LE DIVORCE
Le divorce reste un thème très débattu et de grande controverse au sein des églises protestantes. Aujourd’hui la majorité des évangéliques accepte le divorce, et bien sûr le mariage qui le suit automatiquement, puisque dans la grande majorité des cas les gens divorcent pour pouvoir se remarier. Cela n’est acceptable si la Bible est notre autorité suprême.
Je sais que Martin Luther avait déjà une position libérale sur cette question, et même Lloyd Jones, le fameux pasteur anglais de la chapelle de Westminster à Londres, acceptait le divorce en se basant sur Mt. XIX ; 7 qui dit : « quiconque répudiera sa femme, non pour cause de fornication, et en épousera une autre, commet adultère » (version Darby). Tous 2 se trompaient ; l’un pour des raisons politiques et l’autre à cause d’une mauvaise interprétation de ce même texte. Sous l’ancienne dispensation mosaïque la polygamie était tolérée ainsi que le divorce du fait de la dureté des cœurs. Dans l’ère de la grâce les cœurs de pierre des croyants ont été changés en cœurs de chair et donc il n’y a plus d’excuse pour le divorce et la polygamie. Excepté en cas de fornication ; le divorce est totalement exclu. Le problème c’est que même des théologiens comme Lloyd Jones tombent dans l’erreur car ils confondent fornication et adultère. Jones dit que la parole fornication est utilisée dans ce verset comme un mot générique. Mais cela est faux car le grec comme l’hébreu ont un mot pour dire fornication et un autre mot pour dire adultère ; ce sont 2 termes bien différents qui ont des implications bien différentes. La Parole de Dieu ne laisse pas les choses au hasard et il est possible de divorcer seulement en cas de fornication, pas en cas d’adultère ! Quand un homme marié ou une femme mariée commettent l’adultère il ne peut y avoir de divorce, car seule la fornication est cause de divorce légal devant Dieu dans ces cas-là. Or un homme ou une femme, une fois qu’ils sont mariés ne peuvent plus commettre la fornication, ils ne peuvent commettre que l’adultère qui est une fornication aggravée par la brisure des vœux matrimoniaux. L’adultère c’est bien plus grave que la fornication, c’est pourquoi dans le Décalogue il n’est pas écrit : « Tu ne forniqueras pas » mais : « Tu ne commettras pas l’adultère », Pourquoi donc notre Seigneur permet-il le divorce dans un cas apparemment impossible ?
L’Ecriture s’explique par l’Ecriture et la réponse est dans Dt. XXII ; 20, 21 où nous lisons : «Mais si le fait est vrai, si la jeune femme ne s’est point trouvée vierge…elle a commis une infamie en Israël, en se prostituant dans la maison de son père. Tu ôteras ainsi le mal du milieu de toi ». Au temps de notre Seigneur Jésus, les juifs ne pouvaient plus appliquer légalement la peine de mort car seules les autorités romaines en avaient le pouvoir, et aujourd’hui pour nous les chrétiens c’est pareil ; seules les autorités supérieures peuvent appliquer des peines légales. Pour nous les chrétiens la peine maximum c’est l’excommunication, pas le bucher comme le pape en avait l’habitude quand il possédait le pouvoir temporel! Pour les juifs du temps de Jésus, comme pour les chrétiens aujourd’hui, le divorce est la seule mesure envisageable dans le cas de fornication pré matrimoniale. Un chrétien peut légalement devant Dieu divorcer et se remarier s’il y a eu fornication avant le mariage sans qu’il en soit averti. Le cas étant que la femme qu’il prit pour épouse lui fit croire qu’elle était vierge, alors qu’en fait elle avait forniqué auparavant. Le contrat de mariage se fit sur la base d’un mensonge et n’a donc pas de validité devant Dieu, car la femme trompa l’homme : Dt. XXII ; 13 et 14. Un tel mariage peut être dissous sans problème. Néanmoins c’est le seul cas où il peut y avoir divorce ; il n’y en a pas d’autre sous la dispensation chrétienne, sauf la mort !
