Radicalement Protestant
  SECURITE SOCIALE OU SECURITE FILIALE?
 

             SECURITE  SOCIALE OU SECURITE   FILIALE? 

     Souvent le thème de l’argent a été mis sur le tapis, et la Bible a toujours amené ceux qui ont l’Esprit Saint à conclure  qu’il n’y a rien de mal en soi à posséder beaucoup d’argent, sinon que le mal réside dans l’amour à l’argent. Dieu nous a placé dans la condition sociale qui lui a plu selon sa sagesse, et donc que celui qui est né riche ne cherche pas la pauvreté et que celui qui est pauvre ne cherche pas la richesse : « Ne me donne ni richesse, ni pauvreté, soutiens-moi avec le pain nécessaire » clame la sagesse dans l’Ecriture. Chaque position sociale a son avantage et son défaut, cependant il est certain que la pauvreté ne représente pas la barrière que représente la richesse matérielle dans le chemin de la foi, car dit la Bible : « Dieu n’a-t-il pas chois les pauvres aux yeux du monde pour qu’ils soient riches en la foi et héritiers du royaume qu’il a promis à ceux qui l’aiment ? ». Il y a cependant une tentation plus subtile que les richesses matérielles et qui nous harcèle spécialement en ces derniers jours. Le diable après avoir mis à l’épreuve Job en lui détruisant ses biens, dit à Jéhovah : « Peau pour peau, et tout ce qu’un homme a il le donnera pour sa vie ; mais étends ta main et touche à ses os et à sa chair : tu verras s’il ne te maudit pas en face », (Job II ; 4, 5). Comme le fait remarquer  C.H.Spurgeon, on ne trouve aucun saint notoire dans la Bible qui pèche par avarice. Les saints peuvent  tomber comme David,  dans les péchés d’adultère et d’homicide, ou comme Pierre, dans les péchés de présomption ou de couardise, mais pas dans le péché d’avarice. De même aujourd’hui les vrais chrétiens qui ont échappé au piège du néo-pentecôtisme qui prône la prospérité matérielle, souffrent peu de cette lèpre de l’amour à l’argent, laquelle  bien que latente en nous tous ; dans notre vieille nature, ne peut se développer car nous savons par l’ Ecriture que l’amour de l’argent est la racine de tous les maux. Néanmoins nous aimons tous la santé et désirons une vieillesse libre des inquiétudes matérielles, ce qui est naturel, et n’est pas un mal en soi. Mais Satan qui est malin sait que par là il peut affaiblir notre foi.

     Dans nos sociétés avancées, un système plus ou moins complet  de sécurité sociale et de retraite s’est développé.  Apparemment c’est positif, car cela permet aux classes moyennes et défavorisées l’accès a des traitements médicaux, des opérations chirurgicales et à la retraite que seules pourraient se payer les  classes privilégiées. « Mais nous sommes de Dieu et nous savons que le monde est sous l’emprise du Malin », et nous ne croyons pas en un monde où l’homme par ses propres moyens éliminera la pauvreté et la maladie. Ce monde merveilleux, inaccessible a l’homme, arrivera bientôt sur cette terre, on l’appelle : Millénium. Bien que nous sachions que le christianisme a été le facteur déterminante et silencieux qui au cours des siècles a amélioré nos sociétés, nous sommes tout aussi conscients que Satan, le grand usurpateur, s’applique depuis quelques décennies à imiter ce monde futur quand Christ règnera, par le biais de ce que l’on appelle : l’Etat-Providence. La France, une des cornes principales de la bête aux 7 têtes et 10 cornes, est en effet l’exemple même l’Etat-Providence. L’Union Européenne dont le capitalisme est imprégné par l’athéisme, le matérialisme, et l’humanisme de ses masses, montre le chemin à suivre au reste du monde pour entrer dans cette utopie de capitalisme social, dénommé le Nouvel Ordre Mondial. Cependant la politique et l’économie ne nous intéressent guère, ce qui nous intéresse c’est le peuple des élus de Dieu, et ses difficultés face aux défis que nous lance le système pour marcher dans la foi d’Abraham.

