Radicalement Protestant
  LE TEMPS DES NATIONS
 
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     Notre Dieu est un Dieu d’ordre et non de confusion. C’est aussi un Dieu de sagesse. Dans son ordre, il est établi que les Juifs (en tant que nation) soient les premiers à être appelés, à recevoir la grâce qui est en Jésus-Christ, et dans sa sagesse il est établi qu’ils soient les derniers à la recevoir afin que nul se glorifie, mais que tous reconnaissent ce qu’est la grâce. Or de nos jours nous voyons une grande confusion s’établir, car certains oublient que le salut vient des Juifs, et d’autres que Dieu est aussi le Dieu des Gentils. Entre la théologie judaïsante des messianiques et l’antisémitisme de la théologie du Remplacement, beaucoup de frères ne savent quelle position adopter. C’est pourquoi nous devons chercher la position équilibrée que reflète d’une certaine manière ce que Dieu dit dans Zac. IX : 13 : « Car j’ai bandé pour moi Juda, j’ai fait d’Ephraïm sa flèche ».
     En effet le salut vient des Juifs et particulièrement de la tribu de Juda d’où provient notre Seigneur Jésus, et de tous les apôtres et prophètes qui nous l’ont annoncé dans les Ecritures, mais il s’est répandu jusqu’aux confins de la terre par une prédication provenant de la civilisation dominante, c’est-à-dire la civilisation judéo-chrétienne occidentale. Tout comme Ephraïm fut engendré par Joseph, un père hébreu, qu’une mère égyptienne enfanta au sein de la classe dominante de la plus puissante nation païenne de l’époque, de même l’Evangile a porté ses fruits au sein des nations occidentales qui dès le 1er siècle ont commencé à abandonner leurs faux dieux, et ont adopté en moins de 4 siècles le Dieu véritable qui s’est manifesté en chair dans la personne de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. (Rappelons au passage à nos lecteurs que le nom d’Ephraïm signifie : « qui porte des fruits »). Depuis l’empire romain jusqu’à l’empire britannique, c’est l’Occident qui a propagé la lumière de l’Evangile, c’est donc l’Occident qui a porté des fruits pour Dieu, puisque comme le prophétisa Jésus : « le royaume de Dieu vous sera enlevé et sera donné à une nation (ou des gens) qui en rendra les fruits » (Mt. XXI : 43).
   Durant 17 siècles l’eschatologie amillénariste et l’eschatologie post millénariste ont prévalu au sein des églises chrétiennes, ce qui a produit une théologie du Remplacement qui spiritualise toutes les prophéties concernant la seconde venue de Christ, et les applique uniquement à l’Eglise qui devient de ce fait l’Israël spirituel de Dieu. Dans cette théologie Israël n’a plus aucune importance, elle n’est plus la nation élue sinon une nation quelconque, une nation qui depuis 1948 gêne pour l’établissement de la paix mondiale promise par l’Antichrist romain et l’ONU ! Evidemment cela n’a pas empêché l’Evangile de se proclamer et d’amener au cours de 20 siècles le royaume de Dieu dans le cœur de millions d’élus, et principalement des élus gentils puisque nous sommes encore dans le temps des nations. L’Evangile de la grâce de Dieu détruit le mur de séparation qui existait entre les Juifs et les Gentils abolissant la loi cérémoniale, c’est-à-dire « la loi des commandements qui consiste en ordonnances » (Eph. II : 15), et donc du point de vue sotériologique peu importe que l’on oublie le calendrier de Dieu concernant le salut des Juifs et des Gentils.
