Radicalement Protestant
  QUE T'IMPORTE?
 
QUE T'IMPORTE?

     Notre Dieu est chaque jour de plus en plus dénigré. En effet le Dieu de la Bible, le Dieu des calvinistes créationnistes, est ignoré, méprisé et blasphémé, et cela par l’immense majorité des évangéliques nominaux, quand on Le leur présente assis sur son trône et gouvernant selon le bon plaisir de sa volonté, à la louange de sa gloire. Des expressions telles que : « le bon plaisir de sa volonté », « selon le bienveillant dessein qu’il avait formé en lui-même », sont insupportables pour ceux qui défendent le libre arbitre de l’homme. Les catholiques qui sont semi-pélagiens et les évangéliques qui sont arminiens condamnent à l’unisson les grandes doctrines bibliques de la souveraineté de Jéhovah et de la prédestination. Ils nous accusent en disant que selon notre doctrine Dieu est un tyran et nous nous sommes des robots. C’est une vieille querelle qui depuis des siècles oppose les humanistes aux chrétiens vraiment bibliques. C’est-à-dire aux chrétiens qui n’interprètent pas les Ecritures au gout du jour, sinon qu’ils reçoivent la vérité comme des enfants ; d’une façon simple et littérale, historico-grammaticale disent les érudits…Essayons donc de répondre à ces accusations qui naissent de l’ignorance de la condition humaine et de l’orgueil. Et c’est le devoir de chacun d’entre nous qui avons été illuminés sur les 5 points du calvinisme et ne devons donc tolérer que Dieu soit blasphémé parce qu’il fait ce qu’il veut de sa création, comme dit bien à propos Job XXXIII ; 12 et 13: « Je te répondrai qu’en cela, tu n’as pas raison car Dieu est plus grand que l’homme, veux-tu donc disputer avec Lui parce qu’il ne rend aucun compte de ses actes ? »

     Néanmoins avant de donner notre réponse, je me permets de rappeler au lecteur que l’on ne peut échapper à cette classification : arminien ou calviniste, car soit on croit au libre arbitre et l’on est arminien, soit on croit à la prédestination et l’on est calviniste. Il n’y a pas de position intermédiaire, même si à l’intérieur de chaque courant il y a des nuances. Bien sûr il y a toujours des  personnes qui ne sont pas au courant de la terminologie de ces 2 écoles de pensée et d’autres qui sont au courant mais se veulent originaux et refusent cette terminologie. Ces derniers sont des gens qui sont sortis de la cuisse de Jupiter et laissons-les donc parler leur jargon entre initiés ; ce programme ne s’adresse qu’aux gens normaux et bien souvent élus, pas à une élite de salon ! Il est cependant notoire que la plupart de ceux qui croient en la prédestination savent qu’ils sont calvinistes tandis que ceux qui croient au libre arbitre ignorent qu’ils sont arminiens, et s’imaginent qu’ils sont tout simplement chrétiens bibliques et que nous nous sommes d’affreux hérétiques.

      La principale accusation de la part de nos adversaires arminiens, c’est que selon notre doctrine calviniste Dieu a créé des hommes pour les envoyer au lac de feu. Bien qu’il soit vrai que Dieu a prédestinés une bonne partie de l’humanité au lac de feu, le but de final n’est pas de châtier éternellement  les réprouvés, mais de glorifier son Nom en manifestant sa justice. Le châtiment des condamnés est un moyen et non une fin en soi comme le sous-entend la façon de parler des arminiens. Façon de parler qui est naturelle chez eux puisque l’homme est le centre de leur pensée et non la gloire de Dieu. Ne comprenant pas que le centre de toute chose est la gloire de Dieu et non la charte internationale des droits de l’homme, ils ressemblent à un enfant de 8 ans qui demande à son père des informations sur le budget familial établi pour la prochaine année universitaire de son grand frère. La réponse des parents serait en ce cas que cela ne le regarde pas, et qu’il ferait mieux de s’occuper de mémoriser ses tables de multiplication. A ces gens qui disent : « Pourquoi blâme-t-Il encore ? Car qui résiste à Sa volonté ? », Paul répond: « O homme, toi plutôt qui es-tu pour contester avec Dieu ? » (Ro.IX ; 19, 20). Il est certain que la doctrine de la prédestination suscite automatiquement cette sorte de question, mais comme dit l’Ecriture : « Celui qui réfrène ses lèvres est sage ». La Bible est claire sur le thème de la prédestination, néanmoins elle ne s’attarde pas beaucoup sur le cas des réprouvés, et met plutôt l’accent sur le cas des élus ; c’est un peu comme dans une peinture ou le fond est moins détaillé que les personnages mis au premier plan. Le fond ne fait que faire ressortir les personnages, tout comme la condamnation ne fait qu’accentuer la miséricorde : « l’amour triomphe sur le jugement ». Se pencher trop longuement sur le sort des réprouvés, n’est pas une attitude saine quand on veut étudier la doctrine de la prédestination. En outre il est  bon de rappeler que le terme prédestiné n’est appliqué qu’aux élus puisque l’apôtre Pierre dit en parlant des réprouvés: « c’est à cela qu’ils sont destinés », pas prédestinés, (1 P.II ; . Ainsi donc, aux gens qui sont scandalisés du fait que Dieu ait créé Lucifer et ses adeptes, non seulement angéliques mais aussi humains, Paul leur donne la seule réponse qu’ils méritent, c’est-à-dire une réponse en forme de question afin qu’ils sachent qu’ils ne méritent même pas une réponse, (Ro. IX ; 20 à 22) !