Il y a aussi un autre passage dans le NT qui n’est pas aussi clair que celui-là mais ce cas qui peut quand même confirmer ce qui vient d’être exposé. C’est 1 Cor. VI; 15, 16 et 18 qui dit: « Ne savez-vous pas que vos corps sont des membres de Christ? Prendrai-je donc les membres de Christ pour en faire les membres d’une prostituée ? Qu’ainsi n’advienne ! Ne savez-vous pas que celui qui est uni a une prostituée est un seul corps avec elle ? Car les 2 seront une seule chair, (Gn. II; 24) …Fuyez la fornication ». Evidemment ce verset ne traite pas spécifiquement du cas de fornication maintenue secrète par la femme en vue de se marier avec un chrétien ingénu, mais il peut aussi s’appliquer à ce cas, puisqu’il dit : « fuyez la fornication », ce qui impliquerait alors que le chrétien ingénu qui découvre le piège après la nuit de noce, puisse divorcer afin de ne pas être lié indéfiniment a une prostituée qui se faisait passer pour vierge et chrétienne. Et cette sorte de femmes abonde dans les églises évangéliques du XXIème siècle !
Il est important aussi de préciser que seul l’homme peut divorcer, et uniquement pour cette raison de fornication pré matrimoniale, (après le mariage la fornication n’existe plus sinon l’adultère…) La femme ne peut jamais divorcer, même si son mari lui fit croire qu’il n’avait jamais touché de femme avant son mariage pour la simple raison que « l’homme ne procède pas de la femme ; car aussi l’homme n’a pas été créé à cause de la femme, mais la femme à cause de l’homme », (1 Cor. XI ; 8 et 9). Beaucoup s’imaginent que lorsque quelqu’un devient chrétien il perd son identité et ses responsabilités en tant que personne qui possède un sexe défini ou une nationalité définie. C’est vraie que devant la justice de Dieu il n’y a ni homme ni femme, ni grand ni petit, ni pauvre ni riche, ni gentil ni juif ; on est tous sur le même pied ; soit on est en Christ et on est considéré juste par Ses mérites, soit on est sans Christ et on est condamné irrémissiblement. Mais pour ce qui est de notre pèlerinage ici-bas les responsabilités de notre condition humaine restent les mêmes ainsi que les privilèges et les obligations. La femme reste un vase plus fragile que l’homme et sa virginité reste un bien plus précieux que celle de l’homme. Excepté Ap. XIV ; 4, la virginité des hommes n’est jamais mentionnée, tandis que celle des femmes est presque toujours précisée. La femme qui se marie avec un homme qui n’est plus vierge ne verra pas beaucoup de différence ni physiquement ni émotionnellement. Par contre celui qui se marie avec une vierge devrait se rendre compte qu’il y a une différence non seulement physique ou physiologique, mais aussi émotionnelle. C’est la nature que Dieu a créé, et tout ce qu’Il a fait est très bon. En conclusion le divorce n’existe pas pour la femme, et quant à l’homme il est exclu même en cas d’adultère, et restreint au cas de fornication pré matrimoniale cachée par la femme. Bien sûr que le Seigneur a prévu une autre solution pour des cas extrêmement difficiles de supporter , et c’est la séparation.
1 Cor. VII nous donne les conditions et les limites de cette séparation. Dans ce chapitre au v.11, le Saint-Esprit nous apprend que la femme peut se séparer de son mari mais le mariage reste établi en dépit de cela jusqu’à la mort d’un des 2 conjoints. Ce sont les cas extrêmes où il peut y avoir danger physique ou moral comme ce qui arrive avec les personnes enchainées à l’alcool ou à toute autre drogue dure. Si le cas n’est pas extrême, le croyant ou la croyante ne doivent pas être les initiateurs de la séparation. Quoique qu’il en soit le lien matrimonial n’est rompu que par la mort, et la réconciliation est toujours envisageable, car la conversion est toujours possible. Une chose est certaine pour le chrétien ou la chrétienne, et c’est qu’aucune séparation ou divorce, (excepté à cause de fornication pré matrimoniale de la part de la femme), ne permet de se remarier, car ce serait commettre l’adultère. Une fois qu’un mariage est établi seule la mort peut le dissoudre.