     Le christianisme n’est pas un système de doctrines dont le but est de changer la société et de donner ainsi aux hommes un bonheur terrestre. La théologie de la libération est l’antithèse de la théologie de la Croix. Le christianisme a pour but essentiel d’annoncer l’évangile de la gloire de Jésus Christ, le Dieu-homme, au monde visible et invisible. C’est une bataille qui n’est pas contre chair et sang, sinon qu’elle consiste a renverser des forteresses telles que raisonnements, et toute hauteur qui s’oppose à la connaissance de Dieu et à amener toute pensée captive à l’obéissance de Christ : 2 Co.X ; 5. En d’autres termes c’est proclamer que Jésus est le Roi des rois et Seigneur des seigneurs. Les armes de ce conflit universel sont principalement la foi et la Bible.

     Durant des siècles Satan a fait tout son possible pour empêcher que se divulgue la Bible, mais depuis la Reforme protestante, il ne fait que perdre des batailles. En fait pour ce qui est de la propagation des Ecritures, il a perdu la guerre, car la Bible a été traduite dans toutes les langues nationales, et en beaucoup de dialectes. De plus avec l’internet, la prolifération des ordinateurs, les mémoires USB, il n’y a aucun pays qui puisse empêcher son introduction, que ce soit l’Iran ou la Corée du nord. Rendez-vous compte qu’un diplomate, un représentant commercial ou un touriste quelconque peut discrètement importer dans une petite boite d’allumettes quelques mémoires USB, qui peuvent contenir un stock de Bibles traduites de la meilleure façon, avec en plus des œuvres exposant  toute la meilleure théologie accumulée au cours des siècles. Au XVIème siècle l’Inquisition  perquisitionnait les galions anglais ou hollandais qui arrivaient en Espagne, à la recherche d’un stock de Bibles. Chaque Bible pesait entre 3 et 5 Kg et la dimension était environ de 30cm de long sur 20 de large, et 7cm d’épaisseur. Il ne fallait pas être très futé pour trouver la marchandise interdite…Je vous laisse comparer cela aux derniers modèles de mémoire USB et en tirer vous-mêmes les conclusions ! Ainsi qu’en dépits de ses violents efforts pour empêcher la propagation de la Parole de Dieu, le diable et son bras droit le pape, ont subi  de terribles revers. La technologie même qu’utilisent les forces du mal, ne sert en définitive qu’à propager plus efficacement la vérité. Rien de nouveau sous le soleil, et l’Histoire se répète, et se précipite vers sa fin. L’empire romain qui avait construit  un réseau de communication terrestre avancé, à  des fins militaires et hégémoniques, finalement permit par cela la propagation de l’Evangile,  depuis les contrées germaniques jusqu’au nord de l’Afrique et depuis l’Orient jusqu’ à l’Occident ! Comme dit la Bible : celui qui creuse une fosse y tombera, et Haman l’Agaguite finit pendu à la potence qu’il avait préparée pour Mardochée le juif. Cela n’empêche pas Satan et ses jésuites de se dédier fébrilement à la production massive de nouvelles versions œcuméniques, mais néanmoins la Louis Segond et la Darby continuent  à régner sur le marché. C’est pourquoi les forces ennemies se sont déplacées ostensiblement sur le front de la foi. Comme l’Inquisition (aujourd’hui toujours en vigueur sous le nom de Saint Office), ne peut plus pour l’instant nous brûler vifs, et  légalement,  sur la place publique, l’effort se concentre sur l’affaiblissement de la foi par le biais de l’Etat-Providence ; par la sécurité sociale.  Vous croyez que c’est une blague ? Nenni point du tout !

