QUI APPARTIENT AU SEIGNEUR ?
(Les versets cités proviennent généralement de la version J. N. Darby)
Voila une question cruciale, et dans la majorité des cas la réponse n’est pas facile ! Il y a en fait uniquement 2 sortes de personnes en ce monde et dans le monde à venir : les élus et les réprouvés. Les élus sont ceux qui ont reçu ou qui recevront la foi qui sauve en Christ, les autres ne l’ont jamais reçue ni la recevront. « Celui qui croit en Lui n’est pas condamné, et celui qui ne croit pas est déjà condamné ». Apparemment c’est facile de discerner qui appartient au Seigneur Jésus, mais en vérité la question est plus compliquée quand on sait qu’une énorme quantité de personnes croit en Jésus-Christ, et néanmoins ne sont pas en possession du salut de leur âme. Je crois que parmi 100 individus qui se disent évangéliques, s’il y en a 1 qui le soit en vérité ; c’est déjà pas mal ! 99% ont en fait une foi illusoire. Tout ce qui brille n’est pas or, et ce n’est pas celui qui dit : « Seigneur, Seigneur » qui sera sauvé sinon celui qui fait Sa volonté. Analysons donc quelques sortes de fois illusoires ainsi que la foi véritable, et que Dieu le Saint-Esprit nous donne le discernement.
Le Seigneur dans sa parabole du semeur nous montre 4 types de personnes qui entrent en contact avec l’Evangile. Le 1er type est celui au long du chemin et la Parole n’a aucun effet sur lui ; elle entre par une oreille et sort aussitôt par l’autre. Le second est celui des endroits rocailleux, et la Parole produit un enthousiasme éphémère qui se dissipe aussi vite qu’il est apparu. Le troisième est celui des broussailles et la Parole est bien reçue mais avec le temps elle est étouffée. Le quatrième est la bonne terre et la Parole transmet la vie éternelle.
La foi passagère ne pose pas trop de problème quant à sa nature, puisque le temps qui amène les tribulations la révèle bien vite, et ni son propriétaire ni les chrétiens qui l’entourent ne restent dans l’illusion qu’elle donna au début. Le problème sérieux est celui du troisième type, car l’illusion peut durer toute une vie et tromper tout le monde ; son propriétaire en premier lieu. Les églises d’aujourd’hui sont remplies de cette sorte de croyants qui se trompent eux-mêmes avec une foi réformée mais qui ne sauve pas. Il est donc très important de les identifier afin de ne pas être victime des faux frères, et en même temps afin de pouvoir les aider à comprendre leur situation qui est plus dangereuse que celle de l’ivrogne ou de la prostituée, qui eux pour le moins savent dans le fond qu’ils sont perdus s’ils confessent que Dieu existe, car comme dit Luc XII ; 47, 48 : « Or cet esclave qui a connu la volonté de son maître, et qui ne s’est pas préparé et n’a point fait selon sa volonté, sera battu de plusieurs coups ; et celui qui ne l’a point connu, sera battu de peu de coups ; car à quiconque il a été beaucoup donné, il sera beaucoup redemandé ; et à celui à qui il a été beaucoup confié, il sera plus redemandé ».
