Radicalement Protestant
  LE PIEGE DES RICHESSES
 
          LE PIEGE DES RICHESSES  
 
     Ce monde moderne dans sa phase postindustrielle a permis à toutes les nations, excepté celles du Quart Monde, de jouir d’un niveau de vie incroyable si on le compare à celui des générations précédentes. En effet aujourd’hui n’importe quel cireur de chaussures dans les rue de Bogota, possède sa ligne privée de téléphone grâce à l’invention du portable, et n’importe qui peut aller au supermarché s’acheter une bouteille de vin et d’huile d’olive. N’importe qui de nos jours peut mettre du beurre dans ses épinards, et s’offrir de temps en temps un banquet que même le roi Salomon avec ses 666 talents d’or annuels ne pouvait s’offrir. Ce monde contemporain avec sa surproduction industrielle et ses moyens de communications rapides nous a tous enrichis de façon extraordinaire. Il fut un temps où le premier signe de richesse extérieure était de posséder une montre. On en est bien loin maintenant puisque le premier signe même dans le Tiers Monde est devenu l’acquisition d’un téléphone intelligent (IPhone, Smartphone etc.)
      Nous vivons dans une société de consommation, ce qui veut dire que les produits à consommer surabondent. C’est en fait un défi permanent pour le chrétien né de nouveau car la chair réclame ces produits que la publicité dépeint comme le bien suprême si on arrive à les posséder sans restriction. Evidemment personne ne nie qu’il y aura toujours des riches et des pauvres même dans les sociétés de consommation, mais le défi est le même pour tous les chrétiens qu’ils soient riches ou pauvres ; ils doivent avoir une attitude claire par rapport aux richesses matérielles.
     Beaucoup sont tombés dans le faux évangile de la prospérité, et bien que tous ne soient pas pris dans le courant néo-pentecôtiste, presque tous mes frères sont à un moment de leur vie confrontés par le désir de devenir riches, d’avoir un bon compte en banque ; ce qui est en fait une désobéissance au commandement du Seigneur qui nous dit: «Si vous avez ressuscité avec Christ cherchez les choses d’en haut où est Christ assis à la droite de Dieu. Fixez le regard sur les choses d’en haut pas sur celles qui sont sur la terre. Car vous êtes morts et votre vie est cachée avec Christ en Dieu » (Col. III : 1 à 3). Cela ne veut pas dire que nous devons désirer être pauvres, mais simplement que nous devons désirer être utiles au Seigneur qui a disposé notre condition dans ce monde, selon son plan éternel et sa sagesse infinie. Analysons donc les 3 cas communs de croyants dans nos société modernes, et je dis 3 cas et non 2, car justement ce qui caractérise la société moderne c’est l’apparition d’une classe moyenne. Quelle doit être l’attitude du frère pauvre, du frère “moyen”, et du frère riche face au piège des richesses à la lumière des Ecritures ?
 
     1 Le pauvre.
     Le Saint-Esprit nous dit par la bouche de Jacques que le frère pauvre se réjouisse dans son exaltation (Jc. I : 9) car « Dieu n’a-t-il pas choisi les pauvres aux yeux du monde pour qu’ils soient riches en la foi et héritiers du Royaume qu’Il a promis a ceux qui L’aiment ? » (II : 5). L’évangélique qui est pauvre au lieu de pleurnicher sur sa pauvreté doit plutôt se glorifier de son élévation laquelle n’est pas une chose qui concerne uniquement le futur, mais est une chose qui doit commencer maintenant  dans ce monde corrompu. En effet ce qui plait à Dieu au-dessus de tout c’est la foi ; tout comme ce qui lui déplait au maximum c’est l’incrédulité (Ro. XI : 20). Or le frère pauvre a le gros avantage d’être constamment incité par le Saint-Esprit, au moyen des Ecritures, à exercer sa foi dans tous ses besoins quotidiens s’il veut mener une vie décente. Il doit en effet prier pour sa santé n’ayant pas de sécurité sociale, il doit prier pour un emploi s’il est au chômage, il doit prier pour pouvoir trouver un loyer économique s’il vit en ville, il doit même parfois prier pour le pain quotidien s’il veut manger à sa faim ! Or plus il prie, plus il reçoit, et plus il reçoit plus sa foi augmente, et plus sa foi augmente plus il est capable de croitre dans la connaissance du Seigneur Jésus et de comprendre les promesses que lui révèle la Bible ; de se les approprier, et de gouter les richesses qui découlent de cette connaissance. La vie du