     Comme ces gens ne peuvent éliminer la parole « prédestinés » de la Bible, ils ont recours à quelques subterfuges. Ils disent par exemple qu’il n’y a pas de prédestination personnelle sinon corporative, que Ro.IX ne traite pas des personnes d’Esaü et Jacob mais des peuples qui sont leurs descendants : les édomites et les israélites. C’est pourquoi la prédestination concerne leurs églises, et tous ceux qui en font partie, aussi longtemps qu’ils en font partie ! Une prédestination individuelle détruit le fondement de leur gloriole : le libre arbitre.

      Un autre subterfuge classique auquel ils ont recours c’est de dire que Dieu ne prédestine personne en particulier, sinon qu’Il prévoit le chemin que l’homme prendra, et que donc sont élus ceux qui se décident à Le suivre. Cependant l’Ecriture dit : « De Jéhovah sont les pas de l’homme ; comment donc l’homme peut-il comprendre sa voie ? » De plus Dieu n’est pas seulement omniscient, Il est aussi omnipotent. S’Il sait d’avance que l’homme va choisir un chemin de perdition ; pourquoi n’incline-t-il pas son cœur, ou ne change-t-Il pas ses circonstances ? Si donc Il le laisse suivre ce chemin prévu, c’est bien parce qu’Il veut qu’il en soit ainsi, puisque : « tout ce qui a plu à Jéhovah, Il l’a fait ; dans le ciel, sur la terre, dans la mer, et dans les abimes ». La prescience d’un Dieu passif ne concorde pas avec la prédestination du Dieu des Ecritures, véritable, actif et historique. La position de nos humanistes arminiens est que l’omnipotence de l’Eternel doit se soumettre au libre arbitre de ses créatures, et ainsi la liberté de l’homme se proclame aux dépens de la souveraineté divine. Ils ont décidé que Dieu ne peut créer une personne pour l’envoyer au lac de feu. Et c’est vrai que pour la raison humaine cela est inacceptable, mais comme dit John Bunyan : « C’est une grande chose pour un homme qui lorsque la Parole choque contre sa raison, de s’accrocher alors à la Parole et de laisser tomber par terre sa raison. Ça c’est vraiment la chrétienté dans son aspect pratique ! »  Nos humanistes préfèrent s’accrocher à leur raison et la prédestination corporative est le pauvre subterfuge qu’ils aiment utiliser pour essayer d’adoucir ce terme si choquant pour leur dignité et leur sensibilité. Comme si condamner d’avance des peuples et des nations était  plus acceptable que de condamner un individu ! De toutes les façons comme dit la Bible: « Jéhovah a créé toutes choses pour Lui-même, et même l’impie pour le jour mauvais ».

