Radicalement Protestant
  BREFS COMMENTAIRES SUR ROMAINS IX
 

BREFS COMMENTAIRES SUR ROMAINS IX

PROLOGUE.

    Cette tentative de commenter ce chapitre de l’épitre aux romains n’est motivée que par la pleine satisfaction que me procure ce chapitre quant à l’exposition sans ambiguïté de la merveilleuse doctrine de la prédestination, et par la nécessité qu’il y a aujourd’hui de faire flotter l’étendard de notre foi réformée, non pas pour provoquer l’opposition des humanistes arminiens mais plutôt pour l’écraser par le témoignage irréfutable de l’Ecriture. Il n’y a pas dans la Bible de passage plus clair sur l’élection inconditionnelle des élus et sur le rejet programmé d’avance du reste de l’humanité. Ce passage fait mes délices car il est la base solide de la joie du salut, puisqu’il nous révèle le mystère de la volonté immutable de Dieu. Ce mystère est que le salut est un don immérité et irrévocable de Dieu, c’est  aussi qu’un décret émis dans l’éternité passée garantit notre salut en Jésus. Aujourd’hui l’arminianisme règne dans tout le monde évangélique comme si cette doctrine introduite par les jésuites dans le protestantisme du XVIIème siècle était l’orthodoxie même, alors que ce n’est qu’une copie du semi-pélagianisme romain. Quant à nos théologiens calvinistes actuels, on ne les entend pas trop tonner contre cette hérésie dangereuse. Le temps est plutôt au compromis et à  l’œcuménisme, et affirmer que Dieu ne laisse pas le choix à l’homme sur son destin éternel  est jeter un pavé dans la mare. Je le jette avec plaisir, car Dieu ne nous a pas donné un esprit de couardise, sinon de pouvoir pour renverser les forteresses de l’ennemi. J’utiliserai la version Darby pour ces commentaires, et parfois la version espagnole Reina-Valera (RV) ou anglaise, celle du roi Jacques (KJV).

 

     Verset 1 : «Je dis la vérité en Christ ; je ne mens point, ma conscience m’en rend témoignage par l’Esprit Saint… »

Notre apôtre est sur le point de traiter un thème essentiel quant à l’évangile de grâce. Comme il va traiter  de la souveraineté divine et de la prédestination, il commence donc par un serment au nom du Christ en prenant à témoin sa propre conscience et le Saint-Esprit puisque la loi exige 2 témoins. C’est une façon de montrer l’importance de la question.

 

     Verset 2 et 3 : « que j’ai une grande tristesse et une douleur continuelle dans  mon cœur car moi-même j’ai souhaité d’être (par) anathème (séparé) du Christ pour mes frères »

Il semblerait que ce soit poussé par l’angoisse qu’il ressent pour sa nation que Paul entre dans ce thème comme pour soulager sa peine en exposant les causes qui provoquent le rejet du Christ par les juifs, mais le Saint-Esprit utilise cette angoisse pour  nous éclairer sur la prédestination , et nous communiquer ainsi une joie inaltérable.

 

     Verset 4 : « mes parents selon la chair qui sont israélites, auxquels sont l’adoption, et la gloire et les alliances, et le don de la loi, et le service divin et les promesses »

Ici Paul nous donne les 5 caractéristiques du peuple juif: l’adoption a partit d’Abraham, la gloire qui est Christ issu quant à la chair de la postérité d’Abraham, les alliances qui formalisent l’adoption, la loi  qui fut donnée par Moïse, le culte confié à Aaron, et les promesses que contiennent les alliances ; promesses d’ordre spirituel et matériel.

 

     Verset 5 : « auxquels sont les pères et desquels, selon la chair est (issu) le Christ, qui est sur toutes choses Dieu béni éternellement. Amen ! »

Voilà un beau verset qui certainement doit gêner les unitariens, car il déclare explicitement que le Christ est Dieu et homme en même temps, mais comme ce n’est pas le thème en vue Paul conclue de suite par un Amen.

 

     Verset 6 : « Ce n’est pas que la Parole de Dieu ait failli ; car non tous ceux qui descendent d’Israël sont israélites » (RV).

A partir de ce verset l’apôtre commence à entrer dans le vif du sujet. En premier lieu il établit l’infaillibilité de la Parole de Dieu, puis il montre ou est la faille ; dans le peuple qui porte le nom d’Israël, mais qui n’en partage pas l’esprit, et qui n’est donc pas l’Israël de Dieu.

 

     Verset 7 : « ni pour le fait d’être descendants d’Abraham sont-ils tous fils ; mais : En Isaac ta descendance sera appelée », (KJV).

Ici l’apôtre remonte à l’ origine même du peuple juif, en tant que peuple élu, c’est-à-dire à Abraham, puisque les hébreux tirent nom d’Héber fils de Shélakh : Gn. XI ; 14. Paul aurait pu commencer par Jacob, mais il ne veut laisser aucun doute sur l’élection inconditionnelle qui ne dépend pas des liens sanguins, et ainsi en ne citant qu’Isaac comme héritier, il exclue le  fils d’Agar et les fils de Ketura.

 

Verset 8 : « c’est-à-dire ce ne sont pas les enfants de la chair qui sont enfants de Dieu ; mais les enfants de la promesse sont comptés pour semence ».

Nous avons ici l’explication quant à Isaac. Isaac n’est pas fils de Dieu parce qu’il est simplement fils d’Abraham sinon qu’il est fils de Dieu parce que la Parole de Dieu l’avait déclaré ainsi avant sa naissance. Aujourd’hui combien de fils de pasteurs, ou de parents dévots, ou combien de ressortissant d’une nation protestante s’imaginent qu’ils sont fils de Dieu ! L’ascendance n’a rien à voir avec notre salut, car cela dépend du conseil secret de Dieu tenu dans l’éternité passée entre le Père et le Fils, lorsque le Père lui donna une épouse mystique ; la congrégation des élus, et le Fils s’engagea à la racheter dans la fin des temps ; cela s’appelle le pacte de rédemption. Ce décret se manifeste progressivement chaque fois qu’un élu est régénéré par le Saint-Esprit.

