Radicalement Protestant
  COMMENTAIRES SUR AP. XXI ET XXII
 
 
     La seule description que l’on possède de la Jérusalem d’en haut se trouve dans le livre de l’Apocalypse, dans les 2 derniers chapitres. Nous nous pencherons donc sur ces chapitres en espérant que le Saint-Esprit nous en donne une vision plus claire pour nous animer dans notre pèlerinage qui est spirituel, mais s’effectue dans la chair, une chair destinée à être transformée et à revêtir l’immortalité. L’Ecriture en effet nous ordonne de croitre dans la connaissance de notre héritage (Eph. I : 18), et rappelons-nous que le Millennium n’est qu’une préparation glorieuse, pour jouir de cet héritage dans l’éternité. Ce pèlerinage nous mène à une ville céleste certes mais tangible, là ou la plénitude de Dieu se manifeste corporellement, et éternellement. Ce sont des choses qui surpassent notre imagination, et qui nous laisseront extasiés pour l’éternité. Nous serons tous surpris et ravis de ce que le Seigneur nous réserve pour l’éternité, car nous ne serons pas des anges ailés, mais resteront des hommes et femmes vivants une réalité supérieure mais typifiée déjà dans cette vie présente.
     Nous demandons au lecteur de comprendre que personne ne peut comprendre à notre niveau actuel cette dimension céleste. Par conséquent ces brefs commentaires ne sont qu’une tentative de saisir quelque peu cette réalité spirituelle, manifestée corporellement et corporativement, que l’Apocalypse nous présente dans ses 2 derniers chapitres. Nous maintenons bien sûr une interprétation littérale, mais dans ces hauteurs, dans cette dimension sublime, il semble que matière et esprit ne font qu’un, puisque ce ne sera plus une matière brute qui formera les corps voilant la lumière de la vérité absolue qu’est Dieu, mais qu’alors la réalité de l‘éternité se manifestera dans des corps spirituels qui transmettent la lumière, car comme dit 1 Co. XV : 44 : « S’il y a un corps animal il y en a aussi un spirituel », et donc nous sommes bien conscients de l’imperfection de notre vision actuelle. Le but de ces commentaires étant essentiellement de ranimer notre espérance glorieuse qui va au-delà du Millennium, quand Dieu sera tout dans tous, (ce qui est très loin d’être le cas aujourd’hui en dépits des prétentions mensongères d’un nouveau panthéisme écologique), et nous nous considèrerons donc satisfaits si quelques lecteurs ont été amenés par ces commentaires, à renouveler leur méditation sur l’éternité glorieuse qui nous attend, et ce de façon plus constante et un peu moins nébuleuse…
 
                                                         Ap. XXI.
 
 V.1: Puis je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre ; car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et la mer n’était plus.  
Certains pensent que ce nouveau ciel et cette nouvelle terre seront le même ciel et la même terre qu’auparavant. Nous pensons pour notre par que cela ne sera pas le cas puisqu’au chapitre précédent il est écrit au v.11 : « la terre et le ciel fuirent à sa présence, et il n’y eu plus aucune place pour eux ». De plus l’ancienne création avait été déjà restaurée durant le Millenium, et les océans n’avaient pas disparus. Or sur cette nouvelle terre il n’y a plus d’océans, c’est donc une nouvelle terre, puisqu’auparavant les mers couvraient les 2 tiers de la planète. Nous pensons aussi que le ciel sera différent. En effet les nuages proviennent de l’évaporation qui s’effectue sur les mers, et donc ce sera un nouveau ciel limpide. Il est à noter l’utilisation du singulier, car ce ne sont pas les cieux qui seront changés mais le ciel ; le premier ciel, pas le second ciel qui est le cosmos.
 
V.2 : et moi Jean je vis descendre du ciel d’auprès de Dieu la ville sainte, la nouvelle Jérusalem…
La nouvelle Jérusalem descend du ciel de Dieu, c’est-à-dire du 3eme ciel. Or le premier et 2eme ciel sont faits de matière brute, tandis que là ou sont les anges et les saints la matière, répétons-le, n’est pas brute elle est d’une autre qualité, car il y a des corps terrestres et des corps célestes, des corps naturels et des corps spirituels (1 Co. XIV : 39 à 44). Or Dieu est lumière, et comme Christ lors de sa transfiguration (Mt. XVII : 2), et de son apparition à Jean à Patmos, est décrit comme resplendissant comme le soleil, avec ses yeux comme une flamme de feu et ses pieds ayant l’éclat d’un bronze chauffé a rouge, nous pouvons donc assumer que toute forme de choses céleste a une autre base que les atomes de la poussière du monde, elle doit être basée sur la lumière pure et donc posséder des qualités supérieures… Les physiciens qui travaillent au CERN, commencent à se rendre compte que la matière provient de la lumière, et ils ont même découvert ce que certains appellent la « particule dieu ». Evidemment ils sont à des années lumières de découvrir que Dieu est lumière, et qu’Il a créé les univers par sa Parole, car pour cela il faut être régénéré, ce qui est incompatible avec l’esprit qui dirige ce centre !
 
V. 5 : Et Celui qui était assis sur le trône dit : Voici je fais toutes choses nouvelles. Et il dit : Ecris ; car ces paroles sont certaines et véritables.
Le trône cité ici est le trône d’Ap. XX : 11. Jean est en train d’avoir une suite de visions célestes. Bien que l’Apocalypse nous décrive un plan logique et bien ordonné en toutes choses, cela se présente devant nous par le biais de visons et de cadre qui ne suivent pas le mouvement d’un simple récit chronologique. Ici par exemple, il est probable que pendant que jean voit la ville sainte il entende en même temps a voix de Dieu, et sache que c’est celle de Celui qu’il a vu précédemment assis sur le grand trône blanc…
Le message répète ce qui est affirmé au v.1 ; ce ciel et cette terre sont des choses nouvelles, ce ne sont pas des choses restaurées. Cela est confirmé par une expression qui est étroitement liée à la personne de Jésus qui est appelée : le témoin fidèle et véritable (III : 14) ou tout simplement : Fidèle et Véritable (XIX : 11). En effet l’adjectif « certaines » peut être traduit par : fidèles. Cette répétition est pour nous rappeler l’immutabilité des desseins divins.
 