Notre Seigneur dit dans Marc XVI ; 16 : « Celui qui aura cru et qui aura été baptisé sera sauvé ». Il ne s’agit pas ici d’un baptême d’eau, car Jésus n’est pas venu pour baptiser avec de l’eau mais avec le Saint-Esprit : Mc.I ; 8. Cette confusion entre le baptême rituel et le baptême de l’Esprit dans laquelle nagent théologiens et pasteurs depuis des siècles, est d’ailleurs un des principes de base du mystère de l’iniquité qui était déjà a l’œuvre du temps de l’apôtre Paul. Mais c’est un autre thème qui a déjà été traité dans un autre article… La grande majorité des évangéliques sont des gens qui croient mais qui ont été baptisés cérémoniellement avec de l’eau et n’ont pas été baptisés par le Saint-Esprit. Généralement ce ne sont pas de purs hypocrites, sinon que ce sont des gens qui sincèrement ont acquiescé intellectuellement à toutes les propositions dogmatiques de l’Evangile ; mais cela reste au niveau intellectuel, culturel, moral, émotionnel, cela n’est jamais passé au niveau spirituel, au niveau de la conscience ; même si celle-ci est chatouillée elle n’est pas transformée et régnante. Maintenant être baptisé du Saint-Esprit ne signifie pas automatiquement une conversion dramatique où le Paraclet se manifeste d’une façon extraordinaire. En effet comme dit Hb.VI ; 4, on peut être illuminé, goûter le don céleste, être fait participant du Saint-Esprit, goûter la bonne Parole de Dieu et les miracles du siècle à venir, et ne pas être baptisé du Saint-Esprit, sinon avoir été visité temporairement comme Saul entre les prophètes et Balaam, l’homme qui a l’œil ouvert, celui qui entend les paroles de Dieu, qui voit la vision du Tout Puissant, qui tombe et qui a les yeux ouverts, (Nm.XXIV ; 3, 4). On peut entendre d’une façon audible la voix de Dieu et néanmoins tomber plus tard dans l’apostasie, et finir au lac de feu. D’autre part, on peut être baptisé du Saint-Esprit de façon discrète sans que cela soit notable extérieurement, en dépits du fait qu’internement il y a eu un passage des ténèbres a Sa lumière admirable ; cette personne à un moment précis de son existence a été convaincue de son état de perdition et a accepté réellement dans son cœur le Seigneur Jésus. Ce genre de personnes, sont généralement des frères qui sont nés spirituellement très tôt dans leur enfance ou qui ont grandi dans des foyers protestants, dans milieu sanctifié par la prière et saturé par la Parole de Dieu, et qui donc n’ont jamais connu le péché dans ses formes les plus grossières et communes. La façon dont on nait de nouveau ne garantit pas l’authenticité du miracle de la conversion, ce sont les fruits qu’engendre la conversion qui sont les indices du miracle. Et je dis bien des indices, car la foi authentique produit des fruits, mais le problème est que la foi passagère produit aussi des fruits très ressemblants extérieurement aux fruits de l’arbre qui a été greffé par le Saint-Esprit ! C’est pourquoi il est facile de se tromper soi-même si une analyse profonde de notre foi n’est pas effectuée. Et cette analyse demande quelques années minimum pour qu’elle soit de quelque valeur. L’Ecriture nous ordonne de nous assurer de notre vocation et de notre élection afin de ne pas chuter et cela implique que nous prêtions l’oreille à ce que nous dit aussi 2 Cor. XIII ; 5: “Examinez-vous vous-mêmes, si vous êtes dans la foi ; éprouvez-vous vous-mêmes. Ne reconnaissez-vous pas à l’égard de vous-mêmes que Jésus-Christ est en vous ? À moins que vous ne soyez des réprouvés… » Chers frères il est essentiel de faire cet auto examen de notre foi, afin que soumise à l’épreuve elle soit digne de gloire, de louange, d’honneur quand Jésus se manifestera dans la puissance de sa gloire, et qu’alors nous ne nous courrions pas nous cacher avec honte étant dignes d’une double condamnation. Il est cependant probable que beaucoup analysent sincèrement la qualité de leur foi dans une optique erronée, et risquent donc de renforcer leur illusion au lieu de la dissiper.
