Radicalement Protestant
  LES JUDAÏSANTS
 

     La majorité des fausses religions sont un système de croyances basées sur un salut par les œuvres, lesquelles peuvent être de type moral ou cérémonial, comme dans le cas du catholicisme avec son christ eucharistique, c’est-à-dire son dieu en gaufrettes… A l’opposé de ces cultes d’origine païenne, le protestantisme est basé sur le Christ des Ecritures qui s’est sacrifié une fois pour toutes sur la croix du Calvaire, afin que ceux qui croient de tout cœur en Lui soient justifiés gratuitement, sans avoir à ne produire aucune œuvre. C’est le Sola Fide de Martin Luther le père de la Réforme qui est basé sur son Sola Scriptura. Quiconque possède ces 2 fondements (Sola Fide et Sola Scriptura), qu’il le sache, ou l’ignore, ou le nie, est en fait un vrai protestant et peut donc croître dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, et ainsi vaincre le péché, le monde, et le diable. Ce n’est pas ce qu’imaginent les pauvres catholiques que n’ayant plus à travailler pour gagner le ciel nous allons devenir en plus d’hérétiques, des antinomiens… Nous savons en effet que la foi produit des œuvres, tout comme un bon arbre produit de bons fruits. Cependant il y a chez certains qui connaissent cette doctrine une grave déviation qui les fait s’imaginer que certaines œuvres plaisent à Dieu alors que ce ne sont que des reliques du passé, sur lesquelles il est utile de méditer, mais surtout pas de remettre en usage. Hélas beaucoup tombent dans ce piège non seulement à cause des faux prophètes et prophétesses comme Hélène White, que le diable a institués, mais aussi à cause de leur propre pensée charnelle.

     L’apôtre Paul à son époque avait affronté constamment cette sorte de chrétiens judaïsants et dénonça clairement cette erreur dans ses épîtres, spécialement celle aux Galates et celle aux Hébreux, mais cela n’empêcha pas l’hérésie ébionite de se propager au IIIème siècle dans des groupes de juifs convertis au christianisme qui en plus sombrèrent dans l’unitarisme. Aujourd’hui ce piège se présente principalement sous les diverses formes d’adventisme et de messianisme. Comme dit le Prédicateur : « Rien de nouveau sous le soleil », et voilà pourquoi les vieilles hérésies reviennent à la mode sous de nouvelles appellations. Bien sûr que les adventistes et certains messianiques ne nient pas la divinité de notre Seigneur Jésus, mais cela les rend encore plus dangereux pour les élus qui commencent dans le Chemin que nous trace l’Ecriture.

     Hélas beaucoup de ceux qui tombent dans ce piège n’arrivent plus à en sortir une fois que les faux docteurs les ont convaincus de leurs hérésies. Ces courants sont dangereux car ils ont une apparence de protestantisme, et citent parfois Luther et d’autres réformateurs pour tromper leur clientèle et la maintenir dans leurs filets. De plus pour certains il y a le risque de tomber dans le péché impardonnable contre l’Esprit de vérité ; le péché de l’apostasie, mais nous reviendrons plus tard sur ce sujet… Cependant la majorité de ceux qui conforment ces groupes sont des croyants sans connaissance précise de l’Evangile de grâce, ou des gens qui n’ont pas entendu un autre évangile que ce faux évangile. Pour cette classe de croyants ignorants ou débutants il y a encore de l’espoir, et c’est pour eux que je m’efforcerai avec l’aide du Saint-Esprit de démasquer certains aspects de ces hérésies dangereuses, au cas où Dieu veuille leur concéder le repentir et les amener à la lumière du vrai Evangile de la gloire de Jésus-Christ.