V. 8 : …ce qui est la seconde mort.
La première mort est la séparation de l‘âme et du corps. Le corps cesse d’exister, et il retourne à la poussière. Il n’est donc plus conscient de rien. La deuxième est différente de la première car elle n’est pas une séparation entre les 3 éléments qui forment notre humanité tripartite (corps, âme et esprit) ; elle est une séparation complète et consciente de Dieu et de tous ses bienfaits. Le corps en effet est de nouveau présent (Jn. V :29), et il sera alors conscient de la colère divine ; il sentira la chaleur de la flamme mais restera cependant indestructible. La première mort est totalement mauvaise pour l’incroyant, mais la seconde est encore pire !
 
 
 
V.10 : Et il me transporta en esprit sur une grande et haute montagne. Et il me montra la grande ville, la sainte Jérusalem, qui descendait du ciel, d’auprès de Dieu… 
Jean voit donc la cité dans les airs et non sur terre. Il la voit descendre du ciel depuis une très haute montagne, mais il ne nous est dit ensuite nulle part ensuite qu’elle a atterri sur cette nouvelle terre. Le fait est peut-être que l’Esprit le place sur une haute montagne qui doit se trouver sur cette nouvelle terre, afin qu’il voie nettement la ville céleste dans le ciel. Ne voit-on pas mieux les étoiles depuis une haute montagne ?
 
V.14 :  Et le mur de la cité avait 12 fondements sur eux les noms des 12 apôtres de l’Agneau.
Cette information concernant les fondements de la ville éternelle est très importante car elle nous confirme qu’en fait le pacte de la grâce est le fondement du plan de Dieu. En effet ce ne sont pas les noms des fils de Jacob qui se trouvent écrits sur les fondements de la vie sainte. Il est vrai que dans le temps c’est d’abord la loi qui est révélée pleinement par Moise tandis que la grâce l’est pleinement par Jésus-Christ 1500 ans plus tard. Mais dans l’éternité « passée » il n’y a en fait qu’un seul fondement, qu’un seul pacte, et c’est le pacte de la grâce qui nous est donnée en Christ Jésus avant le commencement des siècles (2Ti. I : 9). Dieu a tout créé pour sa gloire, or la gloire et l’image de Dieu c’est ‘homme (1 Co. XI : 7), et cet homme c’est Jésus-Christ, car il est l’homme parfait, le premier né de toute la création (Col. I : 15). Qu’est-ce que le pacte de grâce, sinon l’accomplissement de la loi par le Médiateur ? Or un médiateur est toujours une personne qui établit les relations entre 2 partis ; dans ce cas c’est le Créateur et sa création. Mais comme ce même Médiateur est Dieu fait Homme, la relation établie communique à l’humanité élue une nouvelle nature qui participe dès lors de la nature divine (2 P. I : 4), car comme dit Gal. III : 20 : « Dieu est un », ce qui fait qu’il n’y a plus 2 partis dès le moment que s’établit réellement cette médiation spéciale mais un seul parti ; le parti de Dieu, car la Jérusalem céleste est le corps du Christ dont il est la tête. Elle est la plénitude du Médiateur qui remplit tout en tous. Dieu est Un en 3 Personnes, et la seconde Personne s’est unie à une partie de la création par son incarnation, laquelle ne peut plus être une entité séparée de Dieu, car Dieu est 1 ! C’est un mystère incompréhensible à notre niveau, car il ne s’agit pas d’une absorption, ou une dissolution de la nature humaine dans l’océan de la divinité, telle que la peignent les bouddhistes, mais plutôt d’une assimilation, typifiée ici-bas par le mariage chrétien traditionnel où la femme, quand elle devient l’épouse d’un homme, change de nom et possède tout ce que son mari a, et administre directement une grande partie des biens de son mari qui leur sont dès lors communs. Mari et femme sont 2 personnes distinctes qui forment une unité dans la chair que seule la mort peut dissoudre. De même l’union des croyants avec Christ forme une unité indissoluble, car la mort a été envoyée au lac de feu ! Alléluia !
 
V. 16 et 17 : la ville avait la forme d’un carré et sa longueur est aussi grande que sa largeur. Il mesura la ville avec le roseau et trouva 12000 stades ; la longueur, la largeur, et la hauteur en était égales. Il mesura la muraille et trouva 144 coudées, mesure d’homme qui était celle de l’ange.
La ville n’est pas décrite comme un cube mais comme un carré, ce qui veut dire qu’elle peut avoir par exemple la forme d’une pyramide. Jean nous donne ici des mesures que nous prenons bien sûr littéralement, car notre interprétation est à la base littérale. Notons bien que cela correspond à la logique du texte, car dans d’autres passages l’apôtre, quand il veut nous parler de quelque chose d’indéfini, utilise des termes indéfinis et pas des chiffres exacts, comme par exemple dans le verset 8 du chapitre précédent où il nous est dit que « leur nombre est comme le sable de la mer ».
 Si cette ville qui descend du ciel est véritablement une ville ; elle doit avoir des mesures précises. Si nous croyons à la résurrection corporelle précise d’un nombre d’élus, nous croyons aussi à une localisation précise de ces personnes dans un lieu qui a ses mesures précises. Nous ne nions pas néanmoins la signification spirituelle de certains chiffres, mais le fait est qu’un antitype n’est pas une figure mystérieuse et symbolique d’une réalité, sinon la réalité même qui se trouvait auparavant symbolisée dans un type. Et donc la Jérusalem terrestre n’est pas plus réelle que la Jérusalem céleste, tout comme notre corps terrestre n’est pas plus réel que le sera notre corps spirituel ! Ainsi donc cette ville aura 2220 km de chaque coté et 2220 km de hauteur ! Quant à sa muraille elle a 65 m de haut, ou alors 65m d’épaisseur mais cela nous parait moins plausible, puisque l’épaisseur d’une muraille est relation avec la puissance de feu de l’ennemi, or il n’y aura plus d’ennemis en liberté dans le nouveau monde ; tous seront confinés dans le lac de feu… Nous savons que ces mesures sont exactes car ce sont des coudées d’homme que l’ange utilisa selon ce que nous dit le verset. Maintenant réfléchissons sur ces mesures, et spécialement sur la hauteur. Vu que la stature humaine ne va pas changer, il parait peu probable que sur la nouvelle terre il puisse y avoir une cité de 2220 km de haut… Nous pensons pour notre part que cette ville sera plutôt un satellite qui éclairera la nouvelle terre, comme nous l’indiquent les versets suivants. Mais d’abord l’apôtre Jean dirige notre attention sur une particularité encore plus étonnante de cette ville et il nous dit :
 