     Pour nos humanistes chrétiens il est immoral que Dieu prédestine au lac de feu une personne faite à son image et à sa ressemblance. Néanmoins cette façon d’envisager les choses est doublement erronée, puisque comme je l’ai déjà dit, Dieu ne prédestine que les élus, les autres ont un destin préétabli, et ce ne fut pas très judicieux de la part de Calvin de parler de double prédestination, car même si dans les 2 cas leur sort est fixé d’avance, cela donne aux humanistes l’occasion de dire que selon notre conception Dieu fait preuve de cruauté. En effet Dieu a élu avant la fondation du monde ceux qui vont le glorifier et être glorifiés en Christ. Son plan éternel ne tourne pas autour des réprouvés, mais autour des élus, car c’est chez les élus que se manifeste la grâce de Dieu et son amour en la personne et l’œuvre de Jésus-Christ. Comme toutes choses ont été créées pour la gloire de Dieu et que« la gloire de Dieu c’est l’homme », et cet Homme c’est Jésus-Christ, il est donc clair que le sort pré ordonné des réprouvés n’a pas été le motif de leur création, mais plutôt la conséquence de la manifestation de la gloire de Dieu dans le salut des élus par Jésus-Christ. Car nous sommes sauvés par grâce et si la grâce est concédée à toute l’humanité elle n’apparait plus comme grâce, sinon comme chose commune, inhérente à toute la race. S’il n’y a pas de distinction, il n’y a pas de grâce ! Le plan originel  de  Dieu dans la création est de manifester sa gloire et ses attributs dans l’humanité du Christ, et dans ses élus qui sont son Corps mystique. Le plan adopté par la très Sainte Trinité, selon sa sagesse impliqua qu’une part de l’humanité devait se perdre. On ne fait pas d’omelette sans casser les œufs dit le proverbe ! Et on ne fait pas non plus une omelette pour casser des œufs ! Dieu n’a donc pas créé l’humanité pour en envoyer une partie en enfer, sinon qu’il a créé l’humanité pour manifester sa gloire dans tous les cas, et infiniment plus pleinement dans le cas des élus. Du coté des élus cela impliqua la croix du Calvaire pour le Fils unique de Dieu, et du coté des réprouvés et des anges déchus cela impliqua le lac de feu. C’est la sagesse divine qui a établi ce plan. Qui sont-ils ces humanistes pour rechigner, « le vase de terre dira-t-il au potier : pourquoi m’as-tu fait ainsi  » ? De plus Dieu ne gagne rien avec une humanité glorifiée qui le servira et le louera pour toute l’éternité. Il n’avait pas besoin de cela pour être Dieu et le savoir et se réjouir en Lui-même. Il ne s’ennuyait pas, Il n’a jamais été seul puisqu’il a toujours été 3. Néanmoins Il a décidé de faire entrer une partie de sa création dans la gloire, après l’avoir sortie de la fange. C’est par amour qu’il l’a fait, pas par intérêt, et cet amour lui a couté très cher pulque « Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en Lui ne se perde pas mais ait la vie éternelle ». Quant à ceux qui vont terminer au lac de feu, ils ne vont pas y aller avec un traité sur la double prédestination sous le bras, mais avec la liste bien détaillée de leurs propres péchés, liste qui justifiera pleinement leur condamnation et leur fera grincer des dents. Personne ne sera condamné injustement, la peine correspondra exactement aux délits. Comme disait un théologien : « Sur la porte d’entrée de la Jérusalem céleste il est écrit : Par grâce, et sur le perron de l’enfer : Pour tes péchés ».

     Nous avons tous tendance à nous imaginer un enfant de 10 ans en train de bruler pour l’éternité dans le lac de feu pour quelques petits mensonges. Bien évidemment cela nous choque, si nous ne nous rappelons pas que nous n’avons qu’une perspective limitée de la question. En effet nous sommes incapables de comprendre la gravité de tout péché, même si nous savons que par le péché est entrée la mort, et qu’elle est passée à tous les hommes car tous ont péché. De plus nous ne savons pas quelle est la nature du corps ressuscité chez les réprouvés. Cependant nous savons que celui qui n’a point connu la volonté de son maitre, et qui a fait des choses qui méritent des coups sera battu de peu de coups : Luc XII ; 48.  La seule chose sure que nous savons c’est que Dieu est juste, et que le châtiment ne sera pas une torture sadique faite par l’Inquisition espagnole. Si tu ne pleures pas quand tu vois un voleur mis sous verrou, mais qu’au contraire tu t’en réjouis pour le bien de la communauté ; ne te fais pas de soucis que ce sera la même réaction dans le monde à venir, car les circonstances changeront mais les principes restent les mêmes.  Si tu pleures quand tu vois un voleur mis sous les verrous, à moins que ce ne soit ton fils, tu te laisses égarer par des sentiments douteux…De même n’oublie pas que dans l’éternité la famille n’est pas dans tissée dans la chair mais dans l’esprit par le Saint-Esprit ! La justice et le jugement sont les fondements du trône de Dieu, et c’est en cela que nous devons nous réjouir. Etant tous pécheurs nous ne pouvons nous réjouir de la destruction perpétuelle des réprouvés, mais c’est une question de temps et de dimension. Dans le présent comme dans l’éternité la justice et le jugement forment une division indispensable entre la vie et la mort, entre la lumière et les ténèbres.