En effet aujourd’hui l’évangile à la mode nous présente Jésus-Christ uniquement comme le Sauveur de notre âme, et cela ne dérange pas beaucoup Satan ! Ils disent qu’il faut croire en Jésus comme ton Sauveur, mais ils oublient que Jésus doit être d’abord reçu comme Seigneur avant de devenir Sauveur. Vérifie dans ta Bible et tu verras que lorsque ces 2 termes apparaissent ensemble le premier est toujours : Seigneur et le second : Sauveur. (Je rends grâce à Dieu pour ce grand maitre en théologie A.W.Pink qui m’a montré ce point et tant d’autres. Tu peux le trouver en anglais sur www.spurgeon.org ). Tous ceux qui savent qu’il y a un Dieu qui les jugera et qui veulent échapper à la condamnation éternelle, reçoivent avec joie Jésus comme leur Sauveur personnel, mais seuls ceux qui sont engendrés par le Saint-Esprit Le reçoivent en premier lieu comme leur Seigneur et se glorifient d’être ses esclaves. L’évangélique du troisième type se réjouit quand on lui annonce que Jésus est son Sauveur par la foi, et même s’il peut être une personne très légaliste, il retiendra toujours un coin privé dans sa vie, au milieu de toute sa foi et de tous ses efforts pour se justifier devant Dieu. Il y aura toujours un espace réservé où même le Seigneur Jésus n’aura pas le droit d’entrer. Cela peut être selon ce que dit Luc VIII ; 14 ; les soucis, les richesses ou les plaisirs de cette vie. Il se soumettra à la volonté du Seigneur dans 99% des cas, mais il y aura toujours 1% qui restera hors de la juridiction divine, parce qu’il reconnait Jésus comme son Sauveur mais pas comme son Seigneur. Il y aura toujours un point sur lequel il ne cèdera pas un pouce, même s’il sait que c’est contraire à la volonté révélée de Dieu dans la Bible. Il inventera des excuses, il accusera les circonstances, la famille, la culture, la tradition etc. Ou il agira comme le fils qui dans la parabole de Mt.XXI ; 30, dit qu’il va travailler à la vigne mais qui ne le fait pas. Jésus-Christ n’est pas son Seigneur, et il s’imagine vainement qu’il est son Sauveur ! C’est la condition générale des chrétiens évangéliques d’aujourd’hui. « Jéhovah dont le nom est Jaloux, est un Dieu jaloux », et en aucun cas Il ne sauvera ceux qui ne veulent pas qu’Il règne sur eux à 100% ! Tant qu’il n’y a pas une reddition totale à Dieu, c'est-à-dire à sa volonté telle qu’elle nous est révélée dans sa Parole ; il n’y a pas de salut, sinon une illusion dangereuse puisqu’elle peut ressembler extérieurement au salut véritable dans une proportion qui peut atteindre les 99%. Seul un examen personnel et approfondi peut trancher la question vitale.
Evidemment quand je parle d’une vie totalement rendue à la volonté divine, je ne parle pas d’une vie parfaite et exempte de péchés et de rébellions, « car il n’y a pas un juste sur la terre qui fasse le bien et ne pèche point ». Notre grand apôtre Paul s’exclamait quand il considérait la réalité du péché dans son existence : « Misérable homme que je suis, qui me délivrera de ce corps de mort ? » Le seul saint qui ait soumis sa vie parfaitement à la volonté de Dieu, c’est Dieu fait homme ; notre Seigneur Jésus, le reste de ses petits frères sont loin derrière et la gloire à laquelle nous pouvons aspirer est par imputation pas par mérite. Je parle d’une soumission totale de notre volonté à Sa volonté quand elle nous est révélée clairement, et cela peut prendre des années et même toute une vie ne suffit pas pour arriver à la comprendre clairement dans tous les aspects de notre vie. Mais il y a une attitude spontanée à se soumettre sans tarder à la volonté de notre Seigneur une fois qu’elle nous est clairement révélée. Voila ce qui distingue la foi véritable de la foi superficielle.
L’élu de Dieu a reçu un principe vital qui a transformé sa nature, et cette nouvelle nature a divers aspects, entre autres elle est immortelle, elle aime Dieu au-dessus de tout, elle est réfractaire au péché. 1J.V ; 3 nous dit : « car c’est ici l’amour de Dieu, que nous gardions ses commandements » et le Ps.97 ; 10 : « Vous qui aimez Jéhovah haïssez le mal ». L’amour est l’accomplissement spirituel de toute la Loi. L’amour ne fait pas de concession au mal, et quand il le découvre dans toute sa laideur, il le combat et le vainc par le sang de l’Agneau. L’élu a une nature spirituelle soumise à Dieu à 100% et bien que le péché demeure en lui il ne règne pas et ne peut empêcher que la Parole de Dieu pénètre et réforme tous les aspects de sa vie sans exception. Il peut s’écouler un laps de temps durant lequel la lumière n’a pas pénétré dans un recoin, mais la porte qui en fermait l’accès ne peut résister bien longtemps, et l’amour de Dieu et donc de la vérité, vainc les réticences et bientôt les serrures et les cadenas de l’ignorance et du péché cèdent devant le divin serrurier, comme dit Os. XI ; 4 : «Je les tirais avec des cordes d’homme, avec des liens d’amour… » Le roi David avait fermé durant quelques mois la porte de sa chambre aux regards du Seigneur, chambre dans laquelle il avait introduit l’adultère et l’assassinat prémédité par la personne de Bath-Shéba, néanmoins il ne put maintenir la porte fermée durant des années et quand vint le prophète Nathan pour lui montrer sa culpabilité il était mur pour la confesser et dit : « J’ai péché contre Jéhovah » : 2 Sam. XII ; 13. Il ne