V. 22 : Je ne vis point de temple dans la ville car le Seigneur Dieu tout-puissant est son temple ainsi que l’Agneau.
 .
Cela ne doit pas en fait nous étonner car le temple de Dieu depuis la venue du Saint-Esprit c’est l’ensemble des croyants régénérés, et c’est aussi chaque croyant en particulier (1 Co. III : 16 et VI :19), c’est pourquoi Jésus nous dit dans Jn. IV : 23, 24 : « Mais l’heure vient et elle est déjà venue où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité. Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l’adorent, l’adorent en esprit et en vérité ». La ville céleste tout comme n’importe quelle ville terrestre, est le lieu d’habitation de certaines personnes. Une ville sans aucun habitant est une ville fantôme, car ce qui fait la ville ce sont ses habitants. Or dans la Jérusalem d’en haut tous les habitants sont habités par le Saint-Esprit, et ils n’ont pas besoin d’aller à un endroit précis de cette ville pour être en relation directe avec Dieu, puisqu’ils sont tous particulièrement et corporativement temple de Dieu. Dieu est dans tous les habitants, et donc cette ville est une pleine manifestation de Dieu le Saint-Esprit ; il est donc un avec son temple, c’est pourquoi il est le temple, ainsi que l‘Agneau puisque Lui est la tête de l’Eglise qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous (Eph. I : 22, 23).
1 Co. VI : 13 nous dit : « le corps est pour le Seigneur et le Seigneur pour le corps ». Que le corps soit pour le Seigneur est chose facile à comprendre, car Dieu a créé toute chose pour sa gloire. Mais si nous comprenons ce que signifie l’expression « le Seigneur est pour le corps », nous comprendrons aussi pourquoi l’Agneau est le temple de Dieu dans la Jérusalem céleste. En effet Dieu a tout créé par le Verbe, et sans lui rien ne fut créé (Jn. I : 3). « Il est l‘image du Dieu invisible, le 1er né de toute a création. Car en Lui ont été créées toutes choses, les visibles et les invisibles ; trônes dignités, dominations, autorités. Tout a été créé par Lui et pour Lui. Il est avant toutes choses » (Col. I: 15 à 17). Une petite question maintenant, pour toi cher lecteur : Crois-tu que le Verbe soit l’image du Dieu invisible ? crois-tu qu’i soit le 1er né de toute création ? Bien évidemment nous ne le croyons pas car le Verbe est Dieu lui-même, il n’est pas une ressemblance, de Dieu, une image du Dieu invisible. Il n’est pas non plus une création de Dieu. Il est Dieu le Fils, la seconde Personne de la très sainte Trinité, et il est donc coéternel et consubstantiel avec le Père et le Saint-Esprit. Selon ce qui avait été exposé dans un article passé intitulé « L’Homme du ciel », nous croyons que Dieu le Verbe s’est revêtu du manteau de l’humanité dans sa forme céleste ; il s’est fait l’Homme céleste c’est-à-dire qu’il s’est revêtu un corps spirituel (1 Co. XV : 48). Il a fait cela dans le but de créer toutes choses selon cette mesure. L’humanité celeste est en quelque sorte l’étalon de la création, le mètre original… Tout a été fait selon ce patron. De cette manière le Verbe est devenu l’image du Dieu invisible, et le 1er né de toute la création. C’est pourquoi il est écrit que la grâce nous a été donnée en Christ Jésus avant les temps des siècles, et aussi que le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ nous a élus en Lui avant la fondation du monde (Eph. I : 3 et 4) Le Père ne nous a pas élus dans le Verbe, sinon dans la manifestation externe du Verbe qui est l’image du Dieu invisible, manifestation qui s’est effectuée avant la fondation du monde, quand s’établit alors le pacte de la grâce et que Jésus-Christ le Fils de Dieu accepta de se porter garant du salut de ses frères qui seraient fait à son image et a sa ressemblance. Quel intérêt aurait-il pu y avoir pour le Verbe, d’avoir une épouse si lui-même ne s’était constitué mari de nature humaine ? Le Verbe hors de sa manifestation éternelle en forme humaine n’a aucun besoin d’avoir une Epouse, ou un corps mystique pour être glorieux, satisfait et parfait ! Maintenant quelque frère nous dira que le premier homme c’est Adam l’homme terrestre, et le second c’est Jésus l’homme céleste, puisque c’est ainsi que la chose nous est présentée dans 1 Co XV : 45 à 47. Néanmoins dans ces versets les choses sont envisagées depuis la perspective temporelle, c’est-a-dire en relation avec notre expérience d’hommes terrestres qui sont appelés a devenir des hommes célestes. En effet la question que Paul traite dans ce chapitre est : Comment les morts ressuscitent-ils et avec quels corps viennent-ils ? (v. 35). Pareillement quand l’Ecriture traite de la sanctification, elle inverse l’ordre selon la perspective envisagée. Quand il s’agit de sanctification expérimentale, la justification vient avant la sanctification, car c’est un processus de sanctification requiert un effort de la part du croyant (1 Co. I : 30). Mais lorsqu’il s’agit de la sanctification opérée uniquement par le Saint-Esprit pour nous régénérer, la justification est alors ultérieure à la sanctification (1 P. I : 2). Rajoutons encore que dire : “Père glorifie-moi auprès de toi-même de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde fût » et « Je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée » (Jn. XVII : 5 et 22) n’aurait aucun sens de la part de notre Seigneur Jésus s’il se referrait à sa gloire comme celle du Verbe non manifesté en forme humaine. En effet dans sa forme originale et essentielle le Verbe ne reçoit point de gloire de la part du Père puisqu’il possède éternellement la même gloire infinie, car il est Dieu coéternel et consubstantiel avec le Père et le Saint-Esprit ! Dans la très sainte Trinité le Père n’est pas plus grand que le Fils ni le Fils que le Saint-Esprit. C’est uniquement dans l’économie de la création que les 3 Personnes divines assument une position hiérarchique. Maintenant quand le Verbe se fait homme, son humanité est au départ céleste et son corps est un corps spirituel. Mais pour nous sauver nous les hommes terrestres, Jésus s’est dépouillé de sa gloire céleste, et s’est fait semblable à nous les hommes, en toutes choses excepté le péché. Ce que nous soutenons (et qui va paraitre une hérésie à certains), c’est que notre Seigneur Jésus-Christ est éternel, qu’il est la manifestation éternelle du Dieu invisible effectuée par Dieu le Fils. Dieu le Verbe se fit Homme du ciel pour créer toutes choses selon ce patron, et ensuite il abaissa son humanité céleste au niveau de notre humanité terrestre pour nous sauver par son sacrifice sur la croix, puis pour nous transformer par le Saint-Esprit qu’il envoya, et finalement nous amener au niveau de son humanité céleste dans la maison de son Père ou Dieu est tout en tous. Rappelons-nous toujours que la gloire de Dieu dans la création c’est l’Homme, et que le Verbe créa et se revêtit de la nature humaine qui est tripartite (corps âme et esprit), afin de «mettre en lumière quelle est la dispensation du mystère caché de tout temps en Dieu QUI A CREE TOUTES CHOSES PAR JESUS CHRIST, afin que les dominations et les autorités dans les lieux célestes connaissent aujourd’hui par l’Eglise, la sagesse infiniment variée de Dieu, selon le dessein éternel, qu’il a mis à exécution par Jésus-Christ » (Eph. III : 9 à 11). Par conséquent la Jérusalem d’en haut étant son corps mystique, elle est elle-même la manifestation de sa gloire, et elle n’a pas besoin d’un temple ou l’homme doit aller pour rencontrer Dieu d’une manière plus spéciale. Actuellement nous pouvons déjà comprendre dans une certaine mesure ce que sera la manifestation de Dieu dans la nouvelle Jérusalem puisque le Saint-Esprit déjà demeure en nous, et que nous connaissons véritablement, bien que pauvrement, notre Seigneur Jésus-Christ. Ce qui reste un grand mystère pour nous c’est la manifestation du Père, nous voulons parler de sa manifestation externe de sa propre Personne que jean a vu assise sur le trône avec un rouleau dans la main (Ap. V : 1). « Telle connaissance est trop merveilleuse pour moi, elle est sublime, je ne peux y parvenir ! »
 
