Radicalement Protestant
  MON DISPENSATIONALISME
 
                                                                      MON DISPENSATIONALISME
 
Ma foi a toujours été millénariste, cependant après avoir lu l’an dernier, « le dispensationalisme hier et aujourd’hui » de Charles C.Ryrie, j’ai enfin appris quels sont les différents courants au sein du prémillenialisme. Aucun ne m’a convaincu pleinement. Mais voyons premièrement ce que sont ces courants d’interprétation.
 Il y a en gros 2 écoles d’interprétation prémillenialiste : celle qui enseigne la théologie du pacte et celle qui enseigne le dispensationalisme.
La théologie du pacte se caractérise par l’importance accordée aux 2 pactes, établis entre Dieu et les hommes. Pour cette école toute l’Ecriture doit être comprise à la lumière du pacte des œuvres et du pacte de la grâce. Elle considère aussi un 3eme pacte antérieur aux autres, et qui en est le fondement ; c’est le pacte de la rédemption, pacte qui est un accord établi entre le Père et le Fils durant l’éternité passée, dans lequel le Fils s’offre en rançon pour les élus ; rançon qui sera payée au Golgotha. Les partisans de cette école conçoivent donc le déroulement du plan divin pour l’humanité en 3 phases :
1.       Le pacte de la rédemption, qui concerne la très sainte Trinité uniquement, et qui est la base éternelle des 2 autres pactes entre Dieu et l’homme
2.       Le pacte des œuvres, (ou de la loi). Etabli entre Dieu et Adam au jardin d’Eden.
3.       Le pacte de la grâce. Etabli après le péché originel.
L’autre caractéristique de la théologie du pacte est qu’elle ne distingue pas clairement la nation israélienne de l’Eglise. Elle considère souvent que l’Israël de Dieu est l’Eglise universelle. La méthode d’interprétation n’est donc pas rigoureusement littérale mais bien souvent allégorique ou spirituelle, spécialement dans les prophéties de l’A.T.
Le dispensationalisme se caractérise par 3 principes fondamentaux :
1.       Une distinction nette est maintenue entre Israël et l’Eglise dans toute la Bible. Ni même dans l’éternité Israël se fusionne avec l’Eglise, elles restent à  tout jamais 2 entités séparées.
2.       La méthode d’interprétation est rigoureusement littérale, ou historique et grammaticale. On évite les allégories et les spiritualisations du texte biblique dans la mesure du possible.
3.       « SOLA DEO GLORIA », c'est-à-dire tout pour la gloire de Dieu, tel est le but de la création en premier lieu,  et non le salut des hommes.
Ce sont en effet ces 3 principes qui sont la base du dispensationalisme et non les dispensations elles-mêmes, car la théologie du pacte enseigne aussi 4 ou 5 dispensations dans le développement du pacte de la grâce. Le dispensationalisme classique discerne 7 dispensations dans le plan divin. Chaque dispensation étant une méthode gouvernementale adoptée par Jéhovah, dans laquelle l’homme est tenu moralement d’y être soumis. Chaque dispensation est en fait une épreuve particulière, laquelle s’achève en échec et est suivie d’une autre qui se termine de la même manière pour les générations suivantes. Les partisans du dispensationalisme classique affirment qu’il y a plusieurs peuples de Dieu auxquels leur correspondent leurs propres dispensations. Cependant quelque soit la dispensation ou le peuple en question, le salut est pour tous par la grâce de notre Seigneur Jésus Christ, même si cette grâce reste voilée pour la majorité, car en fait seul le peuple de la dispensation de la grâce a pour l’instant eu le privilège de savoir que le salut est l’œuvre de Jésus sur la croix. Les 7 dispensations sont celles de :
1.       L’innocence. Ils la trouvent dans Genèse I ; 3 et III ; 6.
2.       La conscience. Dans Genèse III ; 7 et VIII ; 14.
3.       Le gouvernement civil. Dans Genèse VIII ; 15 et XI ; 9.
4.       L’autorité patriarcale. Dans Genèse XI ; 10 et Exode XVIII ; 27.
5.       La loi de Moise. Dans Exode XIX ; 1 et 3, ainsi que XIV ; 30.
6.       La grâce. Dans Actes II ; 1 et Apocalypse XIX ; 21.
7.       Le Millenium. Dans Apocalypse XX ; 1 a 15.
Ils ne considèrent pas l’éternité comme une dispensation. Pour être bref et concis, j’ajouterai qu’il existe 2 autres sortes de dispensationalismes plus récents : le dispensationalisme progressif ; qui soutient que Jésus est actuellement assis sur le trône de David dans les cieux. De plus, il ne fait pas une distinction rigoureuse entre Israël et l’Eglise. Il y a aussi l’ultradispensationalisme. Celui-ci nie que l’Eglise naquit le jour de Pentecôte et que le baptême d’eau soit un sacrement pour l’Eglise, et  il affirme en plus, qu’Israël est l’épouse du Christ et non l’Eglise.
Je vous ai donc exposé en bref les 2 grandes écoles d’interprétation millénariste, (quilliaste ou killiaste, dit-on aussi). Il est bon d’ajouter que l’interprétation quilliaste fut celle de pratiquement toutes les églises durant les 3 premiers siècles de notre ère.  Ce fut a partir de l’empereur Constantin, qui pour des raisons purement politiques adopta et légalisa la religion chrétienne, que s’imposa peu a peu l’amillénarisme et le postmillénarisme qui  soutiennent la théorie non biblique du règne de Christ dans le monde par l’Eglise. De là naquit le papisme et toutes les églises étatiques. Mais revenant au millénarisme, je dois avouer qu’aucune des 2 écoles me convainquent, quoique toutes 2 ont des arguments valides et solides du point de vue scripturaire.
Je suis totalement d’accord avec la théologie du pacte quant à considérer que tout le plan de Dieu concernant l’humanité est axé sur les pactes de la loi et de la grâce. Ces 2 pactes sont le fil conducteur de toute l’histoire de la relation de Dieu avec l’humanité. Le déroulement que cette école donne du plan divin est ce que je ne peux accepter. C’est d’ailleurs pour cela, que cette école a recours à une spiritualisation de beaucoup de prophéties de l’A.T., confondant ainsi Israël et l’Eglise.
