CE DIVIN SALUT.
« Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné ». Mc. XVI : 16.
Nous protestants, soutenons que le salut est par la foi sans les œuvres de la loi (Ga. II : 16). Jésus dit expressément : « En vérité en vérité je vous le dis celui qui croit en moi a la vie éternelle » (Jn. VI : 47). L’étincelle qui a fait exploser la Réforme protestante fut la révélation qu’eut Martin Luther du salut par la foi uniquement ; révélation qui lui vint par l’Ecriture, et pour être précis par le verset 17 du chapitre 1 de l’Epitre aux Romains qui dit : « le juste vivra par la foi ». Luther posa donc les 2 fondements de la Réforme : « Sola Fide » et « Sola Scriptura », et sur ces 2 fondements le Saint-Esprit provoqua le plus grand réveil spirituel que connut l’humanité depuis les temps apostoliques, et par cela nous délivra des chaines de l’ignorance et de la superstition romaine.
Il y a eu bien sûr beaucoup de divisions par la suite sur la définition de la foi, et sur les conditions de sa réception. En effet 100 ans après l’explosion de la Réforme à Wittenberg, le protestantisme se divisa en Hollande, quant à cette question fondamentale, en 2 blocs : ceux qui croient que la foi est un don réservé uniquement aux élus, et ceux qui croient que la foi se déclenche dans l’homme au moyen d’un acte de sa volonté. En d’autres termes ceux qui croient en une expiation limitée appelée aussi rédemption particulière, et ceux qui croient en une expiation illimitée appelée aussi rédemption universelle. Ces 2 blocs sont aussi connus sous les termes de calvinisme et arminianisme. Nous soutenons fermement dans ce site la position calviniste, mais je n’ai pas l’intention aujourd’hui de réanimer ce vieux débat qui a été traité des milliers de fois par des milliers de frères, et bien souvent par des théologiens de haut niveau comme J. Owen.
Je voudrais plutôt revenir sur un point sensible qui est une pierre d’achoppement pour pratiquement tous les théologiens calvinistes comme arminiens, dans leur explication du salut par la foi sans les œuvres. En effet tous disent que le salut est par la foi, mais pratiquement tous maintiennent que le baptême d’eau doit être reçu pas seulement comme un comme signe de notre appartenance à la religion chrétienne, mais principalement comme lié à la promesse qui dit que « Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé ». C’est en tout cas ce que dit textuellement la fameuse « Institution de la religion chrétienne » de J. Calvin, au Livre 4, chap. XV : 1-1. Que ce soit Luther, Calvin, ou même Spurgeon, tous ont emberlificoté la question. Spurgeon a même fait un sermon basé sur Mc. XVI : 16, affirmant qu’on ne pouvait exclure le baptême d’eau comme condition du salut. Oui tous disent que le baptême d’eau ne sauve pas, que seule la foi sauve, mais après ils tombent sur Mc XVI ; 16 et rajoutent qu’il faut quand même être baptisé pour être sauvé ! Ils ont tous beau écrire des pages et des pages avec savante érudition pour estomper cette contradiction, la contradiction demeure ! Car soit on est sauvé par la foi seule, soit on est sauvé par la foi et le baptême.
J’avais déjà traité ce thème dans un article intitulé « Eau ou Esprit », et donc nous allons revoir ce thème de façon plus succincte, Je pense en effet qu’ il n’est pas inutile d’y revenir, car c’est quand même choquant de voir tous nos champions qui au cours des siècles ont avec zèle et science défendu le salut par la foi sans les œuvres, tomber en contradiction plus ou moins flagrante dès que la question du baptême est soulevée, et par cela avoir entrainé tout le peuple chrétien dans une certaine confusion plus ou moins subtile. C’est bien sûr Mc XXI : 16 qui est la pierre d’achoppement. En effet on ne peut nier que pour être sauvé, selon ce verset 16, il faut croire et être baptisé. Néanmoins le problème n’est pas dans le fait qu’il faut être baptisé pour être sauvé, le problème est de savoir que quel baptême il s’agit ! Et c’est là que tous tombent, car emportés par le courant de la tradition nos docteurs s’imaginent que notre Seigneur parle ici du baptême d’eau. Le courant de la tradition qui émane de la pensé charnelle pousse le lecteur, érudit comme néophyte, à voir automatiquement un baptême d’eau là où ni l’eau ni l’Esprit ne sont cités. C’est une erreur fatale pour la pureté de la doctrine du salut par la foi sans les œuvres, pour la pureté de l’Evangile de la grâce ! En effet le baptême d’eau est une œuvre humaine, un rituel institué depuis le temps de Moise ; ce n’est pas une œuvre surnaturelle. Or « le salut est de Jehovah » et uniquement de Jéhovah, car « c’est par la grâce que vous êtes sauvés, au moyen de la foi, et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie » (Eph. II : 8 et 9).