    D’autre part nous avons aussi tendance à oublier que l’image et la ressemblance de Dieu que l’homme avait au départ a été défigurée et mutilée par le péché. Naturellement l’homme est maintenant à l’image et à la ressemblance de Satan. Bien sûr il y a des résidus et des vestiges de la gloire originelle, mais des ruines ne sont jamais glorieuses, ce ne sont que des rappels de notre chute en Adam : une accusation portée à notre conscience. Comme dit David dans le Ps. LI ; 7 : « Voici je suis né dans l’iniquité, et ma mère m’a conçu dans le péché ». Qui osera accuser Dieu le juge de toute la terre de condamner les transgresseurs de Sa loi ? « La destruction est résolue, elle fera  déborder la justice », y a-t-il quelqu’un qui trouve immoral que la justice déborde ? Eh bien oui ! Nos humanistes en tout genre ; arminiens et catholiques entre autres. Tous utilisent le vieil argument d’Adam : « La femme que Tu m’as donnée pour compagne, c’est elle… », c’est-à-dire qu’en fin de compte Dieu est le coupable ! C’est oublier que Dieu est le législateur et que Lui-même n’est pas sous la loi, et que nous nous sommes créés sous sa loi. Nous sommes donc coupables, et cette culpabilité nous l’héritons dans nos gènes. Néanmoins cela ne fait pas taire dame Raison qui s’exclame : « Mais si Dieu savait que l’homme pècherait et qu’il engendrerait des pécheurs qui seraient destinés au lac de feu, pourquoi a-t-il choisi ce plan ? N’est-ce pas cruel et tyrannique ? » Et elle continue sa diatribe au cours des siècles, se faisant l’avocat du diable et oubliant qu’elle provient elle-même d’une créature dépravée. Martin Luther disait quant à ce thème : « Je ne comprends pas comment  Dieu qui envoie tant de gens en enfer peut-il être bon. Mais l’Ecriture le dit, et moi je le crois ». A notre niveau il y a des paradoxes, lesquels se dissiperont dans les hauteurs de l’éternité. Rappelle-toi le serviteur d’Elisée qui s’affolait car il voyait les troupes syriennes les cerner, (2 R. VI ; 16  et 17). Le serviteur n’avait pas une vue défectueuse ; il voyait la réalité. Mais il ne voyait que la partie terrestre de la réalité, jusqu’à ce que Dieu lui ouvrit les yeux et il comprit qu’il n’y avait pas de quoi s’affoler car « ceux qui sont avec nous sont en plus grand nombre que ceux qui sont avec eux ». La raison humaine reste bien souvent attrapée dans les labyrinthes de ce monde jusqu’à ce qu’elle se soumette à la déclaration des Ecritures. Oui ; Dieu a créé les impies pour le jour du malheur, oui ; Dieu est amour, oui ; Dieu est un feu qui dévore. Sa justice ne contredit pas son amour, au contraire elle permet de le manifester dans sa plénitude sur la croix du Calvaire. Mais maintenant nous voyons comme à travers d’un voile…Le destin éternel et pré ordonné des pécheurs non convertis est une question insoluble pour notre niveau de conscience actuel. Comment concilier la responsabilité humaine avec un destin fixé d’avance, n’est pas de notre capacité. Spurgeon déclarait qu’il ne comprenait pas mais qu’il reconnaissait les 2 faits : 1 que l’homme est responsable de sa perdition, 2 que sa perdition était décrétée avant même qu’il naisse, comme dit l’Ecriture : « Ils n’avaient encore fait ni bien ni mal pour que le dessein de Dieu conforme à l’élection subsistât sans dépendre des œuvres, et par la seule volonté de Celui qui appelle », (R.IX ; 11). Comme Spurgeon, je ne comprends pas comment cela peut être, mais je sais par l’Ecriture que cela est ! Je vois d’ailleurs certains théologiens calvinistes, comme Vincent Cheung, qui dans leur zèle pour soutenir dame Raison proclament que dans l’Ecriture tout est clair, et qu’il n’y a aucun paradoxe. Evidemment que quand Dieu nous ouvre les yeux les paradoxes disparaissent et les armées syriennes ne sont pas plus dangereuses qu’une troupe d’aveugles facile à tailler en pièces ! Mais Dieu ouvre les yeux quand Il veut où Il veut et à qui Il veut, et le seul homme qui les avait parfaitement ouverts durant son pèlerinage ici-bas ; c’est Jésus-Christ. Nous ses petits frères nous voyons bien les syriens mais nous avons des difficultés à voir les chars de feu, bien que nous sachions que « l’Ange de Jéhovah campe autour de ceux qui Le craignent et les défend ». Pour l’instant donc nous voyons la grande majorité de nos prochains se diriger vers les portes de l’enfer, et même si nous savons que cela ne fera que faire déborder la justice et exalter la grâce qui nous est concédée, à notre niveau ; cela exige plus qu’une raison saine pour être accepté, cela exige de la foi, comme celle de Luther.