Je suis également totalement d’accord avec le dispensationalisme quant a ses 3 principes de base, (interprétation littérale autant que possible, distinction entre Israël et l’Eglise, SOLI DEO GLORIA). Cependant concevoir chaque dispensation comme une épreuve propre à chaque peuple, à chaque époque et aux circonstances, me semble un peu tirer par les cheveux. Rendez-vous compte, en 65 chapitres ; de Genèse à Exode, ils discernent la dispensation de la conscience, du gouvernement civil et de l’autorité patriarcale ! Quant aux autres dispensations, elles ne sont basées que sur des  aprioris. Excepté la loi et la grâce qui ont vraiment une base solidement établie par la Bible, les autres dispensations ne sont fondées que sur l’état de l’homme ; comme dans les dispensations de l’innocence et de la conscience, ou sur une loi nouvelle ; comme dans la dispensation du gouvernement civil ; quand la peine de mort est établie, ou sur un évènement important comme dans la dispensation patriarcale qui commence après la tour de Babel. C’est pour cette raison même que durant la brève existence de cette école, sont apparus au moins 9 schémas dispensationalistes: celui de Poiret, de Edwards, de Watts, de Darby, de Brooks, de Gray, de Scofield, des progressistes et des ultradispensationalistes. Et ce n’est peut-être pas fini ! Il est regrettable que sur  les 3 bases solides et bibliques du dispensationalisme, se soient édifiées tant de théories, et aucune ne m’a convaincu !
Je le répète: je suis d’accord avec les bases des 2 systèmes d’interprétation prémillénialistes, mais pas avec leurs conclusions. Pour ma part, je crois qu’en adoptant les principes de base des 2 écoles, on arrive à un dispensationalisme vraiment conforme aux Ecritures. Appelez cela  un dispensationalisme des pactes ou une théologie du pacte dispensationaliste. A vous de choisir !
Tout comme les partisans de la théologie du pacte, je ne vois que 2 pactes fondamentaux entre Dieu et l’humanité. La ou je ne suis pas d’accord avec eux, c’est quand ils affirment que le pacte des œuvres fut annulé et remplacé par le pacte de la grâce juste après la chute d’Adam. Ils tombent dans la même erreur que les dispensationalistes : pour établir une dispensation, ils se fixent sur l’état de l´homme. Ils pensent que dû a sa chute, et étant donc incapable de suivre le chemin de la loi, il s’en suit que le pacte de la loi devient caduque. Ils concluent donc que depuis Genèse III ; 15 jusqu’ a l’éternité seul le pacte de la grâce existe. Il est bien sûr que depuis la chute d’Adam, aucun homme ne se justifiera devant Dieu par les œuvres de la loi. Le chemin des œuvres de la loi est impraticable depuis ce moment fatidique ; le salut ne s’effectue que par la grâce de Dieu en Jésus Christ. Néanmoins si l’on ne se base pas sur la capacité humaine ou sur les circonstances et les conditions de l’homme pour établir une dispensation, comme le font les partisans de la théologie du pacte et leurs opposants les dispensationalistes, on peut alors découvrir dans la Bible les véritables dispensations et leurs séquences. Jéhovah ne fait pas marche arrière dans son plan, mais il le développe en 3 phases communes aux 2 pactes fondamentaux.
Logiquement son plan commence par le pacte des œuvres, ensuite vient le pacte de la grâce, car ce dernier est l’accomplissement parfait du premier par notre Substitut : le Seigneur Jésus Christ. En effet notre Sauveur dit : « Je ne suis pas venu abolir la loi mais l’accomplir ». Ce qui se passe, c’est qu’il y a une progression dans la révélation et l’application de chaque pacte. Cette progression s’effectue en 3 dispensations pour chacun des 2 pactes. Par conséquent,  chaque leçon sur la loi est suivie par une leçon sur la grâce, ce qui donne une progression harmonieuse du plan de Dieu et de la révélation de sa gloire. Je me base en effet sur le SOLA DEO GLORIA des dispensationalistes, mais comme les partisans de la théologie du pacte, les fondements des dispensations sont à mon avis les 2 pactes fondamentaux : celui des œuvres et celui de la loi. Je discerne donc 6 dispensations. Néanmoins je ne vois pas comme eux,  une très courte dispensation de la loi, jusqu’à la chute d’Adam, suivie d’une dispensation infinie de la grâce. Je discerne en fait 6 dispensations, basées sur la révélation et l’application progressives des 2 pactes. Chaque pacte se développe en 3 dispensations,  ou 3 étapes, qui sont : la révélation partielle, la révélation totale, et l’application universelle.
Depuis la création d’Adam jusqu'à sa chute, j’appelle cela la dispensation de la loi élémentaire. Ensuite depuis la chute jusqu'à Moise, c’est la dispensation de la grâce élémentaire. Puis vient la dispensation de la révélation de la loi qui dure jusqu'à la 1ere venue de Christ. Suivie de la dispensation de la révélation de la grâce qui s’achève à la seconde venue de Christ. Alors commence la dispensation de l’application universelle de la loi, qui durera 1000 ans, au bout desquels commence la dispensation infinie de l’application universelle de la grâce. Les dispensations de la loi exaltent la gloire de la sainteté de Dieu et celles de la grâce la gloire son amour éternel envers l’humanité, brillant sur la face de Jésus notre Sauveur. Chaque dispensation est donc une leçon qui nous mène de gloire en gloire ; comme dit l’Ecriture : «Cieux, distillez d’en haut, et que les nuages fassent ruisseler la justice ; que la terre s’ouvre, et que, à la fois le salut se produise et la justice germe ! Moi, Jéhovah, je l’ai créé »,(Es.XLV ; 8, version Darby). Car Esaïe dit dans ce passage que la justice nous vient d’en haut, mais qu’elle se produit en même temps que notre salut lorsque la terre (ou l’enfer qui est la partie la plus basse de la terre) s’ouvrit quand Jésus ressuscita des morts. Ainsi donc, toutes les dispensations tournent autour de la loi et de la grâce. Cependant, bien que chaque dispensation soit une leçon sur l’un des 2 pactes en particulier, cela n’empêche pas qu’une certaine lumière soit en même temps concédée sur l’autre pacte. Analysons  maintenant, de façon succinct chaque dispensation.