 

     Verset 9 et 10 : « car voici la parole de la promesse : A cette époque Je viendrai et Sarah aura un fils. Et pas seulement cela ; mais quand Rebecca aussi eut conçu d’un, d’Isaac, c’est-à-dire par notre père Isaac » (KJV).

Voilà donc les termes de la promesse, lesquels se limitent à signaler les héritiers d’Abraham par qui la bénédiction de la vie éternelle touchera toutes les nations. Il est aussi notoire que Sarah et Rebecca étaient toutes 2 stériles et que la naissance des enfants de la promesse fut un miracle dans les 2 cas.

 

     Versets11 à 13 : « (car avant que les enfants fussent nés et qu’ils eussent rien fait de bon ou de mauvais, afin que le propos de Dieu selon l’élection demeurât, non point sur le principe des œuvres, mais de celui qui appelle), il lui fut dit : Le plus grand sera asservi au  plus petit ; ainsi qu’il est écrit : J’ai aimé Jacob et J’ai haï Esaü ».

Ces versets contiennent toute la doctrine de la prédestination exposée de façon limpide. Ils devraient être mémorisés par tous les chrétiens qui ont gouté la grâce de Dieu. Ce passage oppose les mérites humains à la grâce de Dieu qui opère selon Son bon plaisir. Ici brille la souveraineté divine, qui œuvre d’après un plan préétabli et immutable, dans lequel l’homme n’a rien à dire. Aux versets 12 et 13 Paul revient sur la promesse faite à Isaac et rajoute : « J’ai haï Esaü », ce qui donne une perspective complète au plan de Dieu, non seulement le côté positif est exposé mais aussi le côté négatif. Beaucoup ne supportent pas cette haine de Dieu et dise que c’est un hébraïsme qui en fait ne signifie qu’abandonner, mais l’Ecriture dit aussi que Dieu est irrité contre l’impie et que s’il ne se repent pas il lui a préparé des flèches ardentes, une épée fulgurante et des armes mortelles pour l’exterminer : Ps. VII ;11 à 13. Dieu a préparé longtemps à l’avance le lac de feu pour le diable et ses enfants. Dieu n’est pas indifférent, et donc n’abandonne pas l’homme à un destin inéluctable qui n’a rien à voir avec notre façon d’être. Dieu hait le péché et le pécheur, et sa haine s’étend sur de nombreuses générations à moins que la grâce intervienne (voir le 2eme commandement). L’indifférence oublie, abandonne, en revanche la haine consume et n’a de cesse, et c’est bien ce qu’exprime ce verset quand il parle d’Esaü.

 

     Verset 14 : « Que dirons-nous donc ? Y a-t-il de l’injustice en Dieu ? Qu’ainsi n’advienne ! »

Maintenant suit la question naturelle qui suit la logique humaniste : Dieu nous a tous créés et sauve seulement quelques-uns ; Ne serait-ce pas injuste, n’y-a-t-il point de partialité en cela ? La réponse est claire et sans appel ; Dieu est juste et souverain.

 

     Verset 15 : « Car il dit a Moise : Je ferai miséricorde à celui à qui je ferai miséricorde, et j’aurai compassion de qui j’ai compassion.» 

Paul cite Ex. XXXIII ; 19 pour proclamer la souveraineté absolue de Dieu sur ses créatures. Cette souveraineté exclue bien sûr toute initiative et œuvre humaine et en même temps expose l’amour de Dieu envers sa création déchue. Cet amour est répété sans cesse dans l’Ecriture quand le Saint-Esprit dit que Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en Lui ait la vie éternelle, ou quand Il dit dans Eph. I ; 4 à 12 qu’Il nous a élus avant la fondation du monde nous ayant prédestinés dans son amour selon le bon plaisir de sa volonté, suivant sa propre résolution. Ce qui fait grincer des dents à l’homme naturel, et même à beaucoup de chrétiens qui se laissent dominer par l’interprétation arminienne, c’est ce bon plaisir de Dieu, cette résolution qui ne tient compte que de son bon plaisir. L’amour de Dieu ; tout le monde en veut, mais dès qu’Il s’assoit sur le trône et brandit le sceptre de son autorité entre ses mains, et agit comme bon lui semble, sans rendre compte à ses créatures  ; cela est insupportable pour beaucoup de chrétiens, et pas seulement pour des chrétiens ignorants, sinon aussi pour des chrétiens zélés et connaisseurs de la Bible comme Jean Wesley qui parlait de la prédestination telle qu’elle est présentée toute crûe dans la Bible comme de « l’horrible décret » ! Et pourtant Job XXXIII ; 12, 13 proclame : «  Dieu est plus grand que l’homme. Veux-tu donc disputer avec Lui, parce qu’Il ne rend aucun compte de ses actes ? »

 

     Versets 16 et 17 : «Ainsi donc ce n’est pas de celui qui veut ni de celui qui court, mais de Dieu qui fait miséricorde. Car l’Ecriture dit au Pharaon : C’est pour cela même que je t’ai suscité, pour montrer en toi ma puissance et pour que mon nom soit publié dans toute la terre. »