     L’ennemi a 2 façons de combattre notre foi : la façon brutale et la façon subtile, lesquelles correspondent à 2 aspects de sa personnalité qui est féroce comme le lion et rusée comme le serpent. Pour l’instant, il utilise la méthode brutale dans les pays musulmans, communistes et du Quart monde. En Occident et dans les pays en voie de développement, il utilise la méthode subtile, et la sécurité sociale en fait partie. Evidemment, son arme subtile la plus efficace pour affaiblir l’esprit du chrétien et peu à peu réduire sa morale aux paramètres  mondains reste sans aucun doute la TV. C’est par l’introduction du petit écran dans les foyers protestants, et le travail de sape qu’effectue dans leur morale les idées et les images auxquelles ils s’exposent quotidiennement pendant des décennies, qu’on en arrive à des extrêmes jamais envisagés il y a 1 siècle,  comme des femmes avec cheveux courts et en pantalon qui prêchent du haut d’une chaire dans les églises évangéliques, lesquelles sont un délice pour Satan, et si en plus elles sont lesbiennes,  comme cela est le cas dans certaines églises luthériennes ; il ne se sent plus de joie ! Mais ce n’est pas le sujet du jour…

     Maintenant, je tiens à insister sur le fait que je ne suis pas en train de dire que la sécu ou la mutuelle, soit un danger ou un péché en soi, car comme l’argent elle est très utile si l’on sait s’en servir. L’argent n’est pas un mal, et c’est même un bien quand il permet de subvenir à nos besoins et surtout de faire retentir l’Evangile aux 4 coins de la planète. Le mal n’est pas dans l’argent sinon dans l’amour de l’argent. De même il n’y a aucun mal à avoir une couverture médicale ou une retraite, le mal c’est de croire qu’elles garantissent la santé et la vieillesse. Là est le piège. L’Ecriture dit que « maison et richesse sont l’héritage des parents », et il ne faut pas dédaigner l’héritage de nos parents. Mais celui qui cherche à s’enrichir pour soi-même sera châtié car « ceux qui cherchent à s’enrichir tombent dans la tentation et dans un piège, et dans beaucoup de convoitises insensées et dangereuses qui submergent les hommes dans la destruction et la perdition » et encore. « Ne cherche pas à t’enrichir, n’y applique pas ton intelligence, pourquoi veux-tu poursuivre du regard ce qui va disparaitre, car les richesses  se font des ailes et comme l’aigle elles prennent le vol vers les cieux ». De même si ton emploi t’octroie la sécurité sociale, sois reconnaissant et utilise-la si besoin en est, mais cotiser en plus une mutuelle, si tu jouis d’une bonne santé, c’est une erreur,( pas un péché), qui  est un obstacle à l’exercice de ta foi et peut t’amener à trébucher dans ton parcours terrestre.

     Beaucoup s’imaginent que le juste vivra par la foi le dimanche et que le reste de la semaine il vivra comme tout le monde. Ils croient que la foi s’exerce dans certains domaines, mais qu’elle n’a pas grand-chose à voir avec des thèmes comme la santé, la vieillesse, les divertissements. C’est pourquoi la majorité des croyants ne travaille pas uniquement et lucrativement pour subvenir aux besoins légitimes de nourriture, toit, vêtements, sinon qu’il leur parait tout naturel de travailler pour se payer une mutuelle, des assurances complémentaires, des télévisions à écran géant et plasma, des divertissements mondains, ce qui est contraire à la Parole qui  dit : « Ne vous préoccupez pas de la chair pour en satisfaire ses besoins », sinon « marchez selon l’ Esprit  et vous n’accomplirez pas les désirs de la chair » ,(Ga.V ; 16). En effet celui qui n’a pas de sécurité sociale, ou qui ne se contente pas de la sécurité sociale que son emploi lui offre automatiquement et qui jouit d’une bonne santé, et paie une assurance de sa propre initiative et de sa propre poche, marche selon l’esprit du monde, qui est conforme au prince de ce monde. La Parole de Dieu est pleine de promesses concernant la santé et la vieillesse, et Dieu nous assure qu’Il se charge de ces problèmes si toutefois nous le croyons. Il dit : «Vous servirez Iéhovah votre Dieu, et Il bénira ton pain et tes eaux, et Moi j’enlèverai toute maladie du milieu de toi… Mon fils n’oublie pas mes enseignements et que ton cœur garde mes préceptes ; car ils prolongeront tes jours et les années de ta vie…crains Jéhovah et détourne-toi du mal : ce sera la santé pour ton corps et rafraichissement pour tes os…Et même dans leur vieillesse ils fructifieront, et seront vigoureux et verts pour annoncer que Yahvé est droit…Jusqu’à la vieillesse Moi-même, et jusqu’aux cheveux blanchis Moi-même  je vous supporterai : C’est Moi qui ai créé, c’est Moi qui porterai, supporterai, et garderai…Et Jéhovah ôtera du milieu de toi toute maladie…si tu prêtes l’oreille à ses commandements, et si tu gardes tous ses statuts ; aucune des maladies que j’ai envoyées sur les égyptiens ne te touchera, parce que Je suis Yahvé ton guérisseur…C’est Moi qui fais mourir et qui fais vivre, qui blesse et qui soigne, et nul ne peut échapper à ma main…Quelqu’un est-il malade ? Qu’il appelle les anciens et qu’ils prient pour lui…et la prière de foi sauvera le malade…Confessez-vous vos offenses les uns aux autres, et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris. La prière efficace du juste est puissant… »  Il y a beaucoup de promesses divines qui par la foi se convertissent en réalité dans le cadre de la santé et de la vieillesse, et bien qu’elles n’excluent pas les médecins, les médicaments et les hôpitaux, elles écartent définitivement l’acquisition d’une assurance complémentaire pour ceux qui jouissent d’une bonne santé et qui veulent marcher dans la foi. Dieu dans l’œuvre du salut éternel de nos âmes, ainsi que dans le rétablissement de notre santé physique, utilise en général des agents humains ; pasteurs évangélistes, docteurs, chirurgiens, mais c’est accessoire, et en définitive, c’est Dieu qui sauve, c’est Dieu qui guérit. C’est pourquoi, je le répète ; je ne remets pas en cause les progrès de la médecine, ni l’accès à ses bienfaits par le régime commun et obligatoire de la sécurité sociale, qui caractérise les pays développés. Je hais le pentecôtisme, avec son faux évangile de prospérité et santé perpétuelle, et je sais par ma propre expérience que parfois Dieu veut que j’utilise les services de la médecine moderne. Mais je sais en outre que la plupart du temps Il me guérit sans y avoir recours, et que de toutes les façons, que j’aille chez le docteur ou non, la première chose à faire est d’aller implorer le secours de Dieu, devant le trône de sa grâce, pour qu’Il me guérisse et pardonne mes péchés, car directement ou indirectement le péché est la racine de toutes les maladies et de la mort. Ce que j’affirme c’est que le chrétien qui jouissant d’une bonne santé cherche de sa propre initiative et de sa propre poche, à s’assurer, nie d’une certaine façon la foi dans la providence, dans l’amour, dans la sagesse de Dieu, puisque « nous savons du reste que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein » : Ro.VIII ; 28. C’est comme dire à Dieu : « tes promesses concernant la santé, la vieillesse, étaient utiles autrefois, mais aujourd’hui nous avons quelque chose de plus sûr que la Parole prophétique, nous avons la sécurité sociale qui nous garantit l’accès à des solutions , certes temporaire, mais scientifiques, automatiques et méthodiques de ces 2 fléaux ». Je tiens cependant à insister de nouveau sur le fait que ce n’est pas l’assurance maladie ou vieillesse en soi qui est mauvaise, au contraire si elle est inclue dans le contrat de travail, cela peut être une bénédiction, ce que je maintiens c’est que s’assurer soi-même, ou refuser un travail parce qu’il ne comporte pas d’assurance, c’est refuser de marcher dans la foi dans le domaine de la santé, et c’est même dans de nombreux cas provoquer la maladie, « car notre Dieu dont le Nom est Jaloux, est un Dieu jaloux »,  et Il n’admet pas à juste titre, de régner seulement dans certaines parties de notre vie, il veut être  glorifié  dans la totalité de notre vie, Il veut que nous nous confiions en Lui  dans tous ses aspects. La foi qu’Il nous a donnée, ce n’est pas pour l’enterrer sous des assurances, des mutuelles et des comptes en banques, la foi est concédée afin de produire de bonnes œuvres, et plus on l’exerce plus elle grandit et plus nos œuvres glorifient l’Auteur et le Consommateur de la foi. Ne pas mettre en pratique la foi dans le champ de la santé et de la vieillesse, ce n’est pas un péché, c’est une erreur, qui bien souvent nous amène à pécher et à tomber malade. Je l’ai bien souvent vu dans ma vie et dans la vie de mes frères dans la foi. J’ai remarqué que quand Dieu leur concédait leur désir de souscrire des mutuelles et des assurances complémentaires, Il leur concédait aussi la satisfaction de les utiliser, en leur envoyant des maladies couvertes justement par leurs assurances ! L’Eternel nous a donné des tas de promesses bénies qui sont sûres, car elles proviennent de sa bouche et « Dieu n’est pas un homme pour mentir, ni le fils d’un homme pour se repentir », si nous nous les approprions par la foi, elles sont bien plus sures que la sécu, elles sont la divine sécurité filiale. Et cette sécurité filiale englobe tout, car comme dit 1 Co.III ; 21 : « tout est à vous, soit Paul, soit Appollos, soit Pierre, soit le monde, soit la vie, soit la mort, soit les choses présentes, soit les choses à venir. Tout est à vous ; et vous vous êtes à Christ, et Christ est à Dieu ». Tout est à nous par la foi ; les meilleurs chirurgiens et docteurs, les meilleurs médicaments, les meilleurs cliniques, ce n’est ta mutuelle qui te les assure, c’est Dieu. Quand Il ne t’a pas pourvu dans le travail qu’il t’a donné la sécurité sociale dont tu rêvais, c’est en fait pour ton bien. C’est pour que tu confies en ses promesses concernant  la santé et la vieillesse, c’est pour que tu exerces ta foi. Et si tu refuses de voir les choses ainsi, il se peut que le meilleur chirurgien et la meilleure clinique pourvus par la mutuelle que tu t’es entêté à  payer, soient les moyens pour t’envoyer plus rapidement que prévu au cimetière ! Beaucoup ne se rendent pas compte de cette réalité, et bien que l’ignorance ne soit pas une excuse, elle peut mitiger la gravité de l’offense faite en dédaignant ces précieuses promesses que Dieu nous a données dans sa Parole. Ce qui n’est pas le cas pour tous.