1.       La loi élémentaire.
C’est la dispensation la plus courte ; elle commence au 1er chapitre de Genèse et s’achève au 3eme. La relation entre Dieu et l´homme s’établit sur une loi rudimentaire : « Tu pourras manger de tous les arbres du jardin ; mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour ou tu en mangeras, tu mourras ». La loi qui permettait la communion entre Jéhovah et l’homme était rudimentaire ; rien de compliqué. Adam et Eve étaient capables de s’y soumettre ; le chemin vers l’éternité par l’œuvre de la loi était humainement accessible. Obéir à cet unique commandement assurait une vie de délices sans fin : Gen. II, 9. L’objectif de cette dispensation était de révéler à l´homme d’une façon élémentaire, la loi qui régit la relation du Créateur avec sa créature. Il n’empêche que la grâce se manifestait déjà, car Adam reçut un jardin planté d’arbres fruitiers, et fut investi d’une dignité imméritée. En effet il est celui qui nomme les créatures de Dieu, ce qui est un haut privilège, et en même temps par la grâce de Dieu, il ne se rend même pas compte qu’il est encore plus nu que la majorité des animaux, lui qui est la tête de la création : Gen II ; 19 et 25 !
2.       La grâce élémentaire.
Au moment même de la fin de la dispensation de la loi élémentaire, se dessine a l´horizon la grâce, dans la condamnation du diable, lorsque Dieu promet a la femme une descendance qui écrasera la tête du serpent : Gen.III ; 15. La grâce continue de se dessiner dans ce même chapitre dans les tuniques de peaux au verset 21. Au verset 7 Adam et Eve essayèrent de cacher leur nudité avec des feuilles de figuier, ce qui est une allégorie du salut par les œuvres humaines, tandis qu’au verset 21, c’est une allégorie de la justification par grâce ; car Dieu lui-même couvre la nudité des pécheurs, en quittant la vie a une de ses créature, pour faire des tuniques. Au chapitre suivant, verset 4,  la grâce s’ébauche de même dans le sacrifice qu’offre Abel. Sacrifice qui est une allégorie précise du sacrifice de Jésus ; «  l’agneau de Dieu qui quitte le péché du monde ».   Ainsi en peu de temps,  l’humanité fut informée que la descendance d’une femme vaincra Satan, et que le sacrifice d’agneau sans tache plaisait à Dieu. Tous les éléments du plan du salut par la grâce, étaient déjà en place, mais cela restait à un niveau de compréhension élémentaire.
La conséquence de la mort d’Abel,  est que Seth le remplace dans la lignée choisie par Dieu,  pour porter les rudiments du message de salut par le sacrifice de l’Agneau. L’enseignement élémentaire de la grâce est donc à cette époque transmis par une lignée. Au chapitre VI, nous voyons que les fils de Dieu, descendants de Seth, c'est-à-dire ceux qui avaient la connaissance de la grâce, (connaissance qui pour être élémentaire, n’en est pas moins réelle), prennent pour épouses des femmes d’autres lignées,  et en conséquence la corruption qu’elles amènent, ruine la transmission du message de salut. « Mais Noé trouva grâce aux yeux de Jéhovah » : Gen. VI ; 8. La famille de Noé devient ainsi le nouveau réceptacle de la vérité, et la 1ere chose que fait Noé quand il sort de l’arche, c’est offrir des sacrifices d’animaux purs : Gen, VIII ; 20. Cela est agréable aux yeux de l’Eternel de sorte qu’est établi le signe du pacte de la grâce dans le ciel : l’arc en ciel. Ce signe visible que Jéhovah donne à partir de Noé, n’est rien d’autre qu’un autre élément du grand pacte de la grâce, car cela est un signe bienveillant de la patience de Dieu envers l’homme, basée sur le sacrifice de son Fils unique, descendant de la femme et typifié dans les sacrifices d’animaux. Après Noé l’humanité retombe dans la désobéissance, en dépit de savoir que Dieu châtie le mal et pardonne le pieux. Jéhovah choisit donc de nouveau un autre homme : Abram, (Gen.XII ; 1). Le pacte de la grâce est confirmé en sa personne : Gen. XV ; 6, avec de grandes promesses. Le fait le plus notoire est qu’Abraham vit le jour de Jésus et s’en réjouît. Comment le vit-il ?
Je suppose que cela se réfère au moment où Abraham était sur le point de poignarder Isaac et qu’à l’ultime instant l’ange le détint, et il vit un bélier retenu dans un buisson par les cornes, qu’il offrit en substitution pour Isaac. Je crois qu’à partir de là, l’Eternel a du soulever davantage le voile et faire comprendre un tant soi peu, au père de la foi, que l´homme qui devait écraser la tète du serpent, le ferait d’une manière surprenante, tout comme le fut le sacrifice au pays de Morija, (Gen.XXII ; 2). En ce sens, je pense qu’Abraham vit le jour de Jésus. Il avait avec le sacrifice d’Isaac toutes les pièces du puzzle : le père offrant son fils unique, celui qu’il aime, le bélier qui devient substitut ; lui donnant la compréhension des sacrifices rituels. Il vit en Isaac le Verbe fait chair et s’offrant pour nos péchés, mais il ne le comprit pas, car c’était la dispensation de la grâce élémentaire. Cependant, comme je l’ai déjà dit, bien que chaque dispensation ait pour objet un pacte précis, il n’empêche que durant cette dispensation de la grâce révélée d’une façon rudimentaire, quelques nouvelles lois apparaissent comme la peine de mort, l’interdiction de consommer du sang, la circoncision, et d’autres statuts et préceptes : Gen. XXVI ; 5. Néanmoins la grande leçon de cette dispensation est que la foi est ce qui plait a Dieu : « Et Abraham crut en Dieu, et cela lui fut imputé à justice », (Rom. IV ; 3). Après ces 2 dispensations élémentaires de la loi et de la grâce, viennent les dispensations de la révélation complète de la loi : « Car la loi fut donnée par Moïse », puis de la grâce.