     La Parole de Dieu nous ordonne de croitre dans la connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ, et de Sa volonté à notre égard, c’est en effet ce que dit Eph. I ; 16 a 19 : « …que le Dieu de notre Seigneur JC, le Père de gloire vous donne un esprit de révélation et de sagesse dans sa connaissance et qu’Il illumine les yeux de votre cœur pour que vous sachiez quelle est l’espérance qui s’attache à son appel, quelle est la richesse de la gloire de son héritage qu’Il réserve aux saints, et quelle est envers nous qui croyons l’infinie grandeur de sa puissance se manifestant avec efficacité par la vertu de sa force. Il l’a déployée en Christ en le ressuscitant des morts et en le faisant assoir à sa droite dans les lieux célestes… »  L’ordre est clair ; il  faut fixer notre pensée, notre cœur, notre but en Christ, car il est prédestiné à être notre tout en tout. La Bible est claire sur le destin des incroyants et sur le fait qu’il a été fixé avant même qu’ils ne naissent, mais elle ne nous demande pas de fixer notre attention sur eux, mais sur Jésus et sur notre héritage merveilleux qui par son sang a été scellé dans le Nouveau Testament. Notre vue limitée doit se fixer sur la gloire infinie qui doit bientôt se révéler, et c’est donc une folie et une désobéissance que de la fixer sur la destinée des réprouvés. Notre tâche n’est pas de sonder les profondeurs de l’enfer, sinon de regarder le Christ crucifié puis glorifié. De plus ceux qui rechignent devant le dessein de Jéhovah oublient que « la justice et l’équité sont la base de Ton trône », (Ps.89 ; 14), ils savent cependant que Dieu est amour, mais ils ne considèrent pas que la fin du verset : « la bonté et la vérité marchent devant Ta face », place l’amour en second lieu. En effet avant de voir la face de l’Eternel devant laquelle marche la bonté, on distingue d’abord de loin, seulement le trône dont les fondements sont la justice et le jugement. Avant de courir vers Sion, il faut passer par les terreurs du Sinaï ! Entre apercevoir le trône et voir le visage de Celui qui y est assis, il y a un bon bout de chemin. Tous verront le trône mais pas tous ne verront Sa face ; seuls ceux qui sont purs de cœur la verront : Mt.V ; 8. C’est pourquoi dire que Dieu est amour et qu’il ne peut donc destiner à la condamnation éternelle une partie de ses créatures, c’est contredire sa Parole. Dieu n’est pas amour pour tout le monde. Pour une grande partie de l’humanité Dieu est le Créateur et le juge inflexible qui pour l’instant fait preuve d’une grande patience et d’une grande générosité envers ceux qui le défient et le blasphèment chaque jour. Dieu se révèle comme amour en Jésus-Christ qui s’est offert pour nous racheter de la condamnation éternelle, nous délivrer du péché, et nous rendre aptes pour son service en sainteté, Il se révèle à nous qui avons cru, quant à ceux qui ne croient pas ; ils sont déjà condamnés. Son service ici-bas consiste principalement à croitre dans la connaissance de Jésus-Christ pour pouvoir l’annoncer avec plus d’efficacité. Son service ne consiste pas à nous lamenter inutilement sur les sort des réprouvés, mais plutôt nous réjouir dans ce grand salut et le publier pour que tous les élus sortent de la masse de perdition, possèdent la vie spirituelle, et marchent dans la lumière. Le plan a été établi avant la fondation du monde et aucun des élus ne se perdra, ni aucun des réprouvés ne se sauvera. Nous devons nous concentrer sur la partie positive de ce