     En effet ce n’est pas le cas pour les professionnels de la Parole ; les pasteurs, les évangélistes et les missionnaires qui ne conçoivent pas l’exercice de leurs fonction sans sécurité sociale. Ils sont censés eux, être des exemples pour les croyants et les incroyants à qui ils prêchent la bonne Parole. Hélas  dès le moment où  ceux qui les écoutent savent qu’ils possèdent une assurance maladie ou vieillesse, leur témoignage perd de la consistance, en effet même si eux-mêmes vivent vraiment par la foi en ce qui concerne la santé et les vieux jours, ne mettant aucune confiance dans le système de sécurité sociale qui les couvre, le doute automatiquement s’insinuera dans le cœur de certains et même de ceux qui ont cru. Le devoir d’un ministre c’est de montrer qu’il croit ce qu’il prêche, et s’il croit les promesses de Dieu qui se trouvent dans la Bible, il devrait éviter si possible,  d’avoir accès à la sécurité sociale. Il a été appelé à  la plus haute fonction qu’un homme puisse recevoir en ce monde : ambassadeur du Seigneur Jésus Christ, et c’est donc à Celui qui l’a nommé d’assurer sa vie et ses besoins, et non au pays ennemi à qui il est envoyé pour proposer un accord de paix à ceux qui veulent l’écouter ! Cette attitude devrait être la moindre des choses que l’on puisse espérer de quelqu’un qui a été appelé à une fonction si haute, si honorifique de la part du Tout Puissant. Hélas ce n’est pas l’esprit qui règne dans le corps ministériel des églises d’aujourd’hui. Ce sont tous des salariés, avec sécurité sociale et retraite et leur citer Phil.IV ; 19« Et mon Dieu pourvoira à tous vos besoins selon sa richesse avec gloire en Christ Jésus », serait  une façon bien ignorante et déplacée selon leurs dires, de citer les Ecritures. Avec l’habileté professionnelle qu’ils ont acquise pour manier la Parole et l’amener à être conforme aux principes de ce monde, ils vous répondraient  très bibliquement, ayant recours s’il le faut aux articles du droit du travail. Je ne mets pas en doute que les membres d’une congrégation locale doivent subvenir aux besoins de leurs pasteurs et de leur missionnaires, mais qu’ils leur payent leur sécurité sociale, (a moins que la loi ne l’exige), ça c’est mutiler l’exemple de la foi qu’ils doivent donner aux fideles. Etre pasteur aujourd’hui n’est plus une question de sainte vocation, c’est devenu une profession courante dans nos sociétés, qui exige seulement une formation théologique dans un institut agréé qui accorde des titres et des doctorats en divinité à des femmes d’un esprit faible et borné, chargées de péchés, agitées par des passions de toute espèce, apprenant toujours et ne pouvant jamais arriver à la connaissance de la vérité. L’AT nous enseigne que les lévites n’avaient pas droit à un territoire particulier, ils possédaient seulement les alentours des villes, et des maisons à l’intérieur de ces villes, dans les territoires de leurs frères. Leur portion c’était Jéhovah. Ce qui est un exemple que les ministres de la Parole devraient imiter. Si ce précepte s’appliquait, de ne pas recevoir la même portion que les frères, c'est-à-dire de ne pas être des salariés avec sécu et pension vieillesse, il y y aurait immédiatement un grand nettoyage au sein du ministère, et l’ivraie serait en grande partie séparée du blé ! Mais ne rêvons pas l’Apostasie est en cours et c’est la création d’un syndicat de pasteurs qu’il faut plutôt attendre !

    Il est écrit : « Marchez en esprit et ne satisfaites pas les désirs de la chair ». Marcher en esprit signifie que ce que nous prêchons nous le vivons, que nous vivons selon notre conscience qui est lavée et illuminée par la Parole de Dieu, que nous croyons que les promesses de Dieu ne sont pas de la théorie mais qu’elles sont réalité pour qui les saisit par la foi et les applique dans sa vie quotidienne. C’est suivre l’Invisible comme Abraham le faisait. Satisfaire les désirs de la chair, c’est au contraire s’appuyer sur ce que nos yeux voient, ce que nos mains palpent, c’est mettre sa confiance dans le système, dans ce que la société nous propose pour résoudre nos besoins et nos calmer nos craintes. Dieu nous ordonne