chercha pas des excuses, et ne se cacha pas derrière sa dignité royale. La différence entre le protestant de cœur et celui de tradition se trouve dans l’attitude intérieure, dans la disposition du cœur, non dans les formes extérieures du culte dominical. Le vrai chrétien comme David s’exclame : « Sonde-moi, ô Dieu !et connais mon cœur ; éprouve-moi et connais mes pensées. Et regarde sil y a en moi quelque voie de chagrin, et conduis-moi dans la voie éternelle »,(Ps. 139 ; 23, 24). Frère, la question n’est pas d’être parfait dans ta vie quotidienne, car cela est impossible tant que le péché demeure en nous ; la question est d’être parfaitement sincère avec ce que tu comprends à la lumière de la Parole de Dieu. Prov.IV ; 18 nous dit : « Mais le sentier des juste est comme la lumière resplendissante, qui va croissant jusqu’à ce que le plein jour soit établi », ce qui ne veut ´pas dire qu’aujourd’hui nous sommes dans le plein jour de la révélation de Jésus-Christ, sinon que nous sommes dans un processus d’augmentation graduelle de la lumière en nous, jusqu’à ce jour de la perfection des saints qui s’effectuera à la résurrection de nos corps. Le vrai croyant a reçu Jésus comme son Seigneur en premier lieu et cela l’envoie directement en première ligne sur le champ de bataille contre le péché qui demeure en nous, qui mène le monde à sa perte et que le diable ne cesse de provoquer et d’inspirer.
Le Seigneur nous dit : « L’amitié du monde est inimitié contre Dieu…vous ne pouvez servir Dieu et Mammon en même temps…Celui qui regarde une femme en la désirant a déjà commis l’adultère dans son cœur… », et c’est ainsi qu’Il nous parle constamment par sa Parole, (la Bible), tous les jours de notre vie, et nous ne cessons de croitre dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, (2 P.III ; 18). L’élu ne peut maintenir longtemps caché un aspect de sa vie à l’ œil inquisiteur du Seigneur ; sa nouvelle nature l’oblige à ouvrir toutes les portes afin de recevoir davantage de lumière, car il sait qu’il est écrit : « dans Ta lumière, nous verrons la lumière » et « lampe à mes pieds est Ta Parole et lumière sur mon chemin ». Il arrive qu’il tarde à ouvrir la porte au nouveau précepte qu’il a découvert dans la Bible mais la foi qui œuvre par amour fait que bientôt il se rende a la volonté révélée du Seigneur, car l’amour de Christ nous contraint. Le péché qui est dans nos membres oppose résistance à toute avancée dans la sainteté, mais le Saint-Esprit qui demeure dans notre esprit est irrésistible et vaincra toute opposition par l’amour qu’Il a déversé dans nos cœurs. La Loi de l’Esprit en nous c’est : péché découvert ; péché confessé et éliminé par le sang de l’Agneau. Pas de quartier pas de concession pour le péché dans la vie du chrétien véritable. Bien évidemment c’est une lutte sans trêve car plus il croît dans la connaissance plus il se rend compte des péchés dont il n’avait pas conscience auparavant, mais je le répète c’est cette disposition interne par rapport au péché qui le distingue du croyant traditionnel qui lui peut vivre tranquillement avec son « péché mignon » toute sa vie, et paraitre extérieurement plus saint qu’un élu. Cette lutte constante caractérise le vrai croyant, et il va de victoire en victoire, car notre Capitaine a vaincu l’ennemi, a enlevé à la mort son aiguillon et quitté à la Loi sa condamnation éternelle. Ces victoires s’obtiennent par la foi en la Parole de Dieu et par le Saint-Esprit qui nous a donné cette foi; tout comme nous sommes nés de la Parole de Dieu et du Saint-Esprit, de même nous continuons de vivre et de vaincre sur ce même principe. Par l’étude et la méditation constante de la Bible, le croyant s’avance chaque jour davantage sur le chemin étroit de la sainteté qui mène à la vie éternelle. Pour cette raison je suis réticent à l’appellation « évangélique » et je préfère me définir comme protestant, car dans le contexte actuel, évangélique signifie quasi automatiquement pentecôtiste et arminien, tandis que protestant a toujours une connotation historique au grand mouvement de la Réforme dont le principe de base fut : « Sola Scriptura » c'est-à-dire la Bible autorité suprême qui régit la conscience et la pensée du croyant. De plus la Réforme fut engagée par Martin Luther qui était en guerre contre le libre-arbitre et les illuminés ; les arminiens et les pentecôtistes d’aujourd’hui. Si nous acceptons ce que disait Luther : « la Parole de Dieu c’est Dieu », et ce que nous dit Jésus : « Si vous êtes mes amis vous ferez tout ce que je vous ordonne », nous sommes de vrais protestant car l’Ecriture est alors notre règle de conduite et de pensée.
