moi que vanité et corruption ». Si nous avons atteint un peu de maturité, nous ne pouvons tous que répéter en chœur ce que dit Paul sous l’inspiration du Saint-Esprit : « Misérable homme que je suis ! Qui me délivrera de ce corps de mort ? » (Ro. VII : 24). Je reconnais donc que je suis incapable de faire le bien par moi-même, que je suis un vase de terre dans les mains du divin potier qui fera avec moi ce qu’il a planifié d’avance, selon le conseil de sa sagesse éternelle. Je reconnais que Jéhovah a tout programmé ; le bien comme le mal, pour la manifestation de sa propre gloire et qu’il n’y a pas un seul cheveu de ma tête qui ne tombe sans que cela soit prévu d’avance et comptabilisé ! Notre histoire personnelle et l’Histoire ont été programmées dans les plus infimes détails, et absolument rien ne changera le programme prédéterminé.
Quand nous affirmons de telles choses nos adversaires bondissent, et nous disent : « A quoi sert-il de prêcher ou de prier si tout est prédéterminé, si tout est prédestiné ? » Cet argument semble logique à première vue. En effet si tout est programmé d’avance, il ne peut y avoir de changement au programme quoique l’on fasse, puisque c’est écrit dans un livre que Dieu a dans ses mains avant même la création du monde ! Rappelons-nous d’ailleurs que à Jésus-Christ est venu conformément aux Ecritures, et pour accomplir les Ecritures. Cependant notre prédication et nos prières ne sont pas inutiles comme cela paraitrait suivant cette objection classique. Au contraire elles sont indispensables car elles font partie aussi du programme. Dieu a élu des hommes, et il a prédestiné des moyens pour que Son élection s’effectue. Nous sommes donc programmés aussi pour prier et pour prêcher ! Nos prières et notre prédication ne changent pas le programme de Dieu ; elles l’accomplissent. Dieu répond à nos prières conformément à Sa volonté qui par l’inspiration du Saint-Esprit produit en nous la prière même que nous lui adressons. Beaucoup de frères, et même des calvinistes, dirons que je vais un peu trop loin car nous ne sommes pas des robots. Es. LXIV : 7 dit : « Nous somme l’argile et c’est Toi qui nous as formés, nous sommes tous l’ouvrage de tes mains », et ce n’est pas le seul passage dans l’Ecriture où l’homme est présenté comme une poterie dans les mains du potier… C’est une parfaite métaphore.
Nos adversaires de leur côté voient une contradiction entre la prédestination et la responsabilité humaine et ils disent : « Pourquoi Dieu inculpe-t-Il, car qui peut résister à sa volonté ? » Mais la réponse est claire et elle se trouve dans Ro. IX : 20 : « 0, homme toi qui es-tu, pour contester avec Dieu ? Le vase d’argile dira-t-il à celui qui l’a formé : Pourquoi m’as-tu fait ainsi ? Le potier n’est-il pas maitre de l’argile… » Il n’y a en fait aucune contradiction entre la prédestination et la responsabilité morale de l’homme puisque ces 2 choses apparaissent clairement dans les Ecritures comme 2 lignes parallèles qui se suivent depuis le début jusqu’à la fin. C’est un peu comme le mystère de la très sainte Trinité ; 1 seul Dieu en 3 Personnes et chacune est totalement Dieu mais cependant ce ne sont pas 3 dieux mais un seul Dieu. Voilà aussi une apparente contradiction pour notre raison humaine ! Ou encore : Jésus-Christ vrai homme et vrai Dieu. Si c’est un vrai homme il est une créature limitée, si c’est le vrai Dieu il est le Créateur infini. Comment ces 2 natures peuvent-elles s’unir dans une Personne ? Cela revient à dire : « Comment un dé à coudre peut-il contenir un océan ? » La prédestination et la responsabilité humaine ne sont pas une contradiction en fait, car Dieu ne se contredit pas. Elles sont un mystère et comme tel il est impossible à notre niveau d’expliquer comment peut se maintenir l’une sans abolir l’autre. De toute façon ce n’est assurément pas plus inexplicable que le mystère de la très sainte Trinité, ou celui de l’incarnation du Verbe. Je pense que dans l’éternité nous comprendrons ce mystère, les 2 autres ne seront jamais compris complètement, sinon adorés éternellement. Comme dit l’Ecriture : « Les choses secrètes appartiennent à Jéhovah, mais les choses révélées sont pour nous et pour nos enfants ».