de marcher par la foi et non par la vue, et Il nous assure qu’aucun cheveu de notre tête ne tombera sans qu’Il ne l’ait ordonné. Une assurance complémentaire, c'est-à-dire acquise volontairement, met en doute la bienveillance de notre Dieu d’amour, et c’est une façon d’abandonner la source de notre santé, pour aller se construire des citernes fissurées de sécurité charnelle. La Bible regorge de promesses pour ce monde et non seulement pour l’éternité : « La piété est utile à toutes choses, ayant la promesse de la vie présente et de la vie qui est à venir », ( 1Ti.IV ; . « Le royaume de Dieu ne consiste pas en paroles, sinon en pouvoir », hélas beaucoup sont théologiens, érudits, professionnels de la Parole, mais cela ne reste que du blabla dans leur vie quotidienne. Le christianisme ce n’est pas un système philosophique, c’est avant tout une vie nouvelle qui nous a été implantée et qui automatiquement choquera avec la mentalité, les pratiques,  la culture du monde moderne qui est devenu ouvertement matérialiste, évolutionniste, humaniste. Nous chrétiens vivons dans le monde, mais ne sommes pas du monde, et j’utilise ce thème de l’assurance complémentaire (pas l’assurance obligatoire et automatique), comme un baromètre pour évaluer le niveau de notre piété, de la réalité de notre foi dans notre vie quotidienne.  La chair, le monde et Satan, nous induise à nous assurer par le système des mutuelles afin que notre foi ne s’exerce pas, et donc faiblisse, et d’un autre coté Dieu nous assure par sa Parole qu’Il prend soin de nous entièrement, et veut que nous exercions notre foi dans tous les domaines afin qu’elle s’affermisse , « afin que l’épreuve de votre foi, plus précieuse que l’or périssable, (qui cependant est éprouvé par le feu), ait pour résultat la louange, la gloire et l’honneur, lorsque  J.C. apparaîtra » : 1 P.I ; 7. Soyons non seulement des auditeurs attentifs de la Parole, mais aussi des pratiquants fervents.

     Je me rappelle encore quand au lycée nous étudiâmes « L’argument du pari » de Blaise Pascal. Son traité était une exhortation faite aux incroyants,  les invitant à parier sur l’existence de Dieu, car disait-il, on perdait peu et l’on gagnait beaucoup, au cas ou Dieu existe, et on gagnait peu et on perdait beaucoup au cas ou on L’avait nié, s’il s’avérait qu’Il existât. Je crois que l’on peut appliquer cet argument du pari aux chrétiens bibliques, dans le cadre de la santé et de la vieillesse. En effet il y a apparemment un risque, car les promesses de Dieu concernant notre santé et nos vieux jours, sont conditionnelles : « Vous servirez Jéhovah votre Dieu, et Il bénira ton pain et tes eaux, et j’ôterai toute maladie du milieu de toi ». Ces promesses reposent sur le service de la foi, tandis que la promesse de la vie éternelle est inconditionnelle. Qui peut dire j’ai servi l’Eternel et Il a le devoir d’ôter toute maladie de mon existence, puisqu’Il en a fait la promesse ? Quiconque a acquis une connaissance seulement partielle de sa propre dépravation naturelle qui infecte sa personne, quiconque sait que le péché, même s’il ne règne pas dans sa vie, n’en demeure pas moins actif, n’osera prétendre que Dieu lui doit la santé et une pension pour ses vieux jours ! Nous savons que notre service à Dieu même s’il est sincère, est toujours tâché par le péché qui habite en nous, et bien que Dieu sera fidèle a toutes ses promesses, nos infidélités dans son service, font que nous ne pouvons les réclamer avec l’arrogance qui caractérise le néo-pentecôtisme. Cependant nous espérons qu’en dépits de nos ruptures des clauses du contrat santé-vieillesse que Dieu nous a proposé dans sa Parole, dans sa miséricorde infinie, Il nous en accordera  les bénéfices, si sincèrement nous avons exercé notre foi dans ce domaine.  