Si l’Ecriture ne m’ordonnait pas impérativement d’aimer mes frères dans la foi, et même mes ennemis, cela ferait longtemps que je ne prierais plus pour eux, que j’aurais oublié les uns, et prêté peu d’intérêt aux autres qui bien qu’ils confessent la même foi, me paraissent si mondains et si tièdes, qu’à part quelques frères avec qui je partage le même enthousiasme et les mêmes convictions, je dois avouer que c’est peu ce que le cœur ressent à leur égard. Mais comme il est écrit dans 1 J.IV ; 7, 8 : «Bien-aimés, aimons nous l’un l’autre, car l’amour est de Dieu, et quiconque aime est né de Dieu et connait Dieu. Celui qui n’aime pas, n’a pas connu Dieu car Dieu est amour », je suis donc averti que l’amour n’est donc pas une option mais un commandement divin, et je dois m’efforcer d’aimer mon prochain comme moi-même. L’amour a été déversé dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné, mais cela n’empêche pas que le vieil homme en nous frêne ce courant d’amour qui doit jaillir de nos cœurs, et il nous faut donc nous efforcer à accomplir ce commandement afin de contrecarrer cette résistance naturelle de notre égo qui est un barrage à l’amour. Ce n’est pas facile car les élus ne sont pas tous calvinistes et prémillénialistes comme je pense qu’ils devraient être ! Beaucoup sont attrapés dans le filet des arminiens ou dans d’autres filets, et meurent éventuellement dans ces erreurs. Néanmoins il faut les aimer, et leur montrer leurs erreurs, (surtout en sotériologie), s’ils veulent nous écouter ! De toutes façons ce qui caractérise indubitablement un élu, c’est qu’il marche en esprit et ne satisfait pas les désirs de la chair, ou pour le dire en d’autres termes : que sa conscience a la prééminence sur ses gouts. Beaucoup comprennent ce que dit la Bible mais ne modifient pas leur façon de vivre ou de penser ; la tradition, la culture prédominent sur la Parole de Dieu. En fait ils sont comme les catholiques qui considèrent que la Parole de Dieu c’est la synthèse de ce que dit la Bible, la tradition et le magistère. Pour l’évangélique moderne la Parole de Dieu c’est la Bible en harmonie avec la pensée contemporaine. Cependant c’est une très grave erreur qui plongera une quantité énorme de ce type d’évangéliques dans les profondeurs du lac de feu, s’ils ne se repentent pas avant d’expirer leur dernier souffle et continuent de se conformer au moule des églises apostâtes d’aujourd’hui.
En vue de venir en aide à ces croyants, je ne pense pas qu’une étude exégétique, et herméneutique, bourrée d’érudition et de termes compliquée puissent les aider. Laissons donc de coté les subtilités du supralapsarianisme et de la sotériologie subjective ! Nous n’allons pas non plus tomber dans l’opposé et expliquer que ni les ivrognes, ni les prostituées, ni les gloutons, ni les blasphémateurs ne peuvent hériter le Royaume de Dieu, car peu sont les croyants qui pratiquent régulièrement de telles abominations. Prenons le cas tout simple du rôle de la femme.