 
 
   
     
 
V. 23 : La ville n’a besoin ni de la lune ni du soleil pour l’éclairer, car la gloire de Dieu l’éclaire et l’Agneau est son flambeau.
Dieu est lumière (1 Jn. I : 5), et comme tous les habitants de cette ville sont habités par Dieu le Saint-Esprit, et ce dans un corps spirituel qui ne voile plus la lumière divine ; toute la ville resplendit donc de lumière et n’a plus besoin de la lumière extérieure d’un astre quelconque. Or cette lumière divine que produit le Saint-Esprit dans l’humanité ressuscitée et glorifiée provient de Jésus-Christ qui est le modèle de l’homme nouveau. Par analogie, bien que celle-ci soit bien pauvre, nous pourrions dire en quelque sorte, que le Saint-Esprit est l’électricité qui produit la lumière au travers du Seigneur Jésus-Christ qui est le modèle original et parfait d’ampoule par où passe le courant. Nous serons en effet tous rendus semblables à notre grand Frère aîné, notre Seigneur Jésus-Christ, dont les yeux sont comme une flamme de feu (Ap. I : 14).
 
V. 24 : Les nations qui auront été sauvées marcheront à sa lumière, et les rois de la terre y apporteront leur gloire.
D’autres traductions réformées originales comme la KJV (anglaise), la RV (espagnole) et la Diodati (italienne) ajoutent à la gloire l’honneur… Pourquoi la traduction française omet l’honneur ? Celui qui connait le grec koinè a peut-être la réponse… Mais de toutes les façons au verset suivant l’honneur n’est point omis…
Les nations citées ici sont celles qui participèrent au Millennium et qui formeront les nations de la nouvelle terre pour toute l‘éternité. En effet avant le Millennium la seule nation qui avait promesse de vie éternelle fut la nation d’Israël. Le reste des nations n’a pas eu ce privilège, par conséquent elles naissaient et disparaissaient au cours des siècles. Les individus de ces nations qui crurent au Sauveur qui devait venir (avant la naissance de notre Seigneur à Bethlehem), ou qui était venu (à partir du premier siècle de notre ère), font partie des élus et forment l’Eglise universelle. Ceux-ci seront les rois de toutes ces dernières nations, de ceux qui n’auront pas participé à la dernière rébellion de l’humanité (Ap. XX : . Ces nations sur cette nouvelle terre auront un nouveau ciel, et la lumière qu’il recevront proviendra de la Jérusalem céleste qui brillera au-dessus de leurs têtes. Maintenant sera-ce cette nouvelle terre qui tournera autour de ce minuscule soleil, ou sera-ce cette Jérusalem d’en haut qui gravitera autour de cette nouvelle terre ? Héliocentrisme ou géocentrisme ? Dieu seul sait.
 On pourrait aussi faire une application spirituelle de ce verset et dire que ces nations seront illuminées spirituellement et mentalement par le Christ et son Epouse. Mais nous ne pensons pas que cela soit le premier sens de ce verset, car ces nations seront composées de saints qui auront une connaissance personnelle et directe de Dieu. Ils seront eux aussi fils de Dieu, car Dieu sera tout en tous. Tout comme il n’y a pas de différence intrinsèque entre les hommes puisque nous sommes tous formés de la même argile, de même il n’y aura pas de différence entre les fils du second Adam. La différence sera dans les fonctions ; certains seront sujets et vivront sur cette nouvelle terre, et d’autres seront leurs rois. Ces rois vivront dans la Jérusalem céleste mais visiteront et régiront les nations dont ils auront la charge, et rapporteront à la Jérusalem d’en haut la gloire et l’honneur de celles-ci. Evidement la gloire que peuvent apporter les rois aux pieds du Roi des rois ne peut être des cargaisons d’or ou de diamants, car là-haut l’or raffiné est la matière première des rues… Pr. XIV : 28 nous dit que la gloire d’un roi c’est que son peuple soit nombreux. Comme dans l’éternité il n’y a pas de reproduction nécessaire puisque la mort est éradiquée, la gloire des rois de ces nations sera que leur peuple augmente dans une connaissance spécifique de l‘Eternel, et surabonde en actions de grâce et en louange, car quiconque loue le Seigneur, Le glorifie (Ps. L : 23). Quant à l’honneur cela pourrait être justement, une place d’honneur parmi les nations suivant cette augmentation en connaissance et cette surabondance en actions de grâce.
 