     Le fondement de toute secte judaïsante c’est naturellement un retour partiel ou total à la pratique des œuvres de la loi cérémoniale telle que nous la trouvons dans l’AT. Ces gens n’ont pas compris que quand Christ est mort sur la croix il abolit officiellement la loi cérémoniale puisque le voile qui séparait le lieu saint du lieu très saint se déchira de haut en bas, montrant ainsi que le Chemin était ouvert pour tous les croyants pour s’approcher au Père. Nous pourrions maintenant nous demander quelle est la racine d’un tel aveuglement, car quand on lit les Epîtres aux galates et aux hébreux il est clair comme de l’eau de roche que le sacerdoce lévitique et son culte n’est plus en vigueur pour les chrétiens? La réponse est simple : la volonté de la chair. En effet l’égo hait la grâce de Dieu puisqu’elle le réduit à un obstacle, à une gêne, et lui interdit d’être le coopérateur glorieux qu’il désire être ! Notre nature humaine est complètement corrompue par le péché originel, et par conséquent elle désire constamment s’exalter sur des nuées comme Satan, se faisant l’égale de Dieu. L’orgueil est en fait le péché originel et c’est pourquoi l’Evangile de la grâce nie toute participation de la chair dans le salut et la sanctification, et il requiert même à tous les croyants de crucifier leur ego tous les jours de leur vie jusqu’à ce qu’il soit complètement annihilé au jour de notre mort ou du Rapt. Ceci est bien sûr une offense à la dignité humaine telle qu’elle est conçue par le vieil homme, c’est pourquoi l’Ecriture dit que la volonté de la chair se dresse contre la volonté de l’esprit, et celle de l’esprit contre celle de la chair, et qu’il y a une lutte perpétuelle entre ces 2 éléments de notre nature régénérée ; la chair étant l’alliée naturel du péché et du diable, et l’esprit étant la lampe de l’Eternel qui éclaire par sa communion avec le Saint-Esprit tout notre être intérieur. La chair ne sera jamais transformée ; elle est condamnée éternellement et elle cherche donc par tous les moyens à échapper au contrôle de l’esprit de l’homme, et à reprendre le contrôle qu’elle a perdu dans la régénération par le Saint-Esprit. Elle cherche constamment à exprimer et à s’exalter pour notre propre confusion et destruction. Même dans la véritable religion (dans le protestantisme), cette plaie trouve où se réfugier. En effet l’arminianisme est son habitat naturel car selon cette sotériologie papiste, le salut dépend en ultime instance du libre arbitre de l’homme naturel, non de la prédestination, comme nous les calvinistes le soutenons. Mais dans les sectes judaïsantes la chair ne trouve pas un simple habitat où se réfugier mais un palais où régner, car ce qu’ils s’imaginent être la grâce, est assuré par l’observance de la loi cérémoniale, ce qui donne à ce type de croyant un trait extérieur très saillant qui le différencie de tous les autres chrétiens, qu’ils soient calvinistes ou arminiens. En effet extérieurement on ne peut discerner un arminien d’un calviniste, car leurs différences résident dans leurs concepts opposés de la grâce de Dieu, tandis qu’un judaïsant se voit de loin à peine mange-t-il, ou s’abstient-il de ceci ou de cela, et surtout de travailler le samedi… L’arminien se vante intérieurement de son libre arbitre qui lui permet de continuer de vivre dans la grâce de Dieu, tandis que le judaïsant va plus loin dans son orgueil spirituel, puisqu’il se vante extérieurement de sa sainteté, n’ayant pas compris que « le royaume de Dieu n’est pas une question de nourriture et de boisson mais de justice, de paix, et de joie par le Saint-Esprit », comme le pharisien de la parabole de Luc XVIII : 11 qui priait ainsi en lui-même : « O Dieu, je te rends grâce que je ne suis pas comme le reste des hommes… ou même comme ce publicain ; je jeûne 2 fois par semaine, je donne la dime », il s’imagine être supérieur en sainteté et connaissance. Voyons maintenant 2 manières automatiques qu’ont les judaïsants de gâcher, de détruire, l’Evangile de la grâce.

Commençons par l’alimentation.