Rappelons à ce propos, à nos lecteurs, que le baptême ne fut pas une invention de Jean Baptiste, reprise plus tard par Jésus-Christ. Le baptême était tout simplement un lavage rituel par l’eau, stipulé par la loi mosaïque, et qui avait 2 objectifs possibles : soit purifier extérieurement une personne ou un objet qui ont été souillés (Lv. XV), soit instituer une personne dans le ministère sacerdotal (Ex. XXIX : 4). Le baptême de Jean visait plus haut car il visait à la purification interne par la confession et la repentance des péchés commis, et quant au baptême de Jésus dans le Jourdain il visait à l’institution d’un sacerdoce supérieur à celui d’Aaron, à un sacerdoce selon l’ordre de Melchisédech. C’est-à-dire que Jean et Jésus utilisèrent cette cérémonie juive comme une passerelle pour introduire le peuple juif dans la nouvelle alliance, mais cela n’était pas destiné pour introduire les païens dans la foi chrétienne., puisqu’eux ignoraient tout de la loi cérémoniale juive. Cette loi cérémoniale n’était d’ailleurs même pas comprise par la majorité des juifs…
Il y a des périodes charnières dans l’histoire du peuple de Dieu. Cela est typifié par exemple dans l’errance du peuple juif dans le désert durant 40 ans. Ce fut une époque charnière. En effet la loi leur avait été donnée, mais leurs enfants n’avaient même pas été circoncis. En plus ils n’avaient pas à travailler pour gagner leur pain, ni même pour changer leurs sandales. Ils vécurent 40 ans dans une époque charnière, et seulement quand ils entrèrent pour posséder le pays de Canaan se termina certaines particularités comme celles que je viens de citer. De même il y a eu une époque charnière de 40 ans pour le peuple chrétien, depuis le ministère de notre Seigneur Jésus-Christ jusqu’à la destruction du temple et de Jérusalem en l’an 70.
En effet les juifs convertis étaient appelés à sortir du culte juif et à entrer dans le culte chrétien. Ils devaient abandonner les ombres de la loi cérémoniale et marcher dans la lumière de l’Evangile. Cela se fit progressivement et non sans conflits, au sein de la nouvelle communauté comme nous le raconte le livre de Actes des apôtres, où nous voyons à un moment l’apôtre Paul entrer en conflit direct avec l’apôtre Pierre (Gal. I : 11 à 14). Et à une autre occasion nous le voyons se faire prendre par les juifs alors qu’il essayait de les concilier par une observation de la loi cérémoniale (Ac. XXI : 24). Il ne faut pas oublier que le salut vient des juifs et donc que les premiers chrétiens étaient tous juifs. Peu à peu le salut s’étendit en Samarie (une sorte peuple non juif mais empreint de certains caractères juifs), puis aux gentils. Il y eut donc une époque charnière quand l’Eglise qui aux premiers jours était de majorité juive, sortait peu à peu des ombres de la loi cérémoniale, par une connaissance de plus en plus accrue de la liberté glorieuse qu’octroie l’Evangile de la grâce. Mais voilà, tout comme l’époque charnière du désert termina le jour où le peuple passa le Jourdain puis fut circoncis (ce qui est douloureux), et au jour suivant cessa la manne, de la même manière 40 ans après que l’Evangile fût annoncé, l’époque charnière du passage du judaïsme au christianisme se termina de façon douloureuse, avec la destruction du temple et la dispersion du peuple juif. Alors commença la nouvelle ère chrétienne qui se caractérise par l’universalité de la foi en Christ Jésus la lumière des gentils, et la gloire de sa divine personne qu’a refusée le peuple d’Israël jusqu’à ce jour (Luc II : 32).