V. 26 : On y apportera la gloire et l’honneur des nations.
Cela sera peut-être un rapport officiel de ces rois devant les autres rois, et surtout devant le Roi des rois. Non pas parce que Dieu a besoin d’être informé car Il est omniscient, mais afin que les autres créatures célestes soient informées, et que cela redouble les actions de grâces, et les cantiques de louange et d’adoration.
Pour ce qui est du moyen de transport, nous savons déjà par les Ecritures, (surtout par le livre des Actes) que les corps spirituels peuvent se matérialiser et disparaitre instantanément et réapparaitre dans un autre lieu. Notre Seigneur Jésus après sa résurrection apparut dans un corps de chair normal, et s’en alla vers les cieux dans ce même corps de chair (Ac. I : 9 à 11). Evidemment, nous pensons qu’au troisième ciel ce corps de chair se transforme en corps de lumière automatiquement. La réalité que nous décrit la Bible dépasse la fiction, et la téléportation de Star Trek, (une fameuse série de feuilletons américains de science-fiction), n’est qu’une pâle imitation des capacités nouvelles qu’hériteront les saints dans leur corps spirituel !
 
     Ap. XXII.
 
V. 1 : Et il me montra un fleuve d’eau de vie, éclatant comme du cristal, sortant du trône de Dieu et de l’Agneau.
On peut bien sûr prendre cette description de la nouvelle Jérusalem et de la nouvelle terre, de façon purement allégorique, et cela permettrait de saisir peut-être plus facilement le sens spirituel de tous les cadres qui nous sont exposés dans ce livre. On peut dire par exemple que cette eau de vie qui sort du trône de Dieu c’est la Parole inspirée qui vivifie toute la nouvelle création. On peut dire que c’est la Parole du Père que le Fils nous transmet par le Saint-Esprit (Jn. XIV : 24). On peut dire beaucoup de choses là-dessus !  
Néanmoins la nouvelle création reste une création en premier lieu, d’une autre qualité certes, que l’ancienne ; d’une qualité hautement supérieure puisque immarcescible, incorruptible, et éternelle. Il y a donc un fleuve réel qui sort d’un trône réel que nous verrons de nos propres yeux car comme dit Job « Et bien que les vers s’attaquant à ma peau détruisent mon corps, néanmoins dans ma chair je verrai Dieu, je le verrai moi-même et mes yeux le contemplerons, pas un autre à ma place ». Dans Ap. V : 1 nous voyons que le Dieu le Père est assis sur le trône et il est en forme humaine puisque qu’il tient dans sa main droite un livre que Jésus-Christ le rejeton de David prend par la suite (v. 7). Cependant nous savons que Dieu n’est pas un homme, car Dieu est esprit. Seul Dieu le Fils s’est fait homme de façon permanente et revêt pour l’éternité une nature humaine par amour pour sa création. Nous pensons donc que sur le trône de Dieu dans la Jérusalem d’en haut sera uniquement contemplé Dieu le Fils, car en lui habite corporellement la plénitude de la divinité (Col. I : 19), et nous les humains comme nous sommes des créatures corporelles qui ne peuvent comprendre la réalité spirituelle qu’à travers une expérience corporelle, nous ne pouvons connaitre Dieu que par un médiateur fait homme : Jésus-Christ. De plus notre Seigneur a dit : qui m’a vu, a vu le Père (Jn. XIV : 9).
 En effet comment comprendre ce qu’est la justice ou l’injustice sinon au travers d’éléments matériels. Pour savoir ce qu’est l’injustice du vol il faut qu’il y ait quelque chose qui soit volé, que ce soit une pomme ou même une idée, car celle-ci bien que mentale requiert l’existence d’une scène où ces personnes agissent. La justice est belle et elle est immatérielle, elle est un concept divin, mais nous ne pouvons la comprendre et l’admirer qu’au travers d’une expérience qui passe par une réalité corporelle. Notre corps est l’instrument pour saisir la réalité, et dans l’éternité nous possèderons un corps spirituel pour saisir davantage la réalité qui est spirituelle ; et Dieu est la réalité, et il est esprit, et il n’a pas de corps en tant que Père, Verbe et Esprit. Or nous saisissons déjà la réalité spirituelle car l’Esprit Saint demeure en nous, et nous fait connaitre Dieu en Jésus-Christ. Mais cela n’est que le cours préparatoire de notre instruction ; une instruction qui s’accroitra infiniment et éternellement puisque l’Objet de notre instruction est infini, et dépasse la réalité corporelle qui caractérise toute créature, dans les cieux et sur la terre, dans le temps et dans l’éternité. Le corps charnel ou spirituel est donc l’instrument qui permet l’accès a la connaissance par l’expérience, mais il est aussi la limitation de notre participation à la plénitude de la divinité. Oh profondeur des richesses, de la sagesse, et de la science de Dieu ; insondables sont ses jugements et inscrutables ses voies !
 