      Comme ils n’ont pas compris « qu’une fois que le sacerdoce a été changé il est nécessaire qu’il y ait un changement de loi », ces gens sont persuadés que la loi cérémoniale qui caractérise le sacerdoce lévitique est toujours en vigueur, et par conséquent ils ont une alimentation qui différencie la nourriture impure de la nourriture pure. Ils refusent obstinément l’enseignement de notre Seigneur Jésus-Christ qui déclara que rien de ce qui entre dans la bouche de l’homme ne peut le contaminer mais seulement ce qui en sort (Mt. XV: 11 à 20), c’est-à-dire les mauvaise paroles, puisque « de l’abondance du cœur la bouche parle ». Ils se fixent plutôt sur quelque verset qu’ils sortent de son contexte afin de pouvoir exhiber leur sainteté fallacieuse, puisque basée sur les ombres de la loi cérémoniale de Moïse. Ils s’accrochent par exemple à Actes XV : 28 qui dit : «Il a paru bon au Saint-Esprit et à nous de ne vous imposer d’autre charge que ce qui est nécessaire, savoir de vous abstenir des viandes sacrifiées aux idoles, du sang, des animaux étouffés, et de la fornication ». Il est évident que ces interdictions furent données aux gentils, et pour ce qui concerne la fornication, cela reste bien sûr en vigueur aujourd’hui, car la loi morale est éternelle. Néanmoins est-ce bien vrai que nous les évangéliques ne puissions aujourd’hui manger du jambon de Bayonne, du saucisson de Lyon, et des saucisses de Strasbourg ? A cela nous répondons résolument : Non ! Ne pas manger d’aliments impurs selon la loi de Moïse ne nous concerne absolument pas, car nous les chrétiens bibliques sommes sous la loi de la liberté, et donc « tout est pur pour qui est pur ». Nous n’avons rien à voir avec le sacerdoce lévitique et ses lois cérémoniales, notre grand souverain pontife a été institué selon le sacerdoce de Melchisédech, pas d’Aaron! Pour nous les lois rituelles cérémonielles et alimentaires ont été abolies ; nous ne marchons plus à l’ombre de typifications rituelles mais dans la lumière du soleil de justice qui a commencé à briller dans nos cœurs. Il est hors de question pour nous de nous soumettre à des cérémonies et à des règles qui ne sont que des métaphores de la grâce que nous vivons en Christ Jésus. La seule chose qui limite notre liberté évangélique est, comme je ne cesse de le répéter, la loi d’amour, pas la loi des commandements exprimés en ordonnances relatives à des choses extérieures. Ce commandement donné par le Saint-Esprit durant le concile de Jérusalem était en fait un commandement lié à la loi d’amour, pas un commandement de la loi cérémoniale.

     En effet les premiers chrétiens païens devaient s’abstenir de consommer du sang, pas parce que Moïse l’ordonna ainsi, mais tout simplement par amour pour leurs frères juifs qui pour une raison culturelle n’avaient pas encore assimilé la liberté évangélique (Actes XXI : 20). Les juifs convertis étaient dans le processus d’émancipation de la loi cérémoniale qui était une pédagogie de rituels allégoriques qui leur avait été inculquée depuis des siècles, mais qui maintenant n’avait plus aucune valeur pédagogique dans leur pratique puisque l’Antitype s’étant révélé, il annulait automatiquement les types qui le présageaient. C’est pourquoi afin de ne pas scandaliser leurs frères juifs, les païens convertis au christianisme devaient par amour s’abstenir de consommer du sang, « car depuis bien des générations Moïse a dans chaque ville des gens qui le prêchent, puisqu’on le lit tous les jours de sabbat dans les synagogues » (v. 21). Mais depuis que l’empereur Titus a rasé Jérusalem avec ses légions en l’an 70, les circonstances ont changé et il est évident que dès lors nous sommes dans l’ère des gentils, pas dans le temps de la conversion nationale des juifs. Par conséquent nous les gentils n’avons pas à nous préoccuper outre mesure de ne pas choquer les juifs par notre alimentation, puisque nous savons que Dieu s’occupera de faire entrer les juifs dans le bercail de Christ après que soit entrée la plénitude des gentils (Ro. XI : 25 et 26). Cela commencera pleinement après le Ravissement de l’Eglise, et cela se produira au cours de la semaine 70 de Daniel durant une terrible période de 7 ans au sujet de laquelle le prophète dit : « Malheur car ce jour est grand ; il n’y en a point de semblable. C’est un temps d’angoisse pour Jacob mais il en sera délivré ! » (Jer. XXX : 7). C’est pourquoi depuis l’an 70 jusqu’au Rapt, la loi de l’amour ne nous exige pas que nous restreignions notre liberté pour gagner les juifs, et quand la loi de l’amour ne pose pas de limite à la loi de la liberté, notre devoir est de défendre avec véhémence la liberté glorieuse des enfants de Dieu qui a été achetée à prix de sang, et pas le sang d’un animal, mais le sang du Fils de l’Homme ! La liberté évangélique est une partie essentielle de la gloire de l’Evangile de la grâce.