Comment se maintient la responsabilité humaine face à la prédestination ? Je ne le sais et seul Dieu le sait, mais Il nous a révélé dans sa Parole l’existence de ces 2 choses. Rappelons-nous qu’avant que Christ meure et ressuscite il existait un mystère dans la pensée des croyants juifs qui se demandaient comment Dieu pourrait réconcilier la justice et la miséricorde ? En dépit d’avoir tous les éléments de cette énigme exposés publiquement, et quotidiennement, devant leurs yeux dans toutes les lois cérémoniales, aucun théologien juif ni gentil n’avait résolu cette question. Il fallait que Christ ressuscite des morts et qu’il envoie le Saint-Esprit pour que l’énigme soit enfin résolue pour des millions de croyants. Nous sommes un peu dans la même situation aujourd’hui ; nous nous posons la question la question de savoir comment Dieu peut-il avoir déterminé toutes choses d’avance et cependant nous tenir responsables de ce qu’Il a programmé. En effet le péché n’est pas entré dans le monde contre la volonté de Dieu, mais selon sa volonté secrète, selon son dessein éternel. Toplady à ce sujet disait que peu importe la finesse du raisonnement et la subtilité des arguments, on aura beau tisser un fin discours, en fin de comptes il n’existe aucune différence entre la permissivité de Dieu et sa volonté, car vu qu’il est omniscient et tout puissant rien ne se passe sans qu’il ne le veuille, et s’il permet que quelque chose arrive c’est parce qu’il veut bien que cela arrive. Donc qu’il permette ou qu’il le veuille cela revient au même ! La volonté secrète de Dieu est ce que nous appelons parfois sa permissivité. Dans cette dispensation de la Bible ouverte nous avons pratiquement toutes les données dans les épitres, tout comme les juifs avaient toutes les données dans la loi cérémoniale pour comprendre comment la justice et la miséricorde pouvait s’unir dans un substitut pour nos péchés, mais tout comme eux nous ne sommes pas capables de les agencer. Nous savons que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu et que toutes choses ont pour résultat final la gloire de Dieu. Mais nous n’arrivons pas à discerner sur le moment comment cela se peut-il faire. Néanmoins ne nous inquietons pas outre mesure car notre devoir n’est pas de découvrir les choses secrètes qui appartiennent à Jéhovah, mais faire sa volonté qui est clairement révélée dans les Ecritures, et de marcher à la lumière de notre conscience qui est illuminée par l’Esprit de Dieu, car « l’esprit de l’homme est la lampe de Jéhovah qui éclaire tout ce qu’il a en son cœur ». C’est pourquoi au lieu de grogner contre les décrets secrets de Dieu, que tout homme sache qu’il est inexcusable car « ce qu’on peut connaitre de Dieu est manifeste pour eux Dieu le leur ayant fait connaitre » (Ro. I : 19, 20) La loi de Dieu a été écrite dans notre conscience et tous nous avons les paramètres de sa justice en nous. C’est pourquoi notre conscience nous accuse car nous savons que nous sommes tous coupables de n’avoir pas suivi ces paramètres à la perfection, et donc que nous méritons la condamnation de Dieu. Ne supportant pas cette évidence les incroyants et les arminiens attaquent violemment ou subtilement la doctrine de la prédestination afin d’échapper à la juridiction de leur conscience ; les premiers pour excuser leur méchanceté et leur rébellion viscérale, et les seconds pour exalter leur bonté et leur libre arbitre imaginaire. Cependant il est bon de rappeler à nos lecteurs que dans la Bible il n’est jamais question de prédestination pour les réprouvés.