3.       La révélation de la loi.
Cette dispensation commence avec le ministère de Moïse. Dans Genèse, la vie éternelle dépendait de l’obéissance à une seule loi. L’homme ayant été créé à l’image et à la ressemblance de Dieu, une loi élémentaire suffisait pour règlementer la relation entre Jéhovah et sa créature. L’Eternel parcourait le jardin d’Eden et parlait directement avec Adam et Eve. Suite à la chute cette loi est abolie,  et exceptées quelques lois et statuts que Dieu donna a Noé et à Abraham, il en résulte que pour les hommes, la loi élémentaire « est écrite dans leurs cœurs, leur conscience en rendant témoignage, et leurs pensées s’accusant ou se défendant tour à tour »,(Rom. II ; 15).
Il ne faut pas oublier que la loi n’a pas pour seul but la connaissance du péché. « La loi de Jéhovah est parfaite qui rend sage le simple », elle révèle aussi le caractère saint de l’Eternel et ses paramètres moraux. La loi de Jéhovah est aussi un délice pour l’homme pieux, tandis qu’elle est odeur de mort pour l’impie. Elle est délice car elle fait croitre dans la connaissance de Dieu, et elle est mort, car elle condamne l’homme naturel dont le dieu est son ventre(ou son égo), et la gloire sa honte.
La dispensation de la révélation de la loi s’achève à la crucifixion de Jésus, au moment où  se déchire le voile du temple qui séparait le lieu saint du lieu très saint. La loi fut totalement révélée à Moise en peu de temps. Elle est glorieuse car elle dévoile la pureté du Dieu Saint, elle est aussi un tuteur qui nous amène a Christ en nous faisant désespérer de nous-mêmes : Ga.III ; 24. La loi dans toute sa plénitude, telle que la reçut Israël dans le désert a 2 aspects : un aspect moral et un aspect cérémonial. Le premier est éternel, le second temporel et national. Les rites ne sont en effet que des enseignements voilés de l’œuvre de Christ- Jésus en notre faveur,  et à  la gloire de Dieu. Il est intéressant nonobstant de remarquer que les 3 fêtes annuelles, (Deut, XVI), qui sont des lois cérémonielles, sont aussi une allégorie du dispensationalisme que je suis en train de vous exposer. En effet, ces 3 fêtes correspondent aux 3 étapes de développement de chaque pacte. Tout comme la graine commence a devenir une plante vers la fin mars, puis 7 semaines plus tard commence à donner des fruits, puis en octobre se terminent les récoltes, ainsi ces 3 fêtes qui suivent le rythme de la nature, illustrent la croissance dans la connaissance jusqu’à ce qu’elle porte tous ses fruits. De plus dans la dispensation de l’application universelle de la loi, seule la fête des tabernacles est instituée, car elle est l’image de l’accomplissement final des 2 pactes, et donc enseignera alors spirituellement la venue de l’ultime dispensation.
 Maintenant il est évident que pour la majorité des juifs, les œuvres de la loi n’ont servi qu’à augmenter leur culpabilité. Cependant pour les élus, comme David, cette révélation de la loi, fit son effet car ils apprirent que  « Tu ne désires ni holocaustes, ni offrandes ; les sacrifices qui sont agréables à Dieu, c’est un esprit brisé ». La dispensation de la loi glorifie le caractère de Jéhovah, humilie l’homme et le prépare pour la leçon numéro 4 :
   4. La révélation de la grâce.
« La grâce et la vérité vinrent par Jésus Christ » : J.I ; 17. Au temps d’Abraham, nous étions dans la dispensation de la grâce sous une forme rudimentaire, au temps de Jésus, c’est la grâce pleinement manifestée qui se présente en sa divine personne. Le pacte éternel de la grâce est scellé par la résurrection de Jésus Christ. La révélation de la loi avait une portée nationale, celle de la grâce est internationale. Nous sommes aujourd’hui en l’an de grâce 2010. Cela fait 2 millénaires que la grâce a été révélée et manifestée de par le monde entier : « Celui qui croit en Lui n’est pas condamné, celui qui ne croit pas est déjà condamné ». Le véhicule du message de salut n’est plus un individu, ni une famille, ni une nation ; c’est un organisme international ;  c’est l’Eglise. Il n’y a maintenant plus aucun rajout à la loi, qui a été révélée durant la précédente dispensation. Au contraire il y a abolition des lois cérémonielles de l’A.T. , lesquelles étaient des figures de cette même grâce manifestée aujourd’hui en Jésus. Cette dispensation prendra bientôt fin avec la Parousie.
      5 L’empire de la loi.
On l’appelle communément le Millenium. C’est l’aboutissement final du pacte de la loi. Après avoir été élémentaire au jardin d’Eden, révélée dans la nation israélienne, elle devient appliquée universellement durant le saint empire de Jésus Christ. A ce moment Jésus sera assis sur le trône de David à Jérusalem, comme Roi des rois et héritier des promesses faites aux patriarches de l’A.T.  Les saints qui l’accompagneront quand il posera ses pieds sur le mont des Oliviers, seront les rois et sacrificateurs que Jésus instituera pour gouverner les nations avec une verge de fer ; c'est-à-dire avec la loi appliquée strictement et efficacement. Les fruits d’une telle application mondiale de la loi seront : paix et prospérité. Durant cette dispensation la question cruciale pour les sujets de l’empire, ne sera pas de croire en Jésus, mais d’aimer ce Jésus qui imposera sa loi. Tous seront soumis, mais tous n’aimeront pas ce nouvel ordre international.
Avant de comprendre le développement du pacte de la loi en 3 étapes, je ne voyais pas l’utilité du Millénium. J’acceptais le Millenium, car pour quiconque interprète les Ecritures de façon littérale, le règne millénial de Jésus sur cette terre est  aussi évident que le jardin d’Eden. Puisque la Bible est mon autorité suprême, je ne pouvais nier ce qu’elle affirme si clairement. Les échappatoires allégoriques me saoulent et brouillent ma compréhension des Ecritures. J’acceptais donc le Millénium, mais je ne le comprenais pas. Quelle étrange situation durant ces 1000 ans, pensais-je : un pied dans l’éternité et un autre dans le temps ! Il y avait quelque chose de bizarre dans cette dispensation. Mais si au lieu de penser les choses a partir d’une vision purement humaine, nous les pensons a partir du « SOLA DEO GLORIA », qui est un principe fondamental du dispensationalisme, alors cela tient debout. Le but du Millenium n’est pas le bonheur de l’humanité. Deux sont les raisons essentielles de cette époque si spéciale.