     Maintenant il nous faut bien saisir que notre Dieu est un Dieu de patience qui connaît notre constitution faible et notre lenteur pour avancer sur le Chemin, et abandonner les vieilles coutumes. Il y a des époques de transition dans ce Chemin, des époques d’assimilation de doctrine, et ce commandement donné par le concile de Jérusalem concerne spécialement une époque de transition, celle de la sortie de la synagogue pour s’intégrer dans l’Eglise ; chose plus facile à faire pour un païen que pour un juif. En effet un païen une fois qu’il a laissé tomber ses faux dieux, s’intègre automatiquement et joyeusement au culte du Dieu véritable. Pour le juif, la question était plus complexe car il ne s’agissait pas d’abandonner un culte à une idole, sinon de passer à une forme d’adoration plus élevée qui se fait en esprit et en vérité, et sans utilisation d’allégories rituelles et de cérémonies obligatoires qui autrefois les distinguait hautement des religions païennes. On peut comparer cela au cas du lycéen qui devient étudiant universitaire.

     Au lycée on doit assister obligatoirement à tous les cours, tandis qu’à l’université on est libre de ne pas aller en cours. De mon temps au lycée le contrôle était plus constant, et il y avait des surveillants pour la discipline ; ce n’est pas le cas pour la faculté. C’est pourquoi durant l’époque de transition, le baptême d’eau et d’autres cérémonies juives continuaient à être pratiqués par les convertis (J. IV : 2), car le Seigneur sait que nous sommes longs à apprendre et durs d’oreille ; la tradition est plus un frein sur le Chemin qu’une aide. Mais nous les gentils nous ne pouvons aujourd’hui en aucun cas accepter le joug de la loi cérémoniale, car cela ne nous concerne pas du tout ; ce qui nous concerne c’est la défense de la liberté chrétienne contre les ritualistes papistes ou judaïsants qui veulent nous réduire en esclavage parce qu’eux-mêmes sont des esclaves de leurs traditions!