En effet la prédestination concerne uniquement les élus car Dieu a tout agencé pour leur salut, tandis que pour le reste de l’humanité il les a laissé œuvrer leur propre destruction suivant leurs désirs impurs. Comme disait Spurgeon : « Sur les portes de l’enfer il est écrit : Pour tes péchés, tandis que sur la porte du paradis il est écrit : Par grâce ! » Dieu ne s’est pas occupé depuis l’éternité passée à tramer à destruction des impies mais à élaborer le salut des élus. C’est pourquoi on lit dans la Bible que les réprouvés sont destinés à la perdition éternelle (1 P. II : , tandis que les élus sont prédestinés au salut éternel (Eph. I :11). L’expression « double prédestination » est donc maladroite car bien que Dieu ait prévu d’avance qui va se perdre, cela n’est pas le but de la création, le but de la création c’est manifester la gloire de Dieu, et celle-ci se manifeste en l’homme car l’homme est la gloire de Dieu. et cet Homme c’est Jésus-Christ. Or la gloire de l’homme c’est la femme, et la gloire de cet Homme c’est son épouse l’Eglise, pour laquelle Il a donné sa vie en offrande pour nos péchés. Sur la croix s’est manifesté l’amour infini de Dieu, sur la croix se sont réconciliées la justice et la miséricorde ; 0 profondeur des richesses, de la sagesse, et de la connaissance de Dieu, comme ses jugements sont insondables et inscrutables ses voies ! Non, nous n’allons pas pleurer tout l’éternité en contemplant la carrière où sont restées les pierres qui n’ont pas été taillées et utilisées pour construire le temple du Dieu vivant. Oui, nous allons nous réjouir en contemplant l’édifice merveilleux que sera la Jérusalem céleste et surtout en adorant l’Agneau de Dieu qui en sera la lumière qui l’éclairera. Pourquoi tant de réprouvés ? Cela n’est pas pour l’instant une question à poser, pour l’instant réjouissons-nous dans cette doctrine de la prédestination qui nous offre une sécurité, et est l’essence même de notre joie, car à travers elle nous voyons que Dieu nous a aimés de toute éternité , qu’il nous aime aujourd’hui, et qu’il nous aimera demain et pour toujours malgré notre état actuel qui n’est pas sans péché. Maintenant après avoir déblayé un peu le terrain, revenons à notre question « pourquoi prêcher, pourquoi prier », avec une deuxième réponse.
Notre 2eme réponse c’est que Dieu a versé l’amour dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous est donné (Ro. V : 5). En effet nous prêchons et nous prions pour nos prochains car l’amour de Dieu nous y pousse. Si nous aimons Dieu nous gardons ses commandements, et le plus important de ses commandements par rapport à nos prochains c’est de les aimer, de désirer leur salut et donc de leur prêcher l’Evangile. C’est ce que Dieu nous ordonne en premier lieu, on appelle cela la grande commission et on la trouve dans Mt. XXVIII : 19, quand Il dit : « Allez, faites de toutes les nations des disciples » ou dans Mc. XVI : 15 quand il dit : « Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création ». Si nous aimons Dieu nous obéirons et nous prêcherons, et prierons pour le salut de tous les hommes. Beaucoup insistent pour que nous prêchions car, pensent-ils, si nous ne le faisons pas les âmes iront en enfer, et c’est vrai que chaque jour des dizaines de milliers d’âmes descendent en enfer. Néanmoins Jésus dit : « Mes brebis entendent ma voix et me suivent, et je leur donne la vie éternelle, et aucune ne périra jamais, ni personne ne me le ravira de ma main. Mon Père qui me les a données est plus grand que tous ; et personne ne peut les ravir de la main de mon Père » (Jn. X : 29). Note bien lecteur que dans ce verset Jésus nous dit que le salut est garanti par le Père et par le Fils, et nous savons par expérience qu’il s’effectue parle Saint-Esprit. Ainsi donc que nous prêchions ou que nous ne prêchions point, cela ne changera pas les choses puisqu’aucune brebis ne périra jamais, car toute entendront la voix du bon berger, que ce soit par la prédication conventionnelle ou par une intervention directe de Dieu sans médiation humaine, comme cela peut arriver exceptionnellement. Martin Luther disait : « Moi je prêche aux élus », et il avait bien raison car les autres n’avaient pas besoin qu’on leur prêche, puisque cela ne fait qu’augmenter leur condamnation ! Nous prêchons par amour aux élus qui ne sont pas encore sauvés et qui doivent sortir de la masse démente de l’humanité perdue. Si je n’étais pas sûr que les élus seront sauvés, j’aurais laissé tomber la prédication depuis longtemps, vu les résultats pratiquement nuls comparés à l’effort pratiquement quotidien, et cela d’année en année... Mais je sais qu’il y a des élus perdus au milieu de cette masse démente, (comme disait Luther), et ça me fait de la peine car j’ai connu moi-meme cette situation horrible durant des années ; depuis la sortie de ma petite enfance jusqu’au jour béni de ma conversion. Il n’y a rien qui différencie un homme dans sa condition naturelle d’un autre homme car tous ont péché et sont destitués de la gloire de Dieu. Mais nous croyons au miracle et nous l’avons vu en nous-même, et