La première raison, est que Dieu soit glorifié dans les œuvres de la loi qui manifestent sa sainteté. Le pacte des œuvres de la loi est admirable, car la loi de Jéhovah est parfaite. Aucun être humain n’a pu accomplir ses exigences, excepté le Seigneur Jésus. Ce pacte est donc admirable et il sera admiré ! L’empire de Christ déploiera les merveilles de la grandeur et de la perfection des lois divines. La dispensation de la révélation de la loi ne produisit pas ses fruits, et n’affecta qu’une seule nation de façon temporaire, pour ne pas dire éphémère. L’empire de la loi produira paix, sécurité, prospérité, et connaissance universelle du vrai Dieu : « Et viendra Jéhovah mon Dieu et tous ses saints avec Lui…Jéhovah sera roi de toute la terre ; en ce jour là Jéhovah sera un et son nom sera le seul nom », (Z. XIV ; 5, 9).
La seconde raison fondamentale pour l’existence du Millénium, est la création des nations qui auront accès à la nouvelle terre, à la fin de la dispensation de l’application universelle de la loi. Je traiterai ce sujet un peu plus loin, au chapitre du règne de la grâce.
A la fin des 1000 ans, il sera plus qu’évident que la loi de Jéhovah est parfaite et profitable pour tous ceux qui aiment la justice et la paix, du fait qu’elle aura été appliquée par Jéhovah-Jésus et tous ses saints ; membres de la 1ere résurrection et de son gouvernement impérial. Cependant tous n’aimeront pas la justice et cela se manifestera clairement lorsque Satan sera libéré de sa prison : AP. XX ; 7. La loi est un tuteur pour nous amener à aimer Christ, dont les fonctions ne dépassent pas 1000 ans continus. A la fin de ses fonctions, Satan sera le catalyseur qui cristallisera l’amour ou la haine de Christ qui résidait dans le cœur des sujets de sa Majesté Impériale.
Une question se pose aussi souvent à propos du Millenium : y aura –t-il des lois cérémonielles ? La Bible l’affirme sans détour, entre autres,  dans Zacharie XIV ; 17. Je n’en sais pas le nombre, n’ayant pas étudié ce thème spécifiquement. Cependant la différence avec les lois rituelles du temps de Moise, c’est que le sens spirituel de ces cérémonies sera capté par tout le monde, ce qui était loin d’être le cas autrefois. Durant le Millénium tout rite sera une exposition sans équivoque de la grâce offerte dans le sacrifice de Jésus au Golgotha en l’an de grâce 33. Sans équivoque dis-je, car quiconque ne voudra pas monter à Jérusalem pour la fête des tabernacles, sera privé des pluies qui assurent une récolte abondante de pain et de vin. C’est ainsi que la grâce concrétisée par la pluie, sera en relation directe avec la participation au rituel de la fête des tabernacles qui est une figure de la plénitude de la grâce en Christ Jésus,  le Sauveur du monde. Durant la dispensation de la révélation de la loi, la désobéissance ne produisait pas un châtiment instantané de la part de Dieu, puisque nous voyons dans Jérémie XLIV ; 17, 18, que les juifs s’imaginaient que leur idolâtrie prodiguait pluie et abondance de pain et de vin !
Bon nombre de théologiens et de connaisseurs de la Bible affirment avec raison que Dieu ne fait pas marche arrière. Ils en déduisent pour autant que la pratique de certains rites mosaïques soit contradictoire à ce principe. Mais ma façon de concevoir le dispensationalisme, ne peut donner lieu à cette critique. L’enseignement de la grâce qu’octroie le sacrifice de Jésus sur la croix a travers les cérémonies, rites et festivités de la loi, sera diaphane en comparaison aux ombres que laissait dans l’esprit des juifs les mêmes cérémonies. Il ne faut pas oublier que les sacrificateurs et les docteurs de la loi du Millenium seront les saints de la 1ere résurrection, sans tâche et parfaitement instruits et aptes. De plus Dieu lui-même confirmera l’importance de ces enseignements par la pluie ou la sécheresse. Ces lois cérémonielles annonceront de plus, avec clarté le règne éternel de Dieu dans son étape final, qui est la 6eme dispensation.
  
 6. Le règne de la grâce.
Cette dispensation commence au chapitre XXI ; 1 d’Apocalypse et n’a pas de fin ; c’est l’éternité future. Dans les 2 derniers chapitres de la Bible, nous avons la description d’une dimension ineffable. La grâce se présente clairement et à plusieurs reprises comme l’eau de vie : XXI ; 6 et XXII ; 17. L’eau de vie est une rivière cristalline. La grâce de Dieu et de l’Agneau prend des formes réelles, visibles, extérieures, physiques : Ap.XXII ; 1, 2. Cependant elle est aussi interne, car c’est une eau qu’on boit et que l’on a déjà bu spirituellement dans les dispensations antérieures. La différence sera que la Parole de Dieu et ses fruits seront visibles alors que maintenant ils sont invisibles quoiqu’efficaces. Le règne de la grâce sera Dieu le tout,  et en tous. Et cette pure grâce, (car qui mérite être habité par Dieu et habiter chez Dieu ?), sera réellement un fleuve d’eau de vie qui sortira du trône de l’Agneau, comme manifestation de la réalité du pacte éternel de Dieu, tout comme l’arc en ciel est aujourd’hui un signe de ce pacte. Durant ce règne de la grâce appliquée à toute l’humanité rachetée de la condamnation éternelle, les cérémonies et les rituels n’auront plus cours et donc il n’y aura pas de temple : Ap. XXI ; 22. Il est complètement inutile d’avoir la photo du Bien Aimé quand on le voit face à face ! Ni même la loi morale sera enseignée dans la nouvelle Jérusalem car elle fera partie de notre constitution interne, vu que Dieu sera en tous par l’Esprit Saint, nous rendant copie conforme de Jésus Christ, chacun sous un aspect différent . Pourquoi énumérer les principes qui formeront notre propre nature ? Ce serait comme faire des études pour prouver que l’eau mouille car elle n’est pas sèche ! Le corps du péché aura été détruit, car corps âme et esprit s’alimenteront et se réjouiront dans la divinité et n’auront plus à passer par la créature pour leur bonheur et leur maintien. Et pour conclure, le dernier verset de la Bible nous recommande tous à la grâce de notre Seigneur Jésus Christ ; ce qui est la somme de la dernière et éternelle dispensation. Cela ne remet pas en cause que Jéhovah a fait toutes choses pour sa propre gloire, mais comme la gloire de Dieu c’est l’homme, et que Dieu s’est fait homme en Christ Jésus ; cette gloire se manifeste à toute la création dans le salut par la grâce que nous apporte le Verbe incarné. Car dans le lac de feu il n’y aura ni grâce, ni gloire, ni édification, sinon perpétuelle destruction au milieu de gémissements et grincements de dents !
