Radicalement Protestant
  DIES DOMINI LE JOUR DU SOLEIL
 

     DIES DOMINI: LE JOUR DU SOLEIL

          Il y a une tradition qui depuis des siècles s’est transformée en un commandement pour la majorité des chrétiens. C’est une erreur qui certes possède certains côtés avantageux mais devient facilement un piège et un poids inutile sur la conscience ; je me réfère à l’observation rigoureuse du dimanche, considérée comme une loi morale. Il y a 50 ans cela ne valait pas la peine de parler de ce faux commandement chrétien car il y avait des églises protestantes qui prêchaient fidèlement le vrai évangile de la grâce de Dieu, et comme notre culture judéo-chrétienne a accepté le dimanche comme le jour de repos pour les chrétiens, ce jour servait de tuteur pour rappeler aux croyants qu’il faut se réunir pour adorer et écouter ensemble la Parole de Dieu. Mais la situation a gravement dégénéré et l’Apostasie finale est en cours ; les églises évangéliques traditionnelles tombent comme des mouches devant le seigneur des mouches : Belzébuth ! Aujourd’hui il faut sortir de Babylone et ce faux commandement est devenu maintenant une entrave sur la sortie de secours.

     Dimanche vient du latin : Dies Domini, qui veut dire le jour du Seigneur. Dans la Bible ce jour s’appelle simplement le jour #1. L’inventeur ou plutôt le promoteur du dimanche comme jour du Seigneur fut l’empereur romain Constantin ; un fervent adorateur du soleil qui  pour des raisons politiques adopta le christianisme. Constantin fut l’instrument choisi de Satan pour détruire l’Eglise de l’intérieur, puisque de l’extérieur tout avait été fait durant les 10 persécutions impériales précédentes, et le résultat n’était qu’une multiplication des chrétiens à travers tout l’empire ! Avec la nouvelle politique de Constantin qui fit du christianisme la religion de l’empire, l’idolâtrie, la simonie, le sacramentalisme, et toutes sortes d’abominations commencèrent à pénétrer les églises, jusqu’à ce que naisse la « sainte église catholique romaine » c’est-à-dire la bête aux 7 têtes et aux 10 cornes ! Ce fut un processus qui dura quelques siècles et qui après la chute de l’empire romain transforma les césars en papes. Tout prospérait pour la bête aux 7 têtes jusqu’à ce qu’éclate la Réforme protestante du XVIème siècle, et que l’Eglise des élus puisse de nouveau se manifester publiquement et légalement dans les pays qui pour leur plus grand bien adoptèrent  la Réforme. Hélas au XXème siècle les églises protestantes se sont aussi transformées en une bête qui a 2 cornes, semblable à un agneau, mais qui parle comme un dragon (Ap. XIII : 11). Le protestantisme officiel est devenu Babylone ! Néanmoins les fondements du protestantisme authentique et originel sont immuables et indestructibles car ce sont la Parole de Dieu (Sola Scriptura) et la foi salvifique des élus (Sola Fide). L’Eglise n’est pas le fondement du vrai protestant, et toutes les églises évangéliques du monde peuvent bien tomber (et elles tomberont) ; nous ne périrons pas car notre foi est ancrée sur le rocher de l’éternité, en effet Jésus a dit : « Le ciel et la terre passeront mais mes paroles ne passeront point » (Mc. XIII : 31). Les églises protestantes aujourd’hui sont dans la plupart des cas devenues des cavernes de voleurs, et pas seulement chez les pentecôtistes qui prêchent l’évangile de la prospérité ! Il est évident à la lumière des Ecritures et des évènements prophétiques qui s’accomplissent les uns après les autres que l’ère des églises évangéliques conventionnelles est parvenue à sa fin, et il est donc maintenant nécessaire de couper tous les ponts qui relient à cette grande Babylone. Un de ces ponts est la tradition d’origine catholique romaine qui a imposé le dimanche comme jour du Seigneur, comme le nouveau shabbat gentil. Beaucoup de frères ont en tête Hb. X : 25 qui nous dit : « N’abandonnons pas notre assemblée comme c’est la coutume de quelques-uns », ignorant que ce verset parle plutôt de se réunir entre chrétiens informellement et non pas de s’affilier officiellement  à une église locale. Ces frères devraient plutôt avoir en tête 2 Ts. II: 3 qui nous déclare: «Que personne ne vous séduise d’aucune manière : car il faut que l’Apostasie soit arrivée auparavant (avant la seconde venue du Seigneur Jésus) ».