Cependant Paul ne se limite pas à parler de la miséricorde et il enchaine sur la puissance de Dieu et son ire sur l’impie. L’homme aime se croire le centre de l’univers, mais il se trompe lourdement car le centre de l’univers c’est son Propriétaire et Créateur, et la créature a pour but de glorifier le Créateur. « Soli Deo Gloria » (tout pour la gloire de Dieu) est une des 5 colonnes du protestantisme ! Vu que la gloire de Dieu est l’objectif de toute la création, non seulement le salut de l’homme est un moyen de la manifester, mais aussi sa destruction. Quel que soit la façon de se manifester, la gloire de Dieu en vaut la peine et les nations et leurs rois ne sont que poussière  devant Sa face. Les puissants de ce monde généralement sont des impies et des adultères qui s’imaginent qu’ils sont au pouvoir à cause de leur intelligence, ou de leur bonne étoile, ou de leur pacte avec le diable ou avec son fils favori ; le pape. Mais ils se trompent lourdement, Dieu est Celui qui leur permet d’accéder au pouvoir afin de faire avancer son agenda. Le jugement de nations, et la destruction des impies est provoquée par les gouvernant impies qui se succèdent l’un à l’autre. Quand la coupe déborde, alors ils tombent avec fracas, et le monde s’étonne et ne peut nier à ce moment-là que la colère de Dieu frappa l’impie. Le pharaon n’est qu’un exemple entre beaucoup de rois, d’empereurs, de présidents, de dictateurs, comme disait Lloyd Jones : « Le moulin de Dieu moud lentement mais très finement ! » Les Pinochet, les Kadhafi, les Saddam Hussein n’échappent pas à Celui qui les a installés au pouvoir pour les faire tomber de haut et montrer que son pouvoir est au-dessus de tous les pouvoirs humains.

 

     Verset 18 : « Ainsi donc Il fait miséricorde à qui Il veut, et il endurcit qui Il veut »

Ce verset est la conclusion sur la souveraineté absolue de Dieu quant au destin des hommes, lequel est programmé à l’avance. Dans le temps Il l’exécute soit par sa miséricorde qui attendrit les consciences et incline les volontés, soit en les abandonnant à leurs penchants, Il les endurcit alors et laisse les hommes suivre leur volonté enchainée à leur nature et goûts corrompus jusqu’à la moelle. Mais comme disait Luther ce n’est pas que Dieu ordonne directement à l’homme de commettre toutes sortes de vilénies, sinon que par la proclamation de sa volonté qui est exposée dans la loi morale, Il excite le péché qui règne dans la nature humaine non régénérée, et les expose à s’endurcir davantage, (lire R.VII ; 8 à 13).

 

     Verset 19 : «Tu me diras donc : Pourquoi se plaint-il encore ? Car qui a résisté à sa volonté ? »

 De nouveau Paul expose l’impudence de la chair, de la pensée humaine qui met en doute la sagesse et la justice de Dieu, et pose des questions d’une façon insolente. C’est un esprit plein d’amertume et de ressentiment qui s’exhale dans une telle façon de parler.

 

     Verset 20 : « Mais plutôt toi ô homme qui es-tu qui contestes contre Dieu ? La chose formée dira-t-elle à Celui qui l’a formée : Pourquoi m’as-tu ainsi faite ? »

La réponse est faite dans le ton que mérite la question. Premièrement l’apôtre inspiré par le Saint-Esprit dénonce l’insolence de la question car le terme contester est traduit dans la version espagnole Reina/Valéra d’une façon plus agressive par un verbe qui implique une altercation plutôt qu’une simple question. Cette façon de poser la question est irrévérencieuse au plus haut point. C’est pourquoi en second lieu Paul fait descendre l’homme naturel de son estrade où il s’était placé pour converser avec Dieu d’égal à égal. Il lui rappelle ainsi que l’homme n’est que poussière (Gn.III ; 19). Ici il le compare à une poterie. C’est une métaphore très utile car combien de croyants de nos jours, et spécialement dans les cercles influencés par le pentecôtisme, s’adressent à Dieu comme si c’était le papa de la maison, et leurs prières ressemblent plutôt à des exigences et à des déclarations de droit qu’ à d’humbles supplications faites au Tout-Puissant.

 

     Verset 21 : «Le potier n’a-t-il pas pouvoir sur l’argile pour faire de la même masse un vase d’honneur et un autre de déshonneur ?

Le Saint-Esprit nous montre ici que Dieu n’est pas un Dieu indifférent qui fait tout uniformément. Chez Lui il y a le oui et le non, l’amour et la haine, l’acceptation et le refus. Les choses sont claires avec Lui, et il n’existe pas de purgatoire pour les éclaircir ultérieurement. L’homme dans sa condition naturelle qu’il soit blanc ou noir, juif ou gentil, pauvre ou riche, érudit ou analphabète provient d’une même masse ; c’est la même humanité sous différentes formes. Le saint comme l’impie proviennent de la même humanité qui au départ a été conçue sans défaut mais qui par suite du péché originel est conçue dans le péché et enfantée dans l’iniquité (Ps.LI ; 5). La différence ne réside pas dans la matière mais dans la volonté du Créateur.  Jéhovah fait ce que bon Lui semble de sa création, et tout ceci est ici exprimé dans la forme interrogative, afin de souligner la désapprobation de Dieu pour de telles questions insolentes. S’Il répondait de façon affirmative cela pourrait faire penser que la question  était légitime, mais une réponse en forme interrogative montre que l’on peut se poser des questions sur le bien-fondé de la question : « répond au sot selon sa folie » dit le proverbe XXV ; 26. C’était d’ailleurs la façon de répondre de notre Seigneur Jésus aux pharisiens quand ils lui demandaient d’où provenait son autorité ; Il répondait par une question.

 

     Verset  22 : «Et si Dieu voulant montrer sa colère et faire connaitre sa puissance, a supporté avec une grande patience les vases de colère tout préparés pour la destruction »

Néanmoins le Seigneur est patient et il veut faire connaitre ses raisons et donc il daigne nous donner l’explication. Il commence par le cas précis de l’insensé qui pose une telle question et lui dit en d’autres termes : «puisque tu es assez effronté pour parler ainsi ; je vais te faire savoir dans quel but je t’ai créé ». Nous voyons 3 raisons exposées dans ce passage.