      Evidemment cela a quand même eu des effets pervers sur l’Eglise car devant le rejet obstiné des Juifs d’accepter que Jésus soit le Seigneur des seigneurs et le Rédempteur de l’humanité, beaucoup se sont laissés contaminés par la plaie de l’antisémitisme. Luther fut le cas le plus déplorable, mais aussi le plus typique car il illustre bien ce que nous venons d’affirmer concernant la sotériologie biblique. Notons de plus qu’il y a un manque de logique dans cette vision amillénariste (ou post millénariste), puisque tous ses adeptes interprètent littéralement les prophéties concernant la 1ere venue du Christ et aucun ne spiritualise la naissance virginale (Es. VII :14) ou la crucifixion (Ps. XXII : 14 à 18), mais dès qu’il s’agit de la seconde venue tout devient allégorique ! Or notre Seigneur a bien promis de revenir en personne sur cette terre (Ac. I : 11), et au même endroit exactement d’où il est parti, c’est-à-dire depuis le mont des Oliviers, car il est écrit : « Jéhovah paraitra et il combattra ces nations, comme il combat au jour de la bataille. Ses pieds se poseront sur la montagne des oliviers, qui est vis-à-vis de Jérusalem, à l’orient ; la montagne des oliviers se fendra par le milieu… » (Zac. XIV : 3, 4). Nous voilà maintenant au XXIème siècle, et tant de prophéties clefs se sont accomplies, comme par exemple la diffusion universelle de la Bible (Mt XXIV : 14), que seul un antisémitisme chronique et maladif peut empêcher un lecteur honnête de la Bible de voir que la théologie du Remplacement est un poison qui tue l’espérance bénie du Rapt de l‘Eglise qui précisément est à la porte. Mais laissons les aveugles suivre les aveugles et tomber dans le piège de l’œcuménisme de l’antichrist François 1er, puisqu’ils aiment les mensonges qu’il leur tisse comme bon jésuite qu’il est, et haïssent la vérité. Cherchons plutôt à nous animer les uns les autres dans cette consolation que nous donne cette promesse du retour de notre Seigneur Jésus en cette génération. Or cette consolation est souvent ternie par l’opposé de la théologie du Remplacement qui est le messianisme judaïque.
     Tout comme nous ne devons pas oublier que l’arc est Juda, nous ne devons pas oublier que la flèche est Ephraïm, ou pour le dire en d’autres termes : les fondations de l’Eglise sont juives mais l’édifice est Gentil. La prédication aux Juifs faite dès le départ par les apôtres et les évangélistes fut un échec complet conformément au plan préétabli de Dieu qui a voulu que ce soit les Gentils qui reçoivent l’Evangile en premier avec succès, car les derniers seront les premiers avait dit notre Seigneur Jésus. Dieu a donc endurci le cœur des Juifsdepuis cette époque. Par conséquent, après la mort de la première génération des chrétiens, l’évangélisation fut essentiellement l’œuvre de croyants Gentils qui prêchèrent aux païens. Le christianisme se propagea par l’action du Saint-Esprit qui utilisa  des évangélistes, des missionnaires, des théologiens et des pasteurs gentils et non juifs comme au départ. C’est au nom de Jésus (pour les francophones) que la flèche de l’Evangile de la grâce toucha les cœurs de millions de païens et non au nom de Yeshua ! Mais maintenant que nous approchons de la fin du temps des Gentils (Ro. XI : 25), beaucoup se rappelant de l’arc d’où partit la flèche, se rappelant que le salut vient des Juifs, tombent dans une forme