Une question se pose automatiquement quand on se penche sur l’éternité future, sur ce règne éternel de la grâce. Car il est clairement répété que les participants de la première résurrection seront rois et sacrificateurs durant le Millénium et dans l’éternité,  lumière des nations qui auront été sauvées : Ap.XXI ; 24. Quelles sont donc ces nations et les personnes qui la composent ? Comme je l’ai déjà dit, depuis Adam jusqu’à la seconde venue de Christ, le salut s’effectue par la foi. Bien que Jésus se manifesta physiquement durant sa première venue, il ne manifesta pas au monde ses prérogatives royales ; et peu crurent ce qu’il affirmait être par ses paroles et ses actes. Bientôt Jésus revient comme Roi des rois et Seigneur des seigneurs. Il revient pour établir son empire sur toute la terre, administrer la justice, le jugement et se venger de ses ennemis d’une façon irrésistible. Traditionnellement lorsque nous pensons à la Parousie, nous nous imaginons une destruction soudaine et totale de tous les incroyants sur toute la planète, et cela, même nous les millénaristes pour la plupart, le voyons ainsi. C’est une façon traditionnelle, devenue naturelle, de penser. Néanmoins, généralement la tradition émousse notre intuition et nous empêche de recevoir les indices que nous donnent les Ecritures sur beaucoup de sujets, comme sur celui-ci. Et elle est même en opposition avec les commandements de Dieu comme l’affirma Jésus aux docteurs de la loi et aux pharisiens. Il est évident que la Bible nous parle d’un retour subit et notoire pour tout le monde : « Car comme l’éclair part de l’orient et se montre jusqu’à l’occident, ainsi sera l’avènement du Fils de l’homme ». Mais cela n’implique pas que son empire s’établisse aussi soudainement avec la destruction massive des impies. Ce qui est clair, c’est que Jésus atterrit sur le mont des Oliviers en face Jérusalem avec tous les saints ressuscités et de là il commence à régner, détruisant en premier lieu l’Antéchrist et ses armées, qu’il avait rassemblées contre Jérusalem : c’est l’Harmaguédon, (Ap. XVI ; 16 et XIX ; 17 à 21). Ensuite commence l’expansion progressive de l’empire millénaire, avec l’extermination de ceux qui adorèrent la bête et son image, et qui reçurent sa marque : Ap. XIV ; 9, 10, et la soumission inconditionnelle du reste de la population mondiale qui aura survécu à la grande tribulation, au nouvel ordre mondial et impérial. Voila pourquoi Esaïe LIII ; 12 dit : « …Je lui donnerai sa part avec les grands, il partagera le butin avec les puissants… », et de même Daniel VII ; 11, 12 (version Darby) : «Je vis jusqu’à ce que la bête fut tuée ; et son corps fut détruit, et elle fut livrée pour être brulée au feu Quant aux autres bêtes la domination leur fut ôtée ; mais une prolongation de vie leur fut donnée jusqu’à une saison et un temps ». Christ Jésus comme tout empereur qui se doit, partira à la conquête et répartira le butin. Toute la terre sera conquise et les saints de la 1ere résurrection administreront et régiront les nations comme rois,  pour le compte du Saint Empereur,  et selon sa loi. Les sujets de l’empire seront les survivants de la grande tribulation précédant la Parousie. Certains, me semble-t-il,  seront des élus convertis après le Rapt et les autres n’auront pas été des partisans manifestes du dernier césar de l’ultime et éphémère empire romain. Ces gens croiront d’une manière sincère ou superficielle durant la grande tribulation par l’intermédiaire d’anges, (Ap. XIV ; 6), et de signes surnaturels. Ils ne formeront pas partie du corps de Christ où tous sont rois et prêtres : 1 P. II ; 9. Ils n’auront pas un corps spirituel, sinon naturel. Excepté les 144.000 des 12 tribus d’Israël et les martyres de la grande tribulation qui eux feront partie du gouvernement de Christ, le reste de l’humanité sera gouvernée par Jésus et son Eglise. Ces gens vivront donc dans la chair, se mariant et repeuplant toute la terre, durant 1000ans. A la fin de cette période, ceux qui étaient soumis extérieurement mais intérieurement étaient rebelles, se joindront à Satan dans son ultime offensive et termineront tous ensembles dans le lac de feu : Ap. XX ; 7 à 10. Resteront donc uniquement ceux qui aimaient la loi et le grand Législateur impérial ; notre Seigneur Jésus-Christ. Ceux-là formeront les nations de l’éternité : Ap. XXI ; 24. Les rois de celles-ci seront, me semble-t-il, les mêmes que ceux du Millénium, c'est-à-dire les saints de la 1ere résurrection, qui seront chargés d’apporter la gloire et l’honneur de ces nations en hommage à la nouvelle Jérusalem : Ap.XXI ; 26 et 27. Nous serons alors dans le règne éternel de la grâce ou Dieu sera tout en tous. Cependant l’Epouse de Christ jouira toujours d’une relation plus intime avec Dieu que tout le reste de ses frères, car elle seule a libre accès a la ville céleste et aux fruits de l’arbre de vie, tandis que les nations auront seulement les feuilles pour leur guérison : Ap.XXII ; 2.