V.2 : Au milieu de la place de la ville, et sur les 2 bords du fleuve, il y avait un arbre de vie, produisant 12 fois des fruits, rendant son fruit chaque mois, et dont les feuilles servaient à la guérison des nations.
La place est en fait la rue, ce qui veut dire que dans toutes les rues, qui sont en fait des avenues pas des ruelles, sur toute la voirie céleste, pousse cet arbre de vie. De plus la traduction correcte serait que cet arbre produit 12 fruits, c’est-à-dire des fruits différents, à moins que ce ne soit qu’un nombre limité de 12 fruits par arbre et par mois… Le fait est que les fruits sont faits pour être mangés et donc que le banquet de l’Agneau sera un vrai banquet avec peut-être des fruits au dessert ! Evidemment nous rejetons l’idée absurde et grotesque d’un corps spirituel qui dépend d’une consommation d’aliments suivie d’une digestion pour se maintenir… Maintenant pour ce qui est des feuilles, il nous est dit qu’elles sont pour la guérison des nations. Cela ne veut pas dire que les nations sur la nouvelle terre souffriront de maladie quelconque qu’il faudra guérir avec ces feuilles, mais tout simplement que ces feuilles préviendront toute maladie. On peut se poser la question maintenant, si les corps des saints vivant sur cette nouvelle terre seront différents de ceux des saints vivants dans la Jérusalem céleste. Nous pensons que cela soit probable, puisque ces nations marcheront à la lumière de la Jérusalem céleste. Mais cette différence n’est peut-être que circonstancielle, c’est-à-dire que suivant l’endroit où se trouve un élu, (sur la nouvelle terre ou dans la Jérusalem céleste), son corps change d’aspect et s’adapte à l’environnement. Notre Seigneur Jésus après sa résurrection, et durant les 40 jours qu’il passa en visites sur cette terre, avait un corps qui ne resplendissait, pas mais qui pourtant traversait les murs (Jn. XX : 19) et disparaissait instantanément (Luc XXIV : 31). Il est possible donc que les saints qui vivent sur la terre fasse aussi de temps en temps une visite à la Jérusalem céleste, tout comme un provincial va de temps en temps à Paris, la ville soi-disant lumière, et goutent aussi des fruits de l’arbre qui y pousse…
 
V. 5 : …et ils règneront aux siècles des siècles.
Les saints qui feront partie de l’Eglise régneront sans fin, mais nous le répétons ; il n’y a pas de règne sans sujets car « quand le peuple manque c’est la ruine du prince » (Prov. XIV : 28). Et « ils règneront sur la terre » (Ap. V : 10) pas dans les cieux, car dans la Jérusalem céleste c’est seulement le Roi de rois qui possède un trône, et qui règne sur tout ce royaume sacerdotal, qui lui règne en son nom sur cette nouvelle terre ! Beaucoup voient l’éternité comme une adoration ininterrompue devant le trône de l’Agneau. Mais si l’éternité n’était qu’une adoration sans interruption devant le trône, les saints ne pourraient régner à leur tour ! De plus rappelons-nous que nous resterons des créatures, et donc nous n’aurons pas le don d’ubiquité, car Dieu seul est omniprésent, car lui seul est Dieu ! Oui, nous adorerons Dieu pour toute l’éternité dans la Jérusalem céleste, mais de même pour toute l’éternité, nous régnerons sur les nations qui sont sur la nouvelle terre. Tout comme il y a un cycle naturel sur la terre ; quand il faut planter puis moissonner, de même il y a un cycle dans le nouveau monde ; quand il faudra régner sur les nations de la nouvelle terre, puis adorer devant le trône de Dieu dans la nouvelle Jérusalem, y amenant pleins de joie, la gloire et l’honneur de ces nations, et jetant les couronnes aux pieds du Roi des rois.
 
V. 6 : Et il me dit : Ces paroles sont certaines et véritables…
Ces paroles sont bien sûr toutes les paroles de ce livre de l’Apocalypse. Une traduction littérale du grec donnerait : « ces paroles sont les véritables de Dieu ». Cette expression a d’ailleurs déjà été utilisée 2 fois dans ce livre (XIX : 9 et XXI : 5). Cela revient à dire que tout ce qui a été dit est réellement d’origine divine. (Nous venons ici d’utiliser un passage du livre d’Evis L. Carballosa : Apocalypse, et lui devons aussi certaines précisions dans nos commentaires).
Néanmoins quand Dieu nous parle d’une ville céleste à la fin du livre, ne nous parlerait-il pas d’une ville réelle ? Rappelons-nous d’Abraham et Isaac sur le mont Moriat. Ils étaient à ce moment précis la typification du Père offrant son Fils en sacrifice pour nos péchés. Or la typification était réelle puisque les personnes d’Abraham et d’Isaac étaient historiques. De même l’Antitype Jésus-Christ mourant sur la croix est aussi réel et historique que le type Isaac. Oui ces paroles sont certaines et véritables non seulement quant à l’origine, mais aussi quant au sens propre des mots utilisés !
 
V.7 : Et voici je viens bientôt. Heureux celui qui garde les paroles de la prophétie de ce livre ! 
On pourrait dire : « Mais voilà presque 2000 ans qu’il doit revenir depuis qu’il est parti du mont des Oliviers ! » Et c’est vrai que la première génération de chrétiens attendait déjà la Parousie. Néanmoins ce « bientôt » a le même sens que l’expression « les derniers jours », ou « la fin des temps ». Il concerne la dernière partie du programme divin sur la terre. Le plus gros du travail ayant été accompli sur la croix du Calvaire, le reste doit suivre sans tarder dans le plan eschatologique. Celui qui déjà gardait dans son cœur les paroles de cette prophétie pouvait dès les premiers jours du christianisme espérer le retour du Seigneur, car les principaux acteurs étaient déjà présents : Rome qui est la bête, l’esprit de l’antichrist qui était déjà à l’œuvre (1 Jn. IV : 3, 2 Ts. II : 7), les nations qui recevaient la bonne nouvelle, les martyres qui augmentaient en nombre etc. L’imminence du retour de Christ a toujours été ressentie par ceux qui ont étudié ce livre, et ont compris le rôle capital de Rome dans la prophétie, et ce, en commençant par celle de Daniel sur les 4 empires (Dn. II et VII) … Ce maintien de l’imminence du retour de Christ a toujours été une bénédiction pour tous les chrétiens, car cela porte automatiquement à la sobriété et la vigilance.
 