de religion judaïsante qui est ridicule pour un Gentil, car Dieu ne nous demande pas de devenir juifs pour devenir fils de Dieu ; il nous demande simplement de nous repentir de nos péchés et de croire en son Fils unique Jésus-Christ. Nous ne nions pas que connaitre l’hébreu est un atout indéniable pour l’étude de l’AT, mais il ne faut pas oublier que comme disait Augustin : « L’AT préfigure le NT, et le NT révèle l’AT », or le NT est écrit en grec pas en hébreu… Ne vaudrait-il pas mieux connaitre le grec que l’hébreu puisque la révélation de JC nous est donnée dans les Ecritures en grec, et non en hébreu ? Mais comme disait Luther : « Si la Bible doit percer l’obscurité, ce sera grâce à nous les chrétiens qui avons l’intelligence du Christ, sans laquelle la connaissance des langues elle-même n’est rien ». Rappelons-nous aussi que le plus grand théologien de l’époque patriarcale fut Augustin, puisque ce fut lui qui affirma les dogmes de la prédestination, de la grâce, et de la dépravation totale de l’homme naturel, et que lui-même avait une connaissance médiocre du grec, lisant et étudiant la Bible en latin, dans la Vulgate ; une version qui n’était pas aussi bonne que nos versions réformées ! Mais aujourd’hui il y a une tendance judaïsante, une espèce de superstition concernant la langue hébraïque qui veut nous faire croire que le nom de Jésus n’a plus de pouvoir en français ou en chinois, mais seulement en hébreu. Or qu’est-ce que l’hébreu sinon un dérivé de l’araméen, tout comme le français est un dérivé du latin ? Mais peu importe si la sonorité d’une langue nous plait, ou si ses tournures nous ravissent, ce qui importe ce n’est pas le son d’une parole sinon sa signification, et Jésus-Christ est le même hier aujourd’hui et pour toute l’éternité. Peu importe la phonétique de son nom dans les différentes langues que Dieu a créées, et qui ont évolué depuis la tour de Babel ; ce qui importe c’est que ce soit la Personne authentique qu’elle désigne : Jésus de Nazareth de la tribu de Juda, de la lignée de David, celui qui est mort sur la croix pour nos péchés et a ressuscité 3 jours après pour notre justification !
     Nous sommes actuellement encore dans le temps des nations, et pour l’instant il vaut mieux connaitre l’anglais que l’hébreu pour faire connaitre le nom du Sauveur de façon globale. Reviendra le temps des Juifs, et alors des nations devrons être préparées pour la nouvelle terre, après le Millennium. La préparation de ces nations se fera-elle en hébreu ? C’est une question futile pour l’instant n’est-ce pas ? Ce que nous savons c’est qu’ensuite nous passerons à l’éternité, et Dieu sera tout en tous (1 Co. XV : 28). Mais dès à présent nous savons par les Ecritures (Eph. II : 15, Col. III : 10. 11) et par la communion des saints, que l’Eglise est un corps international et qu’en elle il n’y a ni Juif ni Grec ni Français ! Nous parlons tous le même langage bien que ce soit dans des langues différentes ! Le mur de séparation qui séparait les Juifs des païens a été détruit, les lois cérémoniales ne sont plus un distinctif en vigueur devant Dieu, nous sommes tous 1 en Christ qui est le nouvel Homme, duquel nous devenons la réplique par l’action interne du Saint-Esprit, et non par des cérémonies typifiant le salut de Dieu en Christ ou par des prières récitées en hébreu comme les musulmans récitent leur Coran en arabe !