Je ne suis donc pas d’accord avec la façon de voir Israël dans l’éternité, qu’ont les dispensationalistes classiques. Je suis d’accord avec eux pour ce qui est de leur vision au sujet d’Israël dans les prophéties de l’A .T. concernant le Millénium, et la distinction qu’il faut maintenir entre Israël et l’Eglise. Même si l’on peut appliquer d’une façon spirituelle à l’Eglise certaines promesses faites a la nation juive ;  il ne faut pas confondre application et interprétation. Dans 1P.III ; 21 l’eau du déluge est une figure du baptême d’eau, lequel est aussi une figure pour toucher les consciences sur thème de la régénération spirituelle. Cependant l’interprétation correcte de l’eau quant a Genèse VII ; 10 est le fait historique du déluge au temps de Noé. Les applications que l’on peut faire à usage didactique, de certains évènements que l’on trouve dans l’A.T. ne peuvent en aucun cas miner l’interprétation historico-grammatical. Le sens figuré ne peut diminuer ou annuler le sens propre, tout comme l’Eglise ne peut remplacer Israël dans les prophéties de l’A.T. qui généralement sont limitées au Millénium. De fait la grande majorité des prophéties de l A.T. ne concerne que la nation d’Israël et le trône de David, bien que parfois on y trouve quelques indices de l’Eglise comme dans Esaïe LIV. Bien que la nation israélienne ait un futur glorieux assuré dans l’éternité de la dernière dispensation de la grâce universellement appliquée, les prophètes de l’A.T. ne parlent généralement que de la Jérusalem terrestre magnifiquement restaurée sous le gouvernement du Messie. Ils ne voient pas la nouvelle Jérusalem ; l’Eglise demeure pour eux un mystère, comme l’affirment à bon droit les dispensationalistes. Néanmoins pour ma part, je crois que l’Israël de Dieu, c'est-à-dire les israélites véritablement croyants ; tous ceux qui sont nés de la Parole de Dieu et de l’Esprit Saint avant le Millénium, font partie de l’Eglise. Comment les dispensationalistes classiques peuvent-ils affirmer que l’Eglise et l’Israël de Dieu sont 2 entités différentes dans l’éternité, alors que l’Epouse de Christ est la nouvelle Jérusalem, sur les portes de laquelle sont écrits les noms des 12 tribus d’Israël : Ap.XXI ; 2 et 12 ? Je vois Israël  différent de l’Eglise durant le Millénium, car l’Eglise gouvernera la nation d’Israël et toutes les nations. David par exemple sera un prince en Israël, mais il est membre de l’Eglise. Et ainsi tout haut dirigeant d’origine juive ou gentille sera membre de l’Eglise. Dans l’éternité l’Eglise est la nouvelle Jérusalem ; c’est une ville, ce n’est pas un pays, et c’est une ville « extra- terrestre », car elle descend du ciel : Ap.XXI ; 2.Ce n’est pas une capitale choisie par les habitants d’un pays, comme le fut la Jérusalem terrestre au temps de David. C’est la porte à une nouvelle dimension pour l’humanité régénérée, comme le fut Bethel pour Jacob, lorsqu’il fuit la colère d’Esaü.et qu’il dit : « C’est ici la maison de Dieu, c’est ici la porte des cieux ! », (Ge.XXVIII ; 17). Cette régénération de l’humanité fut marquée tout au long de son histoire par les 2 pactes, de la loi et de la grâce, et c’est donc pour cela que les 12 portes de la Jérusalem céleste ont pour noms les 12 tribus d’Israël qui ont reçu la révélation de la loi, et les 12 fondements ont pour noms les 12 apôtres de Christ qui ont reçu la révélation de la grâce. Par conséquent la Nouvelle Jérusalem est bien plus que la capitale de la nation israélienne et de toutes les nations du monde futur ; c’est une dimension céleste qui relie la nouvelle terre aux cieux, c’est l’épouse de Christ, c’est la lumière des nations, entre lesquelles l’Israël du Millénium sera la tête pour toute l’éternité.
Il semble aussi que les rois des nations élues, qui apporteront la gloire et l’honneur de celles-ci à   la nouvelle Jérusalem seront membres de l’Eglise, probablement d’origine non juive, (comme la majorité des membres de l’Eglise).Je crois que ce seront les mêmes rois que ceux du Millénium. Il est courant aujourd’hui de voir des gens de double nationalité, et cela le sera davantage durant le Millénium et l’éternité future,(Z.II ; 10 et 11), cependant ce privilège sera réservé aux saints de la 1ere résurrection, comme dit la Parole de Dieu : « Les princes des peuples se sont réunis comme peuple d’Abraham ».