Depuis que le temps des juifs cessa avec la destruction de Jérusalem en l’an 70, et que commença alors clairement le temps des gentils qui aujourd’hui est train de toucher à sa fin, (laquelle se produira brusquement au moment du Rapt), nous ne sommes plus dans une époque charnière ! Nous sommes dans le temps des nations, et donc nous n’avons plus à nous soumettre par égard pour les juifs, à des lois cérémoniales comme le firent les premiers chrétiens qui s’abstenaient de manger du boudin ou des steaks saignants (Ac. XV : 19 à 21). Hélas même si les églises comprirent cela concernant les lois alimentaires, ce ne fut pas le cas concernant le baptême d’eau que pratiquèrent les apôtres durant cette époque charnière. Paul parle à son époque du mystère de l’iniquité qui était déjà entré en action (2 Ts. II : 7), et il n’y a aucun doute que dans ce mystère qui préparait depuis lors la voie à l’Antichrist papal des derniers jours, se trouve l’esprit de caste sacerdotale, laquelle dispense des sacrements soi-disant indispensables au salut, et cela est la caractéristique fondamentale du catholicisme romain comme orthodoxe !
Ce mystère de l’iniquité a reçu un coup dur durant la Réforme, mais il a quand même survécu au sein des églises protestantes grâce à certaines interprétations traditionnelles, comme celle qui soutient que Mc XVI : 16 promet le salut à qui croit et reçoit le baptême d’eau. On pourrait même citer l’interprétation classique du 4eme commandement qui fait croire au peuple protestant que ne pas garder le jour du dimanche au lieu du samedi est un péché, alors que l’Evangile de la grâce nous donne pleine liberté pour garder un jour de la semaine ou pour ne pas le garder... (Je suis d’ailleurs en faveur de garder le dimanche comme jour de repos et de culte pour qui vit en Occident et travaille toute la semaine). Mais c’est une autre question, et nous nous limiterons aujourd’hui au thème du baptême.
Le baptême qui suit à la croyance en Jésus-Christ et qui assure le salut éternel est bien évidemment le baptême de l’Esprit. En effet des millions de personnes, des milliards même, croient que Jésus-Christ est le Fils de Dieu, qu’il est mort et ressuscité au troisième jour. Les démons aussi le croient et ils tremblent (Jac. II : 19) ! Tout le monde croit aussi que César a passé le Rubicon, que Christophe Colomb a traversé l’Atlantique en 1492, que Napoléon fut couronné empereur des français par le pape, et même que les américains ont marché sur la lune (ce qui néanmoins est plus douteux). Croire une information sur un fait historique n’est pas en soi grand-chose, et celui qui croit l’information que donnent les Ecritures et que transmettent les églises et la culture chrétienne, comme quoi Jésus est mort et ressuscité n’est pas sauvé aussi longtemps que cela n’illumine pas sa conscience, et ne s’enracine pas dans son cœur. Croire intellectuellement ne sauve pas. C’est comparable à avoir sous les yeux la carte du chemin qui mène au salut, mais regarder la carte ne nous fait pas avancer d’un seul pas sur le chemin. Oui il faut considérer la proposition comme quoi Jésus-Christ est Dieu incarné pour nous les hommes, mais si ça reste au niveau intellectuel ou culturel, cela ne fait en fait qu’augmenter la culpabilité de l’homme devant Dieu. Il faut que cette information par l’action du Saint-Esprit bouleverse la conscience, amène le repentir et la foi véritable. L’esprit de l’homme doit être illuminé par le Saint-Esprit ; comme dit la Parole : « L’esprit de l’homme est la lampe de Jéhovah qui sonde toutes les parties internes de notre être », et encore : « C’est toi qui fait luire ma lampe : Jéhovah mon Dieu fait resplendir mes ténèbres » (Ps. XVIII : 28). La nouvelle naissance s’effectue dans l’esprit de l’homme, pas dans l’âme. Une fois que l’esprit a été illuminé alors l’âme aussi commence une transformation transcendantale, qui la modèlera à l’image de son Seigneur et Sauveur. C’est pourquoi lorsque Paul rencontra certains disciples à Ephèse, il leur demanda : « Avez-vous reçu l’Esprit Saint après avoir cru ? » (Act. XIX : 2). Cette question essentielle que posa Paul à ces disciples donne en fait l’explication claire de Mc. XVI : 16 qui pourrait être paraphrasé ainsi : « Celui qui croira et aura reçu le baptême du Saint-Esprit sera sauvé ». Quant à celui qui ne croit pas aux faits concernant Jésus, il coupe le câble de transmission du salut que le Saint-Esprit utilise quand il fait passer l’information sur Jésus, du niveau de la pensée au niveau de la conscience, du niveau animique au niveau spirituel. Mais diront certains : les apôtres ne baptisaient-ils point avec de l‘eau ?