nous savons que Dieu change les hommes, et peut faire d’un criminel un apôtre, et c’est pourquoi nous prêchons ! Les brebis du Seigneur commencent leur vie comme un loup ou une bête immonde ; elles sont au service de leurs désirs impurs et du diable. Mais il est écrit depuis la fondation du monde, dans le livre de l’Agneau qui a été immolé, qu’elles doivent subir une métamorphose comme la larve qui un jour devient un papillon. Néanmoins tant que la métamorphose ne s’effectue pas elles se trainent, et entrainent d’autres dans leurs égarements néfastes. C’est pourquoi nous prêchons. Je suis peiné aussi de savoir qu’il y a tant de brebis emmenées à l’abattoir par des pasteurs salariés, par des curés au service de l’antéchrist romain ; toutes ces brebis souffrent et sont tondues horriblement, alors que nous avons la clef du portail qui ouvre sur les verts pâturage de la grâce irrésistible. C’est pourquoi nous prêchons, car qu’il est écrit : « Toi dis les choses qui sont conformes à la saine doctrine » (Ti. II :1). Oui ce qui me pousse à prêcher et à prier pour mon prochain c’est la tristesse de voir la perdition temporaire des élus qui n’ont toujours pas reçu le salut, ou qui s’égarent suivant de faux évangiles. Ayant connu cette situation, étant tous passés par la vie sans Dieu et sans espérance avant notre conversion, nous sommes tous poussés à prêcher l’évangile de la grâce pour que les élus qui sont encore dans la folie du péché sortent le plus rapidement possible du royaume des ténèbres, et nous rejoignent dans le Royaume de la lumière. Nous ne sommes donc pas responsables de la perdition des âmes si nous n’avons pas prêché, car chacun est responsable de sa propre perdition à cause de son amour du péché. Notre responsabilité concerne la perdition temporaire des élus parce qu’ils sont prédestinés à croire l’Evangile que Dieu nous a ordonné de prêcher à tout homme. Dieu nous a fait l’honneur de participer à son plan de salut, et d’être des instruments pour la délivrance de ceux qui doivent un jour recevoir la foi qui sauve ; la foi de Christ.
Nous n’avons donc pas à marcher complètement abattus à cause du spectacle désolant qui nous entoure, à cause de ces millions de personnes qui se dirigent allègrement ou tristement vers la condamnation éternelle, sinon que nous devons marcher dans l’espérance d’être des instruments utiles de Dieu pour le salut d’une âme, ou des âmes, que Dieu va mettre sur notre chemin pour que nous leur transmettions le message de la vie éternelle en Christ Jésus. Nous savons qu’aucune brebis ne se perdra, ce qui peut se perdre c’est l’occasion et le privilège pour nous de pécher une âme pour le Seigneur ! Voilà pourquoi nous prêchons.
Maintenant il ne faut pas conclure de tout cela que l’amour chrétien est restreint aux élus. Ce qui est restreint c’est l’efficacité de notre prédication, en effet elle ne peut œuvrer le salut que dans ceux qui ont été élus avant la création du premier atome. Nous prêchons donc à tous et à toutes car nous ne savons pas qui sont les élus de Dieu le Père; ça c’est la volonté secrète de Dieu. Sa volonté révélée nous ordonne de prêcher à tous sans exception. Et nous aimons nos parents, nos amis et même nos ennemis, bien que la majorité meurent dans leurs péchés. Nous aimons le pécheur, et haïssons le péché. Dieu lui-même répond parfois à la prière de l’impie puisqu’il donne au corbeau son aliment quand ses petits clament vers Lui, (Job XXXVIII ; 41), S’il répond aux piaillement d’une nichée, n’est-ce pas logique qu’il réponde à une créature faite à son image et à sa ressemblance, même si cette créature est déchue ? Nous sommes tous pécheurs, et devons aimer nos semblables. Il est vrai que Dieu aima Jacob et hait Esaü, mais Dieu voit les choses d’en haut, avec une autre perspective que la nôtre qui est vue d’en bas. Nous ce que nous savons c’est que tous ont péché, et que la grâce qui nous fut accordée n’a rien à voir avec quelque vertu qui ait pu nous distinguer au milieu la masse démente. Nous devons donc aimer tous les hommes comme tels, mais néanmoins pas comme gouverneurs des ténèbres de ce monde. Dieu ne demandait pas aux allemands d’aimer leur Führer et de prier pour lui puisque c’était l’homme dont le nombre est 666 ! Dieu ne nous demande pas d’aimer et de prier pour le pape puisque tout pape est un antéchrist notoire ; en effet, « doit-on secourir le méchant, et aimes-tu ceux qui haïssent Jéhovah ? » (2 Chr. XIX : 2). Jésus ne pleurait pas sur la condition des pharisiens mais au contraire leur promettait le feu de la Géhenne. Par contre il avait une grande compassion pour le commun des pécheurs. Nous devons l’imiter car il est notre maitre et nous étions aussi perdus que ceux à qui prêchons. Voilà donc brièvement quelques raisons pour lesquelles nous devons prêcher ; en somme c’est par amour pour Dieu et pour ses élus. Maintenant on pourrait poser la question de savoir s’il n’y a pas une autre raison que le salut des élus. En un certain sens oui il y a une autre raison qui est intrinsèque a celle-ci, et c’est afin que le Royaume de Christ vienne sur la terre.