     L’invention du dimanche comme jour du Seigneur est en fait une façon subtile par laquelle le catholicisme a judaïsé la nouvelle alliance, le pacte de grâce. Il ne faut pas oublier par ailleurs que nous les protestants sommes sortis du catholicisme romain, et donc l’immense majorité des protestants portent encore les séquelles de l’abomination romaine dans leurs conceptions des sacrements, et leur interprétation du quatrième commandement. En effet nous savons tous que les lois de Jéhovah sont  essentiellement de 2 sortes : il y a la loi morale et la loi cérémoniale. (Nous ne nous occuperons pas ici des lois de type judicaire ou civil qui concernent le gouvernement et établissent les peines prévues spécifiquement pour les transgressions commises). La loi morale est éternelle et elle n’est pas une menace pour le croyant sinon un délice, car elle s’inscrit dans sa conscience, elle est inscrite sur des cœurs de chair qui ont été régénérés par le Saint-Esprit. Cette loi morale nous montre le chemin de la sainteté dans lequel nous devons marcher pour être en communion constante avec Dieu. La loi cérémoniale au contraire a été abolie sur la croix du calvaire quand Jésus a expiré, et qu’à ce moment le voile du temple qui séparait le lieu saint du lieu très saint s’est déchiré, montrant ainsi la fin du culte lévitique qui ne faisait que typifier l’œuvre et la personne de Christ au travers de rituels, de cérémonies, et de nombreux règlements et statuts concernant la nourriture, les jours, les vêtements etc.  La majorité de mes frères protestants savent cela et donc ne tombent pas dans le piège adventiste ou messianique qui ne sont en fait que des hérésies judaïsantes essayant en vain de mélanger la loi et la grâce, tout en affirmant que le salut est par la foi mais que la sanctification exige la soumission à certaines lois cérémoniales. C’est d’ailleurs frappant de voir comment ces 2 groupes judaïsants choisissent les lois cérémoniales selon leur bon plaisir. Les adventistes par exemple ont décidé de garder le sabbat juif car leur prophétesse Helene White a eu une vision dans laquelle elle vit le Décalogue et une lumière qui éclaira spécialement le quatrième commandement ! Le fait est que la loi de Moïse est intransigeante, et soit on se plie à tous ses commandements, soit il vaut mieux ne pas y chercher justification ou sanctification car dit l’Ecriture : quiconque transgresse le plus petit des commandements les a tous transgressés et encore : « il est plus facile que le ciel et la terre passe qu’un seul trait de lettre de la loi tombe » (Luc XVI : 17). Pourquoi ces gens-là s’ils sont si attachés au sabbat juif ne se font-ils pas aussi circoncire ?  N’ont-ils pas compris que Christ «est notre paix, lui qui des 2 (peuples : juifs et gentils) n’en a fait qu’un et qui a renversé le mur de séparation, l’inimitié, ayant anéanti par sa chair la loi des ordonnances dans ses prescriptions » (Eph. II : 14 et 15) ? Sont-ils si aveugles qu’ils ne comprennent pas que la loi des commandements qui consiste en ordonnances (version Darby) est la loi cérémoniale ? N’est-il pas évident que la loi morale est inscrite dans la conscience de tous les peuples, et que celle-ci ne sera jamais abolie, car ce serait alors une union impie qui s’effectuerait entre juifs et gentils ?  Christ n’a pas anéanti par sa chair crucifiée la loi morale, au contraire il l’a magnifiée ; ce qu’il a anéanti c’est la loi cérémoniale laquelle  typifiait sa Personne et son œuvre sur la croix. Mais revenons aux évangéliques qui savent que comme dit Hb. VII : 12 : «  le sacerdoce étant changé, nécessairement aussi il y a un changement de loi ».