 Certains dispensationalistes classiques affirment aussi que les croyants de l’A.T. ne participeront pas au Millénium, mais Aggée II du verset 21 au 23 affirme que Jéhovah destinera Zorobabel à un ministère spécial, le jour où Il ébranlera les cieux et la terre, et au verset 9,il est clairement établi que ce jour-là, le temple sera plus splendide qu’aux jours de Salomon.  Or il n’y a pas de temple dans la Jérusalem céleste…
 Je distingue donc 2 sortes d’élus : ceux qui furent régénérés depuis Adam jusqu’au Rapt de l’Eglise avant la grande tribulation, et ceux qui le furent après le Rapt et durant le Millénium,( les martyres de la grande tribulations et les 144.000 étant les 2 cas d’exceptions qui formeront partie de l’Eglise). La 1ere classe d’élus qui forment l’Eglise sont juifs et gentils, et cela ne m’étonnerait pas qu’ 1 tiers soit juif et 2 tiers gentil. Le trait commun et fondamental de tous ces élus étant que l’accès qu’ils eurent a la grâce fut par la foi. La seconde classe d’élus sont les nations du Millénium qui forment ensuite les nations de la nouvelle terre après la dernière offensive de Satan. Le trait commun et fondamental de tous ces élus, étant que l’accès qu’ils eurent à la grâce fut par l’amour et non par la foi, car «  la foi est la substance des choses que l’on espère et la preuve des choses invisibles »comme dit Hébreux XI ; 1 dans la version anglaise de 1611, du roi Jacques. En effet ceux qui seront sauvés durant le Millénium n’espèreront pas un royaume de justice et de paix, car ils le verront et en seront les sujets. Or comme dit R.VIII ; 24 : «…l’espérance qu’on voit n’est plus espérance : ce qu’on voit peut-on l’espérer encore ? ». Ces élus ne seront pas soumis à un gouvernement invisible, sinon que la verge de fer des autorités impériales de Christ-Jésus régira toutes les nations. Leur salut aura la même base que le notre ; par la grâce,  qui est l’imputation de la justice de Christ,  du fait de sa mort e de sa résurrection,  à tous les élus. La différence est la façon d’entrer en possession de cette grâce. Eux n’auront pas à croire comme nous actuellement, en l’efficacité du sang versé sur la croix, car ils verront le Crucifié régner sur eux, répartissant le butin à ses armées, exterminant ses ennemis et étendant son empire jusqu’aux extrémités du globe. Aimer ce nouvel ordre mondial sera la porte d’entrée à la grâce éternelle : « Si quelqu’un n’aime pas le Seigneur J.C. qu’il soit anathème ! », 1Cor. XI ; 22. Et l’amour comme la foi ne sont pas le fruit de l’effort humain mais un don divin.
Nous les chrétiens expérimentons par la foi la réalité de la présence invisible de Jésus-Christ dans nos vies, et pour cela, nous l’aimons : Il nous apporte la paix dans la conscience, et toutes sortes de biens. Ainsi que l’amour procède de la foi, et non pas le contraire comme soutenait Augustin. Durant l’empire millénaire l’amour ne proviendra pas de la foi, sinon qu’il proviendra d’un état de fait et de droit pour qui aura été lavé de ses péchés et aura donc des yeux pour voir et des oreilles pour entendre. L’homme dont le cœur n’aura pas été lavé par la grâce de Dieu, n’aimera pas ce nouvel ordre mondial, en dépit de ne pouvoir en aucune manière nier les bienfaits et la perfection de celui-ci. Il sera soumis a cet ordre débordant de paix, de justice et de prospérité, mais il ne l’aimera pas, et quand Satanas sera relâché, le cœur pervers de cet homme se réjouira et il deviendra soldat des armées de Gog et Magog : Ap.XX ; 7, 8, 9.
Ainsi donc, nous les chrétiens qui vivons aujourd’hui dans un monde chaque année plus hostile à la Parole de Dieu, sommes plus bienheureux que les convertis du Millénium. Voila pourquoi  «Jésus lui dit : parce que tu m’as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru ! »,( J.XX ; 29)et encore lorsque Paul dit dans 2 Cor.IV ;17, 18 : «Car nos légères afflictions du moment présent produisent pour nous, au delà de toute mesure, , un poids éternel de gloire, parce que nous regardons non point aux choses visibles, mais à celles qui sont invisibles ; car les choses visibles sont passagères, et les invisibles sont éternelles » ; ce qui équivaut à dire :  être membre du corps de Christ et participant des noces de l’Agneau. Tel est l’héritage des croyants avant la Parousie. 
Je vous ai donc exposé tant bien que mal le dispensationalisme des 2 pactes ou théologie du pacte dispensationel ; je vous laisse le choix du nom ! Je tiens à rajouter que je suis d’accord avec les dispensationalistes, sur le thème de la doctrine du mystère de l’Eglise qui est une parenthèse ou plutôt un arrêt du chronomètre de l’Histoire, chronomètre qui ne mesure le temps que si la nation d’Israël et sa capitale Jérusalem existent en tant qu’entité politique. Je crois donc comme tous les millénaristes,  qu’entre la 69eme semaine de Daniel et la 70eme, le chronomètre s’est arrêté, jusqu'à ce que soit entrée la plénitude des gentils, et alors ,le temps pourra être mesurer précisément jusqu'à l’accomplissement final de toutes les prophéties. Maintenant ce mystère de l’Eglise qui a été révélé, consiste en 2 points essentiels : 1. Dieu est Esprit et son temple véritable commence dans la conscience et l’esprit du croyant et finira par occuper l’âme et le corps au moment de la résurrection corporelle : « Christ en nous l’espérance de gloire ». 2. Les gentils comme les juifs sont fils spirituels d’Abraham et par la même foi reçoivent le même héritage. Je ne nie pas maintenant qu’il peut y avoir des quartiers spécifiques dans cette immense Jérusalem d’en haut ; et il est probable qu’il y ait le quartier de Job, de Noé, de Jacob, de Luther, etc., Mais ce ne sont que des hypothèses !
Pour conclure, je trouve que cette controverse entre prémillénialistes ; ceux du pacte et ceux du dispensationalisme, est fort similaire a celle qui opposa luthériens et calvinistes au sujet de l’interprétation de la sainte Cène. Les 2 partis protestants avaient de solides bases bibliques pour défendre leur position respectives et la solution n’était pas dans la confrontation sinon dans l’harmonisation qui aurait reconnu qu’il y avait présence réelle du Christ dans la sainte Cène, mais une présence ni physique,  ni symbolique, ; comme disait 2 siècles auparavant , John Wycliffe : «Le Seigneur est dans le pain, seulement d’une façon sacramental, spirituelle et virtuelle ». Je tiens cependant à préciser que je n’ai pas inventé cette nouvelle doctrine afin de fomenter l’union des millenaristes, car qui suis-je moi pauvre apprenti, pour enseigner les maitres en la matière ?  Je suis tout simplement arrivé a ce système d’interprétation par intuition,  après avoir étudier les 2 courants divergents du millénarisme et demandé en prière, à Dieu, de m’éclairer . Et comme Jésus dit dans Luc X ; 21 : «  Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les as révélées aux enfants. Oui Père, je te loue de ce que tu l’as voulu ainsi », je me suis donc permis d’exposer ce système d’interprétation.
MARANATHA.
 
 
 
 
 
 
 
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