Dans le Pater Noster les premières choses que notre Seigneur nous enseigne à demander c’est que le Nom de Dieu soit sanctifié et que son règne vienne sur la terre comme au ciel. Cela se prépare par le prêche de l’Evangile à toutes les nations car Jésus dit dans Mt. XXIV : 14 : « et cet évangile du Royaume sera prêché dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations, et alors viendra la fin ». Nous prêchons donc aussi pour que vienne le Royaume sur terre, pour que se termine le temps des nations, que le reste des païens entre dans le bercail de Christ afin que le temps du salut revienne pour les juifs élus, pour que le jugement des nations se fasse et qu’enfin Jésus-Christ s’assoie sur le trône de David à Jérusalem pour régir ce monde durant 1000 ans avec une verge de fer (Ro. XI : 25, 26). En effet comme dit l’Ecriture : « Il est temps d’agir 0 Jéhovah, car ils ont invalidé ta loi » ! Voilà une autre raison pour laquelle nous prêchons. Le premier commandement c’est d’aimer Dieu au-dessus de tout, avant même d’aimer notre prochain. Le chrétien véritable ne désire pas le royaume en premier lieu pour des motifs personnels, pour régner avec Christ. Il désire le Royaume car il a soif de justice et il veut voir le juste jugement de Dieu s’exécuter sur Ses ennemis ; il veut voir le prince de ce monde et ses associés détrônés et détruits, car Christ est venu pour détruire les œuvres du diable ; c’est là sa mission. L’amour de Dieu c’est haïr le mal ; c’est vouloir la destruction du mal et donc du Malin et de ses armées ; armées qui se réuniront près de Jérusalem très bientôt dans la grande bataille d’Armageddon… Notre Seigneur Jésus n’est pas venu abolir la loi de Dieu mais l’accomplir. Il l’a accompli pour nous ses brebis durant sa première venue, et il revient bientôt pour l’établir avec une verge de fer. Nous désirons ardemment ce retour et cet empire du Roi des rois qui détruira tous les autres royaumes des nations, et établira sa souveraineté sa paix et sa justice jusqu’aux confins de notre planète. Alors s’accomplira l’Ecriture qui dit : « la tiare sera ôtée et le diadème sera enlevé, les choses vont changer ; ce qui est élevé sera abaissé et ce qui est abaissé sera élevé. J’en ferai 3 fois une ruine, mais cela n’aura lieu qu’à la venue de Celui à qui appartient le jugement et à qui Je le remettrai » dit Jéhovah, (Ez. XXI : 31, 32). Nous sommes fatigués de voir le nom de notre Seigneur Jésus blasphémé, moqué, et pire encore ; utilisé pour promouvoir l’agenda féministe, sodomite, globaliste et œcuménique des pasteurs corrompus et du satanissime pape, (comme disait Luther) ! Oui nous prêchons pour que vienne la destruction de cette grande Babylone, de cette vieille bête aux 7 têtes et 10 cornes qui était qui n’est plus et qui est sur le point de revenir (Ap. XVII : , et de cette Sodome internationale qui est en train de se construire conformément à la prophétie (Luc XVII : 28).