Dans les épitres à Timothée et Titus, le rôle de la femme est clairement défini, que ce soit dans la société, ou au foyer ou à l’église. Ce que dit la Loi de Moïse, le ratifie le Nouveau Testament : le chef de la femme c’est l’homme, la gloire de Dieu c’est l’homme, la gloire de l’homme c’est la femme, il n’est pas permis à la femme d’enseigner ou d’avoir autorité sur l’homme sinon qu’elle doit être soumise en toutes choses à son mari comme au Seigneur, c’est une abomination que la femme s’habille avec des pantalons (Deut. XXII ; 5) ou se coupe les cheveux comme un homme etc. Quiconque est honnête et sincère ne peut nier ces principes et ces commandements sans ambigüités. Ceux qui les nient sont les disciples des faux docteurs en théologie qui avec une érudition éblouissante vous transforme Jézabel en Déborah… Ce sont des gens qui d’une exception font la règle et dans leur folie oublient que l’exception confirme la règle. C’est exactement ce qui a été prophétisé dans 2 Tim.IV ;3 : «…car il y aura un temps où ils ne supporteront pas le sain enseignement, mais ayant des oreilles qui leur démangent, ils s’amasseront des docteurs selon leurs propres convoitises, et ils détourneront leurs yeux de la vérité et se tourneront vers les fables » ! La fable du jour étant que la femme n’est plus un vase fragile et que le sexe faible est un mythe comme le jardin d’Eden… Pour nous qui prenons la Bible au mot, et ne cherchons pas à l’accommoder au gout du jour, il est indiscutable et de toute évidence que l’ordre que Dieu a établi pour toutes les dispensations, dans la famille, dans l’église et dans la société est un ordre patriarcal. Maintenant quelle est notre attitude face a cet ordre institué par Dieu depuis le commencement du monde ? Quel est l’ordre qui règne chez toi ? L’homme est-il la tête et la femme le corps, ou l’autorité est-elle partagée, et ton épouse et tes filles portent-elles aussi le pantalon ? Est-il clairement établi que chez toi, la femme doit s’efforcer de soumettre à son mari comme au Seigneur ?
La triste réalité c’est que dans la plupart des cas ce principe n’est pas respecté, et sous prétexte d’aimer son épouse comme Christ aime l’Eglise, on oublie que l’amour doit être exprimé dans le cadre du patriarcat et non du matriarcat ou de la confusion unisexe moderne. Christ a aimé l’Eglise et s’est livré Lui-même pour elle pour la sanctifier l’ayant purifiée par le lavement de l’eau par la Parole, pour se la présenter à Lui-même : une Eglise glorieuse. L’Eglise a été faite pour Lui, comme la femme a été faite pour l’homme. L’Eglise n’a pas été faite pour être la tête de Christ mais son corps, afin qu’il voit le fruit du travail de son âme et soit satisfait, de même le couple chrétien doit réfléchir cette réalité céleste dans leur relation matrimoniale : Eph.V ; 25 à 28 et Es.LIII ; 11. Ne pas typifier cette relation de Christ avec l’Eglise dans la relation matrimoniale est une trahison des 2 conjoints s’ils se disent chrétiens, et ils pèchent plus gravement qu’un mariage d’incroyants qui ni ne veulent ni ne peuvent réfléchir cette relation divine dans leur relation humaine qui ne dépasse pas le niveau naturelle et morale, (une morale d’ailleurs très élastique, suivant la culture ambiante). De plus abandonner le poste de commandement et le livrer ou le partager avec l’épouse c’est ouvrir grand la porte au diable qui sait depuis le départ qu’avec la femme il a un contrôle plus facile, puisque c’est un vase plus fragile. Le vrai protestant est un fils d’Abraham spirituellement et il est de son devoir d’agir comme son aïeul spirituel quand Dieu lui révèle clairement Sa volonté ; il ne doit surtout pas demander la permission à sa femme s’il peut aller à Moriah sacrifier son fils unique ! Aujourd’hui Jéhovah ne va pas nous demander un tel sacrifice, mais néanmoins avec des cordes d’amour il nous rend captif de Sa volonté, de sorte que notre volonté s’incline jusqu’à concorder avec la sienne. Ta volonté concorde-t-elle avec la sienne ?