V. 9 : Je suis ton compagnon de service, et celui de tes frères les prophètes, et de ceux qui gardent les paroles de ce livre. Adore Dieu.
L’unité des croyants est par la Parole, tout comme leur régénération spirituelle et leur croissance. Cette Parole a été déclarée par les prophètes, et la partie essentielle pour l’instruction des croyants de toutes les époques a été registrée dans la Bible. En effet beaucoup de prophéties n’ont pas été conservées, comme celle d’Enoch par exemple dont nous n’avons qu’un mince filet dans Jude 14, car elles ne concernaient pas tout le Corps de l’Eglise quant à son édification. Il y a donc une unité qui est cimentée dans l’acceptation du Livre de Dieu. Bien sûr il y a des élus qui n’ont pas possédé dans la Bible dans sa totalité, mais l’esprit du croyant est toujours soumis à la Parole et désireux de la connaitre dans sa totalité, comme dit notre Seigneur : « Celui qui est de Dieu, écoute la Parole de Dieu » et donc n’adore que Dieu…
 
V.10 : Ne scelle point les paroles de la prophétie de ce livre, car le temps est proche.
Au contraire à Daniel il lui fut dit : « tiens secrètes ces paroles, et scelle le livre jusqu’au temps de la fin » (Dn. XII : 4). Il y a un temps pour tout et maintenant le livre de Daniel nous est de plus en plus compréhensible, ainsi que celui de l’Apocalypse ! Nous sommes dans la génération qui voit fleurir la branche eschatologique du grand arbre de la connaissance de Dieu. C’est aussi pourquoi l’Apostasie est de plus en plus évidente dans les églises protestantes du fait de l’absence de l’étude des prophéties concernant le retour prochain et glorieux de notre Seigneur Jésus. L’attention est maintenant fixée sur le bien-être temporel du croyant, au détriment de son bien-être éternel qui se consolide et s’établit en regardant vers Jésus crucifié pour nos péchés, ressuscité des morts, et enlevé au ciel d’où il redescendra très bientôt pour nous recevoir dans les nuages ! Au lieu de penser à la mort qui va être frustrée par l’apparition soudaine du Roi de rois qui élèvera dans les nuages à sa rencontre des millions de croyants transformés et glorifiés, les églises d’aujourd’hui dirigent leur pensée (œcuménique) sur des thèmes socio-politiques, ou égocentriques.
 
V.11 : Que celui qui est injuste soit encore injuste, que celui qui est souillé se souille encore ; et que le juste pratique encore la justice, et que celui qui est saint se sanctifie encore.
Comme tout s’accomplit selon le dessein de Dieu, chacun doit suivre sa voie, selon sa nature. Cela bien sûr n’excuse pas l’incroyant qui œuvre sa perdition contre sa propre conscience… Pour ce qui est de la souillure aujourd’hui, nous ne cesserons pas dénoncer dans ce programme, la télévision qui déverse à chaque instant son programme de souillure dans tous les foyers, et malheureusement dans la majorité des foyers de chrétiens bibliques, qui s’imaginent pouvoir contrôler un appareil, qui contrairement à l’internet, n’a aucun programme qui puisse édifier le croyant, mais où tout est fait pour souiller systématiquement la pensée de tous ceux qui la possèdent. Lecteur, prends donc pour ton bien en considération sérieuse que la sanctification s’effectue principalement par l’Ecriture, tandis que la souillure s’effectue en grande partie par l’image animée qui parle ; par l’image de la bête (Ap. XIII : 15) !
 
V. 17 : Et l’Esprit et l’Epouse disent : Viens. Et que celui qui entend dise : Viens. Et que celui qui a soif vienne ; que celui qui veut prenne de l’eau de la vie, gratuitement. 
L’invitation au salut est toujours effectuée par le Saint-Esprit, et généralement passe par la prédication de l’Eglise, c’est-à-dire par un membre (ou divers membres de l’Eglise), que ce soit un pasteur, un évangéliste, ou un simple croyant. Mais il arrive que des exceptions confirment cette règle, et certains sont appelés directement par le Saint-Esprit, sans passer par un contact quelconque avec l’Eglise, c’est-à-dire sans prédication, ni rencontre avec un chrétien, ni invitation à un culte, ni émission radiophonique etc. Le Saint-Esprit n’est pas limité par un agencement humain, et de toutes les manières toute nouvelle naissance est opérée directement par Lui. Avant même que l’élu entende la Parole de Jésus, il faut qu’il reçoive une ouïe spirituelle, c’est-à-dire une nouvelle nature qui hait le péché et anhèle la sainteté, car la foi vient de ce qu’on entend et ce qu’entend, non de la Parole de Dieu, sinon par la Parole de Dieu. C’est Jésus la Parole de Dieu qui envoie le Saint-Esprit, lequel nous donne cette ouïe spirituelle. Celui qui reçoit une nouvelle nature est celui dont l’esprit a été ressuscité, et automatiquement a soif désire ardemment boire de l’eau de vie qu’est Jésus-Christ. Donc il veut cette eau de vie non parce qu’il possède un libre arbitre, mais tout simplement parce que Dieu lui a concédé une nouvelle nature selon son plan prédéterminé, selon l’élection anticipée et la grâce accordée en Christ avant les temps des siècles.
 
V. 18 : Je le déclare à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre : si quelqu’un ajoute quelque chose Dieu le frappera des fléaux décrits dans ce livre.
C’est solennellement que notre Seigneur s’adresse à ces auditeurs. En effet à partir du v.16 c’est notre Seigneur Jésus qui parle. Cependant d’autres peuvent comprendre que c’est l’apôtre Jean qui fait cette déclaration. Mais cela revient au même puisque Jean parle inspiré par le Saint-Esprit… Pareillement certains disent que ce livre ici est uniquement celui de l’Apocalypse, tandis que d’autres disent que ce livre est toute la Bible car elle est tout entière la déclaration de la Parole de Dieu, ; et rappelons qu’une prophétie est un message venant de Dieu, message qui peut concerner des évènements tout comme des principes ou des préceptes. Le fait est que l’Apocalypse est le dernier livre de la Bible, et quiconque rajoute une nouvelle prophétie à l’Apocalypse fait un rajout à la Bible, puisque la Bible est un tout, et aucun des 66 livres n’est indépendant, car l‘interprétation de chaque livre se fait à la lumière des autres livres. En effet, « aucune prophétie de l’Ecriture ne peut être objet d’interprétation particulière » (2 P. I : 20) ; l‘interprétation doit être selon l’analogie de la foi, laquelle découle de toute l’Ecriture, et pas d’un seul livre entre les 66 ! Or que fait le pentecôtisme sinon délivrer de nouvelles prophéties dans les églises par ses soi-disant prophètes ? Certes, nous ne nions pas que Dieu peut parler directement de façon audible à une personne, mais uniquement dans des cas d’urgence et d’exception, nous ne nions pas que Dieu fait parfois des miracles aujourd’hui et de tout temps, mais nous nions catégoriquement la restauration du ministère prophétique et du ministère des miracles depuis que la Bible a été complétée, puisque ces 2 ministères avaient pour but la composition et l’authentification du grand Livre de la prophétie (Mc. XVI : 20).
 