Oui les apôtres baptisaient, mais pas Jésus (Jn. IV : 1). Jésus n’était pas venu pour baptiser avec de l’eau, ça c’était la mission de Jean Baptiste (Jn. I : 30 et 33). Jésus était venu pour baptiser avec l’Esprit, et il commença cela après sa résurrection (Jn. XX : 22). Mais certains nous feront remarquer que le Seigneur lui-même a dit en parlant des païens, et pas des juifs : « Allez, faites des disciples de toutes les nations, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit » (Mt. XXVIII : 19. Et c’est vrai qu’apparemment cela ressemble à une formule donnée pour exécuter un baptême d’eau. Mais regardons d’abord le contexte dans lequel fut donné ce commandement. Il fut donné en Galilée, et spécifiquement aux 11 apôtres. Or les apôtres avaient un pouvoir que n’avaient pas les autres évangélistes comme Philippe (Act. VIII : 12) ou les prêcheurs ou tout simplement les disciples du Christ ; les apôtres avaient le pouvoir de baptiser avec le Saint-Esprit toute personne à qui ils prêchaient (Act. X : 44), ou pour qui ils priaient, ou sur qui ils imposaient les mains (Act. VIII : 15 à 18). Or il est notoire que ni le baptême d’eau, ni le baptême de l’Esprit ne se faisaient pas au nom de la très sainte Trinité, sinon simplement au nom de Jésus (Act. VIII : 16, X : 48). En effet cette formule trinitaire n’apparait jamais dans les baptêmes que relatent les Actes des apôtres ! Nous pouvons donc conclure que Mt. XXVIII : 19 n’était pas une formule pour que les apôtres administrassent le baptême d’eau aux gentils, mais plutôt pour leur rappeler que ce pouvoir qu’il recevront de baptiser avec le Saint-Esprit, se fera au nom de la très sainte Trinité ; dogme qu’il devront enseigner en priorité en commençant par exposer la divinité de Jésus... De plus rappelons que si la mission des apôtres était en priorité de baptiser les païens avec de l’eau, alors pourquoi Paul l’apôtre des païens par excellence, nous dit qu’il n’a pas été envoyé baptiser mais prêcher l’Evangile ? Et en plus il ose dire qu’il rend grâce à Dieu pour n’avoir baptiser personne (1 Co. I : 14 et 17) ! Ce serait quand même le comble, d’exprimer de telles paroles si comme apôtre spécial des gentils sa mission était de baptiser les païens dans l’eau avec une formule trinitaire… Formule qui de plus utilise un singulier alors que 3 noms sont cités. En effet si c’était une formule de baptême, le Seigneur aurait dit que les apôtres devaient baptiser dans les noms du Père, du Fils, et du Saint-Esprit. Mais puisque c’est un singulier, cela indique plutôt que c’était un enseignement qu’ils devaient donner en priorité à propos du Dieu unique en 3 Personnes…
Maintenant que les apôtres baptisassent avec de l’eau, cela s’explique par ce que nous avons appelé « époque charnière », laquelle facilitait la sortie du judaïsme pour ses adeptes, par un rite que tous connaissaient et qui avait 2 sens : purification ou institution du ministère sacerdotal. Ces 2 sens s’appliquaient désormais à la nouvelle alliance, mais à un niveau supérieur puisque que le rite du lavement par eau figurait dès lors la purification interne par la Parole de Dieu, et aussi l’accès au sacerdoce et à la royauté universels qui caractérisent le statut du chrétien né de nouveau. Mais une fois que le rejet de la nouvelle alliance par la nation juive devint évident du fait de la destruction du temple et de la nation en l’an 70, il s’en suivit que ce pont culturel qu’était le baptême d’eau n’avait plus son utilité, puisque les gentils ignoraient ces rites de la loi mosaïque, et pour eux la loi morale basique qui est inscrite dans le cœur de tout homme (Ro. II : 14 et 15), suffisait pour commencer à inquiéter leurs consciences, et les amener à comprendre leur besoin du Sauveur parfait, juste, innocent, d’une pureté plus sublime que les cieux, qui seul peut répondre à leur place pour leurs péchés, et ce au moyen de son sang versé sur la croix. Rappelle-toi lecteur que justement au concile de Jérusalem Pierre dit : « Maintenant donc, pourquoi tentez-vous Dieu, en mettant sur le cou des disciples (gentils) un joug que ni nos pères ni nous n’avons pu porter ? » (Ac. XV : 10). Or ce joug était celui de la loi cérémoniale, car nous savons que la loi morale est éternelle, et puisqu’il est écrit dans Gal. V : 3 : « je proteste encore une fois à tout homme qui se fait circoncire, qu’il est tenu de pratiquer la loi toute entière ».