croyant pauvre est modelée par les circonstances que Dieu a prédestinées pour qu’il accoure sans cesse en prière au trône de la grâce. Une vie de prière c’est une vie de foi, et une vie de foi c’est une vie riche en Dieu, et rien de ce qui est réellement nécessaire pour son bien être spirituel ne peut manquer. De plus aujourd’hui le protestant pauvre a un trésor de valeur infinie dans ses mains qui le fait en fait possesseur de tous les biens du monde présent puisqu’il a la Bible, sa propre Bible,  qui déclare : « TOUT est à vous, soit Paul, soit Apollos, soit Céphas, soit le monde, soit la vie, soit la mort, soit les choses présentes, soit les choses à venir. TOUT est à vous ; et vous vous êtes à Christ et Christ est à Dieu » (1 Co. III : 21, 22) ! Le croyant en fait qu’il soit riche ou pauvre possède le monde entier, et l’avion supersonique du magnat ou du président de la République est à son service personnel, si son service pour le Seigneur le réclame. Tout est au croyant ; les richesses futures comme les présentes, mais les présentes sont sujettes à certaines restrictions suivant les cas particuliers, suivant les besoins du service pour le Seigneur. Mais répétons-le : le chrétien pauvre possède le trésor incalculable qu’est la Bible, et il peut l’acquérir pour 1 euro  ou gratuitement. Ce mana qui couvre la surface du monde est tristement un trésor bien mal apprécié. Peu se rappellent que le sang des martyres de la Réforme fut le prix payé pour la traduction et diffusion massive des Ecritures. Peu se rappellent que W. Tyndale (1494-1536) fut brulé vif en Belgique pour avoir traduit la Bible en anglais, et que sa dernière prière étant sur le bucher fut que le roi d’Angleterre fît publier sa traduction de la Bible pour l’usage de toutes les églises du royaume ; prière qui fut concédée peu de temps après son martyre! Les chrétiens pauvres sont donc très riches en vérité puisqu’ils possèdent toutes les promesses de Dieu entre leurs mains ; promesses qu’ils peuvent s’approprier par la foi, qui justement leur est spécialement promise en tant que pauvres (Jac. II : 5). Rien ne devraient leur manquer si l’ignorance et les fausses doctrines de la prospérité ne leur cachaient la Voie à suivre. Cette voie étroite nous ordonne de nous contenter de ce que nous avons, et de ne pas désirer les choses périssables mais les choses éternelles ; le lait non frelaté de la Parole de Dieu par lequel nous pouvons croitre si nous avons gouté la bénignité du Seigneur. Hélas la majorité désire de meilleurs revenus, pas pour faire avancer la pénétration de l’Evangile, mais pour payer des études supérieures à leurs filles ; études qui les baigneront dans un esprit de rébellion à la Parole de Dieu qui leur ordonne de se soumettre en toutes choses à leur maris, si par bonheur elles comprennent un jour qu’elles ont été créées pour l’homme, pour être l’aide idéale d’un mari pas la gérante d’une succursale bancaire, ou la présidente de la république ! Le frère pauvre possédant aujourd’hui sa propre Bible, peut par l’ample mesure de foi que Dieu concède aux pauvres, atteindre des sommets dans la connaissance véritable du Très haut que ne peuvent absolument pas communiquer les instituts bibliques et les séminaires qui d’ailleurs sont tous infiltrés par les jésuites et le courant œcuménique et féministe de ce monde. En effet la véritable connaissance n’est pas théorique car « le royaume de Dieu ne consiste pas en paroles mais en pouvoir ». Ayant donc la foi et les Ecritures, le frère pauvre est riche car tout lui appartient par la foi, et sa pauvreté apparente n’est en vérité qu’une invitation constante à la prière et à dépendre de Dieu dans toutes les facettes de sa vie. S’il sait exploiter les avantages de sa position il atteindra bien vite une connaissance enviable du Très Haut et « par la grâce de ses lèvres le roi sera son ami », et si le roi ou le président devient son ami ; il est fort probable que sa pauvreté matérielle se dissipe avant qu’il ne termine son pèlerinage terrestre, si du moins il ne quitte pas son regard des choses célestes. En effet si Dieu a décidé de l’envoyer au Tibet prêcher l’Evangile, aucune ressource économique ne manquera pour accomplir sa mission, car « les richesses du pécheur sont réservées pour le juste » (Prov. XIII: 22). Ne fut-ce pas le cas de W. Carey (1761-1834), le père des missions modernes, qui en Angleterre travaillait comme cordonnier, et plus tard fonda dans les Indes britanniques la mission du Collège de Serampore? Hélas les croyants pauvres se sont laissés emporter par la  mondanité qui inonde leur foyer au moyen de la télévision, laquelle n’est pas fustigée par les pasteurs salariés, eux-mêmes contaminés de la même manière. C’est pourquoi leurs prières ne reçoivent pas de réponses, car ils demandent pour satisfaire les désirs de la chair, pas ceux de l’esprit ; ils ne cherchent pas l’expansion du royaume de Dieu dans les cœurs, et perdent donc le gros avantage que leur octroie la foi que Dieu donne abondamment aux pauvres. Etre pauvre et désirer des richesses matérielles c’est bien naturel, mais chez les saints c’est un péché car c’est la sainteté et la connaissance de Dieu qu’il doit désirer. Or aujourd’hui cette connaissance est facilement accessible au travers de l’internet où nous trouvons les écrits des meilleurs théologiens que Dieu a donnés à son Eglise au cours des siècles, et cela de façon quasiment gratuite. C’est pourquoi bienheureux les pauvres qui savent profiter de leur pauvreté qui les pousse à chercher constamment la face du Seigneur, Lequel pourvoit abondamment à tous leurs besoins réels, conformément à ses richesses en gloire en Christ Jésus, afin qu’ils voient au-delà de leurs besoins personnels, et imitent selon leurs capacités l’exemple de Carey !
 
     2 La classe moyenne.
     C’est en fait la classe la plus privilégiée car comme dit le sage Salomon : « Ne me donne ni pauvreté ni richesse, accorde moi le pain qui est nécessaire de peur que dans l’abondance je ne te nie et ne dise : “Qui est Jéhovah ?” Ou que dans la pauvreté, je ne dérobe et ne m’attaque au nom mon Dieu » (Pro. XXX: 8 y 9). Faire partie de la classe moyenne c’est une position confortable pour un croyant, car elle permet une vie moins exténuante que le pauvre, et moins inquiète que le riche car dit l’Ecriture : « Mieux vaut une main pleine avec repos que les 2 mains pleines avec  travail et contrariété d’esprit ». Cette sorte de croyant n’a pas besoin de travailler 12 heures par jour pour maintenir sa maisonnée, et s’il est sage, il a donc le temps de se dédier à la prière, à la lecture, à la méditation de la Parole de Dieu, à la communion fraternelle, à l’exercice de la piété dans toutes ses formes. Il peut s’acheter facilement un ordinateur et ainsi par internet avoir à la maison une bibliothèque universelle ouverte 24h/24, et même entretenir une communication instantanée avec les saints qui aujourd’hui sont peu, et très éparpillés sur la surface du globe terrestre. Il a aussi davantage de recours financiers directement en son pouvoir pour exercer lui-même un ministère d’évangélisation, ou pour soutenir celui d’un autre ou d’une organisation comme les Gédéons… Bien sur ses recours sont apparemment limités, mais s’ils sont bien administrés ils peuvent donner des fruits abondants dans la vigne du Seigneur. Hélas la majorité perd les précieuses occasions de servir le Seigneur à cause du piège des richesses. En effet nous vivons dans une société qui facilite grandement le crédit aux classes moyennes, et Satan est très actif promouvant la culture de consommation qui fait croire aux chrétiens qu’ils peuvent s’endetter pour jouir des choses de ce monde, et même temps servir Christ. Or notre Seigneur Jésus nous a dit que nous ne pouvons servir Mammon et Dieu en même temps. Il y en a même certains qui sont tellement égarés qu’ils s’imaginent que la croissance spirituelle est parallèle à l’acquisition des richesses ! Par conséquent ils tombent dans le piège du crédit bancaire pour monter un nouveau négoce ou jouir du dernier modèle de voiture pour la gloire de Dieu disent-ils… Cependant « il y a un chemin qui a l’homme parait droit, mais à la fin c’est un chemin de mort », et ce chemin inclue assurément la recherche obstinée de l’acquisition des richesses matérielles. Cela tue la joie du salut car « celui qui sème pour la chair, de la chair récolte la corruption ». La Bible nous dit : « Ne devez rien à personne si ce n’est de vous aimer les uns les autres » (Ro. XIII : , or le crédit est une désobéissance à ce sage commandement, et « celui qui fait un prêt est esclave de celui qui prête », ce qui est dans un certain