V. 19 : et si quelqu’un retranche quelque chose des paroles du livre de cette prophétie, Dieu retranchera sa part de l’arbre de vie, et de la ville sainte et des choses qui sont écrites dans ce livre.
Il y a là un avertissement sérieux qui aujourd’hui concerne spécialement les auteurs de nouvelles traductions qui par exemple retranche le verset 7 de 1 Jn. V. En effet, c’est le verset le plus clair dans toute la Bible concernant la très sainte Trinité ! Leur excuse c’est que ce verset n’apparait que tardivement dans les copies en grec. Même Luther le fit remarquer dans ses commentaires, mais il l’inclut quand même dans sa traduction de la Bible, comme le firent par ailleurs tous les traducteurs de la Réforme. Néanmoins ces gens oublient ce que les érudits appellent : le « Vetus Itala » qui est une copie en latin d’un passage de l’Ecriture datant de l’an 190, et qui justement comporte ce verset 7. Or a l’époque la controverse sur le dogme de la Trinité était en cours, et ce verset dans cette version fut utilisé par Tertullien, Cipriano, et aussi au concile de Carthage, ce qui n’aurait pas été admis par les ariens s’ils n’avaient pas reconnu l ‘authenticité de ce verset. Beaucoup d’hérétiques sont de nos jours occupés à vendre des nouvelles traductions qui retranchent certaines paroles touchant la Trinité, ou la divinité de Jésus, et ce en s’appuyant sur des copies parfois plus vieilles que celles qu’utilisèrent les réformateurs. Mais l’ancienneté d’une copie ne garantit pas sa validité, et nous par la foi nous croyons non seulement que Dieu a créé les univers par sa Parole, mais aussi qu’Il a donné aux réformateurs les meilleures copies pour le plus grand avivement spirituel que le monde ait connu, après celui de la pentecôte au temps des apôtres… Ces gens qui retranchent les paroles de vie que Dieu nous a données dans la Bible, seront retranchés de l’arbre de vie et n’entreront pas dans la Jérusalem céleste. On peut considérer que le Saint-Esprit mentionne ici l’arbre de vie et la ville sainte, pour peut-être nous confirmer qu’il y aura 2 sortes de statuts dans l’humanité rachetée par le sang de l’Agneau. Il y aura premièrement l’Eglise, c’est-à-dire les rois des nations sauvées, lesquels auront leurs quartiers dans la Jérusalem d’en haut, et ceux-ci mangeront les fruits de l’arbre de vie, et deuxièmement les habitants des nations sur la nouvelle terre qui eux consommeront les feuilles de l’arbre de vie, et occasionnellement peut-être les fruits lors d’une invitation spéciale à la nouvelle Jérusalem…
 
V. 21 : La grâce de notre Seigneur Jésus-Christ soit avec vous tous ! Amen !
C’est le seul écrit que Jean termine par cette expression. Cette expression est la signature particulière de toutes les épitres de Paul, qui nous dit : « C’est la ma signature dans toutes mes lettres ; c’est ainsi que j’écris : que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ soit avec vous tous ! Amen ! (2 Ts. III : 17). Rappelons au lecteur qu’il n’y a pas de ponctuation dans les copies des originaux, et donc que bien souvent elle n’est pas adéquate ; c’est pourquoi nous nous permettons d’utiliser ces 2 points après « j’écris », car cela suit la logique de la pensée de l’apôtre. Cela aussi permet de conclure que l’épitre aux Hébreux est de Paul… (Nous donnons un deuxième élément pour ceux qui veulent pousser leur investigation sur la question, et c’est que seul Paul utilise le terme « Dieu de paix » dans ses épitres. Il le fait 6 fois…)
La grâce de Dieu révélée en notre Seigneur Jésus-Christ est le grand thème de toute la Bible, car la loi a été donnée par Moïse, mais la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ (Jn. I : 17) ! Dieu nous a donné l’Ecriture pour que nous connaissions cette grâce. Car à quoi nous servirait la Bible sans la connaissance de la grâce qui est en Jésus-Christ ? A savoir que la loi nous condamne ? Non, bien sûr ! La grâce divine apparait dès le commencement dans Gn. III : 15, quand Dieu promet que la tête du serpent sera écrasée par la descendance de la femme, et elle commence à briller de plus en plus au fur et à mesure que nous tournons les pages de la Bible, pour finalement briller de tous ses feux dans la Jérusalem d’en haut, que Jean vient de nous décrire dans son Apocalypse.
 C’est le désir de Jean et de tous les saints, que tous ceux qui lisent ce livre soit possédés de cette grâce infinie. Lecteur as-tu reçu cette grâce qui sauve au moyen de la foi en Jésus Christ crucifié pour nos péchés et ressuscité pour notre justification, et qui seule nous donnera accès à la Jérusalem céleste ? Si tu l‘as ; bénis le Seigneur, si tu ne l’as pas ou doute de l’avoir ; clame à la porte de la miséricorde car Jésus ne rejette jamais les cœurs contrits, et les esprits brisés. Dépêche-toi car le temps presse, et Celui qui doit venir viendra et ne tardera point. Personne ne sait le jour et l’heure, mais beaucoup savent que ce ne sera pas le XXIIème siècle !
    Maranatha.
 
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