     La première  étant de montrer sa colère. “Notre Dieu est un feu qui consume” et Il ne le cache pas, au contraire il le manifeste par l’exécution de ses jugements sur le pharaon, sur Sodome et Gomorrhe, sur les contemporains de Noé, sur Haman etc. Dieu est saint et il ne peut tolérer le mal indéfiniment.

     La seconde raison étant de « faire connaitre sa puissance », son nom est « El Shaddaï », le Puissant, et Il veut se faire connaitre ainsi, car « par sa puissance il a fondé la terre, par sa sagesse il a établi le monde et par son intelligence il a étendu les cieux ». La force appartient à Jéhovah et il la donne même à ses ennemis afin de les briser avec éclat et manifester sa puissance sur les puissants de la terre. « Toutes choses ont été créées par Jéhovah, et même l’impie pour le jour mauvais ». Il faut que Dieu manifeste sa puissance car les impies la nient et veulent faire croire que la puissance leur appartient à eux ou à leurs faux dieux. Considérez Hitler ; Dieu l’a élevé ; lui un petit sergent de l’armée allemande déconfite après l’armistice de 1918, devient le Führer de l’Allemagne et fait trembler le monde entier. Mais cela ne devait durer qu’un temps afin que Dieu montre sa puissance et sa colère en détruisant cet antéchrist par la nation qui fut protestante par excellence durant 2 siècles, c’est-à-dire par les américains. Je dis antéchrist car le nom d’Hitler qui avant s’appelait Hidler, correspond au 666 du chapitre XIII d’Apocalypse. En effet il suffit pour le calculer de savoir qu’A est égal à 100, B à 101, C à 102, D à 103…Z à 125 et qu’ H+I+T+L+E+R  nous donne ainsi 666 ! Il est aussi notoire que depuis que les Etats-Unis ont cessé d’honorer le Dieu de la Bible dans leurs institutions, ils sont en chute libre et bientôt l’UE, l’enfant chéri de Satan va lui ravir son hégémonie, pour être à son tour détruite par le Tout Puissant ; Jéhovah-Jésus, à son retour en gloire.

     La troisième raison étant sa patience. Dieu veut manifester ses vertus, car c’est la raison même de la création ; qu’elle contemple et se réjouisse en son Créateur. Sa patience est même patente chez les impies. Il est le Dieu de toute patience. Nous les chrétiens le savons déjà, et quant aux impies ils le sauront au jour du Jugement quand ils se rendront compte qu’Il aurait pu les détruire en un instant mais préféra les supporter de longues années, et non seulement les supporter sinon les alimenter et les prospérer !

     Ces 3 vertus ; sainteté puissance et patience, nous font comprendre pourquoi Dieu a créé l’impie pour le jour mauvais. C’est une chose incompréhensible pour la raison humaine et la théologie arminienne que de croire ce qu’affirme  clairement ce verset. Oui Dieu a créé des hommes pour les détruire non seulement ici-bas mais aussi perpétuellement dans le lac de feu. Il a aussi créé Lucifer  et avait décidé avant sa création qu’il se transformerait en Satan. Dieu n’est pas un magicien qui fait des expériences en créant des êtres et des mondes, et qui en face d’une catastrophe imprévisible trouve la solution en envoyant Christ réparer les dégâts ! Dieu est omniscient et omnipuissant et Il a tout programmé d’avance et « tout ce qui a plu à Jéhovah de faire, c’est cela qu’Il fait dans le ciel sur la terre, dans la mer et dans les abimes ». Cela te gène-t-il lecteur, que Dieu fasse ce que bon lui semble avec sa création ? En tous cas des millions de chrétiens sont offusqué par cela, et même si beaucoup ne peuvent nier cette souveraineté absolue de Dieu, peu sont ceux qui s’en réjouissent. Beaucoup se réjouissent de ce que Dieu a prédestiné des hommes pour la gloire, mais ne peuvent concevoir que Dieu a pré ordonné des hommes et des anges pour le lac de feu. Pourtant l’Ecriture est claire là-dessus. Par des subtilités ils essaient de tordre le sens des Ecritures. Par exemple, certains assurent que Dieu ne parle pas ici du destin éternel de chaque homme en particulier sinon du destin de 2 nations : la nation d’Israël et la nation édomite. Je ne vois pas en quoi cette explication adoucit les choses, car est-ce plus humaniste de programmer une nation entière pour la destruction qu’un individu ? Je vous laisse la réponse. Je préfère nettement l’attitude de Martin Luther qui disait que la foi est de croire que Dieu est bon en dépit de voir que si peu se sauvent et qu’il envoie la majorité en enfer. « Nous marchons par la foi pas par la vue » dit la Bible, et donc même si je vois tant de monde se diriger vers la Géhenne, je crois ce que dit l’Ecriture : Dieu est amour car il a donné son Fils unique pour le salut des millions d’élus que je ne vois pas pour l’instant, mais avec qui je partagerai l’éternité par la grâce de Dieu. De toute façon les impies ne se forment pas contre la volonté de Dieu mais suivant sa volonté secrète : « arrive-t-il un malheur dans la ville sans que Jéhovah en soit la cause ? » Les pécheurs dont les noms n’ont pas été inscrits avant la fondation du monde dans le livre de la vie de l’Agneau qui a été immolé, sont programmés pour le lac de feu, car ils se sont heurtés à la vérité, ils n’ont pas cru à la Parole et c’est à cela qu’ils sont destinés : 1 P. II ; 8. La prédestination est ce qui détermine le destin de tout homme, et c’est donc la cause primordiale, mais la grâce de Dieu en Jésus-Christ ou le péché  (non expié par l’Agneau de Dieu) sont les causes instrumentales du destin final de tout homme. Permettez-moi d’être franc mais celui qui va terminer au lac de feu, ne va pas y être jeté déconcerté avec un traité de Jean Calvin sur la double prédestination, mais en toute justice et avec la liste complète de ses péchés ! Bien sûr à notre niveau en tant que pécheurs cela nous parait dur, mais en fait comme dit le proverbe XIII ; 15 : ce qui est dur c’est la voie des pécheurs, puisqu’en fait ils pèchent volontairement en étouffant la voix de leur conscience, et en suivant leurs passions et leur nature dépravée. Nous comprendrons dans l’éternité ce que dans le temps nous ne pouvions comprendre, comme par exemple dans ce cas précis la relation exacte qui existe entre la prédestination divine et la responsabilité humaine. Beaucoup d’arminiens comme de calvinistes s’imaginent avoir trouvé l’explication parfaite pour ce paradoxe, mais je préfère dire comme C.H. Spurgeon que je crois en la prédestination comme le facteur décisif sans pour autant nier la responsabilité humaine comme le facteur instrumental.