      Nous savons tous bien sûr que tout ce qui symbolisait l’œuvre et la personne de Jésus-Christ dans le culte lévitique ne nous concerne plus, car c’était l’ombre des choses à venir mais la réalité est en Christ, et cette réalité s’est révélée pleinement depuis environ 2000 ans, et elle se manifeste tous les jours en nous, notre conscience nous en rendant  témoignage par le Saint-Esprit. Néanmoins il y a un problème avec la conception qu’a le protestantisme du dimanche, conception qui si elle repose sur le Décalogue est  moins justifiable que le sabbat des adventistes ou des messianiques. Il y a en effet un grave problème d’interprétation dans le Décalogue de la part des évangéliques. Cela provient tout simplement de ce que l’immense majorité des croyants s’imagine que les 10 commandements font tous partie de la loi morale qui concerne donc tous les croyants dans toutes les dispensations. Mais quant aux chrétiens ce n’est pas le cas pour le IVème commandement si on le prend à la lettre. En effet c’est le seul commandement qui pris à la lettre ne relève pas de la loi morale, mais uniquement de la loi cérémoniale. Ex. XXXI; 13, et 17 dit: « Vous ne manquerez pas d’observer mes sabbats ; car ce sera entre moi et vous, et parmi vos descendants, un SIGNE auquel on reconnaitra que je suis Jéhovah qui vous sanctifie…Ce sera entre Moi et les enfants d’Israël un SIGNE », et Ez.XX; 12 nous le confirme en répétant : « Je leur donnerai aussi mes sabbats comme un SIGNE entre Moi et eux, pour qu’ils connaissent que Je suis Jéhovah qui les sanctifie ». Le Sabbat étant assurément un signe, est par conséquent une loi cérémoniale ! Tous les autres 9 commandements ne typifient rien mais interdisent, ou requière comme le Vème commandement, des choses précises établissant la base de la morale judéo-chrétienne. Evidement pour les juifs qui vécurent avant la venue du Messie, le IVème commandement était aussi moral que cérémonial, car eux-mêmes étaient un « peuple-signe » pour toutes les nations du monde. Il avait été créé comme peuple élu entre toutes les nations pour montrer au monde d’où vient le salut, c’est pourquoi Jésus étant juif dit : « Le salut vient des juifs ». Néanmoins depuis que Jésus est arrivé ce commandement a perdu son aspect moral et conserve seulement son aspect de signe, son aspect de loi cérémonial. Si cela était encore un commandement d’ordre moral comme le prétendent nos théologiens, notre Seigneur Jésus n’aurait jamais enfreint ce commandement, car alors il n’aurait pu être le substitut innocent qui porte les péchés du monde puisque lui-même se serait constitué pécheur. Hélas la tradition une fois de plus a aveuglé les théologiens et le peuple de Dieu a suivi leur enseignement, et ainsi tous sont persuadés que Jésus-Christ n’a jamais enfreint le quatrième commandement.  Mais chez un vrai protestant l’autorité c’est l’Ecriture, et l’Ecriture nous montre sans équivoque que notre Seigneur ne respectait pas le sabbat. En effet la loi interdit de porter un fardeau hors de sa maison en jour de sabbat (Jer. XVII : 21, 22), et pourtant Jésus ordonne au paralytique de prendre son lit et de marcher, et cela à Jérusalem en plein jour de sabbat ! Ne savait-il pas que cela est interdit par la loi ? N’aurait-il pas pu dire au paralytique de laisser là son lit pour éviter la réaction prévisible des juifs ? Le paralytique n’aurait certainement pas été en peine de laisser son lit jusqu’au lendemain dans un coin du réservoir ; ce lit  où  il passa tant d’années prostré à rêver de pouvoir le quitter un jour! Mais non, Jésus lui dit de porter son lit en plein jour de sabbat dans Jérusalem, sachant que tous sont à l’affut pour l’accuser de quelque transgression que ce soit ! Serait-ce Jésus ministre du péché, car on le voit ici ordonnant à quelqu’un d’enfreindre le IVème commandement ?

 Un autre passage où il apparait que Jésus enfreint le sabbat c’est dans Luc VI : 1 à 5. Là on apprend que les disciples froissaient les épis de blé pour les manger. Or durant le sabbat il est interdit de préparer de la nourriture et de marcher plus d’un kilomètre. Quelle que fût  la transgression les pharisiens la repérèrent et accusèrent aussitôt le Maître. Notre Seigneur ne se défendit pas en disant qu’il n’avait pas enfreint le sabbat sinon qu’il compara premièrement son infraction à celle de David (v. 4), et termina en leur disant clairement qu’il n’était pas soumis au sabbat sinon qu’il en était le maître. Or si le jour de repos était une loi morale comme on nous l’enseigne, alors Jésus fut un homme pécheur qui est donc disqualifié pour être le substitut des pécheurs ! En effet comment un homme endetté peut-il payer les dettes des autres ? Et rappelons que « quiconque gardera toute la loi et faillira en en un seul point, est coupable sur tous » (Jc. II : 10), or cela s’applique pour toute la loi qu’elle soit morale ou cérémoniale. Or Jésus n’enfreint pas que la loi du sabbat sinon aussi la loi sur les aliments purs et impurs. Regardez Luc X : 7 et 8.