sens une trahison puisque nous avons été rachetés à prix de sang pour être les esclaves de Jésus-Christ, pas des hommes ni des compagnies bancaires ! Le chemin à suivre est simple et étroit ; nous n’avons nullement besoin de luxe et de choses inutiles car nous n’avons rien amené à ce monde quand nous y sommes nés, et sans nul doute nous n’emporterons rien quand nous le quitterons. Comme dit la Bible : « si donc nous avons la nourriture et le vêtement cela nous suffira. Mais ceux qui veulent s’enrichir tombent dans la tentation et dans le piège » (1 Ti. VI: 8, 9). Combien de frères s’imaginent qu’il leur faut absolument une nouvelle voiture, une jolie maison quand en fait ils n’ont pas les moyens de se la payer au comptant, et ils se mettent donc dans des crédits qui les rendent esclaves de la chair et du système bancaire ! Bien sûr que derrière cette chute il y a tout un long processus de lavage du cerveau, effectué par l’antenne consulaire du prince de la puissance des airs qu’ils ont eux-mêmes installée à la maison, c’est-à-dire par l’image de la bête : la TV. En effet à côté du programme principal et satanique d’habituer progressivement le téléspectateur à l’impudicité, à la fornication, à l’adultère, à l’homosexualité et à toutes sortes d’immoralités ; la télé au moyen de ses publicités indécentes et blasphématoires dans beaucoup de cas, promeut activement la consommation des choses que produit le système industriel ; en d’autres termes elle réveille et ravive constamment les désirs de la chair, des yeux, et l’orgueil de la vie. Si seulement le frère de classe moyenne se décidait à jeter cette machine à laver le cerveau de sa maison, il contristerait beaucoup moins le Saint-Esprit, et automatiquement se dépenserait plutôt dans les choses de l’esprit, réduisant ainsi ses besoins fictifs, et augmentant ses offrandes pour la Cause de l’Evangile et sa consécration au Seigneur.
 
     3 Le riche.
     Le frère riche c’est celui qui a le plus de problèmes ! Il est né avec cela puisque « maison et richesses sont l’héritage des parents », et les richesses sont un piège pour qui n’est pas fermement établi dans la Voie. Cependant on ne choisit pas sa naissance, c’est Dieu qui la choisit pour nous, et on doit le servir dans la position qu’Il nous a assignée. Exceptionnellement le Seigneur demande à certains riches d’abandonner leurs richesses, mais la règle générale c’est qu’ils le servent dans leur condition de riches, utilisant leurs ressources pour faire prospérer la proclamation de l’Evangile. S’ils font cela leurs richesses se transforment en une bénédiction pour eux, pour l’Eglise, et pour le monde, sinon elles sont un piège, et c’est hélas ce qui se passe pour la plupart ; ils ne sont pas riches pour Dieu mais pour leur petit monde qui bientôt va périr. Et le pire c’est qu’en ces jours d’apostasie finale ; ils sont les préférés des pasteurs salariés qui les ménagent, leur faisant croire que tout va bien aussi longtemps qu’ils se souviennent de la dime et de l’offrande… Etre un croyant fidèle a toujours été une épreuve difficile car le chemin est étroit, mais être riche en ce monde et en même temps croyant fidèle c’est chose admirable. En vérité c’est plus admirable un chrétien riche et fidèle qu’un chrétien pauvre et fidèle, car le pauvre a besoin d’exercer sa foi pour subvenir à ses besoins quotidiens, tandis que le riche n’a pas réellement besoin de demander son pain quotidien puisque la boulangerie peut lui appartenir, et qu’il peut même s’acheter le champ de blé ! Le riche est moins incité à prier que le pauvre, et comme sans prière il n’y a pas de croissance spirituelle ; il se traine souvent sur la Voie sainte où heureusement « ceux qui la suivront même les insensés ne pourront s’égarer » (Es. XXXV : . Cependant il est quand même averti des dangers puisque la Parole  de Dieu dit : « Recommande aux riches du présent siècle de ne pas être orgueilleux, et de ne pas mettre leur espérance dans des richesses incertaines, mais de la mettre en Dieu, qui nous donne avec abondance toutes choses pour que nous en jouissions. Recommande-leur de faire du bien, d’être riches en bonnes œuvres, d’avoir de la libéralité, de la générosité, et de s’amasser ainsi pour l’avenir un trésor placé sur un fondement solide, afin de saisir la vie éternelle » (1 Ti. VI: 17, 18, 19).