     La deuxième façon qu’ont les judaïsants de gâcher la grâce de Dieu, c’est en gardant les sabbats, les jubilés les années, les fêtes de la religion juive, et par cela même Paul nous dit que cela signifie annuler l’enseignement de l’Evangile (Gal. IV: 9, 10 et 11). Leurs faux docteurs prétendent que le sabbat est le signe qui distingue le vrai chrétien, mais l’Ecriture nous enseigne clairement que le sabbat est un signe entre la nation d’Israël et Jéhovah, pas entre l’Eglise et Jéhovah-Jésus (Ex. XXXI: 13, Ez. XX: 12)! La religion chrétienne, contrairement à la religion juive, n’est pas une religion de signes et de cérémonies puisque nous adorons Dieu en esprit et en vérité, et cette vérité ne vient plus voilée par les ombres de la loi cérémoniale, sinon que c’est Christ en nous l’espérance de gloire, qui par le Saint-Esprit nous permet de comprendre les Ecritures, et ainsi de croître dans la connaissance et dans l’amour de notre Dieu et Sauveur. Bien sûr que durant l’époque de transition entre la sortie de la synagogue et l’établissement de l’Eglise, les croyants avaient des signes particuliers, comme le parler en langues qui était un signe pour convaincre les juifs que le Royaume de Dieu allait maintenant s’étendre au monde entier (1 Co. XIV: 21 y 22), selon ce qui avait été prophétisé dans l’AT. Dans un article précédent intitulé “Dies Domini”, j’avais traité le thème du sabbat et donc je ne vais pas revenir là-dessus dans cet article. Néanmoins il n’y a pas que le sabbat hebdomadaire dans la religion juive ; il y a d’autre sabbats qui tombent durant des festivités spéciales et qui comme toute dans la loi cérémoniale préfiguraient divers aspects de l’œuvre et de la personne de Christ, et par conséquent leur étude, pas leur pratique, nous apporte des détails importants qui parfois nous échappent, et nous stimule donc à une lecture attentive de l’AT puisque toutes ces choses ont été écrites comme types afin de nous servir de renseignements ou d’avertissement à nous qui sommes arrivés à la fin des temps. N’est-ce pas intéressant de comprendre la signification des 3 principales fêtes juives ? Bien sûr que oui, mais il ne faut pas les pratiquer, car notre Pâque a réellement été sacrifiée, quant à l’Esprit il nous a été donné comme le sceau de notre salut, et nous savons donc ce que sera pour nous la fête de la moisson quand la dernière trompette retentira, et que nous serons transformés et ravis sur des nuées à la rencontre du Seigneur dans les airs ! C’est d’ailleurs ce que nous dit Paul en nous exhortant à nous réjouir par ces paroles, pas par les rituels allégoriques du judaïsme (1 Ts. IV: 18)!  En dépit de cela les judaïsants restent persuadés que nous devons pratiquer ces fêtes et ces rituels pour plaire à Dieu. Ils n’osent pas dire carrément pour se sauver, car cela serait une négation trop franche de la grâce ! Cette attitude revient à dire à l’étudiant qu’il faut qu’il retourne à la maternelle pour apprendre de nouveau à écrire en utilisant des images sur chaque mot…

     Notre Dieu est un Dieu qui fait les choses en ordre, et le temps des allégories est passé (Jn. XVI: 25): il est temps de vivre en esprit en écoutant le Saint-Esprit qui nous instruit par la Parole de Dieu. Le comble dans cette controverse que nous avons avec les messianiques et les adventistes, c’est que parce qu’ils s’attachent religieusement aux ombres de la loi cérémoniale, ou ne prononcent que le nom de Yeshua, et surtout pas Jésus car c’est le sibboleth fatal selon eux (Ju. XII :6), ils s’imaginent avoir compris bien mieux que nous les temps et les dispensations du Seigneur. Pauvres ignorants qui ne se sont toujours pas rendus compte après presque 2000 ans que nous sommes dans le temps des gentils et pas des juifs !

     Certains judaïsants déduisent que comme Jésus-Christ est mort sur la croix au moment même où l’agneau pascal était sacrifié dans le temple à Jérusalem, qu’il est donc possible de fixer une date pour la fin de ce monde en se basant par exemple sur la fête des trompettes ou sur un jubilé etc. En 2015 il y a eu beaucoup de rumeurs sur le fait que les lunes de sang, baptisées ainsi par la NASA, c’est-à-dire les éclipses, tombaient justement durant certaines fêtes du calendrier juif qui parlent de la restitution des terres et donc typifient le Millenium… Il y a eu donc de grandes expectatives qui une fois de plus laissèrent beaucoup dans la désillusion! Comme nul ne sait le jour ni l’heure ni même l’année du retour de notre Seigneur, nous ne pouvions affirmer que 2015 ne serait pas l’année du Rapt, et donc nous restions à l’expectative, comme tous les ans… Cependant personnellement je maintenais toujours un doute quant à ce que la date du Rapt se produise justement durant une fête juive, pour une question de logique. En effet comme nous sommes encore dans le temps des gentils, il me semblerait bizarre que le Rapt se produise justement durant une fête juive, puisque Christ a renversé le mur de séparation qu’est la loi cérémoniale, entre juifs et gentils, quand il est mort sur la croix. Or si on pouvait prévoir le Rapt de l’Eglise en se fixant sur les fêtes juives, cela aurait tendance à fortifier les prétentions des croyants judaïsants qui veulent reconstruire ce mur de séparation. Bien sûr qu’après le Rapt les choses changeront et le temps des juifs reprendra, et donc le jour du retour en gloire de Christ à Jérusalem pourrait fort bien correspondre à une fête du calendrier juif ; la fête de la récolte par exemple (Ex. XXIII : 16)… Mais pour l’instant nous sommes à la fin du temps des gentils, et judaïser c’est se séparer de tout le bénéfice qu’il y a en Christ et être déchu de la grâce (Ga. V : 4).