     Là nous voyons  Jésus ordonner à ses disciples de manger toutes choses que leurs hôtes leur servent sur la table, et au chapitre précédent aux versets 52 et 53 on se rend compte que ses disciples allaient passer par le territoire des gentils, des samaritains, et qu’ils risquaient donc de manger des choses interdites par la loi cérémoniale. Par ailleurs ne déclara-t-il pas dans Mc. VII : 14, 15 : « Ecoutez-moi tous et comprenez : il n’est hors de l’homme rien qui entrant en lui  puisse le souiller », or cet enseignement contredit et abolit de fait la loi cérémoniale qui stipule qu’il y a des aliments qui souillent l’homme et le rendent impur pour le culte divin établi selon la loi de Moïse. Mais Jésus était maitre su sabbat comme de tout le reste de la loi cérémoniale.

      En tant qu’homme Jésus était soumis à la loi morale et ne pouvait en aucun cas l’enfreindre, mais en tant que tête fédérale de la nouvelle humanité il n’était pas du tout soumis à la loi cérémoniale qui n’était qu’une allégorie rituelle de sa Personne et de son œuvre.  Si le quatrième commandement est de type moral comme les autres 9 du Décalogue, eh bien Christ pouvait se permettre de tous les transgresser ; chose complètement absurde, impie et blasphématoire ! Par conséquent il est évident que le IVème commandement est d’ordre cérémonial, c’est une loi qui signale l’œuvre de Christ sur la croix  et n’est donc plus en vigueur pour nous les chrétiens, comme toute loi concernant les jours, les temps, les aliments, les vêtement etc. Jésus vint accomplir ce que la loi cérémoniale annonçait de façon voilée pour le peuple juif, et il n’avait donc pas à se préoccuper pour les allégories des rituels et des interdits de la loi cérémoniale. Jésus se préoccupant de garder la loi cérémoniale ressemblerait à une personne distribuant elle-même sa photo aux personnes qui l’entourent et l’écoutent afin qu’elle le reconnaisse ! Néanmoins pour ceux qui ne sont pas convaincus par mes arguments scripturaires, je citerai pour terminer un témoin qui sans nul doute serait le dernier à accuser faussement Jésus d’avoir commis une transgression contre la loi. Voyez donc ce qu’affirme le disciple bien-aimé de Jésus ; l’apôtre Jean. Il déclare dans Jn. V : 18  que  «les juifs cherchaient encore plus à le faire mourir, NON SEULEMENT PARCE QU’IL VIOLAIT LE SABBAT, mais parce qu’il appelait Dieu son propre Père, se faisant lui-même égal à Dieu». Ce ne sont pas les pharisiens ici qui l’accusent de violer le sabbat c’est son propre ami et disciple le plus proche qui constate 2 points qui exacerbent la haine de ses ennemis, et c’est que premièrement il viole le sabbat, et deuxièmement il se fait l’égal de Dieu. Aucun évangélique ne va mettre en doute qu’effectivement Jésus par ses paroles et son enseignement démontrait qu’il était Dieu incarné, mais paradoxalement tous rejettent le fait qu’il violait le sabbat ! Pourtant Jean nous dit que ce sont ces 2 raisons qui le rendirent odieux aux yeux des autorités religieuses. Rappelez-vous chers lecteurs que sa condamnation fut décrétée sans appellation pour cause de blasphème (v. 65, 66) lorsqu’il dit  dans Mt. XXVI; 64, 65 : « Je vous le déclare, vous verrez désormais le Fils de l’Homme assis à la droite de la puissance de Dieu, et venant sur les nuées du ciel ». De plus quel intérêt pouvait avoir notre Seigneur d’effectuer des guérisons durant le sabbat si son intention n’était pas d’abolir le sabbat puisque cela donnait lieu automatiquement à des interprétations erronées et des accusations sévères ? Mais il faisait précisément des guérisons qui montraient qu’il est le maitre du sabbat ; Celui qui l’a institué et qui l’abolit en son temps, car l’homme n’a pas été fait pour le sabbat mais le sabbat pour l’homme (Mc. II : 27) ! Jésus étant le maitre du sabbat, et non son sujet, il est donc logique que quand le maitre arrive le sujet doive céder la place, tout comme quand le soleil est à son zénith les ombres disparaissent. Sa façon de se comporter par rapport au sabbat, tout comme par rapport à sa divinité durant son ministère terrestre était telle qu’en fait seuls ses ennemis religieux acharnés comprenaient la portée de sa doctrine, tandis que les disciples avaient du mal à l’assimiler, et le reste restait dans l’ignorance. Par exemple le sabbat c’est le jour du repos et Jésus leur dit : « venez à Moi vous qui êtes fatigués et chargés et Je vous donnerai du repos » ; qui pouvait à l’époque comprendre que cela signifiait que le sabbat métaphorique de la semaine devait maintenant faire place au Sabbat spirituel ? Personne sauf la caste religieuse qui pressentait que Jésus était une menace pour leur autorité et leur négoce basée sur la loi cérémoniale. Même maintenant en dépit d’avoir toute l’Ecriture qui nous dit par exemple dans Hb. III; 4: « Nous qui avons cru nous entrons dans le repos », peu sont les chrétiens qui réalisent que garder le samedi ou le dimanche comme une obligation légale devant Dieu est en fait une façon de judaïser grotesque chez des gentils qui gardent le samedi, et subtile chez les autres qui gardent le dimanche de l’empereur Constantin. Si nous nous en tenons au témoignage de Jean qui nous affirme que tout comme Christ violait le sabbat, il se faisait l’égal de Dieu ; comment va-t-on maintenant ré-instituer un nouveau sabbat en changeant la loi qui est immutable, et en le passant du samedi au dimanche sous prétexte que les premiers chrétiens se réunissaient le 1er jour de la semaine ? C’est une chose que de fixer un jour pour se réunir comme la Parole nous la commande, et une autre que de retourner aux rudiments de la loi, et donc confondre le pacte des œuvres et celui de la grâce ! Personnellement je n’ai rien contre les réunions du dimanche, et vu les circonstances et la culture que nous avons hérité il est plus facile certainement pour la majorité de se réunir en fin de semaine, mais ériger un jour de la semaine comme le jour immuable du Seigneur, comme le sabbat juif, là c’est une  erreur qu’il faut dénoncer.