     Le riche a un équilibre à conserver qui oscille entre la jouissance des richesses et le détachement des richesses. Si son cœur est complètement rendu au Seigneur il n’a pas de problème, et peut profiter pleinement des richesses que Dieu lui concède. Prenez par exemple C.H. Spurgeon qui à juste titre fut appelé le prince des prédicateurs ; ce champion dans les armées de Jéhovah-Jésus fut béni financièrement dans son ministère, et il se payait des vacances bien méritées chaque année sur la côte d’azur à Menton. Il ne voyageait pas en seconde classe,  se logeait dans des hôtels de luxe, mangeait du filet mignon, buvait du vin de qualité, et fumait des cigares provenant peut-être de la Havane ! Il ne se privait pas des richesses, des commodités, et des petits plaisirs que lui offrait le monde puisque Dieu lui disait (et le dit à tout serviteur fidèle) : «Va (à Menton), mange ton pain avec joie et boit gaiement ton vin car dès longtemps Dieu prend plaisir à ce que tu fais » (Ec. IX : 7). Mais son cœur  n’était pas dans les mets du banquet terrestre, son cœur était dans les mets du banquet des noces de l’Agneau, et c’est pour cela que ses œuvres étaient si agréables à Dieu qu’aujourd’hui encore ses sermons continuent de convertir des âmes à Christ de par le monde entier ! Le problème ce n’est pas l’argent et les richesses, le problème c’est l’amour de l’argent, et l’attachement aux richesses, (ou inversement l’amour de la pauvreté et l’attachement à l’ascétisme que pratiquent les anachorètes et certains moines) ! En fait ce serait une grande bénédiction d’avoir de nombreux frères riches et consacrés au service de notre Seigneur qui continueraient de prospérer et d’investir de plus en plus d’argent dans la propagation de la Parole de Dieu. On m’a dit que les fondateurs de la compagnie Colgate, laquelle est la plus prospère dans le négoce international du dentifrice, avaient la coutume de verser des offrandes systématiques et généreuses pour faire avancer l’Evangile dans le monde. C’est bien sûr pour cela qu’ils sont devenus le Numéro 1 mondial dans ce domaine, car Jésus dit : «Donnez et il vous sera donné : on versera dans votre sein une bonne mesure, serrée, secouée et qui déborde ; car on vous mesurera avec la mesure dont vous vous serez servis » (Luc VI : 38). Le problème du frère riche c’est que souvent il oublie qu’il n’est pas le propriétaire de ses richesses ; Dieu en est le propriétaire car dit-il dans sa Parole écrite: « L’or est à Moi, l’argent est à Moi». Le riche n’est qu’un administrateur des richesses que Dieu lui confie pour qu’il Le glorifie. Salomon avait beaucoup de serviteurs et quand la reine de Séba lui rendit visite elle resta bouche bée devant les chambres de ses serviteurs et leurs vêtements (1 R. X: 5). De même l’Eternel a des serviteurs dans son armée qui ont de belles maisons, et se vêtent de beaux vêtements, mais cela leur est donné dans le cadre de leur service, pas parce qu’ils le méritent. Jéhovah a aussi d’autres serviteurs qui vivent dans des cahutes, portent des vêtements usés, et sont prédestinés à Le servir dans leur condition de pauvres. Dans tous les cas ce qui importe c’est le service, pas les conditions temporaires de ce service, puisqu’à la fin tous vivront éternellement dans la Jérusalem céleste où les rues sont en or ! Le frère riche comme le frère pauvre ne sont que des locataires dans ce monde, et tôt ou tard le riche se flétrira dans toutes ses entreprises, et devra abandonner ses richesses à ceux a qui Dieu a prévu qu’elles soient échues, pour qu’à leur tour ils les administrent pour Sa gloire, s’ils veulent en tirer réellement profit, sinon ce sera pour une condamnation plus sévère au jour du Jugement (Jc. V : 3). En effet nous devrons tous rendre compte de l’administration de nos talents, en or et en vertus, au tribunal de Christ. Mais je le répète le riche a plus de problèmes pour utiliser ses richesses dans le Chemin de la sainteté, que le pauvre pour utiliser sa pauvreté. S’il les utilise sagement en les investissant dans l’expansion du Royaume, Dieu le prospèrera spirituellement et matériellement. En revanche s’il se nie à donner pour que la Parole de Dieu courre et soit glorifiée, il est possible qu’il continue de prospérer matériellement, mais spirituellement il s’appauvrira, et n’aura pas une ample entrée dans le royaume de Dieu. De plus le Père céleste ne laisse jamais ses enfants ici-bas sans discipline, et l’argent ne peut empêcher les cancers de se développer, les accidents de la route de se produire, les décès de se succéder, la honte d’arriver, et