     En définitive ma position est supralapsarienne, ce qui signifie que je crois qu’avant de créer la race humaine, Dieu avait prédestiné une partie pour la gloire, et programmé le reste pour le lac de feu. La majorité de mes frères soutiennent la position infralapsarienne qui affirme que Dieu a d’abord créé la race humaine, puis l’a laissée tomber dans le péché pourvoyant ensuite le salut en Christ, et  enfin sélectionnant une partie pour le salut. C’est ce qu’on appelle du calvinisme modéré, qui en fait permet de soutenir une expiation illimitée. Il y a aussi la position intermédiaire que les théologiens appellent sublalapsarienne, qui fait précéder l’élection à la rédemption et qui donc tend vers l’expiation limitée. Ces positions infra et sublalapsarienne me semblent trop humaines. Elles ne veulent pas admettre que Dieu avant de créer, a décidé ce qu’il fera de sa création. C’est un peu comme pour excuser Dieu d’avoir à envoyer des hommes au lac de feu car sa justice le demande. Dans ces optiques le salut en Christ apparait comme la solution au problème du péché, dans notre optique supralapsarienne l’Agneau de Dieu n’est pas en premier lieu une solution au problème du péché, sinon qu’il est la gloire de Dieu manifestée pleinement de façon corporelle (Col. II ; 9). Sans l’introduction du péché la miséricorde ne pouvait s’exercer,  et donc la création ne pouvait contempler la gloire de cette vertu manifestée dans la personne du Crucifié. Le but de la création est, nous ne cesserons de répéter le « Soli Deo Gloria de la Réforme, la manifestation de la gloire de Dieu de façon multiforme. Jéhovah Dieu dit dans Es. XLVI ; 10, 11 : «J’annonce dès le commencement ce qui doit arriver, et longtemps d’avance ce qui n’est pas encore accompli ; Je dis : Mes arrêts subsisteront et j’exécuterai toute ma volonté…je l’ai dit, et je le réaliserai ; je l’ai conçu et je l’exécuterai » et dans Jer. X ; 23 : « Je le sais ô Iéhovah ! La voie de l’homme n’est pas en son pouvoir et ce n’est pas à l’homme quand il marche à diriger ses pas ». Ainsi donc le Rédempteur n’est pas une solution à un problème qui s’est posé en cours de route après la chute, sinon que l’apparition du péché a été planifiée par Dieu, afin que la gloire de Dieu se manifeste dans l’Homme Jésus à la vue de toute la création ; dans les cieux et sur la terre, c’est pourquoi l’Ecriture parle de l’Agneau sans défaut et sans tache prédestiné avant la fondation du monde et manifesté à la fin des temps, (1 P. I ; 19). Pour Dieu il n’y a ni présent, ni passé, ni futur ; tout est devant ses yeux comme un livre ouvert. Il est l’auteur du livre de la vie, et Il en connait le début et la fin. Le thème du livre c’est sa gloire manifestée dans la personne de Jésus-Christ notre Seigneur et notre Dieu, Alléluia ! En effet Jésus est l’image du Dieu invisible, en lui demeure la plénitude de la divinité corporellement et il est aussi le premier né d’entre les morts, et le cadre, l’étalon, le moule, de la création car « pour nous il n’y a qu’un seul Dieu, le Père, de qui viennent toutes choses, et pour qui nous sommes, et un seul Seigneur, Jésus-Christ, par qui sont toutes choses et par qui nous sommes ». Bien que tout soit instantané devant Dieu, qu’Il n’ait pas ne pensée séquentielle comme la nôtre, il est évident qu’il a des objectifs primordiaux. Il est évident que Dieu n’a pas créé l’homme ni les anges  en premier lieu pour le lac de feu mais pour qu’ils jouissent en adoration de la contemplation de sa gloire multiforme. Le plan de Dieu est centré sur la construction de la Jérusalem céleste avec comme matériel les pierres vivantes que sont les croyants régénérés par le Saint-Esprit, ce plan n’est pas centré sur les pierres réprouvés qui par leur destruction servent quand même et malgré elles, à glorifier Dieu dans sa colère et sa puissance. C’est pourquoi l’Ecriture ne dit jamais quant aux réprouvés qu’ils ont été prédestinés, sinon ordonnés pour la destruction. Dans le vocabulaire de Dieu la prédestination est réservée pour les élus, les damnés eux ne sont que pré ordonnés. C’est donc un peu maladroit de la part de Jean Calvin de parler de double prédestination, bien qu’il soit vrai que le destin des damnés est  lui aussi fixé avant qu’ils soient nés : « A Esaü j’ai haï » dit Dieu en parlant de lui avant qu’il ne naisse : versets 11 à 13.