     Nous les gentils de la dispensation de la grâce n’avons aucune obligation morale de garder un jour spécifique dans la semaine ; croire cela c’est ne pas avoir assimilé correctement l’Evangile de la grâce de Dieu, et à ce genre de croyants le Paraclet dit par la bouche de Paul : «A présent que vous avez connu Dieu, ou plutôt que vous avez été connus de Dieu, comment retournez-vous  à ces faibles et pauvres rudiments, auxquels de nouveau vous voulez vous asservir encore ? Vous observez les jours, les mois, les temps et les années ! Je crains d’avoir inutilement travaillé pour vous. » (Gal. IV: 9 à 11).

      Comme je l’ai déjà dit, je le répète : le catholicisme a des  principes judaïsants accompagnés d’une haine viscérale des juifs, manifestée dans leur théologie du Remplacement. C’est pourquoi ils ne comprennent pas le quatrième commandement  de façon spirituelle, ils le comprennent de façon charnelle et donc s’attachent à garder un jour dans la semaine : le dimanche, pour se différencier de la religion juive. Il est cependant frappant de constater qu’en anglais et en allemand dimanche signifie le jour du soleil, ce qui ne fait que confirmer que celui qui institua le dimanche comme jour du Seigneur adorait en fait le soleil ! Cependant l’histoire, la culture, la tradition et le pasteur  ne sont pas des excuses valables quant aux chrétiens qui ont le Saint-Esprit en eux et un accès libre à la Bible, pour qu’ils se laissent convaincre que garder le dimanche est un commandement de notre Seigneur Jésus-Christ. Nous devons tous comprendre que pour nous le IVème commandement interprété littéralement ne nous concerne pas, car alors c’est une loi cérémoniale, et toute loi cérémoniale a été abolie pour nous sur la croix du Calvaire. Le sabbat que nous devons garder n’est pas celui des adventistes ou des messianiques qui comme les juifs consiste à garder le samedi. Il n’est pas non plus celui des catholiques ou des protestants classiques qui simplement changent le jour mais conserve le même esprit, même si intellectuellement beaucoup en ont compris le sens  véritable. Notre interprétation du sabbat n’est pas rituelle mais spirituelle, et nous y entrons uniquement par la foi. Jean Calvin l’avait bien compris et pour combattre cet esprit judaïsant, il tenta de changer le jour de réunion de l’église et de le passer du dimanche au mercredi, mais la tradition l’emporta. De plus Jean Calvin était loin d’être dénué de tout esprit judaïsant, car il considérait le baptême d’eau comme la nouvelle  circoncision des chrétiens par laquelle devaient passer les chrétiens. Il n’avait pas compris que le baptême d’eau était un rituel juif et pas un nouveau rituel chrétien … (pour ceux qui veulent étudier cette question, il y a un article sur ce site  intitulé « Eau ou Esprit » qui peut les aider).