la tristesse de ronger l’âme... .En effet seul Jéhovah-Jésus est « Celui qui pardonne toutes tes iniquités, qui guérit toutes tes maladies ; c’est Lui qui délivre ta vie de la fosse, qui te couronne de bonté et de miséricorde ; c’est Lui qui rassasie de biens ta bouche afin que tu rajeunisses comme l’aigle » (Ps. CIII: 3 à 5). L’argent ne fait pas le bonheur dit le proverbe populaire, et le bonheur véritable ne se trouve qu’en Jésus ! Le pauvre riche a en plus une foule de faux amis qui l’entoure, et les pasteurs salariés lui tendent leurs pièges en lui assurant que s’il fait de généreuses offrandes à leurs églises, cet argent permettra de faire avancer l’expansion du Royaume de Dieu sur terre. En vérité ce que ces loups cherchent c’est de tondre la brebis grasse, et de se repaitre de sa chair ; c’est de se remplir la panse et augmenter leurs comptes en banque. Le frère riche qui n’a pas la bonne eschatologie, c’est-à-dire la millénariste, ne se rend pas compte que nous sommes dans la dernière génération, et que Dieu ne va compléter son œuvre en Occident par les églises conventionnelles, sinon qu’Il les a livrées à l’Apostasie qui doit précéder la venue en gloire du Christ (2 Ts. II : 3). Quelle mauvaise surprise auront beaucoup de frères quand ils se rendront compte après le Rapt que leurs dîmes et leur offrandes servaient principalement à la construction de la grande Babylone qui finalement sera absorbée via l’œcuménisme,  puis détruite  par Rome quand l’Antichrist eschatologique règnera a Jérusalem... Ils seront coupables de ne pas avoir bien administré leurs richesses, d’avoir mis leur confiance dans leurs églises apostates, et dans leurs pasteurs salariés, au lieu de l’avoir mise dans la Parole de Dieu qui annonçait clairement cette arnaque finale (J. X : 1, 13).
 
     En conclusion.
     Je désire maintenant exhorter tous mes frères riches et pauvres à ne plus se préoccuper de leur avenir financier sinon à se préoccuper de veiller et de prier en tous temps afin d’être considérés comme dignes d’échapper aux choses qui vont bientôt arriver sur terre, et de pouvoir se tenir devant le Fils de l’Homme (Lc. XXI: 36). Heureusement il y a aujourd’hui un intérêt croissant dans le champ de l’eschatologie, et les paroles qui étaient scellées et cachées à Daniel sont en train d’être comprises par les millénaristes sages qui sondent les Ecritures (Dn. XII : 4, 9, 11) et anhèlent véritablement le retour glorieux de notre Sauveur Jésus-Christ. Seuls les croyants ignorants et les a et postmillénaristes ne se rendent pas compte que nous sommes dans le dernier siècle de l’Histoire des nations, et que le Ravissement est à la porte. Néanmoins c’est une chose que de croire en la bienheureuse espérance, et une autre que de vivre sobrement et justement et pieusement en elle (Tite II : 12, 13) ! La majorité ne vit pas dans cette espérance, dans l’imminence du Rapt des élus. La majorité se préoccupe davantage de leur avenir, de celui de leurs enfants et de leurs petits-enfants, dans une société qui est en train de devenir une véritable Sodome, comme l’a prophétisé notre Seigneur quand il parla de son retour en gloire (Luc. XVII: 28). Ils voient bien que nous sommes dans les jours de Lot, mais ils vivent comme si la colère de Dieu allait être remise au XXIIème  siècle ! Ils n’enseignent pas à leurs enfants à échapper à l’ire divine en les instruisant dans la crainte de l’Eternel. Non ; ils les envoient dans un système d’éducation satanique où on leur enseigne la tolérance et le respect de tout ce qui est contrenature  et antichrist. Ils ne leur donnent pas un exemple de vie par la foi, et comme Lot ils seront arrachés du feu de la colère divine in extremis, s’il est vrai qu’ils sont nés de nouveau... Ils sont comme Lot attrapés au milieu de la grand ville avec tous ses centres commerciaux, ses stades et ses complexes hospitaliers qui leur assurent la sorte de confort que la chair demande sans cesse, oubliant néanmoins que Jésus nous dit : « Celui qui veut sauver sa vie la perdra, et celui qui perd sa vie à cause de moi la trouvera » (Mt. XVI: 25). Il y en a même qui pour éviter de perdre de l’argent dans leur négoce ne confessent pas le Seigneur ouvertement ! Evidemment annoncer le nom du Seigneur Jésus et le servir avec intégrité occasionne des pertes financières. Mais il faut choisir ; soit Mammon soit Dieu, soit le Christ soit l’Antichrist, soit la chair soit l’Esprit. Il y a un prix à payer et ce n’est pas comme le peignent les pentecôtistes qui disent que servir à Dieu c’est multiplier les entrées d’argent.