plan, et par le prêche attirer les élus à la lumière. Le sort des autres ne nous concerne pas, cela concerne leur Juge qui est juste et sage. Pour notre part nous savons que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon Son dessein, car ceux qu’Il a aimés d’avance Il les a aussi prédestinés à être semblables à l’image de Son fils…Bien sûr que pour ceux qu’il a haï d’avance , et rappelle-toi qu’Il a dit dans Ro.IX ; 13 ; « J’ai aimé Jacob et j’ai haï Esaü », l’équation est à l’envers, mais qui sommes-nous pour critiquer son plan et mettre en doute sa sagesse et sa bonté ? A cause de la condamnation de nos parents, devrons nous accuser Dieu de cruauté ; que ce ne soit jamais le cas, puisque comme dit le Ps. LI ; 6 : « Tu seras juste dans ta sentence, sans reproche dans ton jugement » ! Méditer sur le sort des incroyants, et  exposer la misère infinie à laquelle ils sont condamnés est une bonne chose pour tenter de convaincre les élus de sortir de leurs ténèbres. Penser à la perdition éternelle pour exalter la grâce de Dieu qui nous a été concédée c’est bonne chose. Par contre méditer là-dessus et marcher tristement doutant de la bonté de Notre Père céleste, ça c’est une œuvre du diable qui veut que nous soupçonnions Dieu d’être un cruel tyran. Tant que notre douleur et notre inquiétude pour nos proches parents et amis qui se dirigent vers le lac de feu, a pour conséquence des prières et de l’exhortation à la foi, cela est conforme à la volonté de Dieu, mais quand cela commence à faire douter de la bonté et de la sagesse de notre Dieu, cela est péché. Le destin des réprouvés ne nous incombe pas, Dieu nous ordonne de nous réjouir en Son Fils et de participer à l’édification de son temple par la Parole de Dieu et une vie consacrée. Nous sommes tous, nous les élus, des pierres vivantes, et nous cherchons au moyen de la prédication de l’Evangile les autres pierres vivantes qui doivent former partie des murs de la Jérusalem céleste. Notre travail c’est de chercher  au milieu de la carrière de ce monde les pierres vivantes pour la construction du temple de Jéhovah, ce n’est pas de se lamenter inutilement sur le matériel qui ne va pas être utilisé. Nous sommes comme des ouvriers au milieu des décombres d’une  grande ruine antique, et nous cherchons du matériel pour la construction du temple de Dieu. Par nature nous sommes tous des fils d’Adam, mais par l’Evangile certains sont destinés à devenir les fils de Dieu. Notre devoir n’est pas de pleurer désespérément au milieu des décombres mais d’y chercher du matériel pour le nouvel édifice qui éclairera éternellement la nouvelle création. Réjouissons-nous plutôt que Dieu ait décidé de transformer une partie des décombres en pierres vivantes. Pleurer sur le fait que la grâce de Dieu ne dépende pas du libre arbitre de l’homme ou que cette grâce ne s’étende pas automatiquement à toute la race humaine, c’est remettre en cause en cause la sagesse de son Plan pré établi avant la création du monde, c’est douter de la bonté divine, et celui qui doute tombe !

     « Quand Pierre le vit, il dit à Jésus : et celui-ci Seigneur que lui arrivera-t-il ? » ; voilà notre attitude quand nous regardons autour de nous et voyons qu’en dépit de nos efforts la majorité reste immutable dans son endurcissement contre l’évangile de grâce. Je crois que la réponse de Jésus à  Pierre s’applique aussi à notre cas présent : “ que t’importe ? Toi suis-moi!” 

 
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