      Garder le quatrième commandement comme un chrétien, et pas comme un juif ou un catholique ou un adventiste ou un messianique, ce n’est pas se reposer le dimanche (ou le samedi) et aller à l’église ; c’est tout simplement croire de tout cœur que Jésus a fait tout le travail pour nous, et que pour aller au ciel nous n’avons rien à faire sinon nous reposer uniquement sur l’œuvre qu’il a effectuée sur la croix du Calvaire, quand il s’est offert comme la victime propitiatoire pour nos péchés. Comme dit Hb. IV : 3 : « Pour nous qui croyons nous entrons dans le repos ». Voilà donc la façon d’entrer dans le repos que Dieu nous offre : par la foi en Jésus-Christ. Maintenant pour le jour et l’heure, cela peut être n’importe quel jour et n’importe quelle heure ; c’est tous les jours, c’est aujourd’hui comme dit Hb. IV : 7 « Aujourd’hui si vous entendez sa voix  n’endurcissez pas vos cœurs » ! Aujourd’hui ça peut être lundi, mardi, mercredi, jeudi etc. C’est tous les jours de la semaine que le repos est offert à qui entend la voix du bon pasteur qui a donné sa vie pour ses brebis. Chaque jour que l’Evangile est prêché c’est le jour du repos qui est proposé pour les âmes fatiguées et chargées par leurs péchés. Ceux qui entrent dans ce repos ne sont pas ceux qui ne travaillent pas le dimanche et vont à l’église évangélique du coin.  Non ; ce sont ceux qui ne travaillent plus pour mériter leur salut, ce sont ceux qui ont arrêté de compter sur leurs bonnes œuvres et leur piété pour être sauvés. Ce sont ceux dont la conscience est purifiée du péché par la foi dans  le sang de l’Agneau qui est mort pour nos péchés et ressuscité pour notre justification. Leur espérance repose uniquement sur Jésus-Christ. Ce repos ils l’obtiennent tous les jours de la semaine, depuis qu’un Jour ils y sont entrés par la grâce de Dieu au moyen de la foi des élus. Le jour de la conversion fut le grand Jour où ils entrèrent dans le repos de Dieu. C’est un Jour particulier à chacun car il a une heure et une seconde précise, mais après ce jour de la conversion tous les jours sont le Jour du Seigneur, et notre travail consiste en fait à apprendre à nous reposer tout le temps et dans toutes les circonstances en Christ. Voilà notre Sabbat, notre jour du repos. Il n’est pas hebdomadaire il est éternel et c’est ainsi que nous interprétons le IV commandement pour nous les chrétiens. En d’autres termes ce n’est immoral de travailler le dimanche ou le samedi si cela nous est requis, ce qui est immoral, ce qui est péché, c’est de cesser de se reposer en Christ pour l’acquisition du salut et commencer à rajouter  à son œuvre sur la Croix des samedis, des dimanches, et toutes sortes de bonnes œuvres. Je le répète donc pour qu’il n’y ait pas de malentendu : se réunir le dimanche ou n’importe quel jour de la semaine pour adorer le Seigneur c’est  bien, en revanche croire que c’est un commandement du Seigneur qui signale un jour spécifique  c’est mal. Illustrons cela par un exemple.