Le mariage est la relation humaine la plus importante. La Bible utilise souvent la relation matrimoniale comme une allégorie de la relation entre Christ et son épouse l’Eglise, ou Jéhovah et son peuple Israël. Le mariage est la métaphore parfaite de cette relation entre le croyant et son Sauveur. Ce n’est pas un sacrement comme disent les catholiques, mais c’est effectivement une relation sacrée, car c’est la première chose de Dieu a instituée dans la société humaine, et c’est la base de la société. L’état matrimonial est une école où l’homme et la femme peuvent apprendre a s’aimer selon le modèle de l’amour de Christ, et ensuite le refléter dans la société. Un bon mariage qui suit les préceptes de la Bible ; c’est-à-dire l’homme aime sa femme comme Christ aime l’Eglise, et la femme se soumet à son mari comme au Seigneur, est un sermon vivant et continu sur la présence de Christ dans nos vies. C’est pourquoi le diable s’est tant acharné à détruire cette institution divine en promouvant le divorce, et le concubinage qu’il appelle union libre, quand en fait c’est le résultat d’être enchainé au péché. Il a réussi cela même au sein des églises protestantes par l’introduction de la TV dans les foyers voilà 50 ans. Maintenant dans presque toutes les églises se divorcer et se remarier est devenu chose courante, et il y a même des églises luthériennes avec des « pasteurettes » de Satan qui affichent publiquement leur lesbianisme !
Je sais que cette position que je viens d’exposer sur le divorce n’est pas en vogue, et c’est bien normal puisque nous sommes en pleine Apostasie finale. Beaucoup de mes frères sont tombés dans le piège du divorce et du remariage, c’est-à-dire qu’ils ont commis l’adultère et l’ont légalisé devant les hommes par un nouveau mariage. Cependant Dieu est plein de miséricorde et il pardonne et restaure ceux qui sont tombés, comme dit l’Ecriture : « Celui qui confesse son péché, et s’en éloigne obtiendra la miséricorde ». Le problème en ultime instance n’est pas avoir commis l’adultère, mais plutôt ne pas le confesser et essayer de le cacher derrière une interprétation erronée et licencieuse de la Bible. C’est une attitude courante et cela explique l’Apostasie en cours. Pécher c’est hélas typique de notre humanité déchue, mais justifier le péché par l’Ecriture ; ça c’est diabolique. Je ne suis pas pour autant en train de suggérer que celui qui cache son adultère par l’interprétation moderne des Ecritures est assurément destiné au lac de feu, mais je désire qu’il voie son erreur et se repente et évite ainsi la discipline du Seigneur qui ne le lâchera pas s’il est fils de Dieu. Martin Luther nous a enseigné, à nous tous qui sommes protestants, que les pères de l’Eglises, les conciles, la tradition, se sont souvent opposés à l’enseignement pur de l’Ecriture, et que seule l’Ecriture est l’autorité qui requière une soumission absolue. L’Ecriture est claire sur ce thème du divorce, car comme Christ n’a jamais renié son Eglise à cause de ses nombreux adultères avec le monde, de même l’adultère ne peut être une cause de divorce dans un couple. Hélas comme les malheureux catholiques, nous avons tous tendance à nous soumettre à la voix de la congrégation, du pasteur même si elle contredit la voix de l’Epoux de l’Eglise. La congrégation locale disparaitra, le pasteur ira à la retraite, l’Apostasie croitra, mais la Parole de Dieu durera à tout jamais. Notre Seigneur Jésus nous dit dans Mt. XIX ; 6 : « Que l’homme donc ne sépare pas ce que Dieu a joint ». Qui écouterez-vous ; l’interprétation licencieuse que le diable a inspirée dès le début de la Réforme, ou Jésus ? « Celui qui est de Dieu, écoute la Parole de Dieu »…
Le divorce est une pierre d’achoppement pour beaucoup aujourd’hui, et même des grands théologiens comme Lloyd Jones ont erré gravement à ce sujet. L’érudition et la connaissance de l’hébreu et du grec ne garantissent pas l’interprétation, non plus le consensus général des églises. « La connaissance enfle mais la charité édifie…et si quelqu’un enseigne autre chose et ne se conforme pas aux saines parole de notre Seigneur Jésus-Christ, et à la doctrine qui est selon la piété, telle personne ne sait rien et délire… » Le manque d’amour, de charité, le refus d’écouter les saines paroles de notre Seigneur font que beaucoup au lieu de confesser leur adultère, s’endurcissent et tombent sous la discipline de leur Seigneur. Marc X ; 11 dit : « quiconque répudie sa femme, et se marie avec une autre commet l’adultère contre elle, et si la femme quitte son mari et en épouse un autre, elle commet un adultère » Des milliers de chrétiens l’ont fait, et en général ils accusent leur épouse de ne pas être chrétienne et donc ont recours au verset qui dit de ne pas s’unir sous un joug étranger : 2 Cor. VI ; 14. Ils s’imaginent que cela sera sans conséquences et croient qu’ils pourront travailler dans la vigne du Seigneur, mais ils délirent car Dieu ne fructifiera pas le travail d’un adultère non repenti ! Quelle désastre voir tant d’évangélistes, de maitres, de pasteurs divorcés et remariés !