L’exemple de la femme dans l’échelle hiérarchique que Dieu a instituée est un excellent indicateur de la qualité de ta foi. L’échelle hiérarchique dans ton foyer a-t-elle quelque barreau cassé ? Dans ton foyer vit-on dans l’ordre patriarcal ou dans le désordre moderne où la notion de sexe faible a été éliminée par l’influence pernicieuse de la TV qui peu à peu a effacé les paramètres bibliques, et instauré le nouvel ordre unisexe ? As-tu peur d’être taxé de fanatique, de fondamentaliste, de radical, de machiste ? La grande majorité des chrétiens, ont accepté cette culture unisexe avec autorité partagée. Mais Dieu ne tolère pas que son autorité soit partagée, elle lui appartient et Il ne la partage pas, de plus Il n’a pas peur qu’on le taxe de machiste puisque Moise et les fils d’Israël le chantent comme étant « Jéhovah un homme de guerre » : Ex.XV ; 3. Et quand Jéhovah délègue son autorité à ses subalternes, Il ne tolère pas non plus qu’ils la partagent sinon qu’ils l’administrent et soient dignes de leurs fonctions. Hélas beaucoup ont déserté leur poste, ce qui n’implique pas automatiquement qu’ils ne sont pas élus car le juste tombe 7 fois et il se relève ; mais les méchants trébuchent dans le malheur : Prov.XXIV ; 16. Néanmoins les élus quand ils entendent la réprimande biblique, commencent à s’inquiéter et bientôt procèdent a faire les changements nécessaires, car qui est de Dieu entend la Parole de Dieu et s’y soumet. Voila le test révélateur de ta foi : si ta vocation et ton élection sont sûres, elles entrainent une réforme continuelle dans ta vie. Celui qui est infidèle dans les petites choses, l’est aussi dans les grandes, et inversement. Nombreux sont ceux qui connaissent la confession de foi de Westminster, ou les 5 points du calvinisme, ou ont une érudition éblouissante ou possèdent une théologie réformée très orthodoxe, mais ne veulent pas discerner leur main droite de leur main gauche, et ne veulent pas prendre leur Isaac chéri et aller à Moriah pour le sacrifier à l’Eternel sans la permission de leur épouse ! La raison est que leur foi n’est pas véritable, divine, c’est une contrefaçon humaine élaborée dans l’atelier de la tradition. Ils ont une foi certes, qui a touché leur âme, mais qui n’a pu être greffée dans leur esprit. Ce sont des personnes animiques qui marchent toujours à la lumière de leur pensée, de leurs émotions, de leur volonté, ils ne sont pas devenus des personnes spirituelles qui marchent à la lumière de la Parole de Dieu qui illumine leur conscience, qui ont une intuition des choses divines et qui spontanément se soumettent à Dieu. Par exemple : presque tous ceux qui se disent évangéliques admettent, si on leur explique posément, que la télé est une source d’impiété qui a rongé subtilement la morale judéo-chrétienne et le modèle de société patriarcale, cependant tous conservent la télé à la maison. Tous admettent que le chef de la femme c’est l’homme, mais presque tous doivent demander la permission non pas pour aller sacrifier dans la région de Moriah leur Isaac, mais seulement pour éliminer du foyer la source d’impiété qu’est la TV. Et il va sans dire que la pétition présentée à leur chère Sarah sera catégoriquement déniée et considérée comme une affaire définitivement classée, à moins que le Saint-Esprit n’intervienne, et par des cordes d’amour traine hors de la maison cette image animée, qui parle contre la connaissance de Dieu. Que Jésus-Christ se soit tordu de douleur sur la croix, pour nous misérables pécheurs, qu’Abraham ait levé le couteau sur Isaac, sont des faits qui nous bouleversent et nous remplissent d’admiration sans borne, mais que nous défions la culture moderne et nagions à contre-courant dans notre vie quotidienne, dans nos pensées, dans nos paroles, dans nos actes ; ça c’est une autre histoire ! Pour beaucoup il y a la vie éternelle d’un coté, surtout le dimanche matin, et la vie présente d’un autre coté, le reste de la semaine, surtout telle qu’elle nous est présentée dans les mass médias.
Pour l’instant il ne s’agit pas dans la plupart des cas d’être jeté dans l’arène aux lions pour avoir confessé Jésus-Christ comme notre Seigneur et Sauveur ! Nenni point du tout ! Il s’agit simplement de suivre le modèle de vie sage et profitable que nous enseigne la Bible, comme dit Prov.XIX ; 23 : « La crainte de Jéhovah mène à la vie et on reposera rassasié, sans être visité par le mal ». Bientôt vient la grande Tribulation et alors la crainte de Jéhovah mènera à la persécution et au martyre. Actuellement il ne s’agit que de petites tribulations et d’affrontements qui ne mènent pas à la guillotine : Ap.XX ; 4. Ce sont généralement des petits conflits avec la famille, les faux frères, les voisins ; conflits inévitables puisque l’amitié du monde est inimitié contre Dieu. Hélas, il semble que pour beaucoup l’épouse et les filles sont des idoles, et il vaut donc mieux oublier le commandement de Dieu qui nous ordonne de marcher dans la sainteté, que d’oser quitter la télé et leur interdire le pantalon et les cheveux courts, pour remplacer l’immondice télévisée par la lecture en commun de la Bible et de bons sermons de Spurgeon accessibles par internet, et l’abomination unisexe par des robes décentes et des cheveux longs qui sont l’attribut des filles de Sarah. Ne suis-je pas en train de décrire le cas courant des évangéliques du XXIème siècle ?