     Quand un enfant apprend à lire, l’instituteur utilise des images qui accompagnent les mots indiquant ainsi leur signification. Au-dessus du mot vache apparait le dessin ou la photo d’une vache. C’est un enseignement rudimentaire qui utilise des images pour visualiser le sens des mots écrits et faciliter l’assimilation de ceux-ci. Le même principe s’applique dans la croissance du Corps mystique du Christ au cours des âges. Durant le temps de la loi mosaïque jusqu’à la 1ere venue de notre Seigneur Jésus la loi cérémoniale constituait une suite d’images qui représentaient de façon métaphorique l’œuvre et la Personne du Messie. A partir du moment où le Christ est venu l’utilisation des métaphores par le moyen de la loi cérémoniale est devenue non seulement inutile mais dangereuse car elle détourne l’attention de la réalité pour la fixer sur l’ombre de la réalité, et devient en fait en cas d’obstination dans ce sens une négation de Christ-Jésus, de son œuvre sur la croix. C’est pourquoi Paul dit que nous avons un autel dont ceux qui servent le tabernacle n’ont pas le droit de manger (Hb. XIII : 10). Revenons maintenant à notre écolier qui 2 ans après sait lire et écrire. Imaginez que l’instituteur lui exige de lire uniquement des livres illustrés comme ceux qu’il utilisait auparavant. Croyez-vous qu’il va avancer s’il continue avec des livres du cours préparatoire ? Croyez-vous que cela l’aidera de devoir dessiner une vache ou un cheval ou une voiture ou un oiseau chaque fois qu’il écrit ces paroles ? Tous ces dessins ne seront que des obstacles sur le chemin de sa croissance scolaire ! Au plus il deviendra un fanatique de la BD mais pas un écrivain !  De même continuer avec une interprétation littérale du IVème commandement dans la dispensation de la grâce c’est comme exiger à un homme en bonne santé d’utiliser des béquilles pour l’aider à marcher ! Et que celui qui est en désaccord nous montre un verset où il est écrit clairement dans le NT que les chrétiens doivent garder un jour dans la semaine, puisque de notre côté nous vous avons  un verset qui dit sans ambages que garder les jours est quelque chose de répréhensible : Gal. IV: 10.  Nous affirmons donc que notre Jour du Seigneur depuis la 1ere venue de Christ c’est le Jour de notre conversion, et ensuite c’est tous les jours de notre vie chrétienne. Mais il y a aussi dans la Bible un autre Jour du Seigneur ; un sabbat qui commencera à un jour précis dans l’Histoire et durera 1000 ans. C’est le Sabbat eschatologique, celui qui commence par la Parousie et amène le règne physique de Christ sur la terre : le Millénium.

     Ce Jour-là s’appelle aussi le Jour du Seigneur et il est concernera tous les hommes présents à cette époque sur la terre ; croyants et incroyants « car il y a un Jour pour Jéhovah des armées contre tout homme orgueilleux et hautain, contre quiconque s’élève... et ils entreront dans les fentes des rochers, et dans les creux des escarpements pour éviter la terreur de Jéhovah et l’éclat de sa majesté quand Il se lèvera pour effrayer la terre »  (Es. II: 12 et 22. Comparez aussi à Ap. VI: 15 à 17…) Ce Jour du Seigneur sera de repos pour certains et de terreur pour d’autres ; c’est le Jour que vit Jean dans Ap. I : 10. Ce n’est pas comme l’enseigne l’interprétation traditionnelle que Jean un dimanche ou un samedi eut une extase, sinon que Jean eut une vision du Jour du Jugement qui doit venir sur  la terre avec le retour en gloire de notre Seigneur ! Le dimanche dans la Bible s’appelle le premier jour de la semaine. Le jour du Seigneur est soit le jour de la conversion qui amène le repos définitif dans l’âme du croyant en le justifiant par la foi, soit le jour de la seconde venue en gloire du Seigneur. Ce Jour dans les 2 cas est symbolisé par le Sabbat juif. Le Millénium est lui-même le jour du sabbat au niveau eschatologique, puisque depuis presque 6000 ans la terre est fatiguée, chargée par le poids du péché qui l’écrase, mais bientôt vient le septième millénaire qui verra Satan enchainé dans l’abime et Christ régnant sur la terre. Ce sera le jour du repos pour toute la création, le jour qui durera 1000 ans, car un jour pour le Seigneur c’est comme 1000 ans dit 2 P. III : 8.