     Servir Dieu signifie en premier lieu s’enrichir spirituellement, et le reste au fond n’a pas d’importance vitale ; ce sont les restes que le service de logistique divine dispose généreusement pour notre efficacité et même notre confort. Le protestant véritable ne doit pas penser aux pertes ou aux gains matériels que son service va provoquer, néanmoins c’est  ce que beaucoup font quand ils donnent une offrande ; ils pensent que Dieu va multiplier l’argent investi dans la cause de l’Evangile. Mais ils se trompent lourdement car Dieu aime le donneur joyeux pas le donneur calculateur ! Le fait est que, riche ou pauvre, notre attitude par rapport aux richesses détermine dans beaucoup de cas, et de façon claire, notre relation avec Dieu. Certains se vantent d‘avoir beaucoup de foi, beaucoup d’amour, mais quand cela implique de mettre la main dans le portefeuille la foi s’évapore et l’amour s’évanouit…
     Le thème de l’argent est un thème délicat car tous n’ont pas reçu la même mesure de foi. Cependant quelle que soit la mesure, si nous la mettons en action elle croitra car le salut nous est donné par la foi et pour la foi (Ro. I : 17). La foi qui agit par amour croît ; l’important ce n’est pas la mesure, c’est que ce soit la foi de Christ, la foi salvifique, pas une foi de charbonnier ! Peu sont, il est  vrai, les George Müller, lequel n’ayant rien dans son compte en banque recevait d’énormes sommes d’argent sans jamais les demander à personne, sinon à Dieu dans le lieu secret de la prière. Par la foi il possédait des montagnes d’argent ; pas pour satisfaire sa petite personne, mais pour l’œuvre des orphelinats que Dieu lui avait confié pour Le glorifier, et pour montrer Sa puissance et l’efficacité de la foi véritable. Nous ne sommes pas des G. Müller, mais nous avons tous la Loi de Dieu, non plus comme un maitre inflexible et exigeant mais comme un parapet sur le bord de la Voie sainte qui nous empêche d’en sortir, quand nous commençons à marcher dans la chair et pas dans l’esprit. Nous ne marchons pas avec un règlement sous le bras, mais comment pourra-t-on donner moins en offrande que ce que donne l’esclave de la loi ? N’est-ce pas honteux si notre reconnaissance pour un si grand salut ne produit pas plus que la peur servile du légaliste ? En dépit de tout c’est toujours mieux devant Dieu un frère qui offre peu et irrégulièrement (par ignorance) mais avec joie, que celui qui offre de grandes sommes par légalisme et intérêt, étant pressionné par son pasteur qui lui rabâche le fameux verset 10 de Malachie IV qui dit : « Apportez à la maison du trésor toutes les dîmes, afin qu’il y ait de la nourriture dans ma maison ; mettez-moi de la sorte à l’épreuve, dit Jéhovah des armées. Et vous verrez si je n’ouvre pas pour vous les écluses des cieux, si je ne répands pas sur vous la bénédiction en abondance ». C’est vrai que Dieu est généreux avec celui qui l’est aussi, mais il regarde le cœur en premier lieu pas l’offrande, et l’offrande qui lui plait c’est celle qui provient d’un cœur joyeux.