Maintenant évidemment le fait de se faire baptiser rituellement n’est pas interdit pour un gentil, et cela reste un témoignage public qui d’ailleurs impressionne grandement les juifs et les musulmans qui considèrent que le juif ou le musulman qui se fait baptiser est un apostat, un irrécupérable pour leur religion. Le problème n’est pas le rite en soi qui ne nous fait ni plus né de nouveau, ni moins né de nouveau ! Soit on est né de nouveau et on porte le fruit de l’Esprit qui n’est pas le rite du baptême, mais l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance (Gal. V : 22). Soit on n’est pas né de nouveau et aucun baptême d’eau, ou répétition de prière mécanique, ne pourra produire le fruit de l’Esprit. Il faut naitre de nouveau et cela se fait par le baptême de l’Esprit uniquement et exclusivement. Or le problème se présente quand nos théologiens, comme Calvin, nous disent que le baptême d’eau doit être reçu pas seulement comme un signe de notre appartenance à la religion chrétienne, mais principalement comme lié à la promesse qui dit que « Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé ». Or la promesse comme nous l’avons expliqué plus haut est en fait que celui qui ne croira pas seulement dans sa tête mais qui croira aussi dans son cœur sera sauvé ! Le problème est donc bien enraciné dans l’Eglise, et ce depuis les premiers siècles de notre ère. Nous n’allons pas le résoudre maintenant que nous sommes dans la dernière génération, et que l’apostasie finale a commencé. Néanmoins nous allons quand même donner le vaccin contre cette erreur pernicieuse qui non seulement a perdu beaucoup d’âmes en leur faisant croire que qu’acquiescer mentalement à la vérité et la publier par un rite garantissait le salut, mais encore fortifia la puissance du Vatican, et opéra des divisions sérieuses et des oppressions violentes au sein du protestantisme.
Le vaccin se trouve dans les paroles de notre Seigneur Jésus qui a dit :« En vérité, en vérité, je vous le dis celui qui croit en moi à la vie éternelle ». Dès que l’on ajoute quelque chose que ce soit pour l’acquisition du salut, on s’écarte de l’Evangile de la grâce. Pour être sauvé il n’y a rien à faire ; ni un baptême d’eau, ni une prière, ni un sacrifice, ni une bonne œuvre. Il n’y a rien à faire, car c’est Dieu qui fait tout en nous régénérant par le Saint-Esprit, ce qui nous donne la foi qui sauve. Après bien sûr, de cette foi jaillissent la prière qui vient du fond du cœur, et les bonnes œuvres que Dieu a préparées d’avance pour que nous les accomplissions. Mais quant au baptême d’eau il n’est pas pour un gentil l’œuvre que Dieu avait préparée d’avance, il est plutôt une mauvaise interprétation chronique de Mc. XVI : 16 qui au cours des siècles en a envoyé plus d’un au bucher dans les territoires papistes, et plus d’un en exil ou en prison dans les territoires protestants ! La question donc frère, n’est pas si tu as été baptisé bébé ou adulte, ou si tu as été baptisé par aspersion ou par immersion, (bien que nous croyons que la position baptiste sur ce point est la bonne). Tout ça c’est en fin de compte c’est des broutilles nées d’une erreur instituée par la tradition ; erreur par laquelle Satan a pu semer la discorde et déchainer une honteuse violence entre les frères. La question essentielle c’est : « As-tu reçu le Saint-Esprit depuis que tu as cru ? As-tu été baptisé par le Saint-Esprit ? ». En effet c’est pour cela que Jésus est venu la première fois, et qu’il s’est donné pour nous sur la croix du Calvaire. Et c’est grâce à cela qu’il reviendra une deuxième fois et pourra rassasier ses regards en contemplant l’œuvre du Saint-Esprit dans son Epouse qu’il enlèvera bientôt dans les airs ! En attendant frère ne te préoccupe pas pour te faire baptiser, ou rebaptiser, ou pour baptiser des croyants avec de l’eau, mais prie sans cesse pour que le Saint-Esprit baptise les élus qui sont encore dans les ténèbres, et te remplisse chaque jour pour être un témoin fidèle de la grâce de Dieu.
Maranatha.