Une fois qu’un croyant est séparé de son épouse, même s’il n’est pas divorcé ni remarié, il a perdu toute crédibilité pour enseigner les autres puisqu’il n’a pas su enseigner sa propre épouse et a dû s’en séparer, « car si quelqu’un ne sait pas diriger sa propre maison, commet prendra-t-il soin de l’Eglise de Dieu ?, (1 Tim. III ; 5). S’il se réconcilie alors il pourra reprendre son ministère, mais s’il a divorcé et s’est remarié il est définitivement exclu du ministère de la Parole, et il doit se limiter à distribuer des tracts et à aider financièrement la cause du Seigneur. Hélas aujourd’hui on oublie que la doctrine doit être conforme à la piété, et une multitude de docteurs en théologie et de pasteurs adultères osent enseigner alors qu’ils ne sont pas capables de suivre les préceptes moraux les plus élémentaires de notre sainte religion.
Nous vivons aujourd’hui dans une société ou l’adultère et la fornication font partie de la culture générale. L’adultère a été banalisé quand le divorce a été légalisé, et à notre époque les pasteurs divorcés et remariés sont monnaie courante. La minijupe, les femmes à moitié nues et parfois complétement nues sur les plages et la TV ne choquent plus les évangéliques. L’impureté sexuelle est un péché plus grave que d’autres car il pollue non seulement l’âme mais aussi le corps comme dit 1Cor.VI; 18. Ce qui confirme l’authenticité de la foi d’un chrétien, ce n’est pas la connaissance doctrinale et mentale de l’évangile de la grâce, mais la sensibilité au péché, car « la crainte de Dieu c’est la haine du mal ». Le chrétien véritable aime la loi morale de Jéhovah, et même s’il rend grâce à Dieu pour ne plus être sous sa condamnation il aime son enseignement et s’efforce de le garder. Un chrétien est sensible au péché et sait par la Bible que Samson a perdu sa force et ses yeux à cause de la fornication, et que David dut souffrir les douloureuses conséquences de son adultère avec Bath-Shéba. Cependant David reconnut son péché et s’en repentit, tandis que la majorité des divorcés ne reconnaissent pas leur péché d’adultère quand ils se remarient, sinon qu’ils le proclament joyeusement dans une célébration religieuse qui, croient-ils, efface la transgression de la Loi. Pour beaucoup d’évangéliques fumer une cigarette c’est péché, mais pas commettre l’adultère s’il est légalisé par un divorce !
C’est pourquoi frère si tu as commis ce péché par ignorance ; reconnais-le maintenant et confesse-le et tu obtiendras le pardon. Ce qui est fait est fait et comme David il est peut-être préférable de continuer à vivre avec ta Bath-Shéba… Cependant il y a des conséquences qui dureront toute ta vie et tu ne peux aspirer à enseigner la Parole même si tu possèdes une grande érudition et un doctorat en théologie. Contente-toi de te débarrasser de ta TV et d’instruire tes enfants dans la crainte du Seigneur, afin qu’ils ne tombent pas dans le même piège. Que Dieu nous garde tous de l’esprit de fornication qui règne partout dans ce monde qui est devenu une grande Sodome, et qui n’attend plus que la sortie de Lot pour recevoir son châtiment.