     Tout a donc été planifié à l’avance, et je me demande comment beaucoup dénient cela pour maintenir leur «sacro-saint »libre-arbitre qui n’est ni libre car enchainé à leurs concupiscences, ni arbitre puisque leur entendement est aveuglé et qu’ils ne peuvent discerner ni même les ténèbres qui les enveloppent ? Cela doit faire partie du mystère de l’iniquité ! La question que l’on peut quand même se poser étant : pourquoi un tel est prédestiné pour la gloire, et l’autre préparé pour la destruction ? Nous pouvons affirmer sans aucun doute que cela n’a rien d’intrinsèque avec la créature élue ou réprouvée, car toutes 2 sortent de la même carrière qui a été contaminée dans le temps par le péché originel. Cela n’ayant donc rien à voir avec l’individu, la raison ne peut être que dans l’édifice qui a été planifié et qui a un nombre exact d’éléments qui le composent, avec la forme et la dimension que doit avoir chaque pierre pour s’ajuster aux autres. L’Eglise sera-t-elle composée de 777 millions de pierres vivantes, et 666 millions de condamnés iront-ils passer l’éternité au lac de feu ? Ça Dieu seul sait ! Pour l’instant il nous incombe seulement de reconnaitre  que Dieu a pour objectif de se glorifier dans sa création, et que la partie de sa création qui le glorifie au maximum c’est l’Eglise puisqu’elle est la plénitude de Christ, étant son corps, son épouse mystique, Lui qui est Celui qui remplit tout en tout : Eph. I ; 23. Néanmoins tout le glorifie  même la destruction perpétuelle des incroyants dans le lac de feu, lesquels ont été créés pour cela. Satan, le péché, les nazis, les papes ; tout a été planifié dans l’éternité passée pour la gloire finale de Dieu, même la chute d’un passereau ou d’un cheveu : Mt. X ; 29 à 31. Notre problème c’est que pour l’instant nous ne pouvons discerner clairement la gloire de Dieu en toute chose, et sommes perplexes devant toutes les atrocités et injustices qui se commettent sous le ciel. C’est pourquoi Luther parlait souvent de la volonté secrète de Dieu, laquelle ne doit pas être une occasion pour nous de remettre en cause la sagesse et la bonté de notre Seigneur, mais une occasion pour se prosterner devant Dieu et l’adorer. Le désir de Dieu n’est pas de détruire sa propre création, mais son programme requière une destruction d’une certaine partie de celle-ci. (On ne fait pas d’omelette sans casser les œufs !). Le programme de Dieu est prioritaire sur ses désirs, et de là provient sa volonté secrète. Penses-tu que le Père désira que le Fils soit outragé, qu’on lui crache à la figure, qu’on le fouette, qu’on se moque de lui, qu’on le cloue nu sur une croix entre 2 malfaiteurs ? Certainement cela n’a jamais été désiré par Dieu le Père, ni par Dieu le Fils, ni par Dieu le Saint-Esprit ! Néanmoins cela fut planifié soigneusement dans le conseil de la très sainte Trinité avant la fondation du monde, puis réalisé dans le temps. Réjouissons-nous donc car Son programme est merveilleux et Christ rassasiera ses regards car l’œuvre de Jéhovah prospère entre ses mains : Es. LIII ; 11.

 

     Verset 23 : « et afin de faire connaitre les richesses de sa gloire dans des vases de miséricorde qu’il a préparés d’avance pour la gloire »

Après avoir parlé de la colère de Dieu concernant les réprouvés, Paul tourne maintenant son attention sur les élus. Ce texte est un crescendo de gloire, car il part de la richesse de sa gloire pour arriver à sa gloire, tout en terminant sur programme élaboré de Dieu dans l’éternité passée. Ce chapitre IX est comme le manifeste de la prédestination divine. Il nous montre que le présent de cette création ne sert en fait qu’à mettre en scène les vertus de l’Eternel et ses attributs. Jéhovah n’avait pas besoin de se les montrer à Lui-même, mais par pur amour Il décida de partager la vision de ses perfections avec la création, spécialement aux hommes et aux anges. Manifester sa gloire est le but final, mais le moteur de cette manifestation c’est son amour, et dans la croix du calvaire se joigne l’amour et la gloire, la justice et la miséricorde, le salut et le jugement. Dieu n’avait pas besoin de l’amour ou de l’adoration de ses créatures, tout comme un multimilliardaire n’a pas besoin d’1 euro supplémentaire dans son compte en banque, mais Il a décidé de se glorifier davantage en exposant sa gloire à la vue de sa création, et spécifiquement des élus qui certainement ne méritaient pas ce privilège. Christ signale cette réalité quand il dit : «  Maintenant Toi, Père, glorifie-moi à ton côté, avec cette gloire que j’avais avec Toi, avant que le monde fût » (J. XVIII ; 5).

 

Verset 24 : « lesquels il a appelés, c’est-à-dire nous, non seulement d’entre les juifs, mais aussi d’entre les gentils », (RV).

Paul se penche maintenant sur le deuxième  grand mystère révélé en Christ ; le 1er étant Christ en nous l’espérance de gloire (Col.I ; 27), et le deuxième étant que les païens, les gentils, font aussi partie des élus, à la grande surprise des juifs ! C’est un amour qui surprend et va plus loin que ce que pensait la nation élue, qui n’ayant pas reconnu son Messie à sa première venue, ne risquait pas de comprendre ce mystère. Et même de nos jours il y a cette tendance chez beaucoup qui se disent croyants en Jésus-Christ à s’imaginer que nous devons devenir juifs pour être acceptés comme héritiers de la promesse de la vie éternelle. Et pas seulement des croyants juifs mais aussi des croyants d’origine païenne !  Ces « judaïsants » veulent nous faire croire que Dieu ne parle que l’hébreu, mais Dieu parle toutes les langues, et en français on dit Jésus et pas Yeshua ! C’est aussi oublier que l’hébreu n’est qu’une évolution de l’araméen, comme le français du latin, et qu’en outre le NT qui contient la révélation de Jésus-Christ, a été écrit en grec pas en hébreu. C’est oublier aussi que si les fondations et la coupole de la Jérusalem céleste sont juives,  l’édifice est principalement fait de pierres d’origine non juives. Et si tu veux progresser rapidement dans la connaissance de Christ ; il vaut bien mieux connaitre l’anglais que l’hébreu ou le grec koïnè, car les grands docteurs que Dieu a donnés à l’Eglise durant 20 siècles sont principalement, et cela depuis 5 siècles, des anglo-saxons. Au début la langue des théologiens chrétiens de l’occident fut le latin, mais maintenant  c’est l’anglais.