Une autre raison pour laquelle Dieu nous envoie prêcher, c’est aussi pour convaincre le monde de péché de justice et de jugement (Jn. XVI : . Les nations qui ont toléré puis adopté culturellement le christianisme, et cela rappelons-le ; par la grâce de Dieu et au prix du sang des martyres, ces pays ont été favorisées bien plus que toutes les autres nations. La suprématie de l’Occident n’est pas un mystère, c’est un constat puisque la culture occidentale est judéo-chrétienne. Et plus pure la doctrine implantée dans le pays, plus favorisé est-il. Ce n’est pas non plus un mystère mais un constat que les nations les plus avancées sont les nations protestantes, et que celles qui dominent le monde sont les nations calvinistes c’est-à-dire anglo-saxonnes. Je ne vais pas entrer dans les détails, dans les chiffres et les faits, quoique je ne peux résister à la tentation de répéter que le 1er gouvernement au monde qui ait garanti, (non pas toléré, je dis bien : garanti), la liberté totale de conscience fut celui de Roger Williams, le baptiste calviniste, à Rode Island en 1644… Voilà des faits qui condamnent le monde entier pour son obstination diabolique à s’accrocher à ses traditions idolâtres, à son athéisme communiste, à ses philosophies orientales. Un pays très catholique a toujours son Pinochet ou son Franco ou son Mussolini, un pays communiste doit avoir son Staline ou son Kim Yong, un pays musulman doit avoir son ayatollah Khomeiny ou son colonel Kadhafi, et un pays protestant a toujours sa Constitution ou sa Carta Magna ! Chaque fois que j’entre dans un débat avec des défenseurs de l’Islam je leur demande de me citer une république islamique ou un royaume musulman où il y a la liberté d’expression, et il reste évidemment silencieux, puis je leur parle des vieilles démocraties protestantes… Oui la libre prédication de l’Evangile condamne ce monde car ils n’ont pas cru.
Voilà en somme quelques raisons fondamentales pour lesquelles nous prêchons. J’espère qu’elles feront comprendre au lecteur que croire au Dieu de la Bible qui sait ce qu’Il veut, et qui dès le départ connait le résultat à l’arrivée, ne nous fait pas sombrer dans une inactivité fataliste, mais au contraire nous remplit d’amour pour le fait d’être sauvés éternellement, pas selon nos efforts mais Son dessein immutable, et de gratitude par laquelle nous obéissons à son commandement d’annoncer la bonne nouvelle à toutes les nations. Un vrai calviniste né de nouveau est actif et confiant. L’arminien au contraire, même s’il est actif ne peut avoir la même confiance, car tout dépend en définitive du libre-arbitre de ses auditeurs ; tout dépend des efforts humains. On voit souvent l’arminien dire : « Il faut faire ceci et cela » mais au bout d’un certain temps il se fatigue, et ne fait plus ni ceci ni cela car les résultats ne sont pas ce qu’il espérait. Le calviniste dit : « Christ a tout fait ; proclamons ce grand repos à tous les hommes », et même si peu veulent y entrer il continue de le proclamer ; il ne se fatigue pas car le résultat est garanti, que ce soit peu ou beaucoup, il sait qu’il ne travaille pas en vain, comme Paul il dit : « Christ est annoncé, en cela je me réjouis, et je me réjouirai encore » ! Vous me direz maintenant que l’on voit très peu de calvinistes dans les rues prêchant l’Evangile ou distribuant des tracts. C’est vrai et c’est triste, et je ne peux nier que nous voyons autour de nous beaucoup plus de calvinistes de tête que de cœur. L’idéal cependant est d’avoir la pensée bien claire sur la souveraineté de Dieu, sur son dessein éternel et immutable, et en même temps d’avoir l’amour de Dieu versé dans nos cœurs par le Saint-Esprit. Hélas, les croyants qui possèdent ces 2 vertus sont bien rares aujourd’hui, et c’est pourquoi s’il faut choisir ; je préfère nettement être en compagnie d’un arminien dont le cœur est rempli d’amour, qu’être en compagnie d’un calviniste au cœur sec car, comme dit l’apôtre : « Si je n’ai pas d’amour je ne suis rien » (1Cor.XIII; 2). Que le Saint-Esprit illumine l’entendement du premier et embrase le cœur du second !
MARANATHA.
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