       Par conséquent il est important que la flèche vole et qu’elle ne reste pas fixée sur l’arc, « car j’ai bandé pour moi Juda, j’ai fait d’Ephraïm sa flèche » dit Jéhovah. Dieu dans sa sagesse a décidé de sauver les nations païennes avant de sauver la nation d’Israël, et donc sa Parole doit courir et être glorifiée dans toutes les langues de toutes les nations. Nous devons donc refuser de judaïser, de porter un joug qui nous est étranger ; notre sabbat n’est ni samedi ni dimanche. Notre sabbat est le repos que nous trouvons en Jésus-Christ par la foi en l’œuvre de sa vie, sa mort et sa résurrection, car cette œuvre merveilleuse nous justifie devant le trôné de la justice divine. Maintenant pour éviter de tomber dans l’arrogance que nous cite l´apôtre Paul dans Ro. XI : 25, il est essentiel de toujours reconnaitre l’origine de notre foi, et la réalité des promesses faites aux fils de Jacob. Mais en premier lieu nous devons défendre avec zèle notre liberté évangélique et nous rejetons donc les principes judaïsants d’aveugles spirituels qui veulent nous castrer, et perturbent la foi de beaucoup de frères (Gal. V : 12), niant par leur vains discours la réalité de la puissance de l’Evangile de la grâce qui a conquis les nations, en langues grecque, latine, anglaise, et dans toutes les langues que les nations parlent ! Et cette prédication en langues vernaculaires continuera de les conquérir jusqu’à ce que le temps des Gentils soit fini et arrive l’Enlèvement de l’Eglise ! Nous n’avons pas besoin, ni n’attendons un rabbi juif pour nous expliquer le mystère de la foi qui sauve sans avoir à y ajouter une seule œuvre de notre part. Luther nous l’a déjà expliqué, et cela fit éclater le plus grand avivement spirituel que connut le monde après l’époque apostolique, changeant le cours de l’Histoire de l’humanité. Nous n’avons besoin d’aucun rabbi pour avancer dans la connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ ; ce sont plutôt tous les rabbis qui ont besoin de se mettre à jour et d’écouter ce qu’ont enseigné les nombreux grands théologiens gentils au cours de pratiquement 2000 ans d’histoire ! Nous n’avons pas besoin de dire Yeshua ou de garder le sabbat pour nous perfectionner, ce serait nier l’universalité du salut par la foi sans les œuvres de la loi. Au contraire nous proclamons le nom de Jésus dans notre langue maternelle, et nous jouissons d’un sabbat éternel dans notre esprit car « par un seul sacrifice il a rendu parfait pour toujours ceux qui sont sanctifiés » !
      En second lieu nous nous réjouissons de la renaissance d’Israël comme nation souveraine sur sa terre promise, car comme dit l’Ecriture : Si le rejet d’Israël a été la réconciliation du monde avec Dieu, que sera sa conversion sinon le temps de la résurrection des saints ? (Ro. XI : 15). Nous sommes donc des protestants sionistes, et nous désirons ardemment qu’Israël se convertisse à son Dieu de tout son cœur en reconnaissant Jésus de Nazareth comme leur Messie. Nous savons bien sûr que cela ne se passera pas tant que le temps des Gentils n’aura pas terminé, et que Jésus soit revenu en gloire, mais notre désir est leur conversion et leur possession de toute la terre de Canaan depuis l’Egypte jusqu’à l’Euphrate ! Cela nous dégoute de voir l’inimitié des nations contre Israël, et nous désirons qu’Israël s’étende bien au-delà de ses frontières actuelles C’est bien sûr une position totalement incorrecte de nos jours, tellement incorrecte que dans les églises évangéliques ils ont peur de l’affirmer. Peur des musulmans, peur des athées, peur du monde et peur du diable en somme ! « Mais Dieu ne nous a pas donné un esprit de crainte, mais de puissance, et d’amour et d’autocontrôle », c’est pourquoi ne nous laissons pas embobiner par des fables juives, ni effrayer par la violence islamiste. Dieu est avec nous si nous sommes avec Lui ; si nous proclamons fidèlement l’Evangile de la grâce qui nous a été donnée en Christ-Jésus avant la fondation du monde, et annonçons l’espérance bénie du Rapt et du retour imminent de notre Seigneur Jésus-Christ ; la lumière qui depuis 2000 ans éclairent les nations, et qui est la gloire d’Israël (Luc. II : 32). Comme dit l’Ecriture : « Je place ma confiance en Dieu qui cache sa face à Jacob, je mets en Lui mon espérance ». N’ayons pas honte de l’Evangile de la grâce, et n’ayons pas peur de proclamer que Dieu n’a pas abandonné Israël, mais qu’il va la défendre et se glorifier en elle très bientôt. Soyons fermement calvinistes et millénaristes car si Dieu est avec nous qui sera contre nous ? Et comme dit 2 Chr. XV : 7 : « Vous donc, fortifiez-vous, et ne laissez pas vos mains s’affaiblir, car il y aura un salaire pour vos œuvres » 
 
     Maranatha. 
 
 
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