     C’est chose dangereuse que de croire que l’on est délivré de la colère de Dieu, que l’on possède l’Evangile de la réconciliation quand on judaïse. Mais le danger est extrême quand on a connu le simple Evangile du salut par la foi sans les œuvres de la loi, et que l’on s’enrôle dans une hérésie judaïsante, car ces groupes soutiennent qu’en fait ils ne nient pas la grâce sinon qu’ils l’affirment par l’observance de la loi cérémoniale. C’est un peu comme le raisonnement des catholiques quand on leur parle de leurs images et de leurs statues, et qu’ils disent qu’ils n’adorent pas l’image mais la réalité qui est derrière l’image de mensonge qu’ils ont faite de leurs mains ; réalité qui en fait est un démon ! Les évangéliques qui après avoir passé des années à écouter le vrai Évangile soudain se tournent vers ce faux évangile commettent pour la plupart le péché impardonnable contre le Saint-Esprit qui est l’apostasie. (Je ne suis pas le seul à penser ainsi : Calvin disait de même…) Il y a en effet un endurcissement contre la vérité qui est la réaction du contact direct avec la vérité, c’est ce qu’on peut appeler “l’endurcissement de Pharaon” (Ex. IV: 21, X: 1). Cela provient de Dieu qui ainsi rétribue le péché d’orgueil (Ex. V: 2). Maintenant chers frères soyons prudents et ne nous empressons pas à diagnostiquer “l’endurcissement de Pharaon” chez quelqu’un qui après avoir reçu notre enseignement se tourne soudain vers l’adventisme ou le messianisme. En effet qui peut dire qu’il a bien compris notre Evangile, ou qu’il a goûté la grâce de Dieu ? Néanmoins le danger d’apostasie est bien réel, et si cette apostasie se confirme elle peut équivaloir au péché impardonnable. Le fait est que peu sont ceux qui après être tombés dans une théologie judaïsante se relèvent de leur chute. Tous ne termineront pas en enfer mais tous se traînent misérablement sous un joug inutile dont ils se glorifient bêtement. Satan est un habile chasseur et il utilise avec dextérité les hérésies judaïsantes car il sait bien qu’un mélange subtil de la grâce et de la loi attire toujours les âmes ingénues dont la chair se réjouit quand elle peut s’exprimer dans des formes extérieures bibliquement honorables. Et c’est logique que le diable utilise de nouveau la vieille hérésie judaïsante des ébionites, car tout le monde sent que le temps pour la conversion d’Israël est proche et cela depuis sa renaissance en 1948. Il y a donc une tendance chez beaucoup de croyants peu affermis dans la connaissance de l’Evangile de la grâce, à s’imaginer erronément et dangereusement qu’il nous faut maintenant judaïser pour nous perfectionner dans la Voie sainte. Frère en Christ, les temps sont mauvais et le protestantisme officiel est vendu à l’œcuménisme papal, mais si ton fondement n’est pas ton église mais seulement la foi et l’Ecriture ; tu n’as rien à craindre, la victoire est assurée, ni les judaïsants, ni les œcuméniques, ni tous les stratagèmes du diable ne pourront te dévier du Chemin.  « Tout ce qui est né de Dieu est victorieux du monde ; et c’est ici la victoire qui triomphe du monde, notre foi. Qui est celui qui est victorieux du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ? » (J. V : 3).

   Viens Seigneur Jésus !

 
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