Christ vint apporter l’épée, pas la paix. Si ta foi est de Christ, c’est une foi guerrière, et cette guerre est totale, elle n’est pas restreinte à quelques aspects particuliers de la doctrine réformée que l’on discute dans des cercle fermés, cette guerre a lieu dans tous les aspects de ta vie, et même les plus intimes comme la coupe de cheveux de ta fille, ou les pantalons de ta femme… As-tu cette foi qui bataille contre tout ce que la culture moderne propose qui soit en opposition directe avec la Parole de Dieu et le vainc ? Ou as-tu une foi qui s’accommode à notre époque dégénérée comme Sodome, et accepte les nouveaux paramètres immoraux que la TV dans les foyers protestants a subrepticement, mais assurément imposés ? « La foi n’est pas pour tous », c’est pourquoi il est d’importance vitale de la tester à la lumière des Ecritures sur des thèmes faciles et courants, dans lesquels il n’y a pas d’ambigüité. La place de la femme dans la société moderne et la TV sont des sont des réalités auxquelles nous sommes tous confrontés et notre réaction définit notre fidélité à la Parole de Dieu. Personne n’échappe à ce test, et c’est pourquoi je le remets souvent sur le plateau.
« Est-ce que j’appartiens au Seigneur ? » Voila la question. Si la réponse n’est pas évidente, si ta vie n’et pas un champ de bataille continuel contre la chair, le monde et le diable, il vaut mieux que tu retournes au principe de départ ; que tu te repentes de ton amitié avec le monde, et que tu clames à Dieu qu’Il crée en toi un cœur pur et renouvelle un esprit bien disposé par la foi en Jésus-Christ crucifié pour nos ´péchés et ressuscité pour notre justification. Il n’existe de péché d’humilité, par contre le péché de présomption est en train d’envoyer des milliers et peut-être des millions d’évangéliques en enfer ; les évangéliques du troisième type, ceux qui acceptent Jésus comme leur Sauveur mais pas comme leur Seigneur, ceux qui s’imaginent que Jésus est venu pour nous sauver des flammes de l’enfer, mais ne savent pas que c’est en nous sauvant de nos péchés que nous échappons à l’enfer ! Mat.I ; 21 déclare : « …c’est Lui qui sauvera son peuple de leurs péchés », il ne déclare pas qu’Il nous sauvera dans nos péchés !
Ami lecteur ne t’illusionne pas avec une expérience mystique ou surnaturelle, ou avec une connaissance intellectuelle de l’Evangile, ou avec un culte dominical ou une dévotion particulière. Analyse bien la réalité de ta vie quotidienne dans l’intimité de ton foyer, ne te rassure pas avec les moutons de Panurge en disant : « Tous les croyants, et même les pasteurs, vivent et pensent comme moi, pourquoi viens-tu me prêcher des choses extravagantes ? » Abraham vivait dans des tentes, et il n’attendait pas que Sarah lui donnât la permission pour emmener son fils unique dans la région de Moriah, tandis que Lot qui pourtant n’était pas plus riche que son oncle vivait commodément dans la grand ville, et préparaient les noces de ses 2 filles avec des sodomites… Quel est ton modèle : Abraham ou Lot ? Christ, me diras-tu certainement… Mais que dit l’Ecriture ? « Si vous êtes de Christ ; certainement vous êtes de la lignée d’Abraham et héritiers de la promesse ». La grande majorité des évangéliques modernes sont plutôt descendants de Lot, et bien que Lot était un élu, il ne fut pas un exemple de croyant à imiter, en effet il ne fut pas l’instrument du salut de son épouse, et quant à ses 2 filles elles furent les instruments de son plus horrible péché. Sortons donc des chemins faciles de la commodité et du consensus général, portant l’opprobre de la croix et ainsi assurons-nous que notre foi est réelle.
« A Celui qui est puissant pour vous affermir selon mon évangile…pour l’obéissance de la foi…Au Dieu qui seul est sage, par Jésus-Christ, auquel soit la gloire éternellement. Amen ! » Ro,XVI ; 26, 25