 

Versets 25 et 26 : «comme aussi il dit en Osée : J’appellerai mon peuple celui qui n’était pas mon peuple, et bien-aimée celle qui n’était pas bien-aimée, et il arrivera que dans le lieu où il leur a été dit : Vous n’êtes pas mon peuple, là ils seront appelés fils du Dieu vivant. »

Notre apôtre fait toujours appel à l’AT, car celui qui parle doit parler conformément à l’Ecriture. Il continue donc de traiter ce thème de l’entrée des nations dans la nation des élus qui désormais n’est plus restreinte au peuple juif. Nous les gentils sommes implantés dans l’arbre généalogique et spirituel d’Abraham. Cela s’est fait officiellement quand le voile du temple à Jérusalem se déchira lors de la crucifixion de notre Seigneur Jésus, montrant ainsi que le mystère de la réconciliation avec Dieu était dévoilé et qu’un chemin vivant et nouveau était ouvert pour tous les croyants de la foi d’Abraham.

Paul nous donne comme le reste des apôtres, un exemple à suivre quand nous affirmons quelque chose à propos de Dieu ; il nous faut l’autorité des Ecritures. Cependant il est aussi très facile de prendre un verset, de le sortir de son contexte et de monter une doctrine de démons. C’est pourquoi il est aussi important d’être à l’écoute des siècles, je veux dire par là que le dogme chrétien a évolué peu à peu au cours des siècles et des controverses qui se sont présentées sans cesse. Aujourd’hui la doctrine chrétienne véritable provient de la Réforme protestante, et dans le protestantisme le calvinisme est l’expression la plus pure de la sotériologie chrétienne. Hélas aujourd’hui les hérésies  à la mode comme le pentecôtisme, ne se soucient guère de ce progrès du dogme et renouvellent  de vieilles hérésies. Comme dit l’Ecriture : « Mon peuple a été détruit à cause de l’ignorance ». Aujourd’hui 90% des évangéliques sont arminiens sans le savoir ! Le peuple de Dieu qui était le peuple protestant  durant 5 siècles, est en train de dépérir car il a cessé de cultiver l’esprit de Luther et la sotériologie de Calvin. Le XXème siècle nous donna quelques grands maitres comme Pink et Lloyd Jones, mais en ce dernier siècle je ne vois aucun champion fermer la brèche que l’ennemi,  par l’œcuménisme, a ouverte. Nos conférenciers et prêcheurs à la mode sont des docteurs qui n’ont pas besoin de l’héritage de la Réforme, ils ne voient pas la nécessité d’utiliser le trésor de l’Eglise qui est l’enseignement  des maitres que Dieu a institués au cours des siècles. Bien sûr, ils les citent parfois et les connaissent, mais ne prennent pas réellement en considération  leur enseignement. Cela ne signifie pas pour autant que nous n’avons qu’à répéter uniquement ce qui nous a été transmis, mais que basés sur ce que nous avons reçu, nous devons continuer à construire sur le fondement de la Réforme : « Sola Fide » et « Sola Scriptura ». De même tout ce qui nous a été transmis n’est pas automatiquement vrai car comme disait Spurgeon : « 1 parole de Dieu, a plus de poids pour nous que toute une bibliothèque de traditions humaines ». Marcher en esprit c’est délicat car cela exige de garder un équilibre qui se perd quand on tend trop d’un côté ; l’intuition, ou d’un autre ; la tradition.

 

     Versets 27 à 29 : «Mais Esaïe s’écrie au sujet d’Israël : Quand le nombre des fils d’Israël serait comme le sable de la mer, le résidu (seul) sera sauvé. Car il consomme et abrège l’affaire en justice, parce que le Seigneur fera une affaire abrégée sur la terre. Et comme Esaïe a dit auparavant : Si Jéhovah des armées ne nous avait laissé (quelque) semence, nous serions devenus comme Sodome et nous aurions été semblables a Gomorrhe »

Suivant toujours l’enseignement de l’AT, Paul se dirige aux juifs qui sont réduits maintenant à un résidu parmi les élus : v 27. La version anglaise KJV traduit le verset 28 de cette manière ; « car il terminera le travail et le raccourcira en rectitude ; parce que le Seigneur exécutera un travail rapide sur la terre ». Luther suit plutôt la version Darby et considère le travail comme une affaire, comme une sentence prononcée, comme l’annonciation de sa Parole. Il affirme que la Parole n’utilisera plus les types, les métaphores, et les cérémonies de la loi pour annoncer la justice ; la Parole sera plus courte et plus directe elle parlera directement de Jésus de Nazareth, le Fils de  Dieu. Calvin lui voit plutôt l’aspect de sentence prononcée contre les juifs qui désormais ne forment plus qu’un reste au milieu des élus de cette dispensation de la grâce révélée en Christ- Jésus, et je crois que le verset  29 donne raison à Calvin, car Paul continue de parler spécifiquement d’Israël. Ce verset a un contenu doctrinal  substantiel, car il nous parle de la grâce de Dieu qui sauve un reste d’une masse de perdition. Nous les gentils, ne sommes pas meilleurs que les juifs, et Sodome et Gomorrhe étaient, rappelons-nous, des métropoles païennes. Cette grâce comme nous l’avons vu a pour origine la bonne volonté et l’amour de Dieu, et sa caractéristique est qu’elle est gratuite, imméritée, et sa vertu est qu’elle sauve non seulement du Jour du jugement dans l’avenir, mais aussi du pouvoir du péché dans le présent. Ici l’apôtre pour justement exalter la grâce, nous signale les pires péchés que l’homme puisse commettre avec son corps.