Tel était le concept d’Augustin d’Hippone ; que  Dieu récompense les bonnes œuvres, qu’Il a lui même produites en nous, mais ces bonnes œuvres nous appartiennent par grâce uniquement, car en réalité c’est Lui qui en possède les droits d’Auteur. C’est pourquoi le croyant qui jouit d’une bonne santé, et qui a les moyens de se payer une bonne mutuelle, se trouve en fait devant un choix : pariera-t-il que Dieu dans sa miséricorde lui concèdera les bénéfices de ses promesse sur la santé et la vieillesse, en dépits de ne pas être capable de remplir à la perfection toutes les conditions requises pour en être bénéficiaire, ou renoncera-t-il a cette espérance et se paiera-t-il une assurance complémentaire ? Il doit se décider, parier sur la miséricorde divine, ou s’assurer dans une agence. Le choix n’est pas facile car même si cela n’a rien à voir avec le salut de mon âme, ma peau est en jeu !  Dieu nous ordonne de soigner notre corps car il est le temple du Saint-Esprit et marcher dans la foi, ne signifie pas automatiquement refuser de s’assurer. « Celui qui s’exalte, sera humilié, et celui qui s’humilie sera exalté », et c’est très facile de s’exalter en choisissant  de ne pas faire comme tout le monde, et c’est aussi très dangereux car dans un tel cas ni la sécurité sociale ni les promesses de Dieu sont en vigueur ! C’est donc une question délicate qui demande une auto examen de la foi, afin de ne pas tomber dans les extrêmes qui sont l’arrogance pentecôtiste qui réclame à Dieu santé et prospérité continuelles, et la conformité à la mentalité mondaine qui trouve dans le système de l’Etat Providence la solution à ses angoisses et à ses problèmes économique et de santé. Il y a un équilibre qui n’est pas facile à trouver,  et plus difficile encore à  a conserver ! Une grande partie de mes frères calvinistes tombent dans la seconde tentation ; celle de la conformité au monde. Quant à la doctrine de l’Evangile du salut éternel, nous tous calvinistes sommes bien armés pour donner les raisons de notre espérance, mais bien souvent quand il s’agit de mettre en pratique notre foi dans des domaines comme la santé, la vie professionnelle, ou la vieillesse, il est évident que la majorité pense que Dieu n’a pas le contrôle de la situation, mais qu’Il a plutôt délégué ce control au système de sécurité social et à l’A.N.P.E. ! Je ne nie pas que Dieu peut utiliser le système en notre faveur ; et Il l’utilise, mais n’oublions pas qu’Il utilise aussi le diable, le péché en notre faveur, c'est-à-dire pour le développement de notre foi, pour notre croissance spirituelle, pour se glorifier dans nos faiblesses : « Nous savons du reste que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein…car j’ai l’ASSURANCE que ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni les dominations, ni les choses présentes, ni les choses futures, ni les puissances, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est en  Jésus-Christ notre Seigneur ». Il y a donc un équilibre à conserver entre l’enthousiasme effronté du néo-pentecôtisme et le dogmatisme léthargique d’un calvinisme de bibliothèque. « Car Dieu ne nous a pas donné un esprit de crainte, mais de pouvoir, d’amour et de sagesse (ou tempérance) ». C’est un esprit timoré qui nous pousse à souscrire des assurances complémentaires, et c’est un esprit de sagesse qui nous fait analyser l’opportunité ou l’inopportunité de ces assurances qui nous sont proposés de tous les cotés. La vie chrétienne, n’est pas en marge de la société, elle pénètre tous les aspects de notre vie : « Soit donc que vous mangiez, soit donc que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu ». Avant donc de souscrire une assurance la question qui doit se poser est : Cela glorifie-t-il Dieu ? Dans la majorité des cas : non ! Les saints ne sont pas des gens ordinaires comme se plaisait à répéter Lloyd Jones dans ses sermons, et en dépits de vivre des situations ordinaires, leur façon d’y répondre doit être digne de leur sainte vocation, et les conséquences de leurs actes et de leurs décisions doivent être pesées selon le sicle du sanctuaire. Es-tu sûr que ta securité est fíliale, ou est-elle seulement sociale? Beaucoup affirmeront que leur sécurité est en Dieu, mais ils se rappellent bien plus facilement leur numéro de sécu qu’Apocalypse XIV ; 9 et 10…

     Que Dieu augmente notre foi, car la sécurité sociale vient bientôt en forme de puces magnétiques implantées sous la peau de la main droite ou du front !

 
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