       Le catholicisme a remplacé le Sabbat juif par le jour du Seigneur, c’est-à-dire le dimanche, ou pour être plus précis comme disent les anglais et les allemands par le jour du soleil (Sunday- Suntag). Le protestantisme étant né au sein du catholicisme romain en a gardé des séquelles comme l’observance stricte du dimanche ou le concept du sacrement qui lie la Parole de Dieu à quelque élément physique et donne ainsi à un rituel d’ordre pédagogique une dimension mystique fomentant les prétentions romaines d’une caste sacerdotale. Le mystère de l’iniquité repose sur la mystification de certains de certains ministères… Revenir aux rudiments de la loi cérémoniale c’est nier la présence réelle de Christ dans notre vie quotidienne. Une fois que Christ est en nous, nous avons une paix qui dépasse tout entendement et qui ne se conserve pas par des jours sanctifiés et des cérémonies religieuses, mais par la méditation constante de la Parole de Dieu, par la prière, par la communion des saints, par l’amour fraternel, l’aide mutuelle etc. Bien sûr qu’il est nécessaire de s’organiser et d’avoir des jours pour se réunir, des heures pour prier car même si l’esprit est zélé la chair est faible, mais faire d’une discipline nécessaire une loi divine pour tout le Corps du Christ c’est redevenir des esclaves de la loi, alors que nous sommes des fils de la promesse, et jouissons de la liberté glorieuse des enfants de Dieu.  Ro.14 v.5 y 6 déclare: « L’un estime un jour plus qu’un autre, et l’autre estime tous les jours égaux ; que chacun soit pleinement persuadé dans son esprit. Celui qui distingue entre les jours agit ainsi pour le Seigneur ; et celui qui ne distingue pas entre les jours agit pour le Seigneur ». C’est une question de conscience, c’est personnel, cela peut concerner aussi une église locale mais cela ne peut devenir une loi pour tous les croyants et toute l’Eglise militante. « Maintenez-vous fermes dans la liberté dans laquelle Christ nous a libérés » dit l’apôtre Paul. Enseigner que Dieu nous a commandé de garder un jour sabbat dominical c’est une atteinte à la liberté de l’Evangile, et surtout c’est comme manger les épluchures et jeter le fruit, car c’est un retour de la réalité qui est Christ en nous, aux ombres des ombres qui annonçaient cette réalité qui maintenant est présente en nous par le Saint-Esprit. En effet le Sabbat juif est une ombre du Messie, tandis que le dimanche constantinois est une ombre du Sabbat juif, c’est-à-dire l’ombre d’une ombre !  Cependant rendons grâce à Dieu car tous les protestants ne sont pas afférés à l’ombre constantinoise de l’ombre judaïque. Beaucoup marchent dans la lumière et savent que tous les jours de leur vie sont le Jour du Seigneur et ne confondent pas le dieu soleil de Constantin qui doit s’adorer obligatoirement le dimanche et se fêter annuellement le 25 décembre, avec le Soleil de justice qui brille maintenant tous les jours dans leur cœur, et qui brillera bientôt dans le ciel  lorsque  quand le Seigneur Jésus apparaitra avec les anges de sa puissance au milieu d’une flamme de feu pour détruire l’Antichrist par le souffle de sa bouche et l’éclat de son avènement (2 Ts. I : 8 et II :  ! Les églises ont fait du dimanche (ou du samedi) un veau d’or, et cela se voit particulièrement durant le service d’adoration du mercredi quand l’affluence est plus que limité en comparaison avec celle du dimanche où  tout le beau monde est présent… La tradition nous dit : « Si tu es chrétien ; va à l’église le dimanche », la Bible nous dit aujourd’hui : « Sortez du milieu de Babylone ». Que ferez-vous ? Aujourd’hui c’est le jour du repos ; entrez-y par la foi et demeurez-y pour toujours ! N’attendez pas la fin de semaine pour y entrer par une routine religieuse qui ne vous justifiera pas devant Dieu, de peur que ne vous surprenne le Jour de l’Eternel car « voici le jour de Jéhovah arrive, jour cruel, jour de colère et d’ardente fureur qui réduira la terre en solitude et en exterminera les pécheurs » (Es. XIII: 9). Aujourd’hui si vous entendez sa voix n’endurcissez pas votre cœur…Lecteur as-tu entendu Sa voix ? Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé. Inconditionnellement !

     MARANATHA.

 

 
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