      Le problème qui se pose aussi dans beaucoup de cas ; c’est que le cœur  joyeux est présent mais le piège des richesses à crédit fait qu’il ne reste plus grand-chose à offrir quand les mensualités sont payées. L’argent a déjà été engagé dans l’acquisition d’une jolie maison, ou d’une belle voiture, ou des études universitaires de leurs filles, et il ne reste plus que quelques pièces de monnaie à offrir pour la cause de l’Evangile. Cependant frères, et je m’adresse spécialement aux frères millénaristes, cela ne peut être ainsi si véritablement vous croyez que Jésus-Christ revient avant la fin de ce siècle présent. « Sa venue est plus certaine que l’aurore » et  va-t-Il te trouver en train de remodeler ta maison que tu penses laisser en héritage à tes petits-enfants ? De plus « vous comptiez sur beaucoup et voici vous avez peu ; vous l’avez rentré chez vous mais j’ai soufflé dessus. Pourquoi dit Jéhovah des armées ? A cause de ma maison qui est détruite tandis que vous vous empressez chacun pour sa maison » (Ag. I : 9). Evidemment je ne suis pas en train de suggérer que nous devons tout donner aux pauvres ou aux Gédéons, et aller à la montagne attendre que la trompette de Dieu sonne et que les cieux s’ouvrent. Ce que nous devons faire c’est effectivement attendre que la trompette de Dieu sonne et que les cieux s’ouvrent, en utilisant chaque jour davantage nos ressources, nos forces, notre temps, en somme tout ce dont nous disposons, pour que la Parole soit prêchée à toutes les nations, que se termine le temps des gentils, et que recommence le temps des juifs après le Rapt. Et la Parole à prêcher n’est surtout pas l’évangile de la prospérité ou de l’œcuménisme papal, sinon que Christ est mort pour nos péchés et ressuscité pour notre justification, et qu’il n’a pas d’autre nom que celui de Jésus, donné sous le ciel parmi les hommes par lequel nous devions être sauvés ! Il vient bientôt  et tout œil le verra, et il vient pour sauver les siens et détruire ceux qui n’obéissent pas à Dieu, ni ne croient en l’Evangile que nous prêchons.
     Bien souvent il est vrai que quand on a le temps on n’a pas l’argent, et quand on a l’argent on n’a pas le temps ! Mais Dieu accepte tout ce que nous Lui consacrons que ce soit le temps ou l’argent, pourvu que cela procède d’un cœur purifié par la foi et joyeux en espérance. Une chose est sure pour tous ; le temps qui nous reste est court et beaucoup  avons déjà gaspillé des années par ignorance ou par vanité ! Il est heureusement encore temps pour beaucoup de semer pour l’esprit, et donc d’arrêter de semer pour la chair. Cela requière sagesse que Dieu donne à ceux qui la Lui demandent. Il ne s’agit d’agir précipitamment pour ensuite s’essouffler rapidement et retomber dans la même fosse. Il s’agit de marcher en esprit, ne satisfaisant pas les désirs de la chair ; ce qui veut dire réduisant les  dépenses inutiles, et refusant de se mettre dans de nouveaux crédits car « le riche domine le pauvre et celui qui demande un prêt est esclave de celui qui prête ». Il s’agit d’investir davantage dans les offrandes qui servent vraiment la Cause de Christ comme celles que l’on peut donner aux Gédéons… Notre Seigneur Jésus a tout donné pour nous, jusqu’à la dernière goutte de son sang, et cela pas seulement pour nous sauver, mais aussi pour que nous le servions ; pas pour que nous nous fassions un nid confortable dans un monde qui est destiné très prochainement aux 7 coupes de la colère de Dieu. Si l’eschatologie millénariste est la bonne ; Jésus revient au XXIème siècle ! Il est grand temps de nous faire des trésors dans le ciel, d’y amasser nos richesses. Ce que Dieu nous donne c’est pour que nous le Lui rendions en l’investissant dans l’évangélisation du monde, afin qu’Il le multiplie et que son Nom soit glorifié jusqu’aux extrémités du globe. Je peux affirmer une chose par expérience personnelle ; c’est que tu ne vas pas te faire riche en multipliant tes offrandes, mais que tu ne vas pas non plus te faire pauvre ! Si tu donnes avec un cœur joyeux, Dieu est puissant pour faire abonder en toi  toute grâce  afin que jouissant de tout ce dont tu as besoin tu ne manques rien pour accomplir les bonnes œuvres qu’Il t’a préparées d’avance. Sa Parole le garantit (Phi. IV : 19) ; elle est infaillible, ce qui fait défaut souvent c’est notre foi, quand nous détournons nos regard de son Auteur et les posons sur les richesses de ce monde. Que le Seigneur nous aide ; nous incite à investir dans la construction de la Jérusalem céleste, et nous garde d’aider à construire la nouvelle Babylone évangélique qui ressemble à un agneau mais qui parle comme un dragon (Ap. XIII : 11) ; un dragon qui a soif de richesses matérielles, de ton argent qui en fait ne t’appartient pas mais qui comme ta personne appartient à Dieu qui t’a racheté de tes péchés. C’est pourquoi  « que chacun donne comme il l’a résolu en son cœur, sans tristesse ni contrainte ; car Dieu aime celui qui donne avec joie…vous serez de la sorte enrichis à tous égards pour toutes espèce de libéralité qui par notre moyen, feront offrir à Dieu des actions de grâce » (2 Co. IX : 7, 11) !
     Maranatha.
 
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