     Tout péché souille l’âme mais le péché de fornication souille aussi le corps (1 Cor. VI : 18), et quand cette fornication est contre-nature, c’est-à-dire d’origine démoniaque, la souillure est encore bien plus grave, car elle touche le corps, l’âme et l’esprit. Ce verset nous enseigne aussi que sans la grâce il y a la loi du péché qui œuvre inexorablement en nous, et plus nous nous exaltons, plus cette loi nous fait tomber dans les affres du péché. Cela est totalement humiliant pour l’égo, mais nous permet de comprendre notre dépendance de la grâce de Dieu. Or la grâce ne peut être considérée comme grâce si elle s’applique à tout le monde, car alors on penserait qu’elle est une obligation pour Dieu, et elle perdrait ainsi sa saveur.  Le fait que ce soit un résidu qui soit sauvé montre qu’elle n’est pas un dû, et cela ne s’applique pas seulement qu’aux juifs car de même chez les païens, seul un résidu est sauvé, et si les avortons, les bébés et les enfants n’entraient pas en compte, il est évident qu’il y aurait à la fin plus de monde dans le lac de feu que dans le Royaume des cieux !

 

     Versets 30 : «Que dirons-nous donc ? Que les nations qui ne poursuivaient pas la justice, ont trouvé la justice, la justice qui est sur le principe de la foi.

Paul nous annonce ici le grand mystère de l’Evangile qui est la justification par la foi et non par les œuvres de la loi. Le « Sola Fide » de la Réforme protestante est hélas en train d’être aujourd’hui rongé par une vision sociale de l’évangile, comme si Christ était venu apporter la paix sur la terre. Il est venu en fait apporter la dissension entre les hommes et au sein même de leur propre famille. La paix qu’il nous donne ; c’est la paix avec Dieu dans notre conscience, pour ce qui est du Jour du jugement. La foi en Christ crucifié pour nos péchés et ressuscité pour notre justification est le moyen que Dieu nous donne pour nous approprier la grâce de la vie éternelle.

 

    Verset 31. “Mais Israël poursuivant une loi de justice, n’est point parvenu à cette loi »

 Il n’y a pas d’acception de personne avec Dieu. Le principe de la foi pour le salut est universel et dans ce cas il n’y a ni juif, ni gentil, ni homme libre, ni esclave, ni homme, ni femme. Israël n’a pas encore accepté cette imputation de justice de la part de Jésus et est donc jusqu’à présent une nation qui n’a pas fini de souffrir. Bientôt viendra le temps d’angoisse pour Jacob, durant les 7 ans de la grande Tribulation, mais alors la nation reconnaitra son Messie et sera délivrée des griffes de l’Antéchrist romain, le dictateur du dernière empire, connu présentement comme l’UE.

 

     Versets 32 et 33 : « Pourquoi ? Parce qu’ils la cherchaient non pas par la foi, mais comme si c’était par les œuvres de la loi. Car ils ont trébuché sur la pierre d’achoppement, comme il est écrit : Voici je mets en Sion une pierre d’achoppement, et un rocher de chute ; et quiconque croit en Lui ne sera pas honteux», (KJV)

En vérité peu de juifs comprenaient la loi. Ils n’en n’avaient qu’une compréhension superficielle et pensaient qu’avec un accomplissement extérieur de la loi, et une expiation basée sur le sang d’animaux déclarés purs et sacrifiés par un prêtre de la tribu de la famille d’Aaron, ils pouvaient espérer en Dieu. Mais la loi est un ministère de condamnation et de mort comme l’explique notre apôtre dans ses épitres, et elle n’est qu’un tuteur qui doit nous diriger vers la grâce en Christ-Jésus. Les Juifs ayant été les récepteurs de cette loi, s’y afféraient comme si elle pouvait les sauver. C’était un héritage glorieux à transmettre aux nations pour diriger le monde entier ver la foi au Christ. Mais ils confondirent la fin et les moyens ; la fin c’est Christ, et la loi est un moyen de nous y amener quand l’Esprit l’applique à la conscience, et ensuite révèle la glorieuse personne de notre Seigneur Jésus-Christ. Les juifs perdus dans leur orgueil clamaient devant Jésus : « la loi, le sabbat, le temple, Moise, la circoncision ! ». Leurs privilèges comme nation élue entre toutes les nations, les rendirent orgueilleux et ils tombèrent dans le péché de Satan : « Se vantant d’être sages ils sont devenus fous ». Cependant l’histoire se répète et maintenant ce sont les gentils qui ont reçu la connaissance de la vérité et qui comptent les jours à partir de la naissance de notre Seigneur Jésus qui sont tombés dans la même folie et clament : « l’église, la tradition, les pères, le synode, le presbytère, le séminaire ! » et mettent leur confiance sur cela, car le Christ que la Bible nous révèle chaque fois plus clairement au fur et à mesure que les générations passent , ne leur permet pas de vivre en paix œcuménique devant leurs télés, en attendant la finale du mondial de football. Juifs et gentils ; si Dieu nous laisse suivre les penchants de notre nature dépravée, Christ ne sera pour nous qu’un rocher de scandale et un juge sévère. Mais sa miséricorde demeure à toujours et nous savons qu’un reste élu, un petit troupeau,  arrivera aux pâturages éternels, par Sa grâce selon Son dessein immutable établi dans l’éternité passée. La prédestination est le rocher sur laquelle s’accroche l’ancre de la foi des élus, et aucun ne périra jamais. C’est le thème central de ce chapitre, et je terminerai en conseillant  de nouveau et vivement les lecteurs qui se réjouissent dans la doctrine de la prédestination et qui marchent selon la vocation sainte, à bien mémoriser ces versets pour se réjouir davantage. De plus ils sont sans appel dans une discussion avec un interlocuteur honnête et dont le cœur est sincère, et donc très utiles pour le bon combat de la foi auquel nous sommes appelés.

 
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